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26 Janvier 1909 - Presse régionale - Mairie de Toulouse

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E NUMÉRO 5 CENTIMES<br />

Organe quotidien <strong>de</strong> I>éfei&se Sociale et Religieiise<br />

RÉDACTION ET ADMINISTRATION s <strong>Toulouse</strong>, Rue Roquelaine, 25<br />

LE NUMERO 5 CENTIMES<br />

gttOTMAnoîmi sr BtPAimaiœm LHUTROHU».... s tr. M<br />

*êrARTE!utîrr9 NON uKrrnoPHKS y - 43 -<br />

ÉnuNaiLR (Union poiUlu) 40 - -<br />

M * -<br />

«o -<br />

£» AbefJi«meH1s partent dsa 1» «t «S da ehequ» n<br />

FIL TELEGRAPHIQUE SPECIAL Mardi <strong>26</strong> <strong>Janvier</strong> <strong>1909</strong>. -- 19' Année - N° 5,925 REAUX g PARIS : <strong>26</strong>, RUE FEYDEAÙ<br />

2£u—"- . - - ' ,*m—Knygf.*»z «-T!:-. „ ...... ULÏ.V-iii<br />

Les Faits du Jour<br />

La Chambre a continué<br />

l'impCt sur io revenu.<br />

la discussion tte<br />

H. Clemenceau a décidé <strong>de</strong> faire procé<strong>de</strong>r<br />

aux élections législatives, pour les sièges vacante<br />

à ta Chambre, cn treio séries ; selon toute<br />

j probabilités, les élections auraient lieu le<br />

m février, ie 7 et lo 21 mars.<br />

D"tns une rixe entre coloniaux et civils,<br />

à<br />

Brest, plusieurs tîe ceux-ci-ont été blessés.<br />

—C—<br />

te<br />

procès <strong>de</strong> Jeanne Cîlhsrt, l'empoisonneuse<br />

do SainU&tnans, a commencé (levant la<br />

fcour d'assises Ou Cher.<br />

dans une collision, en vue <strong>de</strong> Tokïo, le paquebot<br />

français<br />

« Sydney a a coulé te navire<br />

Japonais t Houri-Maru ».<br />

La S» division bulgare, oompictemont mobilisée,<br />

a été concentrée »ur la frontière<br />

turttue.<br />

Vofr par ailleurs les nouvelles qu\ nous<br />

toî: t parvenues à la "<strong>de</strong>rnière fleure.<br />

ci<strong>de</strong>ntellem'Onit doux époux ; mais il doit '<br />

ôti-o assuré <strong>de</strong> la façon la plœ satisfaisasato<br />

inri,sqne la loi,critérium do l'intérêt<br />

général dans lequel so confondons tous<br />

ies intérêts 'particuliers, non souloment<br />

favorise lo^divoiroe, maiis encore l'ordonnc<br />

au besoin.<br />

— Alors, reprendra lo caporal, si lo divorce<br />

est civique ot moral, le curé commet<br />

im acte d incivisme et d'immoralité<br />

quand il se met on travers <strong>de</strong> mes fantaisies<br />

matrimoniales. J'ai donc bien fait<br />

<strong>de</strong> le supprimer.<br />

Mais mon <strong>de</strong>voir, continuera-t-il, n'est<br />

pas encore rempli. Vous me condamnez<br />

pour un acte méritoire et républicain,<br />

pour avoir accompli la mission<br />

que<br />

vous, pouvoir judiciaire,<br />

n'avez pas<br />

voulu ou -pas osé assumer. Vous <strong>de</strong>vez<br />

frapper tout enseignement contraire a<br />

'l'ordre moral. Or, l'union libre, avec ou<br />

sans tentpérament, étante à vous entendre,<br />

la perfection dui genre, vous contrevenez<br />

gravement à vos obligations les<br />

plus sacrées en ne fermant pas-la bouche<br />

à ses détracteurs...<br />

Et le caporal, armant pour la secon<strong>de</strong><br />

fois son revolver, supprimera le magistrat.<br />

«t.<br />

curaud, avec son rayon <strong>de</strong> rubans h l'usage<br />

<strong>de</strong>a Kahn, <strong>de</strong>s Lévy, <strong>de</strong>s Jacob, <strong>de</strong>s Isaac,<br />

<strong>de</strong>s Bloeh et <strong>de</strong>s Guth <strong>de</strong> la Bourse et du<br />

Sentier.<br />

Ah<br />

! ceux-là ne pratiquent pas le catéchisme<br />

glacé <strong>de</strong> Guizot.<br />

L'autre bourgeois, c'est le conservateur,<br />

le catholique, le tradit'ouîiaiiste, celui qui<br />

vota ma! et n'étant ni chipe, ni complice, ni<br />

stupi<strong>de</strong>, n'envoie pas <strong>de</strong> vulgaire aveutuiers,<br />

<strong>de</strong> purs chenapans, ou d'effrontés,<br />

Robert Macaire grossir, à la Chambre ou<br />

au Sénat, la meute radicale <strong>de</strong>s affameurs<br />

et <strong>de</strong>s exploiteurs du peuple.<br />

U y a <strong>de</strong>ux bourgeoisies, la rougo et, l'antre<br />

; mais, au regard <strong>de</strong>s socialistes repus<br />

et débordant <strong>de</strong> graisse, la seule bonne,<br />

c'est Ja rouge.<br />

Celle-ci est spécialement recommandée<br />

aux poires du prolétariat. ' .<br />

Yves GRHKSàe<br />

Certaines gens ont uno mentalité bien<br />

fetrange. Voue avez lu l'histoire <strong>de</strong> ce caporal<br />

armurier qui tire doux coups <strong>de</strong> re-<br />

•volver — à blanc, disons-le bien vite —<br />

sur Mgr l'évêque <strong>de</strong> Grenoble. Quel est<br />

' le motif <strong>de</strong> cette manifestation ? Le prélai<br />

a refusé l'autorisation <strong>de</strong> marier à<br />

t'église une femme divorcée.<br />

Tel est le détraquement universel : on<br />

proteste en toutes circonstances contre la<br />

religion catholique, — si belle et si sim<br />

pie, cependant, pour qui veut se donner<br />

la pain© <strong>de</strong> l'étudier. On déblatère contre<br />

.l'Eglise, contre le Pape, les évêques et le<br />

clergé. Il ne faut plus <strong>de</strong> curés, c'est bien<br />

entendu.<br />

Seulement, dès qu'il s'agit d'accomplir<br />

quelque grand acte <strong>de</strong> la vie intime et<br />

personnelle, on court chez l'ecclésiastique<br />

le plus voisin, on lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

consacrer, par son ministère, les situations<br />

les plus baroques ou les plus irrégulières,<br />

eTaccor<strong>de</strong>r les antinomies les<br />

plus inconciliables, <strong>de</strong> réunir sous une<br />

même bénédiction ee que la religion recomman<strong>de</strong><br />

et ce que la même religion<br />

interdit.<br />

Puis on est déconcerté, stupéfait et furieux,<br />

quand le prêtre vous répond que<br />

cela ne se peut pas.<br />

11 est évi<strong>de</strong>nt que le caporal armurier<br />

<strong>de</strong> Grenoble s'est cru lésé dans ses droits<br />

les mieux établis. Avec la can<strong>de</strong>ur d'une<br />

âme simpliste, il s'est dit que les solutions<br />

légales sont nécessairement <strong>de</strong>s solutions<br />

licites.<br />

1*3 divorce est autorisé par l'Etat, donc<br />

le divorce est conforme à la loi sociale ot<br />

à la loi <strong>de</strong> la consoience.il pourra se trouver,<br />

<strong>de</strong>main ou le jour suivant, une majorité<br />

pour instituer la polygamie. Le caporal<br />

en conclura qu'il est permis, au<br />

regard <strong>de</strong> la morale familiale, <strong>de</strong> possé<strong>de</strong>r<br />

une <strong>de</strong>mi-douzaino d'épouses légitimes.<br />

Il célébrera ses aocordailles, amè<br />

nera son bataillon <strong>de</strong> conjointes à l'é-<br />

. glise et, ne comprendra jamais pourquoi<br />

le curé réconduit sans lui conférer le sacrement.<br />

Alors il s'insurgera, chargera <strong>de</strong> nou<br />

veau son revolver, ot, cette fois, ce ne<br />

bèra peut-être plus à blanc. On appellera<br />

Ses gendarmes, ont le conduira <strong>de</strong>vant 'es<br />

Suges et sa stupeur ira croissant quaivl<br />

on le conduira du tribunal à la prison.<br />

Il n'y a, en effet, qu'une seule moral?,<br />

commune à la loi divine et aux lois humaines<br />

qui dovraiont toujours être les<br />

émanations: <strong>de</strong> œllo-ci. Et il est assez difficile<br />

do faine entendre l't <strong>de</strong>s intolligen<br />

ces frustes, dans lesquelles nulle instruc<br />

tion religieuse n'est peut-être tombée, lo<br />

Mtson pour laquelle la loi <strong>de</strong> Dieu et la<br />

toi du gouvernerai ne concor<strong>de</strong>nt pas<br />

Un! "? VO '' S |WS du 101x1 le magistrat en<br />

'amant une discussion théologiquo avec<br />

oviT V T meL lui expliquant la différence<br />

BtWt i°- nip ° Crante do la conscience<br />

_<br />

T tok jances du co<strong>de</strong> civil.<br />

irfor rwW-**'<br />

dira 10 oapor ' 11 amiu<br />

flS (lu ' 0,ut, r6 P m & r *' ^c juge, h<br />

ri !Ionî( ?" ol < Par conséquent, la liberté<br />

« unions successives, sont un <strong>de</strong>s ph<br />

oblos Progrès réalisés par la République.<br />

Plug im g'of,) démarlé, plus on s'est<br />

?«wiari6, plus on est resniwtable, pujf<br />

J]*00 a I»1IIK souvent affirmé l'amour<br />

^on éprouve A l'endroit dos institutions<br />

1 *'T«iihlina,ines. Quant ft l'irrtérAl, <strong>de</strong> la fa-<br />

,! nil K j'avoue n'y pas réfléchir quand<br />

J« bnso le lion <strong>de</strong> rencontre unissant ac-<br />

'Âir<br />

Ues enfenits.<br />

De VBcho <strong>de</strong> Paris :<br />

« A Chiaion-,siur-So&ne; un jeune homme <strong>de</strong><br />

vingt ans tire un coup <strong>de</strong> revoflver sur son pè<br />

re (parce que € oe&m-cà l'embêtait «.<br />

« A ïtoclue '(Ifière), on autre tire trois coups<br />

die revolver sur sn mere.<br />

« A'MaffseôWe, <strong>de</strong>s enfante se suici<strong>de</strong>nt pour<br />

<strong>de</strong>s danseuses <strong>de</strong> gigues. L'autre jour, un ça<br />

niiiin <strong>de</strong> dix-sept ans ot une gamine <strong>de</strong> seize<br />

ans quittent ifeîufij parents et vont.se promener<br />

danr, les bois <strong>de</strong> Saint-Cloud. Il s'agissait d'une<br />

fugnisè. d'usie simple fugue. .Pinfîn hier, à Cîiarentoai,<br />

une flïlette <strong>de</strong> quinze ans quitte -le domiicile<br />

pateimel ponr suivre son<br />

« ami » qui a<br />

même âge qu'elle. Sur le point d'être priée<br />

par les agents chargés <strong>de</strong> la ramener à son<br />

père, ta fliiette ee jette dans la. Seine. Bille en<br />

est quitte avoc un bain qui, espérons-ie, lui<br />

aiura rafipaielù les idées. »<br />

Tous ces faits-divers ne voue émeavent-ils<br />

pas ?<br />

M y a là, pour les moralistes, matière à méditer.<br />

Pour nous, none nons <strong>de</strong>mandons tpseiSe<br />

étrange g»«nération l'enseignement gratuit, laïque<br />

et obligatoire est en train <strong>de</strong> nous préparer.<br />

—O— La légèreté <strong>de</strong>s vieiiibes gens.<br />

Nous savons déjà que les vieillards rapetissait<br />

et qu'à l'Age <strong>de</strong> soixante-quinze eus la<br />

taii!e d'en homme a diminué d'environ 75 mai!<br />

Ji-mètires. Mais voici qu'un savant nous ap<br />

pirend qu'avec la v-ieifitesse le poids du corps<br />

diinimne sensibitement.<br />

Les aais nous ren<strong>de</strong>nt Kgens, qui l'eût cru<br />

Le foie, dont le (poiids normal est <strong>de</strong> 1,500<br />

grannimies environ ;e annuelle<br />

ot obligatoire établie sur los titres<br />

au porteur, à raison <strong>de</strong> 20 oonlinîea pour<br />

100 francs, taxe ayant pour objet <strong>de</strong> conw<br />

penser la perle qui résulte pour t: lY, -.or<br />

<strong>de</strong> ce que les mutations <strong>de</strong>s Ut i es au porteur<br />

sont insaisissables, .cette taxe eut été<br />

supprimée. Elle <strong>de</strong>vait être remplacée par<br />

mu* i axe basée sur le revenu, taxe I<strong>de</strong>ntiffÛJ<br />

quant à Min assiette à l'impôt <strong>de</strong> 4 % sur M<br />

revenu déjà exista ni, mais- plus élevée<br />

qua.nl, à .son chiffre,' puisqu'elle aurait été<br />

fixée à 6 %.<br />

Si co projet. a.vait, été accepté, le porteur<br />

<strong>de</strong> l'obligation <strong>de</strong> chemin <strong>de</strong> fer, dont nous<br />

parlions il y a un instunt, aurait eu ù sin><br />

porter nne retenue <strong>de</strong><br />

1° 10 % sur son revenu do 15 francs, soit<br />

1 50 ;<br />

2" 0 06 % sur le montant <strong>de</strong> son titre,<br />

soil. 0 30.<br />

Au total 1 80, qui représente, à peu <strong>de</strong><br />

chose près, l'impôt établi sur les anciennes<br />

bases.<br />

On aurait tort, cependant, d'inférer <strong>de</strong> cet<br />

exemple que la réforme, proposée par le ministre<br />

<strong>de</strong>s linances dans son projet <strong>de</strong> budget<br />

était simplement une mesure d'ordr»,<br />

modifiant l'assiette <strong>de</strong> l'impôt .sans cn modlr<br />

le chiffre. Un «ninistm <strong>de</strong>s finances, qui<br />

impôt pour -en accroître le produit, manquerait;<br />

sinon à tous ses <strong>de</strong>voirs, du moins<br />

à toutes les traditions.<br />

La vérité est que, si la réforme ministérielle<br />

n'aggravait pas la situation, quand<br />

il s'agit do titres à faible revenu (comme<br />

'est le cas <strong>de</strong>s obligations <strong>de</strong> chemins <strong>de</strong><br />

fer), elle constituait au enntraire une aggravation<br />

très sensible pour îe3 titres s© capi-<br />

•lisant à un revenu élevé. Si nous supposons<br />

une valeur, cotée en moyenne 500 francs<br />

et produisant un divi<strong>de</strong>n<strong>de</strong> <strong>de</strong> 25 francs,<br />

impôt payé par le porteur <strong>de</strong> cette valeur<br />

s serait élevé '<strong>de</strong> 2 30 à 2 80. L'augmentatîôn<br />

aurait été <strong>de</strong> 2 %.<br />

Du projet ministériel, le Parlement na<br />

pas retenu la forme, c'est-à-dire la simplifie:',;<br />

ou qu'il apportait à notre mécanisme<br />

fujcaO. Mais il en a retenu le fond, c'est-àdire<br />

l'accroissement <strong>de</strong> charges qui <strong>de</strong>vait<br />

en résulter pour le contribuable.<br />

Cet accroissement a été réalisé <strong>de</strong> la façon<br />

la plus simple du mon<strong>de</strong>. Au lien <strong>de</strong><br />

transformer la taxe <strong>de</strong> transmission, on<br />

iLt tout simplement contenté <strong>de</strong> 1 élever.<br />

On ia portée <strong>de</strong> 0 20 centimes a 0 25 centimes<br />

pour cent. „<br />

(ie n'est donc pus, comme dans le projet<br />

ministériel, uiva catégorie <strong>de</strong>. contribuables<br />

qui volt ses charges s'accroître : tous ceux<br />

qui sont porteurs <strong>de</strong> vaieuTS immobilières<br />

partagent le sort commun.<br />

L'augmentation est facile à calculer.<br />

Elle est <strong>de</strong> 0 25 centimes pour cent francs,<br />

calculée sur la valeur du titre d'après le<br />

cours moyen <strong>de</strong> l'année précé<strong>de</strong>nte. I.e porteur<br />

<strong>de</strong> l'obligation <strong>de</strong> chemin <strong>de</strong> 1er _ que<br />

nous avons prise pour typa recevra désormais,<br />

cn supposant le cours moyen <strong>de</strong> 440<br />

francs, 22 centimes <strong>de</strong> moins que précé<strong>de</strong>mment,<br />

Il lui sera retenu, par ordre du fisc,<br />

2 francs sur 15 francs, soit 13 33 pour cent<br />

<strong>de</strong> son revenu !<br />

Les titulaires<br />

<strong>de</strong> valeurs nominatives<br />

n'ont pas été oubliés. Le droit <strong>de</strong> transmission,<br />

droit perçu à l'occasion <strong>de</strong> toute mutation<br />

<strong>de</strong> ces valeurs, a été porté <strong>de</strong> C 50<br />

centimes à 0 75 centimes pour cent francs<br />

<strong>de</strong> .capital, estimé d'après le <strong>de</strong>rnier cours<br />

moyen. Il est vrai qu'une faveur nouvelle<br />

est accordée dans la loi à leur objet<br />

: la<br />

conversion <strong>de</strong>s actions et obligations au<br />

porteur en actions et obligations nominatives,<br />

jusqu'à ce jour assujettie au droit <strong>de</strong><br />

mutation, pourra désormais .se faire gratuitement.<br />

Bien entendu, la conversion inverse<br />

reste soumise au droit.<br />

Cette disposition nouvelle, qui se justifie<br />

par <strong>de</strong> bonnes raisons, n'a été introduite<br />

dans la loi que dans un intérêt fiscal : elle<br />

fait partie <strong>de</strong> la campagne entreprise par<br />

le fisc, Caillaux régnante, pour empêcher<br />

ries porteurs <strong>de</strong>. valeurs mobilières <strong>de</strong> se dissimuler<br />

ou <strong>de</strong> 6'évad-er.<br />

M. V.<br />

MML T^aïssà^ries «Ht Jtmrès aioas ni* flou! 3t-|<br />

comprendre le crï suprême id'Ahal Poil il,<br />

au moment -d'Être eonehé sur ïa iplancbe <strong>de</strong><br />

îa guillotine : «c Yivo la Socîaile 1 A boa les<br />

calolins î » Les cakitins, en effet, réaarveid<br />

leur pitié aux vietwues et laissent aux socialistes<br />

la epêcinltté <strong>de</strong> s'apitoyer sarietriete<br />

sort <strong>de</strong>s assassins...<br />

. ©g>© -*<br />

De M. Paul Methieix<br />

no profiterait pas d'uno transiormnficn <strong>de</strong><br />

La sensibilité viendrait-elle à disparaître<br />

du reste du mon<strong>de</strong> qu'on la retrouverait<br />

dans l'Ame d'un socialiste. Les révolutionnaires<br />

sont les êtres les plus compatissants<br />

qu'on puisse imaginer. Seulement, ils ne<br />

s'attendrissent qu'en faveur <strong>de</strong>s coquins et<br />

ils réservent pour les seuls bandits les trésors<br />

<strong>de</strong> pitié qu'ils portent én"eux-mêmes.<br />

Ils gémissent sur ie sort <strong>de</strong>s condamnés<br />

à mort et poussent <strong>de</strong>s cris d'horreur à la<br />

pensée qu'on se déci<strong>de</strong> enfin à laisser M.<br />

Deibler opérer quelques scélérats. Le jour<br />

même où cet excellent fonctionnaire procédait<br />

à iu décapitation <strong>de</strong>s Pollct et <strong>de</strong> leurs<br />

acolytes, le journal <strong>de</strong> M. Jaurès -annonçait<br />

l'événement à ses lecteurs sous ce titre<br />

« Honte nationaile ; on doit tuer quatre<br />

hommes ce matin. » Et le rédacteur quali<br />

fiait <strong>de</strong> « crime » cet acte <strong>de</strong> j-Ustice et s'ef<br />

forçait <strong>de</strong> faire partager par ses lecteurs<br />

« rémotion indignée » qu'il éprouvait en<br />

f.ongeant'que quatre criminels allaient être<br />

« assassinés <strong>de</strong> sang-froid ».<br />

Tous les journaux ont longuement relaté<br />

les massacres artoees commis par ces toi-'<br />

lionne ires, dont l'exécution a ca usé une<br />

joie délirante dans Jes régions du Nord<br />

qu'ils- avaient pendant si longtemps terrorisées.<br />

Ils n'en ont pas moins mérité <strong>de</strong><br />

faire ouvrir il'ôciuse aux métaphores <strong>de</strong> M.<br />

Jaurès ; celui-ci défaillait à la pensée <strong>de</strong>s<br />

angoisses subies par ces gredins.<br />

Mais il suffit

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