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26 Janvier 1909 - Presse régionale - Mairie de Toulouse

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Vf-.'.<br />

fci'.- .•.•:i»ùii'4Mi«id<br />

e<br />

die l>«éïesftse Sociale et ïteli&rletise<br />

o -JL «•» — ''^"«-^""^«Ï » ^»_^a/ j».i*,'«-^j«.ajç^«.ti»ia.;a>—<br />

Lo<br />

procès <strong>de</strong> Jeanne Cilbert, l'empoisonneuse<br />

<strong>de</strong> Sanu'-iU'ians, a commencé <strong>de</strong>vant la<br />

Etuis- d'as3ues du Cher.<br />

Dans une collision, en vue <strong>de</strong> Tokio, le paquebot<br />

français ,. Sydney » a coulé le navire<br />

japonais « Houri-Maru ».<br />

La 8e division bulgare, complètement mobilisée,<br />

a été concentrée sur la frontière<br />

tur-<br />

«ue.<br />

Voir par ailleurs les nouvelles qui nom<br />

W*f parvenues à la <strong>de</strong>rnière heurt.<br />

ckientellomemt daux époux ; mais il doit<br />

être assuré <strong>de</strong> la façon la plus satisfaisante<br />

rmiscpio la loi,critérium do l'intérôt<br />

général dans lequel so confon<strong>de</strong>nt tous<br />

les intérêts •particuliers, non seulement<br />

favorise le divorce, mais encore l'ordonne<br />

au besoin.<br />

— Alors, reprendra lo caporal, si le divorce<br />

est civique et moral, le curé commet<br />

un acte d'incivisme et d'immoralité<br />

quand il se met en travers <strong>de</strong> mes fantaisies<br />

matrimoniales. J'ai donc bien fait<br />

<strong>de</strong> le supprimer.<br />

Mais mon <strong>de</strong>voir, continuera-t-il, n'est<br />

pas encore rempli. Vous me condamnez<br />

pour un acte méritoire et républicain,<br />

pour avoir accompli la mission que<br />

vous, pouvoir judiciaire,<br />

n'avez pas<br />

voulu ou pas osé assumer. Vous <strong>de</strong>vez<br />

frapper tout enseignement contraire à<br />

l'ordre moral. Or, l'union libre, avec ou<br />

sans tempérament, étant, à vous entendre,<br />

la perfection dut genre, vous contrevenez<br />

gravement à vos obligations les<br />

plus sacrées en ne fermant pas-la bouche<br />

à ses détracteurs...<br />

Et le caporal, armant pour la secon<strong>de</strong><br />

fois son revolver, supprimera lo magistrat.<br />

. Yves €RIBRG^T.<br />

curautl, avec son rayon do rubans il l'nsage<br />

<strong>de</strong>s Kalui, <strong>de</strong>s Lévy, <strong>de</strong>s Jacob, <strong>de</strong>s Isaati,<br />

<strong>de</strong>s Bloeh ot <strong>de</strong>s Gutb <strong>de</strong> la Bourse et du<br />

Sent ici - .<br />

Ah<br />

! ceux-là ne pratiquent pas le catéchisme<br />

glacé <strong>de</strong> Guizot.<br />

L'autre bourgeois, c'est le conservateur!<br />

le catholique, le tradit : oiHia.liste, celui qui<br />

vote mal et n'étant ni dupe, ni complice, ni<br />

stupL<strong>de</strong>, n'envoie pas <strong>de</strong> vulgaire aventur<br />

riers, <strong>de</strong> purs chenapans, ou d'effrontés^<br />

Robert Macaire grossir, à la Chambre , oa<br />

au Sénat, la meute radicale <strong>de</strong>s affameurs<br />

et <strong>de</strong>s exploiteurs du peuple.<br />

Il y a <strong>de</strong>ux bourgeoisies, la rouge et l'an»<br />

tre ; mais, au regard <strong>de</strong>s socialistes repué;<br />

et débordant <strong>de</strong> graisse, la seule bonnei<br />

c'est la rouge.<br />

J<br />

Celle-ci est spécialement recommandée"<br />

aux poires du prolétariat.<br />

Certaines gens ont une mentalité bien<br />

étrange. Vous avez lu l'histoire <strong>de</strong> ce ca<br />

poral armurier qui tira <strong>de</strong>ux coups <strong>de</strong> revolver<br />

— à blanc, discns-le bien vite —<br />

sutr Mgr l'évêque <strong>de</strong> Grenoble. Quel est<br />

le motif <strong>de</strong> cette manifestation ? Le prélat<br />

a refusé l'autorisation <strong>de</strong> marier<br />

â'église une femme divorcée.<br />

Tel est lo détraquement universel : on<br />

proteste en 1 toutes circonstances contre la<br />

religion catholique, — si belle et si simple,<br />

cependant, pour qui veut se donner<br />

'<br />

la peine do l'étudier. On déblatère contre<br />

'l'Eglise, contre lo Pape, les évêques et le<br />

clergé. 11 ne faut plus <strong>de</strong> curés, c'est bien<br />

entendu. • •<br />

Seulement, dès qu'il s'agit d'accomplir<br />

quelque grand acte <strong>de</strong> la vio intime ot<br />

^jiersonnelle, on court chez l'ecclésiastique<br />

le plus voisin, on lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

consacrer, par son ministère, les situations<br />

les plus baroques ou les plus irrégulières,<br />

d'accor<strong>de</strong>r les antinomies les<br />

plus inconciliables, <strong>de</strong> réunir sous une<br />

même bénédiction ce nue la religion recomman<strong>de</strong><br />

et ce que la -même religion<br />

interdit.<br />

Puis on est déconcerté, stupéfait et furieux,<br />

quand lo prêtre vous répond que<br />

cela ne se peut pas.<br />

11 est évi<strong>de</strong>nt que le caporal armurier<br />

<strong>de</strong> Grenoble s'est cru lésé dans ses droits<br />

les mieux établis. Avec la can<strong>de</strong>ur d'une<br />

âme simpliste, il s'est dit que les solutions<br />

légales sont nécessairement <strong>de</strong>s solirtiorer<br />

licites.<br />

Le divorce est autorisé par l'Etat, donc<br />

le divorce est conforme ù la loi sociale et<br />

à la loi <strong>de</strong> la conscience.il pourra se trouver,<br />

<strong>de</strong>main ou le jour suivant, une majorité<br />

pour instituer la polygamie. Le caporal<br />

en conclura qu'il est permis, au<br />

regard d8 la morale familiale, <strong>de</strong> possé<strong>de</strong>r<br />

une <strong>de</strong>mi-douzaine d'épouses légitimes.<br />

Il célébrera ses accordailles, amènera<br />

son bataillon <strong>de</strong> conjointes à l'é-<br />

' glise et ne comprendra jamais pourquoi<br />

le curé reconduit sans lui conférer le sacrement.<br />

Alors il s'insurgera, chargera <strong>de</strong> nouveau<br />

son revolver, ot, cette fois, ce ne<br />

fiera peut-être plus à blanc. On appellera<br />

3es gendarmes, on le conduira <strong>de</strong>vant 'es<br />

îjuges et sa stupeur ira croissant quand<br />

on lo coir.duira du tribunal à la prison<br />

E n'y a, en effet, qu'une seule moral?,<br />

connmune à la loi divine et aux lois hu<br />

iftaines qui <strong>de</strong>vraient toujours Être les<br />

émanations do celle-ci. Et il est assez difficile<br />

<strong>de</strong> faire ©ntendro à <strong>de</strong>s intelligi n-<br />

ces frustes, dams lesquelles nulle inslruc<br />

«on religieuse n'est peut-être tombée, la<br />

/raison pour larptello la loi <strong>de</strong> Dieu et la<br />

toi du gouvernement ne concor<strong>de</strong>nt pas<br />

Jo ne vois par, du tout le magistrat en<br />

tarnant une discussion théologiquo avec<br />

le prévenu et lui expliquant la différence<br />

£?-f ontr o l'astreinte <strong>de</strong> la consci<br />

•« tes tolérances du co<strong>de</strong> civil,<br />

«ri or n<br />

d,V(ïrcc > dira le caporal armu<br />

"do se ,' 0rnWlt a qui no perd pa<br />

; son temps<br />

Er>n<br />

?mr huit ou dix fois au cours <strong>de</strong><br />

1<br />

'<br />

11<br />

««vient à l'union libre amendée<br />

bo!'i qUOlqi,es form alitca sans autre imi<br />

. Uln ee. Pourquoi le curé me refusej<br />

1<br />

sa bénédiction ? Serait-ce qu'il y a<br />

dus la nipturé du pacte conjugal quel-<br />

^<br />

0 rhosn d'incmuDalililo ave, la dignité<br />

wrsonneiue ou la solidité du foyer doniesticrue<br />

?<br />

rf~ I>a " S f ' u r ôpendra le juge. Le<br />

flivorcn, ot, par conséquent, la liberté<br />

, "'nions Ruocossivwi, sont un dus plus<br />

"nobles pm-nsi ««ilisés par la Rrpiildiquo.<br />

Plus on s'ost dénia rie, plus on s'est<br />

'remarié, plus on est importable, puis-<br />

*Tuon a plus souvent affirmé l'amour<br />

"qu'on éprouve a l'ondiroif. <strong>de</strong>s institutions<br />

^épublioainos. Quant à l'imérAf, do la famillo,<br />

j'avoue n'y pas réfléchir quand<br />

Je bfiso le lion <strong>de</strong> rencontre unissant ao<br />

Jjes enfants.<br />

De TEcho <strong>de</strong> Paris .<br />

« A Chia.ion-.srdr-SaOne. un jeune homme tîe<br />

vtiaigt ans tire nia coup <strong>de</strong> revoitver sur son pè<br />

•re^Mtrce que « œilius-oi l'eiubôtait ».<br />

« A Roclie (Iisère), un autre tire trois coups<br />

die-revolver su.r sa mèae.<br />

« A^MaiiiseiïMie, <strong>de</strong>s enfants se suici<strong>de</strong>nt ponr<br />

<strong>de</strong>s danseuses <strong>de</strong> gigaeis. L'autre jour, un gevain<br />

<strong>de</strong> dix-sept -ans ot mie gamine <strong>de</strong> seize<br />

ans quittent tenns parents et vont.se promener<br />

dame les befe <strong>de</strong> Saint-Glond. 11 s'agissait d'urne<br />

fugue, d'une simple fugue, linfin lrieir, à Cbaehton,<br />

une «mette <strong>de</strong> quinze ans quitte lé <strong>de</strong>.<br />

miicile paternel ponr suivre 6on « nmii » qui a<br />

le inêilie âge qu'elle. Su.r ie -point d'être prise<br />

pair les agents chargés <strong>de</strong> la ramener à son<br />

pèse, ia fîùette. ee jette dans la.Seine. TMc cn<br />

est quitte ayeo un bain qui, espérons-ùe, lui<br />

aura rafroîépi les ktoes. »<br />

Tous ces faits-divers ne vous émeuvent-ils<br />

î>38 ?<br />

H y a là, peur les moralistes, matière ù nui<br />

doter.<br />

Poaj- nous, nous nous <strong>de</strong>mandons «pi<br />

- ! 'e<br />

étrange géné-ration l'enseignement gratuit, laïque<br />

et obligatoire est en tirain <strong>de</strong> nous prrépa<br />

rea".<br />

—©— La légèreté, <strong>de</strong>s viei-lEes gens.<br />

Nous savons déjà que les vieillards rapetissent<br />

et qu'à l'âge <strong>de</strong> soixante-quinze tins<br />

taille d'un homme a diminué d'environ 75 mil<br />

îimètres. .Mais voici qu'un savant noue ap<br />

prend qu'avec la vietïtesse le poids du ceirîjs<br />

diniiiniue sensiblement.<br />

Les ans nous ren<strong>de</strong>nt légers, qui l'eût cru ?<br />

Le foie, dont, le poids normal est <strong>de</strong> 1,500<br />

gimnimes environ dtte'z l'adiiute, ne pèee plus<br />

que 8 ù 900 grammes chez lo vieUilord. 1^ cerveau<br />

perd 150 grammes en moyenne : il pèse<br />

1,165 girammes chez l'adulte, 990 chez le vieillard.<br />

Le rein <strong>de</strong> l'aduiîte pèse 170 grammes et<br />

100 seulement chez le vieiiCiard. Il cn est <strong>de</strong><br />

même <strong>de</strong> la raite, <strong>de</strong>nt le poids diminue <strong>de</strong><br />

moitié<br />

: 200 grammes oliez l'adulte, 100 chez<br />

le vieillard.<br />

Gependant. le cœur faiit exeeption ; it ne cesse<br />

<strong>de</strong> s'ooeroitre avec l'âge. tJhez les vieiïsairdis,<br />

il p'èse environ 100 grammes <strong>de</strong> pins que ohez<br />

les admîtes.<br />

—©— Dernier écho <strong>de</strong>s élections sénatoriales.<br />

Le mètre d'nne petite commune du Midi<br />

voulait à tout patiix. èlre nommé Utjiiégué sénariel.<br />

On scrutiina ; il etut 5 voix contre 5 données<br />

a son concurrent.<br />

Que faire ? M. le Maire n'hésita pas ; froi<strong>de</strong>ment,<br />

il ajouta un bulletin dons l'urne et<br />

pi-oatama le résufttat : votants, 10 ; le maire,<br />

6 voix ; l'autre, 5.<br />

Puis, font, d'uMi texte qui déclare que .loreque<br />

le nombre <strong>de</strong>s bulletins dépai&e celuii <strong>de</strong>séinarr<br />

gements, il faut retrancher à chaque candidat<br />

autant <strong>de</strong> voix qu'il a été trouve <strong>de</strong> bulletins<br />

en trop, i.V rectifia le vote et se déclara élu<br />

>Irar 5 voix contre 4.<br />

"«ST^-<br />

•îcnce<br />

Ce qui a toujours fait la force <strong>de</strong>s aventuriers<br />

politiciens qui ont erabrassà la carrière<br />

du socialisme, c'est que leur unique<br />

critérium s'adapte à une admirable conception<br />

<strong>de</strong> la bêtise humaine.<br />

Tout ceux qui s'adonnent à, îa culture <strong>de</strong><br />

ce vaste champ sont <strong>de</strong>s bourgeois, et leurs<br />

dupes ne sont autre Chose que <strong>de</strong>s serfs<br />

imbéciles attachés à. la glèbe <strong>de</strong> l'ignorance<br />

et <strong>de</strong> l'abrutissement.<br />

Dans ces conditions, il est permis aux<br />

niàlins. aux exploiteurs <strong>de</strong> cet inuneii.se domaine<br />

do pousser l'otidnce et. l'effronterie<br />

I jusqu'à In plus impu<strong>de</strong>nte extravagance.<br />

Ainsi, ces jours-ci, Viviani, l'opulent mi<br />

nistre du travail, d'un <strong>de</strong>s plus huppés par<br />

venus <strong>de</strong> l'industrie prolétarienne, prdsi<br />

dant lo banquet <strong>de</strong> « lu Chambre consultative<br />

<strong>de</strong>s chambres ouvrières<br />

<strong>de</strong> production<br />

», tenait ce langage à son auditoire,<br />

qui Je savourait au <strong>de</strong>ssert avec <strong>de</strong>s larme.*<br />

d'atten.iri'iswmient tombant goutte ù goutte<br />

dans les oounes ù Champagne :<br />

Moine si .10 pouvoir politique appartient ù<br />

d'nutires, i! a intérêt à voir on f.nce <strong>de</strong> lui un*<br />

bouiigeoteié ginéreu*e au lieu d'une bourgeoisic<br />

égoïste, une .bourgeoisie Idéaliste et noble<br />

aiu 1WU d'une bourgeoisie dont le catéclnsme<br />

ïtaéS <strong>de</strong> M. Gliizèl BCHt la .seule loi morale<br />

N isard avait, on le sait, soutenu jadis<br />

mm «ans «Vint d'ailleurs, la thèse <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux<br />

morales. De même quand les soc m ! i-u.es arrivent<br />

au pouvoir, il y u <strong>de</strong>ux bourgeoisies,<br />

mile îles ronbla nls. don! ils font partie, qui<br />

triturent en négociants retors et «njuçw<br />

lateUM ambitieux la matière fiocialtsto et<br />

celle <strong>de</strong>s vrais bourgeois, gens simples, honnêtes,<br />

ayant conquis l'aisance la plus légb<br />

lime et la plus lionornble par le tm . U<br />

l'é.purc.w<br />

Pour ceux ci. ht seule politique<br />

e constaté à toainteiair ù leur pays la pros<br />

périté et. le crédit, oui ne sont plus aujouTd'iiui<br />

que les seul-; fleurons <strong>de</strong> son «bWJ<br />

coùronne, et c'e«t pour cela prtçisénwint<br />

qu'ils .seront hué . conspués, exploites et<br />

opprimés par les nuire.-..<br />

Pour !r<br />

un \ iviani, •«•.nehsle politi<br />

cien arrivé et nanti, le bourg, m<br />

. généreux<br />

et Idéaliste, oeljll que les i>eve.ndlcatn>ns<br />

prol.'larirnnes doivent considérer comme<br />

tabou, comme .sacré, c'est JMU:**"<br />

L'AuomcEtauon <strong>de</strong> rimpot<br />

sur les Valeur,, Mobilières<br />

<strong>Janvier</strong> touche ù sa fin. Mais il n'est pas<br />

trop tard pour parler <strong>de</strong>s étreiuies. Car,<br />

comme à l'ordinaire, les contribuables ont<br />

eu cette année, du Parlement, leurs petites<br />

étrennes. .- ,. .<br />

C'est sous la forme d'une augmentation<br />

<strong>de</strong> l'impôt sur les valeurs mobilières que<br />

ces étrennes leur sont venues. Mais comme<br />

l'opération s'est faite avec la célérité accoutumée<br />

<strong>de</strong>s voies importants et avec ladiscrétion<br />

peut-être excessive <strong>de</strong>s donateurs,<br />

il y a sans doute plus d'un contribuable<br />

intéressé qui ignore le ca<strong>de</strong>au qu'on lui a<br />

fait.<br />

Pour permettre ù chacun <strong>de</strong> s'en rendre<br />

compte, nous voudrions rappeler en quelques<br />

anots le système fiscal qui frappe en<br />

France les valeurs mobilières.<br />

Les valeurs mobilières sont frappées cd<br />

France <strong>de</strong> trois impôts<br />

: l'impôt sur lo revenu,<br />

)e droit <strong>de</strong> timbre et le droit <strong>de</strong> transe<br />

mission. Ces impôts, dont sont exemptés<br />

seulement lus fonds d'Etats, nationaux. ou<br />

étrangers, reposent sur <strong>de</strong>s bases<br />

différentes.<br />

L'impôt sur le revenu, établi par la loi<br />

du L'9 juin 1872 et aggravé par la loi du <strong>26</strong><br />

décembre 1890, atteint les intérêts ou divi<strong>de</strong>n<strong>de</strong>s<br />

distribués aux obligataires ou aux<br />

»eU.uiaiii.iv... Il<br />

- -'. d-.-! 'i ".. [>es lots, prove<br />

riaiit. <strong>de</strong>* vaïe'urs qui comportent cet nvat».<br />

tage, sont frappés plus lour<strong>de</strong>ment, par<br />

une loi spéciale, du 25 lévrier 1901, d'un<br />

impôt <strong>de</strong> 8 %.'<br />

Lo droit <strong>de</strong> timbre, régi par la loi du<br />

5 juin 18o0, peut être payé au moment <strong>de</strong><br />

la création <strong>de</strong>s titres, mais donne lieu, en<br />

fait, dans la- plupart <strong>de</strong>s cas, à un abonnement<br />

qui a pour effet d'ajouter un second<br />

impôt ù Ja charge <strong>de</strong>s possesseurs <strong>de</strong> valeurs<br />

mobilières. L'impôt du timbre est basé<br />

sur la valeur en capital du titre. Il s'élève<br />

à 6 centimes par 100 francs du capital nominal<br />

<strong>de</strong> l'action, et du montant du titre<br />

s'il s'agit d'une obligation. Iyes sociétés en<br />

liquidation, les sociétés considérées comme<br />

improductives, c'est-à-dire qui n'ont payé<br />

pendant les <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>rnières années ni divi<strong>de</strong>n<strong>de</strong>s<br />

ni intérêts à leurs actionnaires, sont<br />

dispensées du droit <strong>de</strong> timbre, mais sur les<br />

actions seulement.<br />

Le droit <strong>de</strong> transmission, créé par îa loi<br />

du 23 juin 1857, est celui que la loi <strong>de</strong>s finances<br />

du <strong>26</strong> décembre 1908 est venue aggraver.<br />

Il y a lieu <strong>de</strong> distinguer, pour son application,<br />

suivant que le titre est nominatif<br />

ou au porteur. Si le titre est nominatif,<br />

toute mutation dans ce titre entraîne le<br />

paiement d'une taxe qui était fixée jusqu'à<br />

ce jour à 50 centimes pour 100 francs <strong>de</strong> la<br />

valeur calculée d'après îe <strong>de</strong>rnier cours<br />

moyen <strong>de</strong> la Bourse. Si le titre est au porteur,<br />

les mutations échappant par définition<br />

à la. connaissance du fisc, une taxe' annuelle,<br />

fixée, jusqu'à ce jour à 20 centimes<br />

par 100 francs <strong>de</strong> la valeur, calculée d'après<br />

le cours moyen <strong>de</strong> l'année précé<strong>de</strong>nte,<br />

est perçue par l'administration, les sociétés<br />

en <strong>de</strong>vant faire l'avance comme pour Ie3<br />

autres taxes, sauf à la retenir au monien|<br />

<strong>de</strong> la répartition.<br />

En définitive, le porteur d'une obligati<br />

<strong>de</strong> chemin <strong>de</strong> fer 3 %, qui aurait du reeevoi<br />

15 francs en 190$, s'est vu retenir sur se.<br />

coupons : .<br />

. '<br />

1° 4 % sur le revenu <strong>de</strong> 15 francs, soi<br />

0 60 centimes ; '<br />

0 06 % sur le moulant du titre, soiï<br />

0 30 centimes ;<br />

3° 0 20 % sur. la valeur du' titre, calculée<br />

d'après le cours moyen <strong>de</strong> l'année précé-i<br />

<strong>de</strong>nte, — cours légèrement variable suivant<br />

les différentes Compagnies et qui a oscillé<br />

aux environs <strong>de</strong> 440 francs, — soit 0 88 cen*<br />

times.<br />

Ces trois taxes représentaient en 190!! environ<br />

1.78 pour un coupon brut <strong>de</strong> 13 fr.,<br />

it près do 12 %.<br />

Ce système fiscal est vraiment fort compliqué<br />

et l'on ne s'étonnera point qu'il soif<br />

venu à l'idée <strong>de</strong> l'administration d'y apporter<br />

quelque simplification. Le projet <strong>de</strong> buefy<br />

get établi par'le ministre <strong>de</strong>s finances pnur<br />

l'année <strong>1909</strong> manquait une première élnpq<br />

vers l'unification <strong>de</strong>s taxes sur tes valeurs<br />

jnobllM res.<br />

D'après ce projet, en effet, la (axe annuélle<br />

et obligatoire établie sur les titre»<br />

au porteur, à raison <strong>de</strong> 20 centimes pour<br />

100 francs, taxe ayant pour objet <strong>de</strong> rompensèr<br />

la perte qui résulte pour le 'J i,' -nr<br />

<strong>de</strong> ce que les mutations <strong>de</strong>s liln - , u ,,,„••<br />

tour sont insaisissables, cette taxe ont été<br />

supprimée. Elle <strong>de</strong>vait être remplacée pat<br />

une taxe basée sur le revenu, taxe. (dcnticfU*<br />

quant ù son assiette à l'impôt <strong>de</strong> 4 % sue Je<br />

revenu déjà existent, mais plus élevé*<br />

quant à son chiffre, puisqu'elle aurait été<br />

fixé* à 6 %.<br />

Si ce projet avait été accepté, le portent<br />

<strong>de</strong> roWlgatïon <strong>de</strong> chemin <strong>de</strong> î.-r. dont nous'<br />

parlions il y a un instant, aurait eu ù Supi<br />

porter nue reienue do<br />

1° 10 % sur son revenu <strong>de</strong> 15 francs, soii<br />

1 50 ;<br />

2° 0 06 % sur le montant <strong>de</strong> son tilro,<br />

soit 0 30. , . i<br />

Au total 1 80, qui représente, a peu da<br />

chose près, l'impôt établi sur les ancienne-»<br />

ba-ses<br />

Qo aurait tort, cependant d'inférer <strong>de</strong> cet<br />

exemple une la ré fer nu; proposée par le ministre<br />

<strong>de</strong> - finances dans son projet <strong>de</strong> hud-<br />

,r,e eisil simplement une mesure<br />

«l'nidre,<br />

modifiant l'assiette <strong>de</strong> l'impôt sans en nmdb<br />

fl,.r le chiffre. Pu minislri» é<br />

fit nuées, qui<br />

filerait pas d'une transtormat.wqi <strong>de</strong><br />

l'impôt ÇJOUT «n accroître le produit, manquerait,<br />

siiMxn à tous ses <strong>de</strong>voirs, du moins<br />

à toutes les traditions.<br />

La vérité est que, si la réforma ministérielle<br />

-n'aggravait pas la situation, quand<br />

il s'agit do titres à faible revenu (comme<br />

c'est le cas <strong>de</strong>s obligations <strong>de</strong> chemins <strong>de</strong><br />

for), elle constituait au contraire une aggravation<br />

très sensible pour Ses titres se capilisant<br />

à un revenu élevé. Si nous supposons<br />

une valeur, cotéo en moyenne 500 francs<br />

et produisant un divi<strong>de</strong>n<strong>de</strong> <strong>de</strong> 25 francs,<br />

l'impôt payé par le porteur <strong>de</strong> cotte valeur<br />

so serait élevé <strong>de</strong> 2 30 à 2 80. L'augmentation<br />

aurait été <strong>de</strong> 2 ,<br />

Du projet ministériel, le Parlement na<br />

pas retenu la forme, c'est-à-dire la simplification<br />

qu'il apportait à notre mécanisme<br />

ftscai!. Mais il cn a. retenu lo fond, c'est-àdire<br />

F accroissement <strong>de</strong> charges qui <strong>de</strong>vait<br />

en. résulter pour le .contribuable.<br />

Cet accroissement a été réalise <strong>de</strong> la façon<br />

la plus simple du mon<strong>de</strong>. Au lieu <strong>de</strong><br />

transformer la taxe <strong>de</strong> transmission, on<br />

s'est tout simplement contenté <strong>de</strong> l'élever.<br />

On l'a portée <strong>de</strong> 0 20 centimes à 0 25 centimes<br />

pour cent<br />

Ce n'est donc pas, comme dans le projet<br />

ministériel, uno catégorie <strong>de</strong> contribuables<br />

qui voit ses charges s'accroître : tous ceux<br />

qui sont porteurs <strong>de</strong> valeurs immobilières<br />

partagent lo sort commun.<br />

L'augmentation est facile<br />

à calculer.<br />

Elle est <strong>de</strong> 0 25 centimes pour cent francs,<br />

calculée sur la valeur du titre d'après le<br />

cours moven <strong>de</strong> l'année précé<strong>de</strong>nte. Le porteur<br />

<strong>de</strong> l'obligation <strong>de</strong> chemin <strong>de</strong> fer que<br />

nous avons prise pour type recevra désormais,<br />

en supposant le cours moyen <strong>de</strong> 448<br />

francs, 22 centimes <strong>de</strong> moins que précé<strong>de</strong>mment.<br />

Il lui sera -retenu, par ordre du fisc,<br />

2 francs sur 15 francs, soit 13 33 pour cent<br />

<strong>de</strong> Son revenu !<br />

Les titulaires <strong>de</strong> valeurs nominatives<br />

n'ont pas été oubliés. I^e droit dé transmission,<br />

droit perçu à l'occasion <strong>de</strong> toute mutation<br />

<strong>de</strong> ces valeurs, a été porté <strong>de</strong> 0 50<br />

centimes à 0 75 centimes pour cent francs<br />

<strong>de</strong> capital, estimé d'après le <strong>de</strong>rnier cours<br />

moyen. Il est vrai qu'une faveur nouvelle<br />

est -accordée dans la loi à leur objet : la<br />

conversion <strong>de</strong>s actions et obligations au<br />

porteur en actions et obligations nominatives,<br />

jusqu'à ce jour assujettie au droit <strong>de</strong><br />

mutation, pourra désormais se faire gratuitement.<br />

Bien entendu, la conversion inverse<br />

reste soumise au droit.<br />

Cette disposition nouvelle, qui se justifie<br />

par <strong>de</strong> bonnes raisons, n'a été introduite<br />

•dans la loi que dans un intérêt fiscal î éîie<br />

fait partie <strong>de</strong> la campagne entreprise par<br />

le fisc, Caillaux régnante, pour empêcher<br />

, les porteurs <strong>de</strong> valeurs mobilières da se dissimuler<br />

ou <strong>de</strong> s'éva<strong>de</strong>r.<br />

M. V.<br />

MM. Klrissiï?rnes «tft Jaurès mous alWenl h i<br />

comprendra le cri suprême d'Abed Poll^t,<br />

au moment d'Être couché fsur la planche d?<br />

la guillotine : »< Vivo la Sociale -3 A bas .les<br />

calolisig 3 »> Les caïotkts, en effet, réservent<br />

leur pitié «DJ victimes «jt laissent aux socialistes<br />

la spécialité <strong>de</strong> s'apitoyer surfe triste<br />

eori <strong>de</strong>s assassins...<br />

——-»<br />

MES SENS<br />

De M. Pool Mathicix :<br />

La sensibilité viendrait-elle à disparaître<br />

du reste du mon<strong>de</strong> qu'on la retrouverait<br />

dans Pâme d'un socialiste. Les révolutionnaires<br />

sont les êtres les plus compatissants<br />

qu'on puisse imaginer. Seulement, ils ne<br />

«'attendrissent qu'en faveur <strong>de</strong>s coquins et<br />

ils réservent pour les seuls bandits les trésors<br />

<strong>de</strong> pitié qu'ils portent en eux-mêmes.<br />

Ils gémissent sur le sort <strong>de</strong>s condamnés<br />

à mort et poussent <strong>de</strong>s cris d'horreur à la<br />

pensée qu'on se déci<strong>de</strong> enfin à laisser M.<br />

Deibler opérer quelques scélérats. Le jour<br />

même où eet excellent fonctionnaire procédait<br />

à la décapitation <strong>de</strong>s Poilet et <strong>de</strong> leurs<br />

acolytes, le journal <strong>de</strong> M. Jaurès annonçait<br />

l'événement à ses lecteurs sous ce titre :<br />

Honte nationaîe<br />

; on doit tuer quatre<br />

hommes ce matin. » Et le rédacteur qualifiait<br />

<strong>de</strong> « crime » cet acte <strong>de</strong> justice et s'efforçait<br />

<strong>de</strong> faire partager par ses lecteurs<br />

« l'émotion indignés u qu'il éprouvait cn<br />

songeant que quatre criminels allaient être<br />

« assassinés <strong>de</strong> sang-froid ».<br />

Tous les journaux ont longuement relaté<br />

les - massacres artoces 'commis par ces tortionnaires,<br />

dont l'exécution a causé une<br />

joie délirante dans les régions du Nord<br />

qu'ils- avaient pendant si longtemps terrorisées.-<br />

lis n'eu ont pas moins mérité <strong>de</strong><br />

faire ouvrir d'écluse aux métaphores <strong>de</strong> M.<br />

Jaurès ; celui-ci défaillait à la pensée <strong>de</strong>s<br />

angoisses subies par ces gredins.<br />

Mais 11 suffit <strong>de</strong> feuilleter la collection <strong>de</strong><br />

son journal pour constater que d'autres<br />

e sénateur<br />

Flaissières s'e,-t institué, sans qn on ?ncne<br />

pourquoi, le défenseur bénévole do<br />

1 assas-<br />

«in Camajore. , .<br />

S'il n'eût été qu'un ouvrir honnête et Jabot<br />

rieux jamais celui-ci n'eût mérité d attirer<br />

Patient ion du père-conscrit : il a tué <<br />

mate par on<br />

naiguère encore si éblouissante et sur ePe<br />

s'étendit bientôt un .silence <strong>de</strong> mort.<br />

Un seul, parmi tant <strong>de</strong> proscrits, possédait<br />

encore quelques ressources, c'était, ievèque<br />

.l'A"do, quatrième frère du snrmtennnrit<br />

ïi recueillit son unique neveu, qui<br />

avait épousé, sans argent, une fille <strong>de</strong> gran<strong>de</strong><br />

noblesse, Mlle <strong>de</strong> Char!us. Il promena le<br />

ménage dans sa vie errante et en fit. élever<br />

les doux (Us, dont l'aîné <strong>de</strong>vait un jour relever<br />

«i brillamment le nom réprouvé.<br />

Quand le jeune homme ont atteint, l'âge <strong>de</strong><br />

quinze ans et <strong>de</strong>mi, il entra, comme do<br />

règle nux mousquetaires, grâce à tte puisse.<br />

V. tes amitiés restées fidèles au malheur.<br />

Ht, un an plus tard, ces mêmes protecteurs<br />

belliqueuse existence pour juger mi'ils méritaient<br />

à un <strong>de</strong>gré égal notre admiration<br />

entière, parce qu'ils ne marchandaient ni<br />

plus ni moins à. la France leur santé, Lau*<br />

ar<strong>de</strong>ur el leur :ani; RÔin''reur,<br />

L teuton ail l-colonej ROTJSSKT.<br />

par fil Spécial<br />

ÉPÊC<br />

Prochaines Elections<br />

Le remplacement <strong>de</strong>a députés élus sénateur*<br />

Reims, 25 janvier.<br />

M Clemenceau a décidé, en principe, d»<br />

talN procé<strong>de</strong>r en trois séries successive* nux;<br />

Station*» pai lieues pow le mnpJecemen* <strong>de</strong>a<br />

Ktès nommés senotoure ton» du retiouv*<br />

tement (lit " janvier <strong>de</strong>rnier.<br />

On sait qu'il y a Vingt-quatre sièges vacant»,<br />

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