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GC/52/2 - IARC

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Les recherches du Groupe Mode de vie et cancer (LCA) viennent compléter celles d’autres Sections du CIRC, dans<br />

la mesure où elles visent à identifier les causes environnementales du cancer chez l’homme et leurs interactions<br />

avec des facteurs génétiques (Boffetta et coll., 2008a; Boffetta et coll., 2009a). Elles contribuent également<br />

au développement méthodologique des domaines de l’épidémiologie génétique et moléculaire et de la recherche<br />

en matière de prévention du cancer, en particulier dans le cadre de la lutte anti-tabac. L’accent a été mis sur les<br />

cancers du poumon, des voies aérodigestives supérieures (VADS), du pancréas et du rein, et sur les lymphomes. Le<br />

programme consiste en une série d’études internationales multicentriques, réalisées dans des centres collaborateurs.<br />

Il consiste également à coordonner des réseaux de chercheurs, à utiliser les ressources existantes telles<br />

que les données des registres du cancer, et à préparer des manuels sur la lutte anti-tabac (<strong>IARC</strong> Handbooks of<br />

Tobacco Control).<br />

Nos recherches s’appuient sur différents<br />

types d’études (cas–témoins, cohorte,<br />

croisement de fichiers) et toutes<br />

les études sur le terrain comportent<br />

une composante biologique. Pendant la<br />

période biennale 2008–2009, dans le<br />

cadre de grandes études cas-témoins<br />

coordonnées par le précédent Groupe<br />

GEE (Epidémiologie Gènes-environnement)<br />

et réalisées les années précédentes<br />

en Europe et en Amérique latine,<br />

le Groupe a terminé une série d’analyses<br />

sur les facteurs de risque des cancers du<br />

poumon, des VADS (bouche, pharynx,<br />

larynx et œsophage), du rein, du côlonrectum,<br />

du sein et des lymphomes. Les<br />

Groupes <strong>GC</strong>S et GEP ont réalisé le génotypage<br />

complet des échantillons collectés<br />

lors de ces études.<br />

L’exploitation complète de ce matériel<br />

prendra des années, mais d’ores et<br />

déjà des résultats ont été rapportés en<br />

2008–2009. Ils concernent les causes<br />

de cancer en France ( Boffetta et coll.,<br />

2009b), l’exposition aux rayons ultraviolets<br />

et le risque de lymphome malin et<br />

de myélomes multiples ( Boffetta et coll.,<br />

2008b), différents seconds cancers primitifs<br />

(Chuang et coll., 2008a; Chuang et<br />

coll., 2008b;Maule et coll., 2008), et les<br />

facteurs de risque des cancers de l’hypopharynx,<br />

du larynx et du sein, en Inde<br />

( Chuang et coll., 2008a; Chuang et coll.,<br />

2008b; Heck et coll., 2008; Mathew et<br />

coll., 2008; Mathew et coll., 2009; Sapkota<br />

et coll., 2007; Sapkota et coll., 2008).<br />

On trouvera dans le rapport du Groupe<br />

GEP les résultats des analyses concernant<br />

l’impact des variants génétiques sur<br />

le risque des cancers du poumon et de la<br />

tête et du cou.<br />

Parallèlement à sa participation aux<br />

études épidémiologiques décrites cidessus,<br />

le Groupe assure également<br />

la coordination de consortiums internationaux,<br />

avec les objectifs suivants :<br />

la reproduction rapide et coordonnée<br />

des nouvelles observations ; la mise en<br />

commun des données à des fins d’analyse<br />

quand celle-ci exige de grandes<br />

populations, comme c’est le cas pour<br />

l’étude des interactions gènes-environnement<br />

; et l’établissement de normes<br />

pour les prochaines recherches épidémiologiques.<br />

En 2008–2009, le Groupe<br />

a joué un rôle clé dans la coordination<br />

de plusieurs consortiums d’études :<br />

Consortium d’études des lymphomes<br />

(InterLymph), Consortium d’études du<br />

cancer du poumon (ILCCO) et Consortium<br />

d’études des cancers de la tête et<br />

du cou (INHANCE). Dans ce dernier,<br />

d’importants résultats ont été obtenus<br />

concernant l’effet des interactions tabacalcool,<br />

la consommation de marijuana,<br />

le tabagisme passif, et les antécédents<br />

familiaux de cancers de la tête et du cou<br />

(Berthiller et coll., 2009; Hashibe et coll.,<br />

2009; Lee et coll., 2008; Negri et coll.,<br />

2009). Dans le même temps, le Groupe<br />

continue à participer activement à des<br />

consortiums de chercheurs travaillant<br />

sur l’épidémiologie moléculaire et génétique<br />

du cancer du pancréas (PANC4)<br />

et du carcinome épidermoïde de l’œsophage<br />

(ESC3). Enfin, le Groupe a pris<br />

une part active au Consortium d’études<br />

de cohorte en Asie qui englobe à la fois<br />

des études en cours et de nouvelles<br />

études prospectives en Asie et dans la<br />

région Pacifique.<br />

Autre axe de recherche important du<br />

Groupe : le domaine de l’alimentation et<br />

de la nutrition et leur association avec<br />

différents cancers. Le Groupe a réussi à<br />

obtenir une subvention du World Cancer<br />

Research Fund (WCRF) pour étudier la<br />

faisabilité d’une étude à grande échelle<br />

sur les facteurs alimentaires, le mode de<br />

vie et le risque de cancer de l’œsophage<br />

dans la province indienne du Cachemire,<br />

région à haut risque pour ce cancer, située<br />

à l’intérieur de la Ceinture asiatique<br />

du Cancer de l’Œsophage. Par ailleurs,<br />

le Groupe a pris une part active au programme<br />

EPIC (Etude prospective européenne<br />

sur le cancer et la nutrition), vaste<br />

cohorte de plus de <strong>52</strong>0 000 personnes<br />

pour lesquelles on dispose d’informations<br />

alimentaires et d’échantillons biologiques.<br />

Dans le cadre de ce programme,<br />

le Groupe a conduit une étude des polymorphismes<br />

du récepteur de la vitamine<br />

D (Jenab et coll., 2009a) et des concentrations<br />

sériques en vitamine D, en relation<br />

avec le risque de cancer colorectal.<br />

Les résultats ont montré une forte relation<br />

inverse (Jenab et coll., 2008).<br />

En réponse aux conclusions du rapport<br />

du WCRF 2007 (World Cancer<br />

Research Fund, 2007) qui demandait<br />

davantage de recherches épidémiologiques<br />

concernant l’association potentielle<br />

entre la consommation de fruits et<br />

de légumes et une diminution du risque<br />

de cancer , le Groupe a pris part à des<br />

études dans le cadre du programme<br />

EPIC, pour examiner l’association de<br />

ces importants groupes d’aliments avec<br />

le risque de cancer colorectal (van Duijnhoven<br />

et coll., 2009) et du pancréas<br />

(Vrieling et coll., 2009). Dans le même<br />

temps, le Groupe a réalisé une analyse<br />

complète de la consommation de fruits<br />

et de légumes et du risque de cancer,<br />

tous types confondus. Cette analyse a<br />

montré une petite, mais nette, réduction<br />

du risque total de cancer associée à une<br />

consommation plus élevée de fruits et de<br />

légumes (Boffetta et coll., soumis pour<br />

publication).<br />

Afin d’identifier de futures perspectives<br />

en matière de biomarqueurs alimentaires,<br />

le Groupe a réalisé une revue<br />

complète du sujet (Jenab et coll., 2009b).<br />

Cette revue ayant souligné la nécessité<br />

de rechercher de nouveaux biomarqueurs<br />

alimentaires, le Groupe a pris la<br />

tête d’une demande de subvention pour<br />

un grand projet collaboratif, destiné à<br />

identifier des profils métabolomiques<br />

spécifiques à différents aliments, à diffé-<br />

74<br />

rapport biennal 2008/2009

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