10 Décembre 1907 - Presse régionale
10 Décembre 1907 - Presse régionale
10 Décembre 1907 - Presse régionale
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Mardi <strong>10</strong> <strong>Décembre</strong> <strong>10</strong>07<br />
«an*, 85 25 ; prochain, sa ; 4 premiers, 81 25 ; 4 de<br />
mal, 74; tendance falMe.<br />
Un. — Disponible en ouives à nu, 50<br />
; courant,<br />
40 50 ; jnocliaiii, 48 50 ; 4 premiers, 49 ; 4 de mai,<br />
«7 75 ; tendance tatble.<br />
Alcools. — Disponible, 39 25 • courant, 3B ; prochain,<br />
39 25 ; 4 premiers 40 ; 4 de mat, 42 25 ; tendance<br />
faibte ; stock, 35 725 ; circulation, 25.<br />
Sucres. — Courant, 28 50 ; prochain, 28 50 ; 4 premiers,<br />
28 625 ; 4 de mars, 28 875 ; 4 de mai, 28 25 ;<br />
tendance lalWo ; roux cultes 25 75 ; autres jets,<br />
«5 75 ; raffines, 59.<br />
MARCHE DE BORDEAUX<br />
Du 9 décembre.<br />
Blés. — On cote : 22 50 à 22 75<br />
les <strong>10</strong>0 kilos, départ.<br />
Farines. — Fermes. On cote : haut, 34 ; premières<br />
marques, 33 50.<br />
Sons et repasses. — On cote<br />
: sons gros, 15 ; livrable,<br />
14 5 0; ordinaires, 13<br />
; repasses ordinaires,<br />
14 50 ; livrable, 14.<br />
Maïs. — Roux pays, 20 ; Plata, 20 ; Cinquanti-<br />
W, 21.<br />
Avoines. — Poitou grises, 18 ; noires, 17 75<br />
; Bretagne<br />
grises, 17 75.<br />
Orges. — Pays, 19 ; Algérie, 16.<br />
Seigles<br />
: ls>fe0 à 19 îles <strong>10</strong>0 kilos.<br />
Sulfate de cuivre métal, en reprisé a la clôture<br />
par suito d'achats importants des manufacturiers<br />
dont les stocks étaient des plus réduits ; le sulfate<br />
ûe ce fait est beaucoup plus ferme avec très peu<br />
de vendeurs. On cote : disponible, 02 à 63 -, livrable<br />
sur mars-avril, 58 50 à 59 les <strong>10</strong>0 kilos, acquittés,<br />
Bordeaux.<br />
HAUTE-GARONNE<br />
Toulouse, le 9 décembre.<br />
Céréales. — Dladettes, blés supérieurs, les SO kU,<br />
18 25 à 18 75 ; bonne qualité, 18 25 ; blés mitadins<br />
fins, 17 25 à 17 50 : seigie de pays, les 75 kll.. 13 1<br />
13 50 ; orge, les 60 kil, 8 50 à 9 50 ; avoine, 8 75 à<br />
9; maïs blanc, les 75 kil., <strong>10</strong> 50 à 11 50; haricots, l'hectolitre,<br />
de 25 à 26 ;fèves, les 65 kilos. 12 50 à 13;vesces<br />
noires, les SO kilos, 22.<br />
Farines et issues.<br />
— Premières dites mlnot, les<br />
122 k. i, 41 50 ; deuxièmes dites SS, 39 50 ;RG. les<br />
<strong>10</strong>0 kilos, 17 50 à 18 ; repasses. 15 à 16 lr. ; son*<br />
14 50.<br />
Graines fourragères. — Trèfle, les <strong>10</strong>0 kll., 150 1<br />
155 -, luzerne (sainfoin du pays), de 120 à 135.<br />
Foin, 4 à 4 50 ; sainfoin, ire coupe (nouveau),<br />
4 50 à 5 ; sainfoin, 2e et 3e coupes, 3 50 à 4 ; trèfle<br />
;paille blé, 2 30 à 2 60 ; avoine, 1 80 à 2 <strong>10</strong>,<br />
te tout les 50 kilos.<br />
Bois à brûler. — Les 50 kilos, de 1 45 a 1 50.<br />
Revel.-<br />
Marché du 7 décembre.<br />
Bœufs, 33 ; vaches, 31 ; veaux, 54 30 ; mou-tons,<br />
>6 80 -, brebis, 52 30 ; porcs, 63, le tout les 50 kilos,<br />
sur pied.<br />
Céréales. — Blé, les 80 kilos, 18 95 ; seigle, 13 ;<br />
maïs, 13 75 ; avoine, 9 75 ; .pommes de terre, 3 25 -,<br />
ihàtaignes, 5 50.<br />
TARN-ET-G ABONNE<br />
Modères.<br />
Foire du 6 décembre :<br />
Malgré le mauvais temps, foire assez belle. Affaires<br />
suivies. Cours soutenus. Cours pratiqués :<br />
Poulets, 0 75 ; poules vieilles, 0 05 ; dindons, 60<br />
11 65 c. ; pintades, 0 85 ; le -tout le demi-kilo ; pigeons.<br />
0 SO à 1 50 la paire.<br />
Lapins, à 2 25 l'un.<br />
Œufs, rapidement enlevés à 1 franc la douzaine.<br />
Lièvres, 1 franc le demi-kilo ; lapins, 1 75 ; perarcaux,<br />
1 75 à 2 25 ; grives, 0 50 à 0 58<br />
; merles et<br />
k>u«Js, 0 55 ; le tout la pièce -, oiseaux, 0 90 la<br />
iouzaine<br />
; alouettes, 1 50 à 1 80 la douzaine.<br />
Pommes et poires, 0 40 à 0 75 la douzaine ; châtaignes,<br />
0 65 à 0 75 le demi-dècalitre.<br />
Qies grasses, 1 <strong>10</strong> à 1 20 ; canards gras, 1 15 a<br />
l 25 : foies trras, 3 à 4 pièce, selon grosseur.<br />
Blé, 17 75 à 18 25 les 80 kil. ; maïs, <strong>10</strong> 50 ; fèves,<br />
12 75 à 13 -, avoine, 8 75 à 9 ; haricots, 30 à 32;<br />
,e tout l'hect. ; pommes de terre, 4 à 4 50 les 50<br />
kilos.<br />
•le. — Poids vif : bœufs, 40 à 45 ; vaches,<br />
SDO kil.<br />
; veaux. 0~95 à 1 05 le kilo.<br />
3 travail : bœufs,' 900 à 1,<strong>10</strong>0 -, vaches, soo<br />
ïénisses et bouvillons, 200 à 500, le tout la<br />
liilos, poids vif ; cochons d'élevage, de 45 à 60 ;<br />
coc&ons de lait, de 28 à 40<br />
; le -tout la pièce.<br />
Halle aux grains. — BSé, de 18 a 18 75 les 80<br />
Kilos ; avoine, 9 ; mais, de 14 à 15 ; fèves, de 13 à<br />
14 ; orge, <strong>10</strong> 5fl ; seigle, 11 ; haricots, de 28 à 30 ;<br />
le tout l'hect.<br />
; sons, 6 50 ; repasses, -9, le tout les<br />
50 kilos;<br />
Place à la volaille. —- Poules vieilles, do 5 à 0 ;<br />
poulets, de 2 25 à 3 50<br />
; dindons, de 12 à 13 ; dindes,<br />
de 11 à 12<br />
; le tout la paire.<br />
Gibier. — Lièvres, de 5 à 6<br />
; lapins de garenne,<br />
de 1 25 à 1 50 ; lapins domestiques, de 1 50 à 2 ;<br />
perdreaux, de 2 à 2 25 ; bécasses, 2 50 ; grives, 0 50;<br />
merles, 0 35<br />
, le tout la pièce.<br />
Peu d'affaires au foi-rail ans bœufs à cause du<br />
mauvais temps. Cours des marchés précédents.<br />
GERS<br />
Lectourc.<br />
Blé, 18 avoine, de S 25 à 8 50 ; maïs, de 15 à 16 ;<br />
fèves, de 12 25 à 12 50 ; haricots, de 28 à 30.<br />
Halle à la volaille. — Dindons, de <strong>10</strong> à 13<br />
; dindes,<br />
de 8 A <strong>10</strong> ; poules, die 4 à 5 50; poulets, de 2 05<br />
à 4 -, pintades, de 5 à 7 ; chapons, de 7 a 8 ; canards,<br />
de 5 à 6 ; pigeons, de 1 fr. à 2, le tout la<br />
paire.<br />
Œufs,<br />
1 20 la douzaine.<br />
Oies grasses, 1 20 ; canards gras, de 1 fr. 1 20,<br />
le tout le demi-kilo.<br />
Gibier. — Lièvres, de 5 à 6 ; lapins, de i 50 à 2 ;<br />
perdreaux, 2<br />
; grives, 0 25, le tout la pièce.<br />
Vic-Fezensac.<br />
Blé, 17 75 ; avoine, 9 25 ; maïs, 15 ; pommes de<br />
terre, 5 50, le tout l'hectolitre.<br />
Foin, 6 ; paille, 4 -, luzerne, 4, le tout les <strong>10</strong>0 kilos.<br />
Marché aux bestiaux. — Animaux de travail :<br />
Bœufs, de SOO à 1.200 ; vaches, de 500 à 800 ; breaux,<br />
de 500 à 700 ; génisses, de 400 à 500.<br />
Animaux de boucherie. — Boeufs, 70 ; vaches, 60 ;<br />
veaux, 95<br />
; moutons, lûo, le tout les <strong>10</strong>0 kilos.<br />
Marché aux porcs, — Porcs gras, 70 les 50 kilos ;<br />
nourrains. de 40 à 60 pièce.<br />
Marché à la volaille. — Dindons, de <strong>10</strong> à 12 ;<br />
poules, de 4 à 5 50<br />
; poulets, de 2 50 à 3 50 ; canards,<br />
de 5 à 7 ; pintades, de 4 50 à 5 50 ; oies, de 16 à<br />
20 ; oies grasses, f 25 le demi-kilo.<br />
Œufs, 1 fr. la douzaine.<br />
Gibier. — Lièvres, 6 ; perdreaux, 2 ; outardes,<br />
2 50 ; bécasses, 2 50 ; lapins, 1 75.<br />
Condom.<br />
A la haHe aux grains, on a vendu 300 hectolitres<br />
de blé au prix ordinaire de 18 à 18 50 les 80 kilos.<br />
Les affaires sont toujours actives sur les vins,<br />
avec tendaxico à la hausse. Quelques transactions<br />
se sont oipérées au cours de 3 25 à 3 50 le degré<br />
pour 228 litres.<br />
F,n revanche, il y a calme plat sur les eaux-devie.<br />
Les galeries des Cloîtres étaient amplement garnies-<br />
d'oies et de canards gras. Les prix se maintiennent<br />
fermes à 2 50 et 2 70 le kilo.<br />
Mauvezin.<br />
A la volaille, on constate une légère baisse surtout<br />
sur les didons qui se donnent de 9 à 11 francs<br />
la paire.<br />
Œufs,<br />
1 30 la douzaine.<br />
Oies grasses, de 1 <strong>10</strong> à 1 15 le demi-kilo.<br />
Le gibier est très cher. Lièvres, de 6 à 7<br />
; lapins,<br />
de i 75 à 2 ; perdreaux, 2 50 ; vanneaux, 0 60 ;<br />
grives, 0 SO ; merles et tourds, 0 25 ; petits oiseaux,<br />
6 50 la. douzaine.<br />
Au foirail, beaucoup de veaux de boucherie et<br />
tous vendus à de hauts prix. Affaires nombreuses<br />
sur le gros bétail à des prix très élevés.<br />
MARCHÉ I)13S VINS<br />
Montpellier. — La cave de MM. Simonnet. a Vie.<br />
4,fVM) heetos. vin Sevuré, a été vendue au prix de 15<br />
francs Thecto.<br />
Valros (Hérault). — Cave de Mme veuve Lenthéric,<br />
née Goudou, vendue à une maison de l'Ardèche.<br />
à raison de 13 fr. l'hect., nu, pris à la propriété.<br />
m^fj1,<br />
«y*,<br />
Bouel<br />
38 à 40<br />
Bêtes<br />
à 1,000<br />
pai re.<br />
CoclK<br />
40 à 50 i;s gras-, 65 à 68 les 50 kil. ; cochons de lait,<br />
, pièce.<br />
Monclar-de-Quercy.<br />
Marché hebdomadaire du 5 décembre :<br />
La niuic a un peu nui â notre marché de jeudi ;<br />
©pendant assez nombreuses ont été les affaires qui<br />
'y sont traitées. Voici les principaux cours praiqués<br />
:<br />
Foirail aux porcs. Porcs gras, de 55 à 60 les 50<br />
Les livres nouveaux. — I.E PLUS CÉLÈBRE DES<br />
BECASSEAU, par Jean Drauît, avec nombreuses<br />
caricatures de R. de la Nézière. Un volume ln-12,<br />
couverture aquarelle. Prix<br />
: 3 francs.<br />
Pour recevoir ce volume franco par la poste, il<br />
suffit d'envoyer 3 francs en mandat-poste ou en<br />
timbres français, à M. Henri GAUTIER, éditeur, 55,<br />
quai des Grands-Augustins, à Paris.<br />
Nous ne connaissions, jusqu'ici, qu'un seul Bécasseau,<br />
simple pioupiou, type parfait d'ahurissement<br />
prétentieux et de sottise bouffonne, dont Jean<br />
Drault a narré les hauts -farts en de nomtoaegix et<br />
joyeux volumes. Le grand-père de cet amusant per<br />
saunage nous est révélé aujourd'hui, et, cartes, 11<br />
mérite bien son surnom, car ses aventures fuirent<br />
nombreuses et dignes d'être contées.<br />
Sachez donc que le Plus Célèbre des Btcasseau a<br />
été un héros sans le voulois. Son premier exploit<br />
miilitatro fut... la fuite<br />
; ce qu'il- fuyait, c'était la<br />
caserne dont U avait une peur atroce. Toujours<br />
courant, il arrive au Havre, s'embarque sur le premier<br />
vaisseau venu. Mais des pirates barbaresqu-es<br />
s'en emparent, et voici notre Bécasseau prisonnier<br />
du dey d'Alger.<br />
Ceci se passe en 1830. Au bagne d'Alger, Bécasseau<br />
mène une existence fort mouvementée. Pris d'abord<br />
pour un fils de prince, il voit les égards se changer<br />
en mauvais traitements quand il avoue ne pas être<br />
en état de payer rançon. Une tentative d'évasion<br />
avorte ; on va la lui farte expier cruellement, lorsque,<br />
soudain, lo canon retentit et des vaisseaux de<br />
guerre français apparaissent à l'horizon. Alors, ce<br />
poltron sent battre son cœur, ce couard échappe<br />
à ses gardiens, rejoint sa compagnie et fait bravement<br />
son devoir dans les combats du siège d'Alger.<br />
Le Plus célèbre des Bécasseau, tout en présentant<br />
des types et des scènes d'une gaieté irrésistible<br />
évoque avec beaucoup de brio le décor da vieil<br />
Alger. L'originalité du roman de Jean Drault consiste<br />
en cette union intime d'une fantaisie brillante,<br />
d'une fertilité inépuisable en incidents comiques<br />
et d'une très précise documentation.<br />
H a<br />
aussi un vif intérêt d'actualité, et c'est presque à<br />
chaque page que le rapprochement s'impose entre<br />
les événements dont le Maroc est actuellement le<br />
théâtre et ceux qui marquèrent les débuts de notre<br />
conquête algérienne.<br />
#**<br />
Du Nouveau sur Louis XVII. Le Drame du Temple.<br />
— Solution du problème, par Joseph TCRQUAN. —<br />
Paris, Emile-Paul, éditeur, <strong>10</strong>0, rue du Faubourg-<br />
Saint-Honoré. — Un volume in-12 12X19. — Prix :<br />
2 francs.<br />
La curieuse étude historique que M. Joseph Turquan<br />
vient de publier chez Emile-Paul, porte en<br />
sous-titre<br />
: Du Nouveau sur Louis XVII, et l'ou'vrage<br />
tout entier justifie amplement les promesses de la<br />
première .page, puisqu'il ne s'agit rien moins que<br />
d'une thèse qui renverse tous les faits admis jusqu'à<br />
présent sur le mystère du Temple. C'est une<br />
nouvelle solution du problème, solution tout a fait<br />
inattendue, dont le point de départ repose sur un<br />
passage des Mémoires du général comte d'Andigné<br />
qui fut emprisonné au Temple en 1601, pour délit<br />
d'opinion.<br />
I* général, dont la sincérité est au-dessus de tout<br />
soupçon, raconte que, pour s'occuper, plusieurs<br />
détenus avaient imaginé de convertir en jardin les<br />
terres du fossé du Temple. Or, un jour, en creusant,<br />
un des jardiniers improvisés ne fut pas médiocrement<br />
étonné de mettre au jour<br />
lé corps d'un<br />
grand enfant, qui avait été enterré dans de la chaux<br />
vive ».<br />
« Un corps isolé, enseveli dans ce Heu et avec<br />
des précautions aussi inusitées, nous fit penser que<br />
nous avions trouvé les restes de Mgr le Dauphin,<br />
Txuiis XVII, mort dans la tour du Temple... M.<br />
Fauconnier, concierge de la prison, se trouvait<br />
près de là, au moment où j'allai visiter le squelette.<br />
Je lui dis :<br />
_ c'est là, nécessairement, Monsieur, le corps<br />
de Mgr le Dauphin ?<br />
» Il parut un peu embarrassé de mes questions,<br />
mais me répondit sans hésiter :<br />
» — Oui, Monsieur.<br />
» Nous étions alors au mois de juin 1S01. »<br />
En rapprochant co témoignage, encore si<br />
peu<br />
connu, de certains faits historiques, d'une autlicniicité<br />
incontestable, M. Joseph Turquan arrive à une<br />
conclusion fort ingénieuse, qui -pourrait bien être<br />
la vérité tant cherchée, dont je veux, du moins,<br />
laisser la primeur aux lecteurs de co livre passionnant...<br />
Comme le dit l'auteur dans sa préface : « De la<br />
seule confrontation de faits connus ou plutôt publiés,<br />
qu'on n'avait pas encore songé à rapprocher,<br />
la vérité jaillit d'elle-même, mais elle jaillit éclatante<br />
eu choc de doux documents, comme l'étincelle<br />
jaillit du choc du fer contre un caiWou. »<br />
Ainsi envisagé, lo problème, en effet, apparaît très<br />
simple. Mais c'est l'éternelle histoire de l'œuf de<br />
Colomb<br />
; il fallait y penser...<br />
Catalogue des primes de librairie (86 francs' de |<br />
livres par aul.<br />
Partie littéraire. — IntroducUon an<br />
« Journal! de<br />
LaKon-Ladebat », déporté de Pructtgor (1), par M.<br />
Frédéric Masson, de l'Académie française<br />
; Variations<br />
sur l'océanographie, par M. Charles Epry<br />
; Un<br />
Épisode du Coup d'État du 2 décembre 1851<br />
: l'Émeute<br />
de PoHgny, par MM. E. et J. Franceschini ;<br />
De la Douleur, par M. Femand Laudet<br />
; Les Pêcheurs<br />
de perles, par M. Georges Maze-Sencier ;<br />
Poésie, par M. Armand Praviel ; Roman ; Les Forces<br />
de la vie (V), par M. Chaules Géniaux<br />
; lies Faits<br />
de la Semaine<br />
; La Revue des revues françaises et<br />
étrangères. — La Vie mondaine. La Vie Srportive.<br />
Partie illustrée : Les artistes : Mme Sarah Bernhardt<br />
dans Médée.<br />
Actualités<br />
; Le lieutenant Roze. tué sur la frontière<br />
algéro-marocaine<br />
; le député nègre Légitimas,<br />
qui vient de. faire son entrée à la Chambre des députés<br />
• Le lieutenant Blondin de Saint-Hialire, du<br />
o" tirailleurs algériens, tué au Maroc, dans le combat<br />
du 27 novembre<br />
; l'ingénieur en chef de la marine,<br />
comte Récopé, sur la vedette qui porte son<br />
nom ; M. Blanc de Saint-Bonnet ; le général Prévost,<br />
ancien colonel de la Garde, qui vient d être<br />
nommé gouverneur de Paris.<br />
Sur la frontière algéro-marocaine ; Vue générale<br />
de Lalla-Marnia : Lalla-Marnia : la caserne du 2<br />
spahis qid vient de prendre pa.rt aux combats livrés<br />
sur la frontière a.lgéro-marrocaine.<br />
La dAoennale. — Exposition de l'automobile<br />
: Vue<br />
générale de l'Exposition de l'Automobile, au Grand<br />
L'automobile<br />
: Maquette dm monument qui doit<br />
être élevé à l'ingénieur SerjK>llet.<br />
La catastrophe de Tarragone : Vue de 1 express<br />
Valence-Barcelone, après l'accident. — Les cadavres<br />
déposés près du Heu de l'accident (20 morts et 50<br />
W L^tfou.lcment des gorges du Loup : Une veu des<br />
gor<br />
Cité de Carcassonne, membre du jury,<br />
expert et hors concours Exposition universelle<br />
Paris 1900.<br />
BOURSE DE PARIS<br />
pu $ <strong>Décembre</strong> (Dépêche télégraphique)<br />
AU COMPTANT<br />
COURS<br />
jRÉcia<br />
COURS<br />
BU IOOB<br />
ACTIOMB<br />
Banque de France<br />
Crédit Foncier<br />
Crédit Lyonnais<br />
~- •••<br />
Banque de Paris....<br />
Comptoir d'Escompte<br />
Société générale..........<br />
Banque franco-espagnole<br />
Banque Ottomane.<br />
Midi<br />
>»»»»•<br />
Orléans ;. '<br />
Paris-Lyon-Médlterranôe<br />
Nord<br />
Ouest<br />
Est<br />
Est-Algêrion<br />
Ouest-Algérien<br />
Bûne-Guelina<br />
Autrichiens<br />
Lombards<br />
Nord-Espagne<br />
Saragosso • ;<br />
Chemins de fer Portugais<br />
Charbonnage de Laviana<br />
Carmaux<br />
••••<br />
Thomson-Houdton<br />
Compagnio Parisienne du Gaz—<br />
Messageries maritimes<br />
Compagnie transatlantique<br />
Lots Congo<br />
OBLIGATION J<br />
Ville de Paris 18G5<br />
_<br />
isre<br />
_ 1871<br />
— 1875<br />
_ 1876<br />
_ 1692<br />
_ 1894-1895<br />
— 1898<br />
— 1899<br />
— 1904<br />
_ 1905<br />
Foncières 1879<br />
— 1883<br />
— 1S85<br />
— 1895<br />
— 1903<br />
Communales 1879<br />
— 1883<br />
— 1891<br />
— 1892<br />
_ 1699<br />
Midi 3 % anciennes<br />
Orléans 3 % anciennes<br />
Lyon 3 % fusion anciennes<br />
Nord 3<br />
% anciennes<br />
Ouest 3 % anciennes<br />
Est 3 % anciennes<br />
Est-Algérien<br />
Ouest-Algérien<br />
Bône-Guelma<br />
Saragosse ,.<br />
Nord-Espagne<br />
Portugais<br />
Autrichiens a % 1" hypothèque..<br />
Loml .--Jes anciennes<br />
Suez<br />
Panama lots 1889<br />
Panama lots libérés<br />
Ottomanes 4 % consolidées<br />
Douanes ottomanes<br />
Priorités ottomanes.<br />
Sommaire du néméro de La Revue Hebdomadaire<br />
du 7 décembre. — Envoi, sur demande, 8, rue<br />
Garancière, Paris, d'un numéro spécimen et du<br />
FONDS D'ÉTAT<br />
3 %<br />
3 % amortissable<br />
Dette tunisienne<br />
Russe 4 % 1867 et 1869<br />
_ 4 % 1880<br />
— é or 1889<br />
_ 4 % or 1890<br />
— 4. % or 1893<br />
— 4 % or 1894<br />
Consolidé 4 % i" et 2' séries<br />
— 4 % 1901<br />
_ 3 % or 1891<br />
— S % or ÎSOO...<br />
— 3 i % or 1894<br />
Russe 1900<br />
Letres de gage 3 i<br />
Bons messes 1904<br />
Italien 5 %<br />
Espagne extérieure (corirs 30 p.)...<br />
Autriche or 4 %<br />
Hontrrois 4 %<br />
Egypte unifiée<br />
Argentine (Républ.) 5 % 1886<br />
Portugal 3 %<br />
95 75 96 20<br />
.96 25 96 70<br />
*5t> .. 457 ..<br />
82 50 83 25<br />
80 80 80 75<br />
80 05 S0 05<br />
79 75<br />
80 0<br />
80 60 8C 9l><br />
82 SO 83 E5<br />
81 50 81 ',5<br />
07 60 68 75<br />
66 ..<br />
73 ..<br />
66 75<br />
93 80 94 50<br />
71 50<br />
502 .. 503 ':<br />
<strong>10</strong>3 25<br />
93 40 '«à 40<br />
96 25 96 <strong>10</strong><br />
94 30 94 50<br />
<strong>10</strong>1 60 <strong>10</strong>1 70<br />
518 .. 518 ..<br />
62 65 63 ..<br />
4200 ..<br />
688 ..<br />
1170 ..<br />
1440 ..<br />
678 ..<br />
661 ..<br />
306 ..<br />
700 ..<br />
1139 ..<br />
1360 ..<br />
1359 ..<br />
1790 ..<br />
825 ..<br />
907 ..<br />
680 ..<br />
649 ..<br />
659 ..<br />
722 .,<br />
156 .<br />
270 .<br />
375 .<br />
345',<br />
128 .<br />
1790 .<br />
6<strong>10</strong> .<br />
192 '.<br />
207 25<br />
80 75<br />
531 50<br />
475 25<br />
405 ..<br />
538 ..<br />
537 ..<br />
302 50<br />
363 50<br />
420 ..<br />
408 ..<br />
430 ..<br />
384 ..<br />
500 50<br />
429 ..<br />
458 ..<br />
402 ..<br />
495 ..<br />
473 50<br />
490<br />
380 50<br />
453 50<br />
456 ..<br />
432 75<br />
434 50<br />
429<br />
44!l<br />
427 50<br />
427<br />
422<br />
416 50<br />
421 .<br />
391 .<br />
360 .<br />
355 .<br />
428 .<br />
813 25<br />
585<br />
<strong>10</strong>9<br />
480 "<br />
500 ..<br />
495 ..<br />
4225 ..<br />
685 ..<br />
1112 ..<br />
1443 ..<br />
678 ..<br />
661 ..<br />
306 ..<br />
700 ..<br />
•as ..<br />
Î38) ..<br />
<br />
ne l'ai jamais oubliée, répondit la religieuse.<br />
C'était dans le canton des Grisons,<br />
à quelque distance d'un petit village<br />
appelé Brendsdorf.<br />
Miriam tressaillit. Elle avait retenu ce<br />
nom, répété dans l'avis imprimé qu'elle<br />
avait surpris la veille.' Il lui sembla<br />
qu'elle n'osait plus respirer, de peur dé<br />
perdre une des paroles de la Sœur...<br />
— Nous avions gravi, dans une petite<br />
voiture de montagne, des pentes pittoresques,<br />
couvertes de pâturages... La<br />
dame que j'accompagnais désira un verre<br />
de lait, et nous entrâmes dans un<br />
pauvre chalet, isolé. Il y avait là un abrégé<br />
des misères humaines<br />
: une vieille<br />
femme se mourait, et une petite-fille de<br />
trois ou quatre mois était, tombée, le matin,<br />
de son berceau, et s'était fracturé le<br />
bras. .. Je vois encore la, grande chambre<br />
enfumée, pauvre et propre, la, mourante,<br />
qui s'éteignait doucement, et une jeune<br />
femme blonde, jolie et délicate, dont les<br />
traits me sont toujours si présents qu'il<br />
m'a semblé hier que vous me la rappeliez...<br />
Ella avait à soigner deux enfants,<br />
deux petites filles. L'une était sa propre<br />
enfant, l'autre un nourrisison confié par<br />
des parents très malheureux... Ah 1<br />
chère mademoiselle, les gens qui aiment<br />
les romans en trouveraient do tout vifs<br />
s'ils s'approchaient des misères humaines...<br />
Je ne vous ennuie pas, avec mes<br />
histoires ?<br />
— Non, oh ! non... Il est encore tôt...<br />
Voulez-vous dire au cocher de faire un<br />
tour, un grand tour... Par l'Etoile... Et<br />
après ?. .. Qu'étaient les parents ?<br />
— Je me rappelle pas leur mmi,<br />
mais il importe peu... Je sais qu'il était<br />
un peu difficile à prononcer... C'étaient,<br />
des Français, venus pour l'été dans le<br />
village ; ils avaient deux filles jumelles.<br />
L'une mourut soudainement, et l'année<br />
suivante, je vis dans le cimetière sa tombe...<br />
oh ! si jolie ! Une croix de marbre<br />
blanc dont les bras étaient formés par<br />
des branches de lie... La mère faillit<br />
mourir, son lait tarit, et le médecin ordonna<br />
pour elle un changement immédiat<br />
d'altitude, pour l'enfant une nourrice.<br />
Le père ne trouva pas de nourrice<br />
autre que cette pauvre femme de montagne,<br />
et il lui remit son enfant pour' quelques<br />
jours...<br />
Miriam avait passé par des émotions<br />
inexprimables. « L'une d'elles mourut. »<br />
Une des jumelles... Sa, sœur, peut-être...<br />
Mais alors, Mary ?... Il lui sembla qu'un<br />
coup violent meurtrissait son cœur, et<br />
qu'elle se trouvait en proie à un cauchemar<br />
plein d'indicible horreur.<br />
— Lee deux enfants, reprit la Sœur, se<br />
ressemblaient étrangement ; mais ce<br />
n'était lias surprenant, parce que, paraîtil,<br />
les deux mères se ressemblaient aussi.<br />
C'était à la fois joli et mélancolique de<br />
voir ces petits êtres si semblables, nourris<br />
du même lait, et ayant cependant des<br />
perspectives si différentes, dont témoignaient<br />
leurs vêtements dissemblables :<br />
des langes grossiers pour l'une, un joli<br />
cache-lange en velours blanc, garni de<br />
guipures, pour l'autre<br />
; c'était un contraste<br />
étrange. Je me rappelle que je demandai<br />
à la nourrice si elle ne craignait<br />
pas de les confondre. Elle eut un geste<br />
vraiment maternel, et touchant, en serrant<br />
contre elle lo bébé vêtu de bure :<br />
« Oh ! je les aime bien : mais celle-ci,<br />
c'est mon enfant<br />
! » Et elle ajouta quo,<br />
d'ailleurs, les enfants n'étaient pas vc-<br />
I tues de >jJisu&. et «ue sw< nourrisson<br />
avait au cou une petite chaîne scellée qui<br />
supportait une médaille d'or.<br />
— Et laquelle avait le bras cassé ? dit<br />
Miriam d'une voix presque intelligible.<br />
Depuis quelques instants, elle avait<br />
vécu des siècles d'angoisse, croyant toujours<br />
faire un rêve terrible, et passant<br />
par des transes inexprimables.<br />
— C'était la petite étrangère, répliqua<br />
tranquillement la Sœur, ne se doutant<br />
pas que cette réponse faisait de nouveau<br />
aifluer la vie au cœur de la pauvre fille.<br />
La nourrice ne se rendait pas compte de<br />
la gravité de l'accident. Elle ne pouvait<br />
quitter sa vieille compagne pour aller<br />
chercher un médecin, et attendait que<br />
quelque voisin, passant par là, se chargeât<br />
d'un message. J'avais vu réduire des<br />
fractures ; je fis de mon mieux, et je plaçai<br />
des éclisses. Mais, en partant, je la<br />
conjurai d'appeler un médecin, puis d'écrire<br />
aux parents. Je crains qu'elle n'ait<br />
fait ni l'un ni l'autre, car elle paraissait<br />
peu pressée d'avouer cet accident...<br />
_ — Et vous no savez pas... Vous n'avez<br />
jamais eu la curiosité de demander ce<br />
qu'était devenue votre petite malade ?<br />
demanda Miriam avec un effort surhumain<br />
pour sourire.<br />
— Ce n'est pas l'intérêt qui m'a manqué.<br />
L'année suivante, comme je vous le<br />
disais, je revins dans ce nays. La croix<br />
auxbranches de lis s'élevait, sur la tombe<br />
de<br />
1 enfant morte, mais sans date et sans<br />
n«. excepté son prénom de chrétienne :<br />
Marie. Le chalet de la montagne, inhabité,<br />
tombait en ruine. On ne put me. die<br />
ce qu'étaient devenues la nourrice, et les<br />
enfants.<br />
Après la première impression de soulagement<br />
qu'avait res-sontia Miriam en<br />
constatant l'identité do l'enfant malade,<br />
elle retombait dans un véritable chaos<br />
d'incertitudes. SI, celle on fan I. n'était autre<br />
qu'ellermême, et si sa sœur jumelle<br />
reposait dans le petit cimetière de Brensdorf,<br />
qu'était Mary, cette amie si chère<br />
à laquelle elle avait toujours donné le<br />
nom do sœur ? Comment passaient-elles<br />
pour jumelles ?... Sa tête se brisait dans<br />
ce déadale obscur ; elle n'entendait plus<br />
que vaguement les réflexions de la Sœur.<br />
Tantôt elle cherchait à croire que tout<br />
cela n'était qu'une coïncidence sans importance,<br />
qu'elle avait rêvé, que toute<br />
cette histoire n'avait rien de commun<br />
avec sa famille ; puis les faits lui apparaissaient<br />
de nouveau évidents : des faits<br />
inexplicables, gros de mystères et probablement<br />
de souffrances, d'angoisses, d'affreux<br />
désappointements.<br />
En rentrant, elle alla embrasser sa<br />
mère ; mais plus frappée qu'elle ne l'avait<br />
jamais été des traces douloureuses<br />
demeurées sur ce visage encore charmant,<br />
malgré tout, elle sentit son courage<br />
défaillir, et, la laissant aux soins<br />
de la Sœur, elle courut s'enfermer dans<br />
sa chambre, et essa.ya.de regarder en face<br />
sa situation.<br />
Oh<br />
! la chère petite chambre, témoin<br />
de jours heureux, où tout parlait de l'affection<br />
fraternelle qui avait été la joie de<br />
sa vie I...<br />
M. de la Dormelaye avfcit toujours<br />
gardé à Paris<br />
un appartement assez<br />
vaste, où il ramonait à des intervalles<br />
plus ou moins rapprochés sa, femme et<br />
ses filles. Les deux lits jumeaux, drapés<br />
do bleu, frappèrent tout d'abord le regard<br />
do Miriam, et elle fondit en larmes.<br />
Quoi<br />
! cette douce vie à deux, ces confidences<br />
enfantines, ces joies partagées,<br />
cotto tendresse sans nuages, — plus tard<br />
ces amours nouveaux éclos en même<br />
temps, comme si, disait Mary, tout devait<br />
cl ic pareil cite/, files, -- était-il possible<br />
qu'au fond de toul cela il y eût<br />
mensonge !... t 9<br />
En vain essayait-e!le de bannir tout*»<br />
les pensées troublantes, de reprendre »i«<br />
existence au point où elle l'avait la )S f .<br />
la veille ; un monde oonjaitures s' 3^1<br />
,1*<br />
en son esprit, et tout demeurait in^}\ 8<br />
que. Les gens du village avaient du 8<br />
Sœur que sa jumelle était morte ; P° u "<br />
quoi avait-elle vécu dans la maison<br />
ses parents avec une autre, sœur ?<br />
pensées les plus folles, las plus iKVI^.<br />
semblables se succédaient dans son w<br />
veau- surmené. Et une autre circonStaï»^<br />
lui apparaissait encore, singulière > *<br />
changement, ou plutèt cotte trajuspo^ 1!^<br />
de nom, dont l'explication lui sen li)1