Le Guide des services bancaires aux PME - IFC
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12<br />
<strong>Le</strong> <strong>Guide</strong> <strong>des</strong> <strong>services</strong> <strong>bancaires</strong> <strong>aux</strong> <strong>PME</strong><br />
Figure 5 : La contribution du secteur <strong>des</strong> <strong>PME</strong><br />
au PIB augmente et le secteur informel recule<br />
à mesure que le revenu national augmente<br />
La contribution <strong>des</strong> <strong>PME</strong> au PIB et le secteur informel<br />
100 %<br />
80 %<br />
60 %<br />
40 %<br />
20 %<br />
0 %<br />
37 %<br />
47 %<br />
16 %<br />
Pays<br />
à faible<br />
revenu<br />
31 %<br />
30 %<br />
39 %<br />
Pays<br />
à revenu<br />
intermédiaire<br />
36 %<br />
13 %<br />
51 %<br />
Pays<br />
à revenu<br />
élevé<br />
Reliquat<br />
Source : Ayyagari, Beck et Demirgüç-Kunt (2003) ; la catégorie<br />
« Reliquat » comprend notamment les gran<strong>des</strong> entreprises<br />
et le secteur public<br />
Figure 6 : <strong>Le</strong> financement est un facteur plus<br />
contraignant pour les petites entreprises dans<br />
les pays à faible revenu<br />
Pourcentage moyen d’entreprises citant<br />
le coût et l’accès au financement comme<br />
un obstacle majeur à leurs activités courantes<br />
Moins<br />
de 20 employés<br />
20 à 99 employés<br />
100 employés<br />
et plus<br />
Secteur<br />
informel<br />
Secteur<br />
<strong>des</strong> <strong>PME</strong><br />
0 10 20 30 40 50<br />
7<br />
11<br />
14<br />
18<br />
■ Pays à revenu élevé<br />
■ Pays à revenu intermédiaire,<br />
tranche supérieure<br />
■ Pays à revenu intermédiaire,<br />
tranche inférieure<br />
■ Pays à faible revenu<br />
Source : Enquêtes de la Banque mondiale auprès <strong>des</strong> entreprises<br />
et étude Dalberg ; moyenne de chaque groupe de revenu calculée<br />
à partir de la moyenne arithmétique du groupe<br />
23<br />
22<br />
27<br />
28<br />
31<br />
30<br />
43<br />
46<br />
ensemble pour environ 65 à 70 % du PIB dans tous les pays,<br />
quel que soit leur niveau de revenu. La seule différence est<br />
la répartition de ce chiffre entre les <strong>PME</strong> et les entreprises<br />
du secteur informel. En d’autres termes, les pays à revenu élevé<br />
— où les <strong>PME</strong> contribuent davantage au PIB — ont un secteur<br />
informel moins important. Si le caractère informel de l’économie<br />
est un facteur d’inefficacité en raison <strong>des</strong> activités économiques<br />
non déclarées, la transformation <strong>des</strong> entreprises informelles en<br />
<strong>PME</strong> enregistrées peut stimuler la croissance économique.<br />
<strong>Le</strong>s <strong>services</strong> <strong>bancaires</strong> <strong>aux</strong> <strong>PME</strong> ont une valeur économique<br />
appréciable du fait de l’importance de ce secteur. Dans les pays<br />
à faible revenu, les banques peuvent jouer un rôle clé lorsque<br />
la perspective du financement bancaire incite les entreprises<br />
non structurées à se faire enregistrer comme <strong>PME</strong> afin de pouvoir<br />
emprunter. En outre, les données indiquent que le développement<br />
économique d’un pays ne peut qu’élargir le marché <strong>des</strong> <strong>PME</strong>.<br />
100<br />
Demande non satisfaite de <strong>services</strong> <strong>bancaires</strong><br />
80<br />
Bien que l’importance du secteur <strong>des</strong> <strong>PME</strong> ne soit plus à démontrer,<br />
il 60est évident que l’offre de <strong>services</strong> financiers indispensables<br />
à la croissance <strong>des</strong> <strong>PME</strong> demeure inférieure à la demande. Selon<br />
diverses 40 enquêtes mondiales, notamment les enquêtes auprès <strong>des</strong><br />
entreprises et les évaluations du climat de l’investissement réalisées<br />
par 20 la Banque mondiale, le coût du crédit est le principal obstacle<br />
à la croissance <strong>des</strong> <strong>PME</strong>, leur difficulté d’accès au financement étant<br />
également 0 un obstacle majeur 9 . Bien que ces difficultés soient plus<br />
prononcées dans les pays en développement (figure 6), les <strong>PME</strong><br />
sont près de 33 % plus nombreuses que les gran<strong>des</strong> entreprises<br />
à considérer les problèmes de financement comme un obstacle<br />
« majeur » à la croissance, quel que soit le pays considéré 10 . Dans<br />
les pays à faible revenu, cela signifie que près de la moitié <strong>des</strong> petites<br />
entreprises se heurtent à de graves difficultés de financement.<br />
<strong>Le</strong> fait que les <strong>PME</strong> se plaignent de difficultés financières n’est<br />
peut-être pas un indicateur entièrement fiable de leur situation<br />
réelle, mais les données tirées de ces enquêtes montrent également<br />
que les <strong>PME</strong> ont beaucoup moins recours au financement extérieur<br />
que les gran<strong>des</strong> entreprises. Par exemple, bien que le financement<br />
bancaire soit invariablement la principale source de financement<br />
extérieur pour les petites entreprises 11 , il y a 150 % plus de chances<br />
que les gran<strong>des</strong> entreprises utilisent ce type de financement pour<br />
leurs investissements nouve<strong>aux</strong> (figure 7).<br />
Cette différence dans le recours au financement bancaire pourrait<br />
indiquer que les <strong>PME</strong> n’en demandent pas, en plus du fait que<br />
l’offre est insuffisante. Mais <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> microéconomiques sur le<br />
comportement <strong>des</strong> <strong>PME</strong> montrent que ce n’est pas le cas. Selon<br />
les <strong>PME</strong> interrogées, il ressort clairement de ces étu<strong>des</strong> que le<br />
non-recours au financement est un problème d’offre. Une étude<br />
montre que lorsque les <strong>PME</strong> ont temporairement accès au crédit<br />
subventionné, elles utilisent ces fonds pour accroître leur<br />
production au lieu de recourir à <strong>des</strong> emprunts plus chers. Il existe<br />
un lien direct entre le complément de financement reçu, d’une<br />
part, et l’élargissement <strong>des</strong> activités de production et l’accroissement<br />
<strong>des</strong> ventes et <strong>des</strong> bénéfices, d’autre part. <strong>Le</strong> comportement de ces<br />
entreprises confirme que les difficultés de financement sont un<br />
obstacle majeur à leur croissance 12 .