DOSSIER - Ordre des Experts-Comptables
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Sic<br />
w w w . e x p e r t s - c o m p t a b l e s . f r<br />
273<br />
avril 2009<br />
Le Magazine<br />
de l’<strong>Ordre</strong><br />
<strong>des</strong> <strong>Experts</strong>-<br />
<strong>Comptables</strong><br />
p.15 dossier<br />
Le stage ou<br />
l’apprentissage<br />
d’un métier<br />
p. 10 Événements<br />
directeur du pôle politique de tns sofres<br />
Emmanuel Rivière<br />
« Notre métier : éclairer les décideurs<br />
sur le comportement <strong>des</strong> consommateurs »<br />
p.26 L’économie à la loupe
NOIR 0<br />
CYAN 100<br />
MAGENTA 80<br />
JAUNE<br />
NOIR 60
I ÉDITORIAL<br />
Un souffle nouveau<br />
au service de la profession<br />
C<br />
’est à une nouvelle équipe, soudée<br />
et enthousiaste, que revient<br />
depuis le 10 mars dernier la mission<br />
d’animer le Conseil Supérieur. Equipe<br />
ouverte à toutes les sensibilités et à<br />
tous les mo<strong>des</strong> d’exercice de la profession,<br />
qui succède à celle menée par<br />
Jean-Pierre Alix à laquelle je tiens à<br />
rendre un hommage amical.<br />
La responsabilité de cette nouvelle<br />
équipe est triple : assurer l’efficacité<br />
et la proximité de l’institution<br />
au service de tous les professionnels,<br />
mettre en application le programme<br />
que vous avez validé par votre vote<br />
et enfin, de manière très immédiate,<br />
accompagner la profession face à la crise<br />
qui touche aujourd’hui de plein fouet les<br />
entreprises.<br />
Face à la crise, en lien avec René Ricol,<br />
le médiateur du crédit nommé par le<br />
président de la République et William<br />
Nahum qui l’assiste dans cette mission,<br />
la profession a décidé de se mobiliser<br />
avec force, au service <strong>des</strong> entreprises<br />
en proposant un plan anticrise « www.<br />
relance.gouv.fr/-relance-et-entreprise »<br />
visant à faire connaître les solutions de<br />
financement et de sauvegarde. C’est cette<br />
mobilisation qui doit accélérer la relance<br />
de notre économie en portant un message<br />
de confiance.<br />
“<br />
Forts de notre<br />
action au service<br />
de l’intérêt général<br />
et de la confiance<br />
que nous<br />
témoignent<br />
nos clients, il nous<br />
faut obtenir<br />
une juste<br />
reconnaissance<br />
auprès de notre<br />
environnement<br />
politique<br />
et économique.<br />
”<br />
Notre profession tient un rôle citoyen.<br />
En établissant les comptes <strong>des</strong> entreprises<br />
et les indicateurs de gestion,<br />
en assurant la fiabilité de l’information<br />
financière, nous rassurons les<br />
tiers et contribuons ainsi à rétablir la<br />
fluidité <strong>des</strong> financements et le retour<br />
<strong>des</strong> investissements et de la consommation.<br />
Nous sommes ainsi <strong>des</strong> rouages<br />
essentiels de la régulation de notre<br />
économie par notre expertise et la<br />
confiance qu’elle induit dans l’entreprise<br />
et auprès de ses partenaires.<br />
Cette confiance, les pouvoirs publics<br />
eux-mêmes nous l’accordent en nous<br />
sollicitant lors de l’élaboration <strong>des</strong> textes<br />
puis pour leur mise en œuvre opérationnelle.<br />
Encore faut-il qu’elle se traduise<br />
aussi dans les décisions qui nous concernent,<br />
ce qui n’a pas toujours été le cas<br />
comme l’illustre la transposition de la<br />
directive blanchiment.<br />
Forts de notre action au service de l’intérêt<br />
général et de la confiance que nous témoignent<br />
nos clients, il nous faut obtenir<br />
une juste reconnaissance auprès de notre<br />
environnement politique et économique.<br />
Pour cela, vous pouvez être certains de la<br />
détermination de toute notre équipe. p<br />
Joseph Zorgniotti<br />
Président du Conseil Supérieur<br />
AVRIL 2009 Sic 273<br />
3
AVRIL 2009 N°273<br />
3. ÉDITORIAL<br />
7. LES TEMPS<br />
FORTS<br />
I sommaire<br />
15. <strong>DOSSIER</strong><br />
Le stage d’expertise<br />
comptable<br />
La nouvelle maquette de formation <strong>des</strong> expertscomptables<br />
stagiaires, mise en place en mai 2008<br />
pour tous les stagiaires de 1 re année, emporte<br />
l’adhésion de tous.<br />
8. L’invité du Sic<br />
Jean-François Bohn<br />
Expert-comptable<br />
22. missions<br />
& marchés<br />
Stella Pardo : talent<br />
et baby Alpaga<br />
au who’s Next<br />
International<br />
24. Réunion<br />
IPSASB à Paris<br />
La dernière réunion de<br />
l’IPSASB – International<br />
Public Sector Accounting<br />
Standard (le collège<br />
du comité secteur public<br />
de l’IFAC) – s’est déroulée<br />
du 23 au 26 février 2009<br />
Economie<br />
a la loupe<br />
26. Emmanuel<br />
Rivière<br />
« Notre métier consiste<br />
à éclairer, les décideurs<br />
publics et privés,<br />
sur les comportements<br />
<strong>des</strong> consommateurs<br />
et <strong>des</strong> citoyens. »<br />
Lu dans la presse<br />
30. La tentation<br />
protectionniste<br />
en débat<br />
Extraits choisis<br />
de la presse nationale.<br />
Emmanuel<br />
Rivière, directeur<br />
du pôle politique<br />
TNS Sofres<br />
Interview de Claude<br />
Cazes, président<br />
national de la<br />
Compagnie nationale<br />
<strong>des</strong> commissaires<br />
aux comptes<br />
ÉVÉNEMENTS<br />
10. Les experts-comptables se mobilisent, en faveur<br />
<strong>des</strong> TPE et PME face à la crise<br />
11. Programme 2009-2012 : reconnaissance, valeur et unité !<br />
31. Les secteurs d’activité du Conseil Supérieur<br />
VIE DE L’ORDRE<br />
30. Des congressistes satisfaits… et prêts pour 2009 !<br />
32. Implication <strong>des</strong> experts-comptables dans le secteur associatif<br />
34. Le règlement européen Reach, sous microscope !<br />
36. La profession communique !<br />
38. Focus PCG et Focus IFRS : l’information à portée de “clic”<br />
profession Expert-comptable<br />
39. Campagne fiscale 2009 avec jedeclare.com :<br />
n’oubliez pas les banques !<br />
40. Ai<strong>des</strong> de minimis et déplafonnement temporaire<br />
41. Les outils de la profession pour les arrêtés de comptes<br />
42. Trajet domicile-travail : prise en charge <strong>des</strong> frais<br />
43. Les IFRS dans la tourmente <strong>des</strong> marchés<br />
44. Claude Cazes, président de la CNCC<br />
46. Le Conseil Supérieur et IDEAS “guident” les associations<br />
47. Participation, intéressement : de nouveaux enjeux pour 2009<br />
Actus <strong>des</strong> régions<br />
48. Paris – Ile-de-France 49. Lorraine 50. Marseille - Pacac<br />
Revue mensuelle de l’<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> <strong>Experts</strong>-<strong>Comptables</strong> éditée par Expert-Comptable Media association • 19, rue Cognacq-Jay 75341 Paris cedex 07 • Tél. 01 44 15 60 00 • Fax 01 44 15 90 05<br />
• Tirage : 29 300 exemplaires • Directeur de la publication : Joseph Zorgniotti, président • Directeur délégué de la publication : François-Xavier Donnadieu, secrétaire général • Rédacteur en<br />
chef : René Keravel, président de la commission publications • Rédacteurs en chef adjoint : Pierre Grafmeyer, président de la commission communication, Alain Chandioux, président d’honneur<br />
• Comité de rédaction : F. Balden, E. Bergé-Suet, B. Bézier, P. Boyer, F. Chalot, P. Collin, A. Delemer, J. Dumont, R. Duringer, N. Eschenbrenner, H. Giot, R. Girac, S. Guérin, A. Lechevalier, O. Lemoues, J. Liziard, H.<br />
Michelin, F. Millot, S. Naciri, H. Parent, G. Patouillère, D. Piddat, N. Resse • Secrétaire général de rédaction : Philippe Lacoste • Secrétaire de rédaction : Françoise Balden • Fabrication : Catherine Licini<br />
• Régie de la publicité : APAR — Tél. 01 41 49 02 90 • Impression : Imp. Fabrègue • Saint-Yrieix – Limoges – Paris • Dépôt légal : avril 2009 • Abonnements • (non-membres de l’<strong>Ordre</strong>) • France<br />
et étranger 93,76 e • supplément avion 44,21 e • Agences - 33 % • Ets d’enseignement - 50 % règlement à l’ordre d’ECM Association Liste <strong>des</strong> annonceurs • Cegid 2 e de couv. • Azur p. 4 • Gan p. 6 • Ciel p. 14 • ADP p. 19<br />
• ADP p. 21 • Sid p. 25 • Ed. Francis Lefebvre p. 33 • Afigec p. 37 • D&O 3 e de couv • Sage 4 e de couv.<br />
Votre nouveau magazine SIC est imprimé sur du papier issu d’une fabrique certifiée ISO 14000/EMAS — imprimeur labellisé IMPRIM’VERT.<br />
AVRIL avril 2009 Sic 273<br />
5
I Les temps forts<br />
Passation de pouvoir au Conseil Supérieur<br />
Le 10 mars 2009, Joseph Zorgniotti a<br />
pris la succession de Jean-Pierre Alix à la<br />
tête du Conseil Supérieur de l’<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong><br />
<strong>Experts</strong>-<strong>Comptables</strong>. A cette occasion, Eric<br />
Woerth, ministre du Budget, <strong>des</strong> Comptes<br />
publics et de la Fonction publique et<br />
Hervé Novelli, secrétaire d’Etat chargé du<br />
Commerce, de l’Artisanat, <strong>des</strong> PME, du<br />
Tourisme et <strong>des</strong> Services, ont réaffirmé leur<br />
soutien à l’<strong>Ordre</strong> ainsi qu’à la profession.<br />
Alain Juillet, haut<br />
responsable chargé de<br />
l’intelligence économique,<br />
a confirmé l’inscription<br />
d’Agnès Bricard, viceprésidente<br />
du Conseil Supérieur,<br />
au groupe de travail « Métiers<br />
et Compétences de l’Intelligence<br />
économique ».<br />
Rendez-vous à Cré’Acc 2009 !<br />
L’<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> <strong>Experts</strong>-<strong>Comptables</strong><br />
et l’APCE (Agence pour la<br />
création d’entreprise) organisent<br />
pour la 7 e année consécutive<br />
le concours Cré’Acc « Créez accompagné »,<br />
1 er concours d’aide à la création d’entreprise sur<br />
internet. Ce concours s’adresse aux créateurs qui<br />
sont dans la phase précédant l’immatriculation<br />
de leur entreprise et ceux dont la société est<br />
immatriculée depuis moins de 6 mois. Il se<br />
déroulera du 15 avril au 1 er juin 2009 sur le site<br />
www.creacc.com<br />
Les élections<br />
du Conseil<br />
Supérieur<br />
en quelques chiffres<br />
u Descellement<br />
<strong>des</strong> urnes<br />
électroniques :<br />
le 26 février 2009.<br />
u Pour la première<br />
fois, 87,71%<br />
<strong>des</strong> votants ont utilisé le vote électronique<br />
u Taux de participation aux élections : 97,16%<br />
u Nombre d’inscrits : 423 représentant 747 voix<br />
u Nombre de suffrages exprimés : 717<br />
u Votes blancs : 16<br />
u Vote nul 1<br />
A l’issue <strong>des</strong> votes, ECF a reçu 416 voix contre 301 pour<br />
IFEC.<br />
Claude Bébéar, président d’honneur<br />
du Groupe Axa, a introduit<br />
la conférence de l’Académie<br />
sur le thème « La gouvernance<br />
d’entreprise : une vision globale<br />
du management », qui s’est tenue<br />
le 3 mars dernier.<br />
Monseigneur Pascal Delannoy, expert-comptable qui a soutenu<br />
un mémoire sur « La réflexion de l’éthique dans la pratique<br />
de l’expertise comptable », a été nommé évêque de Saint-Denis<br />
par le pape Benoît XVI.<br />
C’est avec plaisir que les membres<br />
du Conseil Supérieur ont pris<br />
connaissance de la nomination<br />
de leur confrère, Michel Giordano,<br />
à la section<br />
<strong>des</strong> finances<br />
du Conseil<br />
Économique<br />
et social national.<br />
(CES). Au nom de<br />
toute la profession,<br />
Joseph Zorgniotti,<br />
lui présente ses félicitations<br />
pour cette distinction.<br />
AVRIL 2009 Sic 273 7
L’invité du sic I<br />
Après avoir prêté serment en décembre<br />
2008, Jean-François Bohn est aujourd’hui<br />
le plus jeune professionnel inscrit<br />
à l’<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> <strong>Experts</strong>-<strong>Comptables</strong>.<br />
Au regard de l’actualité électorale<br />
<strong>des</strong> Conseils régionaux et du Conseil<br />
Supérieur, Sic a souhaité connaître la vision<br />
et les attentes de la jeune génération<br />
relatives aux actions de l’<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> <strong>Experts</strong>-<br />
<strong>Comptables</strong>.<br />
Jean-François<br />
Bohn<br />
Expert-comptable à Cesson-Sévigné<br />
Sic : Certains de vos clients sont peut-être<br />
ou seront en difficulté prochainement.<br />
Qu’elles sont selon vous les actions concrètes<br />
que l’institution doit engager au-delà<br />
de sa présence aux côtés du médiateur<br />
du crédit ?<br />
J.-F. B : Le Conseil Supérieur est fortement<br />
présent durant cette période délicate car il entretient<br />
un dialogue constant avec les différents partenaires<br />
de nos clients : organismes sociaux, direction <strong>des</strong><br />
impôts, médiation du crédit,… Par ailleurs, l’<strong>Ordre</strong><br />
s’investit également via la formation et l’organisation<br />
de conférences.<br />
Le soutien à déployer encore et toujours est donc plus<br />
délicat : il consiste à intervenir sur le plan psychologique.<br />
En effet, nos clients en difficulté ont souvent<br />
les mêmes syndromes : perte de confiance en eux,<br />
crainte du tribunal, appréhension de l’échec,... La<br />
démarche à suivre est alors de renforcer la diffusion<br />
de l’information sur les procédures collectives et la<br />
prévention <strong>des</strong> difficultés, développant ainsi chez le<br />
client remise en question, prudence, proactivité et<br />
réactivité.<br />
Sic : Quels conseils administrez-vous,<br />
à vos clients, en termes de prévention ?<br />
J.-F. B : Concrètement, en matière de prévention<br />
<strong>des</strong> difficultés, nous proposons à nos clients<br />
l’élaboration d’un tableau de bord mensuel qui nous<br />
permet d’apercevoir les tendances de l’exploitation<br />
pouvant amener aux difficultés de trésorerie. De plus,<br />
nous entretenons une relation étroite avec les ban-<br />
« L’institution<br />
est très<br />
présente grâce<br />
aux dialogues<br />
constants<br />
qu’elle entretient<br />
avec les différents<br />
partenaires<br />
de nos clients. »<br />
8 Sic 273 AVRIL 2009
quiers de nos clients en difficulté,<br />
pour diffuser le plus rapidement<br />
possible <strong>des</strong> situations comptables<br />
et <strong>des</strong> prévisionnels avec <strong>des</strong> propositions<br />
de restructuration de<br />
dettes.<br />
Comme je le disais précédemment,<br />
le plus difficile reste alors à<br />
informer, faire comprendre, faire<br />
accepter et rassurer nos clients.<br />
Pour ce faire, le Conseil régional<br />
de l’<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> <strong>Experts</strong>-<strong>Comptables</strong><br />
de Bretagne a organisé, le 24 mars<br />
dernier, une réunion d’information<br />
sur le thème « Les mesures<br />
d’anticipation <strong>des</strong> difficultés <strong>des</strong><br />
entreprises ». L’occasion pour<br />
notre cabinet, mais aussi pour les<br />
confrères présents, de découvrir de<br />
nouveaux outils.<br />
Ainsi, La DGFIP (Direction générale<br />
<strong>des</strong> finances publiques) et<br />
Jean-Yves Le Guluche, responsable<br />
de la division économique à la trésorerie<br />
générale d’Ile-et-Vilaine,<br />
ont présenté <strong>des</strong> mesures servant<br />
à améliorer la trésorerie <strong>des</strong> entreprises.<br />
Nous conviant à recourir<br />
à la Commission <strong>des</strong> chefs <strong>des</strong><br />
services financiers (CCSF), pour<br />
obtenir une restructuration <strong>des</strong><br />
dettes envers les impôts et les<br />
organismes sociaux notamment<br />
avec un échelonnement <strong>des</strong> paiements.<br />
La CCSF existe depuis<br />
plusieurs années et nous la redé-<br />
“<br />
couvrons dans ce contexte de crise.<br />
Frédéric Castel, adjoint au service<br />
économique et financier de la<br />
Banque de France, a rappelé les<br />
modalités pratiques d’activation<br />
de la médiation du crédit et les<br />
attentes vis-à-vis de la profession.<br />
Enfin, Michel Pécoul, président du<br />
tribunal de commerce de Rennes<br />
et Claude Jallais, expert-comptable<br />
correspondant prévention, nous<br />
ont exposé les mesures existantes<br />
pour anticiper et éviter les dépôts<br />
de bilan et notamment les innovations<br />
apportées par l’ordonnance<br />
du 18 décembre 2008. Nous<br />
devons avoir le réflexe de penser<br />
aux procédures amiables : mandat<br />
ad hoc et conciliation.<br />
Sic : En tant que jeune<br />
expert-comptable récemment<br />
inscrit à l’<strong>Ordre</strong>, qu’attendezvous<br />
du Conseil Supérieur<br />
en priorité ?<br />
J.-F. B : J’attends du Conseil<br />
Supérieur qu’il continue à s’investir,<br />
comme il a su le faire jusqu’ici,<br />
dans son rôle représentatif de la<br />
profession comptable, auprès <strong>des</strong><br />
pouvoirs publics, de l’administration<br />
mais aussi <strong>des</strong> autres institutions<br />
professionnelles. Je fais<br />
notamment allusion aux derniers<br />
sujets majeurs, pour lesquels le<br />
Conseil Supérieur a personnifié<br />
les experts-comptables, tels que<br />
J’attends du Conseil Supérieur<br />
qu’il continue à s’investir, comme<br />
il a su le faire jusqu’ici, dans son rôle<br />
représentatif de la profession<br />
comptable, auprès <strong>des</strong> pouvoirs<br />
publics, de l’administration<br />
mais aussi <strong>des</strong> autres institutions<br />
professionnelles.<br />
”<br />
le rapport Attali, le visa fiscal ou<br />
encore tout récemment le dossier<br />
Nacre.<br />
Sic : Pensez-vous<br />
qu’un rapprochement<br />
entre le Conseil Supérieur<br />
de l’<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> <strong>Experts</strong>-<br />
<strong>Comptables</strong> et la Compagnie<br />
nationale <strong>des</strong> commissaires<br />
aux comptes soit utile<br />
à l’image d’ensemble<br />
de la profession comptable<br />
et permette d’en renforcer<br />
l’efficacité ?<br />
J.-F. B : Dans un sens un<br />
rapprochement entre les deux<br />
professions semble une bonne<br />
idée, notamment parce qu’il permettrait<br />
de mettre en commun<br />
nos ressources dans les domaines<br />
de la communication et de la formation<br />
auprès de la cible jeune,<br />
suscitant ainsi de nouvelles vocation.<br />
A posteriori, une telle mise<br />
en commun aurait-elle un impact<br />
dans l’argumentation sur la légitimité<br />
de la dissociation de ces deux<br />
métiers ?<br />
Sic : Le Sic présente<br />
pour ce numéro un dossier<br />
sur le stage d’expertise<br />
comptable. Quels souvenirs<br />
gardez-vous de vos débuts<br />
dans la vie professionnelle<br />
lors de votre stage ?<br />
J.-F. B : Le caractère dynamique<br />
de notre métier, la satisfaction<br />
d’avoir obtenu le diplôme,<br />
l’épanouissement vécu à travers la<br />
réalisation du mémoire,…<br />
Notre métier nous amène à une<br />
multitude de rencontres et nous<br />
enrichit énormément que ce soit<br />
au travers de l’exercice professionnel<br />
quotidien avec les clients, les<br />
confrères et les collègues ou lors<br />
d’événements ponctuels : formation<br />
à l’<strong>Ordre</strong>, congrès, journées<br />
avec l’Association nationale <strong>des</strong><br />
experts-comptables stagiaires<br />
notamment « Les Estivales ». p<br />
Bio Express<br />
Né en 1982, Jean-<br />
François Bohn est<br />
diplômé d’un DPECF<br />
(Diplôme Préparatoire<br />
aux Etu<strong>des</strong> <strong>Comptables</strong><br />
et Financières), DECF<br />
(Diplôme d’Etu<strong>des</strong><br />
<strong>Comptables</strong> et<br />
Financières), DESCF<br />
(Diplôme d’Etu<strong>des</strong><br />
Supérieures <strong>Comptables</strong><br />
et Financières) pour<br />
obtenir en 2008 son<br />
diplôme d’expertise<br />
comptable. Durant<br />
un an et en alternance<br />
avec son DESCF,<br />
il effectue son<br />
apprentissage au<br />
sein d’un cabinet<br />
d’expertise comptable<br />
et de commissariat<br />
aux comptes à Rennes,<br />
avant d’accomplir<br />
son stage d’expertise<br />
comptable (3 ans)<br />
entre deux cabinets<br />
d’expertise comptable<br />
de la région parisienne.<br />
Au cours de sa<br />
prestation de serment,<br />
le 11 décembre 2008,<br />
il s’est vu récompensé<br />
pour son mémoire<br />
« les modèles<br />
statistiques : outils<br />
d’aide à l’élaboration<br />
d’un chiffre d’affaires<br />
prévisionnel. »<br />
Aujourd’hui, Jean-<br />
François Bohn est<br />
expert-comptable<br />
salarié, spécialiste dans<br />
l’accompagnement<br />
<strong>des</strong> clients dans les<br />
dispositifs Crédit Impôt<br />
Recherche et Jeune<br />
Entreprise Innovante,<br />
dans un cabinet<br />
de taille régionale<br />
en Bretagne.<br />
AVRIL 2009 Sic 273<br />
9
ÉVÉNEMENTS I<br />
Les experts-comptables se mobilisent,<br />
en faveur <strong>des</strong> TPE et PME, face à la crise<br />
À chaque difficulté, une solution adaptée…<br />
DIAGNOSTIC – IDENTIFICATION<br />
DES DIFFICULTÉS<br />
Insuffisance de fonds propres pour s’assurer<br />
un développement pérenne<br />
Stagnation ou baisse du chiffre d’affaires<br />
Impossibilité de se faire accompagner (conseils)<br />
faute de moyens financiers permettant de payer<br />
leurs honoraires<br />
Dégradation de votre cotation fournisseurs<br />
entraînant une réduction <strong>des</strong> délais de paiement<br />
par ces derniers ou un refus de livrer<br />
et/ou<br />
Problème de trésorerie dû à <strong>des</strong> délais de paiements<br />
<strong>des</strong> clients qui s’allongent ou à <strong>des</strong> impayés clients<br />
Refus de votre banquier de consentir un nouveau<br />
crédit ou <strong>des</strong> facilités de caisse nouvelles<br />
et/ou<br />
Renégociation <strong>des</strong> emprunts en les étalant,<br />
alors que vous êtes à jour de vos obligations fiscales<br />
et sociales<br />
Retard dans les paiements <strong>des</strong> dettes fiscales<br />
et sociales<br />
Retard dans les paiements <strong>des</strong> échéances<br />
<strong>des</strong> emprunts bancaires<br />
et/ou<br />
Dénonciation <strong>des</strong> concours bancaires<br />
par votre banquier<br />
uCourrier recommandé de votre banque<br />
u60 jours maximum pour trouver une solution<br />
DES RÉPONSES ADAPTÉES<br />
Trouver <strong>des</strong> fonds propres u www.capital-pme.oseo.fr<br />
avec<br />
Plate forme d’intermédiation permettant d’accéder à <strong>des</strong> investisseurs (réductions fiscales ISF<br />
et IR, loi TEPA et loi Dutreil)<br />
Point d’entrée unique u www.reseaucommandepublique.fr<br />
Permettant de disposer de tous les outils et d’un financement très rapide<br />
avec<br />
Réponse à la commande publique (MAPA et appels d’offres)<br />
Utiliser le temps libéré pour instaurer <strong>des</strong> groupes de travail internes avec réflexions<br />
de brainstorming sur les fondamentaux de l’entreprise et son positionnement, l’amélioration<br />
<strong>des</strong> capacités de production, de maîtriser <strong>des</strong> coûts et de qualité,…<br />
Mutualisation <strong>des</strong> risques<br />
avec<br />
Produit d’assurance « Fonds de prévention <strong>des</strong> difficultés <strong>des</strong> entreprises » incluse<br />
dans une assurance RC de mandature social.<br />
u remboursement <strong>des</strong> honoraires <strong>des</strong> experts en crise (experts-comptables, mandataires<br />
ad hoc, avocats,…) lors du déclenchement <strong>des</strong> procédures d’alerte légales et de la demande<br />
de mandat ad hoc ou conciliation.<br />
Financement exceptionnel <strong>des</strong> pouvoirs publics :<br />
u Plan de soutien PME Oséo u www.oseo.fr<br />
u Plan de relance qui prévoit le remboursement <strong>des</strong> crédits d’impôts (TVA, CIR, IS, carry-back)<br />
u www.relance.gouv.fr/-Relance-et-Entreprise.html<br />
Saisine du médiateur du crédit en ligne u www.mediateurducredit.fr<br />
Saisine de la Commission <strong>des</strong> Chefs de Services Financiers (CCSF) 1 à la Trésorerie Générale<br />
(une par département) pour un étalement de ses dettes avec un délai maximum de 36 mois.<br />
uTraitement accéléré en 24 heures avec un dossier simplifié en ligne.<br />
Dossier simplifié en trois pages en ligne sur www.mediateurducredit.fr<br />
1. Plus d’inscription de privilège si accord CCSF<br />
Prise de rendez-vous auprès de la cellule Prévention au secrétariat du président du tribunal<br />
de Commerce pour demande de mandat ad hoc ou conciliation (confidentiel, pas de mention<br />
sur l’extrait de Kbis)<br />
upour étalement de l’emprunt bancaire restant sur une durée allongée (7 ans, 10 ans…).<br />
upour consolidation et étalement <strong>des</strong> concours bancaires.<br />
10 Sic 273 AVRIL 2009
Programme 2009-2012 :<br />
reconnaissance, valeur et unité !<br />
Quinze jours après avoir pris ses fonctions, la nouvelle équipe du Conseil Supérieur s’est<br />
réunie le 26 mars dernier pour débattre <strong>des</strong> grands projets qui définiront la mandature.<br />
Quelques semaines après les élections<br />
du 10 mars 2009, les nouveaux élus<br />
du Conseil Supérieur se sont réunis afin<br />
de discuter et d’approfondir les différentes<br />
propositions portées par Joseph Zorgniotti<br />
et son équipe tout au long du processus<br />
électoral.<br />
Une profession reconnue<br />
et valorisée<br />
Elargissement du périmètre d’activité au<br />
fiscal, au social et aux particuliers, reconnaissance<br />
de la signature de l’expert-comptable<br />
(mandat implicite, tiers de confiance,<br />
visa fiscal) : il s’agit là de signes que mérite<br />
notre profession. Or aujourd’hui, les dispositions<br />
relatives au visa fiscal ou encore<br />
à la transposition de la directive sur le blanchiment<br />
sont adoptées au détriment de la<br />
profession.<br />
Comment agir pour renverser la tendance ?<br />
Pour que la profession parvienne à mettre<br />
“<br />
Dossiers décisifs et actions en cours<br />
La profession nous a clairement dit attendre<br />
plus de proximité de l’institution nationale<br />
qu’elle considère trop souvent comme éloignée.<br />
Pour améliorer son exercice quotidien, nous nous<br />
devons d’être à l’écoute de ses attentes<br />
afin d’améliorer notre action.<br />
en avant la valeur ajoutée qu’elle apporte<br />
tant aux entreprises clientes qu’aux pouvoirs<br />
publics, elle doit pouvoir mieux<br />
communiquer. Elle dispose pour cela d’un<br />
outil irremplaçable : le portail télédéclaratif<br />
« jedeclare.com » qui doit permettre de<br />
délivrer <strong>des</strong> statistiques aux décideurs économiques<br />
et politiques. Ceci à la condition<br />
D’ores et déjà, l’équipe du Conseil Supérieur réfléchit et travaille<br />
sur les dossiers importants pour la profession :<br />
u Le visa fiscal : la solution issue de la loi de finances pour 2009<br />
n’est satisfaisante pour aucunes <strong>des</strong> parties prenantes. Une solution<br />
de consensus doit donc être rapidement trouvée dans le respect<br />
de chacun : c’est ce à quoi le Conseil Supérieur doit se consacrer.<br />
u La transposition de la directive service européenne : A cette occasion,<br />
le Conseil Supérieur et les syndicats représentatifs de la profession<br />
ont rencontré les pouvoirs publics pour faire valoir leur attachement<br />
aux points clefs pour la profession : prérogative, déontologie, diplôme,<br />
qualité, indépendance,…<br />
u Le blanchiment : la profession ayant fait l’objet d’un traitement<br />
inéquitable notamment vis-à-vis <strong>des</strong> professions juridiques, le Conseil<br />
Supérieur de concert avec ECF et l’IFEC a décidé d’un recours devant le<br />
Conseil d’Etat.<br />
u Le rapport Darrois : le Conseil Supérieur analyse les propositions et<br />
leur impact sur l’exercice professionnel avec pour perspective, le service<br />
rendu au client. Car c’est l’intérêt <strong>des</strong> entreprises qui doit avant tout être<br />
recherché.<br />
”<br />
d’un développement du portail au moyen<br />
d’une nouvelle politique tarifaire.<br />
L’union fait la force<br />
La profession attend <strong>des</strong> institutions plus<br />
de proximité et d’efficacité. Pour cela le<br />
Conseil Supérieur doit se situer désormais<br />
dans une démarche d’évaluation coût/<br />
efficacité de ses actions. Mais également,<br />
parvenir à une plus grande proximité avec<br />
les professionnels par l’entremise d’un<br />
contrôle qualité réaménagé.<br />
Enfin, un rapprochement avec la Compagnie<br />
nationale <strong>des</strong> commissaires aux<br />
comptes doit permettre de gagner en<br />
synergie et en efficacité pour une meilleure<br />
gestion <strong>des</strong> cotisations. Cotisations dont<br />
le système doit être révisé dans un esprit<br />
d’équité et d’unité.<br />
La cible “jeunes” : l’attractivité<br />
de la profession<br />
La profession doit mettre l’accent sur le<br />
recrutement de jeunes talents et ce à tous les<br />
niveaux. Elle doit être présente aussi bien<br />
auprès <strong>des</strong> lycéens que <strong>des</strong> étudiants dans<br />
les filières comptables (courtes ou longues)<br />
pour les attirer vers les cabinets. Cette<br />
attractivité passe tout particulièrement par<br />
une sensibilisation du corps enseignant<br />
mais également <strong>des</strong> parents. p<br />
AVRIL 2009 Sic 273 11
ÉVÉNEMENTS I<br />
Les secteurs d’activité du Conseil Supé<br />
Sic présente la nouvelle équipe <strong>des</strong> élus, en charge <strong>des</strong> secteurs et/ou <strong>des</strong> commissions,<br />
constituée le 10 mars dernier lors de la 358 e session.<br />
Secteur Administration<br />
et Finances<br />
Secteur Communication<br />
et Partenariats<br />
professionnels<br />
Secteur Missions<br />
juridiques, fiscales<br />
et sociales <strong>des</strong> cabinets<br />
et du Droit comptable<br />
Secteur Exercice<br />
professionnel<br />
et Formation<br />
professionnelle<br />
Gérard<br />
Ranchon<br />
Pierre<br />
Grafmeyer<br />
Jean-Bernard<br />
Cappelier<br />
Jacques<br />
Rocca Serra<br />
Vice-président<br />
Vice-président<br />
Vice-président<br />
Vice-président<br />
Commission<br />
Administration,<br />
Finances<br />
et Action sociale<br />
Gérard Ranchon<br />
Commission<br />
<strong>des</strong> Structures<br />
rattachées<br />
Commission<br />
Communication<br />
interne et externe<br />
Pierre Grafmeyer<br />
Commission<br />
<strong>des</strong> Publications<br />
René<br />
Keravel<br />
Commission Fiscale<br />
Jean-<br />
François<br />
Pestureau<br />
Commission Sociale<br />
Frank<br />
Coursolle<br />
Commission<br />
du Tableau<br />
et de la Discipline<br />
Pascal<br />
Comté<br />
Commission<br />
de la Déontologie<br />
Jacques Rocca Serra<br />
Régis<br />
Gossaert<br />
Fabrice<br />
Castel<br />
Trésorier<br />
Commission<br />
<strong>des</strong> Relations<br />
avec les pouvoirs<br />
publics et le Parlement<br />
Serge<br />
Bottoli<br />
Commission<br />
Juridique<br />
Jean-Bernard Cappelier<br />
Commission<br />
de Droit comptable<br />
Jérôme<br />
Dumont<br />
Commission Qualité<br />
Commission<br />
de la Formation<br />
professionnelle<br />
Eric<br />
Lesaicherre<br />
Jean-Marie<br />
Vial<br />
12 Sic 273 AVRIL 2009
ieur<br />
Secteur<br />
de l’Organisation<br />
et <strong>des</strong> Missions<br />
comptables <strong>des</strong> cabinets<br />
Secteur<br />
Evolution<br />
<strong>des</strong> marchés<br />
Secteur Relations<br />
internationales<br />
Secteur<br />
Coordination<br />
<strong>des</strong> actions régionales<br />
Patrick<br />
Bordas<br />
Vice-président<br />
Agnès<br />
Bricard<br />
Vice-présidente<br />
Xavier<br />
Aubry<br />
Vice-président<br />
Joseph<br />
Zorgniotti<br />
Président<br />
Commission<br />
<strong>des</strong> Missions<br />
comptables<br />
Commission<br />
<strong>des</strong> Collectivités<br />
locales<br />
et Associations<br />
Commission<br />
<strong>des</strong> Relations<br />
européennes<br />
et internationales<br />
Agnès BricardCom<br />
Joëlle<br />
Lasry<br />
Commission<br />
de l’Organisation<br />
<strong>des</strong> cabinets<br />
et <strong>des</strong> Technologies<br />
nouvelles<br />
Commission<br />
<strong>des</strong> Entreprises<br />
Jean-Marc<br />
Eyssautier<br />
Commission<br />
<strong>des</strong> Actions<br />
de coopération<br />
technique<br />
Philippe<br />
Arraou<br />
Patrick Bordas<br />
Commission<br />
Informatique<br />
Commission<br />
Agricole<br />
Xavier Aubry<br />
Jean<br />
Saphores<br />
Alain<br />
Rennesson<br />
AVRIL 2009 Sic 273 13
<strong>DOSSIER</strong><br />
Le stage<br />
d’expertise<br />
comptable<br />
AVRIL 2009 Sic 273 15
<strong>DOSSIER</strong><br />
“<br />
C’est tout l’édifice<br />
de la formation <strong>des</strong> futurs<br />
professionnels de l’expertise<br />
comptable et de l’audit<br />
qui se modernise.<br />
”<br />
Le stage ou l’apprentissage<br />
d’un métier<br />
La nouvelle maquette de formation <strong>des</strong> experts-comptables stagiaires, mise<br />
en place en mai 2008 pour tous les stagiaires de 1 re année, emporte l’adhésion<br />
de tous. <strong>Experts</strong>-comptables stagiaires, contrôleurs de stage ou personnes<br />
chargées du suivi du stage dans les Conseils régionaux, jugent cette première<br />
étape très positive. Sic fait le point sur ce nouveau dispositif après une année<br />
de fonctionnement.<br />
professionnel<br />
», voilà le qualificatif<br />
qui caractérise ce<br />
nouveau programme de<br />
«Davantage<br />
formation influencé par<br />
les normes d’éducation de l’Ifac (IES 5 et<br />
8), par la directive audit (directive 2006/43/<br />
CEE du 17 mai 2006), par le projet européen<br />
« Common Content » (www.commoncontent.com),<br />
et enfin par les travaux récents<br />
sur les métiers de l’expertise comptable et<br />
de l’audit menés dans le cadre de la nouvelle<br />
filière (à venir) de la validation <strong>des</strong> acquis<br />
de l’expérience (vAE). À ces référentiels et<br />
modèles, s’ajoutent l’attente <strong>des</strong> stagiaires<br />
exprimée au travers d’enquêtes conduites<br />
par l’Anecs et l’urgence de revoir les contenus<br />
de cette formation imposée par décret<br />
(décret n° 81-536 du 12 mai 1981 relatif au<br />
diplôme d’expertise comptable).<br />
Cette nouvelle maquette s’inscrit dans le<br />
prolongement <strong>des</strong> nouveaux diplômes<br />
comptables de l’Etat, DCG et DSCG, dont<br />
la 1 re session d’examen s’est tenue en 2008.<br />
Elle précède de peu le projet en cours de<br />
réforme du diplôme d’expertise comptable<br />
(applicable au 1 er janvier 2010) qui comporte<br />
un large volet sur le déroulement du<br />
stage. C’est donc tout l’édifice de la forma-<br />
tion <strong>des</strong> futurs professionnels de l’expertise<br />
comptable et de l’audit qui se modernise.<br />
Le site pédagogique du CFPC : www.cfpc.net<br />
Un dispositif de formation original<br />
Le nombre de journées de formation en<br />
salle, dénommées journées de regroupement,<br />
est de 24 sur la totalité du stage. C’est<br />
un retour vers un volume qui a déjà existé !<br />
mais l’innovation réside dans le maillage<br />
présentiel et e-l’earning obligatoire.<br />
Les parcours e-learning précèdent et complètent<br />
11 <strong>des</strong> journées de regroupement,<br />
celles consacrées à l’expertise comptable<br />
et au conseil (9 journées) et celles abordant<br />
<strong>des</strong> thèmes communs aux deux métiers<br />
(2 journées). Les experts-comptables stagiaires<br />
doivent impérativement avoir assimilé<br />
ces parcours avant chaque journée de<br />
regroupement. Animées par les contrôleurs<br />
du stage et <strong>des</strong> techniciens, ces journées<br />
n’ont pas vocation à reprendre les cours en<br />
ligne mais à apporter <strong>des</strong> éclairages complémentaires,<br />
à commenter une actualité<br />
en lien avec le thème traité, à échanger et à<br />
travailler sur <strong>des</strong> cas pratiques.<br />
Le module de formation est considéré<br />
comme complètement acquis lorsque l’expert-comptable<br />
stagiaire a suivi le parcours<br />
e-learning, effectué les quizz, participé à<br />
la journée de regroupement et satisfait au<br />
test final. Le succès au test final déclenche<br />
le passage au module de formation suivant.<br />
Dans le cas contraire, le contrôleur du stage<br />
16 siC 273 avril 2009
“<br />
Les contrôleurs du stage et/<br />
ou animateurs, véritables tuteurs<br />
pédagogiques, jouent un rôle<br />
essentiel dans cette nouvelle<br />
organisation.<br />
”<br />
<strong>DOSSIER</strong><br />
doit intervenir pour permettre au stagiaire<br />
de refaire son test.<br />
Le programme d’audit et commissariat<br />
aux comptes (3 modules de 3 jours, soit<br />
9 journées), conçu par la Compagnie nationale<br />
<strong>des</strong> commissaires aux comptes qui a<br />
pleinement participé à cette réforme, n’est<br />
organisé qu’en présentiel. Ce programme<br />
peut être délégué aux cabinets après agrément<br />
par le Comité national du stage en<br />
concertation avec la Compagnie.<br />
Les contrôleurs du stage et/ou les animateurs,<br />
véritables tuteurs pédagogiques,<br />
jouent un rôle essentiel dans cette nouvelle<br />
organisation. Ils reçoivent une formation<br />
spécifique à l’utilisation de la plate-forme<br />
e-learning et au contenu <strong>des</strong> nouveaux<br />
modules. Cet investissement peut être pris<br />
en compte pour partie au titre <strong>des</strong> heures de<br />
formation obligatoires du professionnel.<br />
Une partie de ce programme s’adapte également<br />
aux exigences du stage de commissaire<br />
aux comptes.<br />
Les journées à thèmes libres<br />
Quatre journées sont réservées pour travailler<br />
sur <strong>des</strong> thèmes libres laissés au choix<br />
<strong>des</strong> stagiaires à partir d’une présélection<br />
assez large.<br />
Ces thèmes sont estampillés “le stage” dans<br />
le catalogue national <strong>des</strong> formations de la<br />
profession (www.cfpc.net). Les instituts<br />
régionaux de formation (IRF) proposent<br />
une sélection de ces thèmes. Ces journées<br />
peuvent aussi être déléguées aux cabinets<br />
après agrément du Comité national du<br />
stage.<br />
Ces quatre journées sont surtout l’occasion<br />
pour les experts-comptables stagiaires de<br />
découvrir de nouvelles missions et non de<br />
les spécialiser dans ce qu’ils connaissent<br />
déjà. Une exigence cependant : si l’expertcomptable<br />
stagiaire n’a pas d’expérience en<br />
IFRS ni suivi de formation dans ce domaine,<br />
il doit utiliser ce quota de journées libres<br />
pour suivre une journée de sensibilisation<br />
sur les normes comptables internationales.<br />
La participation aux congrès, assises, universités<br />
d’été, estivales (Anecs/CJEC) peut,<br />
une seule fois au cours du stage et sur justi-<br />
AVRIL 2009 Sic 273 17
<strong>DOSSIER</strong><br />
“<br />
Du savoir… au savoir<br />
être, un accompagnement<br />
renforcé tout au long<br />
du stage.<br />
”<br />
Trois cycles de formation : panorama<br />
Objectifs pour le stagiaire Modules de formation/thèmes Modalités<br />
1 er cycle/C1<br />
Acquisition <strong>des</strong> savoirs<br />
Connaître le marché et l’environnement<br />
<strong>des</strong> affaires<br />
Connaître les organisations et le contexte<br />
professionnel français<br />
Découvrir le cadre de référence <strong>des</strong> normes<br />
et autres textes professionnels.<br />
Connaître les outils de la profession<br />
Comprendre la notion de la qualité<br />
Collecter et regrouper l’information<br />
Exécuter les travaux de base<br />
Acquérir un “esprit d’enquête”, savoir<br />
identifier les problèmes<br />
M01 - Découverte de la profession comptable<br />
M02 - Management du cabinet/Communication<br />
M03 - Audit/Commissariat aux comptes : assistant débutant<br />
M04 - Missions de l’expert-comptable/Approche<br />
sur les comptes annuels<br />
M05 - Missions de l’expert-comptable/Autres missions,<br />
panorama et outils<br />
M06 - Journées à thèmes libres 1<br />
E-learning + 1 j<br />
E-learning + 1 j<br />
3 jours<br />
E-learning + 1 j<br />
E-learning + 1 j<br />
1 (ou 2) jour(s)<br />
2 e cycle/C2<br />
Montée en puissance <strong>des</strong> savoirs<br />
Maîtriser le cadre de référence <strong>des</strong> normes<br />
et autres textes professionnels<br />
Mettre en œuvre les connaissances théoriques<br />
Acquérir un minimum d’autonomie<br />
Savoir détecter et analyser les besoins<br />
Identifier les risques et les enjeux<br />
pour l’entreprise<br />
Appliquer les principes de la qualité<br />
Rechercher <strong>des</strong> réponses et <strong>des</strong> solutions<br />
Commencer à prendre de l’initiative<br />
Savoir prendre du recul<br />
S’inscrire dans une démarche orientée client<br />
M21 - Management du cabinet / Qualité et communication<br />
M22 - Audit/Commissariat aux comptes : assistant confirmé<br />
M23 - Missions de l’expert-comptable/Comptes annuels,<br />
fondamentaux et normes<br />
M24 - Missions de l’expert-comptable/Autres missions,<br />
méthodologies spécifiques<br />
M25 - Sensibilisation aux épreuves finales du DEC<br />
M26 - Journées à thèmes libres 1<br />
E-learning + 1 j<br />
3 jours<br />
E-learning + 1 j<br />
E-learning + 0,5 j<br />
E-learning + 0,5 j<br />
1 (ou 2) jour(s)<br />
3 e cycle/C3<br />
Développement de la maturité<br />
professionnelle<br />
Connaître les règles de la responsabilité<br />
Prévenir les risques professionnels<br />
Gérer une mission dans le respect du cadre<br />
de référence<br />
Répondre aux besoins, préconiser <strong>des</strong> solutions<br />
Analyser les enjeux<br />
Savoir écouter et exercer un jugement critique<br />
Manager une petite équipe<br />
Être sensible aux valeurs professionnelles<br />
Adopter un comportement de veille<br />
Réfléchir à son projet professionnel<br />
M31 - Responsabilité et déontologie<br />
M32 - Management du cabinet/Choix professionnels<br />
M33 - Audit/Commissariat aux comptes : chef de missions<br />
M34 - Déroulement de la mission de l’expert-comptable<br />
M35 - Préparation du mémoire<br />
M36 - Journées à thèmes libres 1<br />
E-learning + 1 j<br />
E-learning + 1 j<br />
3 jours<br />
E-learning + 1 j<br />
E-learning + 1 j<br />
1 (ou 2) jour(s)<br />
1. Ces journées, quatre au total, sont à répartir au cours du stage.<br />
TOTAL<br />
E-learning + 24 jours<br />
18 Sic 273 AVRIL 2009
<strong>DOSSIER</strong><br />
ficatif, être prise en compte au titre<br />
d’une journée à thème libre.<br />
Le stage,<br />
un formidable vivier<br />
Les chiffres suivants sont extraits<br />
de la « Synthèse annuelle <strong>des</strong><br />
contrôleurs principaux du stage<br />
pour 2008 », réalisée par le service<br />
Formation du Conseil Supérieur.<br />
Les experts-comptables<br />
stagiaires<br />
A f i n j u i n 2 0 0 8 , i l s é t a i e n t<br />
5 729 experts-comptables stagiaires<br />
en activité (5403 en 2007) ;<br />
77 effectuaient leur stage au sein<br />
6000<br />
5000<br />
4000<br />
2004 2005<br />
2006<br />
2007<br />
Effectif <strong>des</strong> stagiaires<br />
Evolution<br />
sur cinq<br />
ans<br />
2008<br />
d’une AGC ; 38 dans un autre Etat<br />
membre de l’Union européenne ;<br />
203 en Afrique francophone ; 10 en<br />
Suisse ou à Monaco.<br />
A g e m o y e n d ’ o b t e n t i o n d u<br />
diplôme d’expertise comptable :<br />
30 ans ; près de 51 % <strong>des</strong> membres<br />
de l’<strong>Ordre</strong> ont plus de 50 ans.<br />
Les contrôleurs du stage<br />
Total en 2008 : 558, dont 65 sur<br />
Paris Ile-de-France (total 2007 :<br />
513).<br />
Le recrutement <strong>des</strong> contrôleurs du<br />
stage est surtout sensible en région<br />
Ile-de-France.<br />
Les maîtres de stage<br />
A fin juin 2008, ils étaient 4 141<br />
(4 007 en 2007).<br />
Près de 74 % <strong>des</strong> experts-comptables<br />
stagiaires effectuent leur<br />
stage auprès d’un maître de stage<br />
expert-comptable et commissaire<br />
aux comptes habilité ; 14 %<br />
ont recours à la co-maîtrise pour<br />
le commissariat aux comptes ;<br />
7,3 % n’effectuent pas de travaux<br />
de commissariat aux comptes<br />
(maître de stage non commissaire<br />
aux comptes ou non habilité)<br />
; 4,7 % ont un maître de stage<br />
“autre” (professionnel étranger<br />
par exemple). p<br />
AVRIL 2009 Sic 273 19
<strong>DOSSIER</strong><br />
“<br />
61,5 % <strong>des</strong> stagiaires<br />
sont très satisfaits<br />
de leurs contrôleurs<br />
et 80 % <strong>des</strong> contrôleurs<br />
sont très satisfaits<br />
de leurs stagiaires.<br />
”<br />
« Quelle formation et quelle pratique<br />
professionnelle pour les experts-comptables<br />
et commissaires aux comptes stagiaires ? »<br />
L’Anecs a mené, ces trois dernières années, un travail exploratoire sur la formation du stagiaire<br />
et sur sa pratique professionnelle. Les questionnaires ont été envoyés à l’ensemble <strong>des</strong> stagiaires, maîtres<br />
de stage et contrôleurs de stage. Le taux de retour moyen, toutes populations confondues, est de 15,5%.<br />
Témoignages d’experts-comptables stagiaires<br />
Formation de l’expert-comptable<br />
et du commissaire aux comptes<br />
stagiaire<br />
Les stagiaires ayant répondu sont entrés<br />
en stage avant octobre 2007 et s’inscrivent<br />
dans la maquette de formation « JT/JC » qui<br />
s’achèvera en 2010.<br />
Pour cette population, les journées de<br />
formation, sont satisfaisantes (75 %),<br />
répondent aux besoins professionnels<br />
actuels (71,5 %) et sont adaptées à la profession<br />
de demain (65 %).<br />
Environ 82,5 % <strong>des</strong> stagiaires suivent leur<br />
formation auprès de l’IRF. Les journées<br />
obligatoires en présentiel sont assimilées<br />
à du temps de travail pour 92 % <strong>des</strong> stagiaires.<br />
En revanche, la formation e-learning<br />
est prise sur le temps personnel.<br />
Seuls 2 % <strong>des</strong> stagiaires paient leur formation<br />
(l’avenant n° 22 à la convention collective<br />
prévoit que le coût <strong>des</strong> actions de formation<br />
est à la charge du maître de stage).<br />
Relations stagiaire/maître<br />
de stage/contrôleur de stage<br />
Environ 49 % <strong>des</strong> maîtres de stage ayant<br />
répondu ont un cabinet de 6 à 19 collaborateurs<br />
et ont 1 à 2 stagiaires en 2 e ou 3 e année<br />
de stage (57 %).<br />
La stratégie motivant le recrutement s’appuie<br />
sur le besoin d’assurer une montée en<br />
puissance du cabinet (51 %).<br />
Charles, 32 ans, 2 e année de stage, cabinet de taille moyenne, Pays de Loire<br />
« J’ai été agréablement surpris de la modernité et de la qualité <strong>des</strong> formations proposées<br />
par la profession. Personnellement, j’apprécie beaucoup la complémentarité, très riche,<br />
de l’e-learning et du traditionnel en salle. L’aspect théorique de l’e-learning me convient<br />
particulièrement et c’est surtout chez moi que j’y travaille. C’est une très bonne façon d’aborder<br />
les fondamentaux de la culture professionnelle et c’est plutôt rassurant de savoir que l’on peut<br />
à tout instant revenir sur ces cours. Une remarque, s’il en faut une : un résumé papier<br />
de ces contenus et <strong>des</strong> éléments à retenir serait le bienvenu ! »<br />
Olga, DESCF, 35 ans, fin de 1 re année de stage, 6 ans d’expérience, petit cabinet, Midi-Pyrénées<br />
« Les parcours e-learning aident pour suivre ensuite les cours animés par les experts-comptables.<br />
Cette préparation en amont permet de poser <strong>des</strong> questions plus pertinentes. Personnellement,<br />
j’effectue cette auto formation à la maison, les soirs et les week-ends, car j’ai une meilleure<br />
concentration qu’au cabinet. Mon maître de stage s’intéresse à ma formation. Il a trouvé<br />
que le module sur le commissariat aux comptes m’avait aidé à mieux comprendre cette mission,<br />
même si malheureusement il n’y pas de complément e-learning sur ce thème. »<br />
L’apprentissage de la pratique professionnelle<br />
est le premier rôle du maître<br />
de stage tant du point de vue du stagiaire<br />
que du maître de stage lui-même ; 89 %<br />
<strong>des</strong> maîtres de stage et 77 % <strong>des</strong> stagiaires<br />
estiment que ce rôle est rempli. Le « suivi<br />
<strong>des</strong> obligations du stagiaire » arrive en<br />
2 e position. « L’aide à l’installation » arrive<br />
en 3 e position : 27 % <strong>des</strong> maîtres de stage et<br />
20 % <strong>des</strong> stagiaires pensent que ce rôle est<br />
rempli. De fait, l’aide à l’installation reste<br />
un vœu pieu.<br />
Les motivations du contrôleur de stage<br />
sont de contribuer au développement<br />
de la profession et de faire partager son<br />
expérience.<br />
A 80 %, le contrôleur pense qu’il remplit<br />
effectivement ce rôle. La vision du rôle<br />
du contrôleur par le stagiaire est très<br />
différente. Le stagiaire attend avant tout<br />
une information sur le déroulement du<br />
stage (73 %) ainsi qu’une aide à découvrir<br />
ce qu’on attend de lui.Il est avant tout à la<br />
recherche de concret et de pratique comme<br />
l’appréciation <strong>des</strong> rapports semestriels<br />
(53 %).<br />
Le suivi de l’évolution technique du stagiaire<br />
indiqué à 68 % par le contrôleur n’est<br />
pas une attente prioritaire du stagiaire. Pour<br />
lui, cette partie de sa formation est assurée<br />
par le maître de stage dont il est satisfait sur<br />
ce point à 77 %.<br />
Toutefois, malgré ces différences de perception,<br />
61,5 % <strong>des</strong> stagiaires sont très<br />
satisfaits/satisfaits de leurs contrôleurs et<br />
80 % <strong>des</strong> contrôleurs sont très satisfaits/<br />
satisfaits de leurs stagiaires. p<br />
20 Sic 273 AVRIL 2009
4 questions à…<br />
“<br />
L’apport <strong>des</strong> journées libres<br />
est une belle opportunité pour enrichir<br />
notre formation sur <strong>des</strong> sujets plus<br />
ciblés ou plus proches de notre projet<br />
professionnel.<br />
”<br />
<strong>DOSSIER</strong><br />
Boris Sauvage, président de l’Anecs, mémorialiste, Champagne<br />
« Notre rôle : représenter, informer et aider »<br />
Sic : Pouvez-vous<br />
nous présenter l’Anecs ?<br />
B. S. : L’Association nationale<br />
<strong>des</strong> experts-comptables et<br />
commissaires aux comptes stagiaires<br />
et <strong>des</strong> étudiants en comptabilité<br />
supérieure regroupe un<br />
peu plus de 1 400 adhérents ; elle<br />
est présente dans les 22 régions<br />
ordinales. Le rôle de l’Anecs est<br />
de représenter, informer et aider<br />
ses adhérents à gravir les trois<br />
marches d’accès au diplôme d’expertise<br />
comptable et au certificat<br />
d’aptitude à la profession de<br />
commissaire aux comptes, grâce<br />
à de nombreux outils et services.<br />
L’Anecs, c’est aussi une activité<br />
importante en régions avec le soutien<br />
<strong>des</strong> Conseils régionaux et <strong>des</strong><br />
Compagnies régionales : réunions<br />
mensuelles d’informations techniques,<br />
de préparation au diplôme<br />
ou rencontres ludiques pour favoriser<br />
la cohésion du groupe. Ce<br />
soutien, très important, est aussi<br />
un signe d’accueil dans notre profession.<br />
Sic : Le stage a évolué<br />
en 2008, quel est le ressenti<br />
<strong>des</strong> stagiaires ?<br />
B. S. : Le nouveau format <strong>des</strong><br />
modules de formation, alliant prérequis<br />
en e-learning et journées de<br />
regroupement, est très dense. Il<br />
requiert une forte implication de<br />
la part <strong>des</strong> stagiaires, notamment<br />
en termes de temps, quelquefois<br />
méconnue ou sous estimée<br />
par les maîtres de stage. Comme<br />
toute nouveauté, il faut trouver un<br />
rythme de croisière.<br />
L’apport <strong>des</strong> journées libres est<br />
une belle opportunité pour enrichir<br />
notre formation sur <strong>des</strong> sujets<br />
plus ciblés ou plus proches de<br />
notre projet professionnel.<br />
Sic : Vous effectuez<br />
votre stage au sein<br />
d’une AGC dirigée<br />
par un expert-comptable<br />
(art. 83 bis), que pouvezvous<br />
en dire aujourd’hui ?<br />
B. S. : Au quotidien, le stage<br />
en Association de gestion et de<br />
comptabilité (AGC) est le même<br />
qu’en cabinet à l’exception de la<br />
pratique de l’audit. Pour couvrir<br />
ce domaine, il est impératif de<br />
trouver un co-maître de stage<br />
commissaire aux comptes habilité.<br />
C’est une organisation qui<br />
demande au stagiaire, au maître<br />
de stage et au co-maître de stage<br />
une bonne entente et quelques<br />
efforts.<br />
En dehors de cette particularité,<br />
effectuer son stage en AGC ou<br />
en cabinet c’est gérer les mêmes<br />
échéances, faire le même travail.<br />
Comme pour les cabinets, les<br />
AGC offrent <strong>des</strong> stages dont la<br />
qualité dépend <strong>des</strong> structures. On<br />
est loin du cliché <strong>des</strong> petits dossiers<br />
et <strong>des</strong> missions peu intéressantes<br />
! Nous sommes bien dans<br />
la même famille professionnelle<br />
et nous pratiquons bien le même<br />
métier. A chacun de saisir ses<br />
opportunités de carrière…<br />
Sic : Quelles sont<br />
vos attentes vis-à-vis<br />
<strong>des</strong> instances nationales<br />
de la profession ?<br />
B. S. :Les bureaux régionaux<br />
de l’Anecs sont soutenus<br />
par les instances régionales de la<br />
profession comme cela se passe<br />
au niveau national. Elles sont à<br />
l’écoute et sont attentives aux<br />
remontées d’informations de<br />
la part <strong>des</strong> stagiaires, ce qui est<br />
important en cette période de<br />
réforme du cursus et du stage<br />
et de l’évolution de nos professions.<br />
p<br />
Rendez-vous aux<br />
prochaines Estivales 2009<br />
de l’Anecs et du CJEC, les<br />
3 et 4 juillet à Vincennes,<br />
sur le thème « Votre avenir<br />
en mains » :<br />
pour plus d’informations,<br />
www.lesestivales2009.org<br />
Témoignage d’un contrôleur du stage<br />
Régine Daudé, contrôleur de stage, Bretagne<br />
« Cette nouvelle maquette oblige nos stagiaires<br />
à être plus assidus et plus concentrés et<br />
c’est très bien. Le rétablissement à 24 du<br />
nombre de journées en présentiel est un plus.<br />
L’enchaînement e-learning + quizz + journée de<br />
regroupement + test final (qui n’est pas simple !)<br />
est une très bonne cadence. Pour le contrôleur<br />
du stage, c’est un sérieux investissement mais<br />
c’est aussi plus intéressant pédagogiquement.<br />
De mon point de vue, le dispositif pourrait être<br />
encore amélioré en procurant aux stagiaires<br />
comme aux contrôleurs/animateurs un document,<br />
sur les points essentiels et “ce qu’il faut retenir”<br />
de chaque module. »<br />
Sites utiles pour les stagiaires : www.futurexpert.com, www.cfpc.net,<br />
www.anecs.org, www.experts-comptables.fr, www.cncc.fr,<br />
www.focuspcg.com, www.focusifrs.com, www.siec.education.fr,<br />
www.bibliotique.com<br />
AVRIL 2009 Sic 273 21
MISSIONS & MARCHÉS I<br />
Stella Pardo : talent et baby<br />
Alpaga au Who’s Next<br />
Lauréate du concours international Who’s Next 2009 dans la catégorie<br />
« Jeunes créateurs », la marque Stella Pardo invite les adeptes de mode<br />
à voyager entre la France et le Pérou. Récit d’un parcours atypique, placé<br />
sous le signe de l’éthique et de l’équité.<br />
A<br />
Arrivée en France à dix ans, Cinthya Guerrero<br />
commence ses étu<strong>des</strong> et finie diplômée<br />
d’une école de commerce. Très vite, elle<br />
fait ses premières armes dans le monde de<br />
la mode, du luxe et <strong>des</strong> médias. Au bout de trois ans,<br />
la jeune péruvienne rêve d’une autre vie et se lance le<br />
défi de monter son projet : créer sa propre marque de<br />
mode. Du rêve à la réalité, il n’y a alors qu’un pas…ou<br />
plutôt cinq mois !<br />
Stella Pardo est née !<br />
Aucune formation en <strong>des</strong>ign ou en stylisme pour<br />
Cinthya, juste une réelle passion pour la mode. « Toute<br />
ma famille travaillait dans le textile au Pérou et ma mère a<br />
très bien réussi dans le milieu, produisant notamment <strong>des</strong> uniformes.<br />
Cela m’a donné envie de me lancer dans cette aventure,<br />
avec pour seul bagage, mon bon goût ! Et bien sûr avec l’aide<br />
d’une équipe dynamique et prête à travailler d’arrache pied<br />
pour concrétiser notre projet. »<br />
Cinthya s’entoure alors d’une amie, sortie elle aussi<br />
d’une école de commerce, mais aussi de sa mère et<br />
de sa tante restées au Pérou. « Nous avons tout de suite<br />
réalisé une étude de marché et travaillé à l’élaboration d’un<br />
business plan, puis nous avons présenté notre projet à la<br />
GEAI, couveuse régionale, qui l’a validé et nous a confortés<br />
dans notre idée. »<br />
Son concept justement : créer une entreprise de<br />
commerce équitable. Son label se veut “ethnique<br />
chic”, utilisant <strong>des</strong> matières nobles telles que le “baby<br />
alpaga”, laine prise sur les alpagas Surl du Pérou de<br />
moins de deux ans, généralement réservées pour le<br />
luxe et non pour le prêt-à-porter.<br />
« Je voulais une marque qui me ressemble, née de la mixité<br />
culturelle. Un mélange du glamour et de l’élégance française<br />
et du savoir-faire traditionnel péruvien. J’avais en tête un<br />
nouveau concept « éthique chic ».<br />
Une expérience humaine à travers le Pérou<br />
Le projet validé et ajusté, Cinthya et ses partenaires<br />
s’envolent pour le Pérou, impatientes de revenir dans<br />
leur pays d’origine et de créer un lien grâce à leur passion.<br />
Très peu d’aide extérieur pour la fine équipe, qui<br />
une fois arrivée sur place, a pris contact avec le ministère<br />
de la Production, mais a surtout fait du porte à<br />
porte pour trouver un atelier et <strong>des</strong> fournisseurs de<br />
matières premières d’excellentes qualités. « C’était<br />
finalement le plus grand défi, parce qu’il fallait trouver <strong>des</strong><br />
personnes capables de réaliser nos modèles – Nous étions particulièrement<br />
exigeant sur la qualité et les finitions du travail –<br />
mais aussi de travailler à distance et dans l’urgence. Ce fût une<br />
expérience humaine incroyable et extrêmement riche, où nous<br />
avons découvert <strong>des</strong> métho<strong>des</strong> ancestrales, notamment pour<br />
tricoter à la main. » Finalement, c’est une communauté<br />
de mère tricoteuse, habituée à travailler pour la haute<br />
couture italienne, qui produit les modèles entre la<br />
“<br />
Je voulais une marque<br />
qui me ressemble, née<br />
de la mixité culturelle.<br />
Un mélange du glamour<br />
et de l’élégance française<br />
et du savoir-faire<br />
traditionnel péruvien.<br />
J’avais en tête un nouveau<br />
concept “éthique chic”. ”<br />
Cinthya Guerrero<br />
au salon Who’s<br />
Next<br />
22 Sic 273 AVRIL 2009
Le secteur en France – Les chiffres<br />
La prochaine étape du voyage :<br />
commercialiser la marque. La<br />
petite entreprise a d’ailleurs déjà<br />
commencé à démarcher les revendeurs<br />
et elle compte bien aussi<br />
se développer grâce à internet et<br />
notamment avec l’aide <strong>des</strong> “blogu<br />
Le Centre Textile de Conjoncture et d’Observation Economique (CTCOE) de l’Institut Français de la Mode (IFM),<br />
dont les statistiques sont reconnues au sein <strong>des</strong> professionnels, évalue le marché de l’habillement à 26,9 milliards<br />
d’euros en 2007, en progression de + 1,7 % par rapport à 2006.<br />
u En 2006, l’Insee recense 33 252 entreprises dans le secteur du commerce d’habillement, 159 172 personnes<br />
et réalisant un chiffre d’affaires de 22,8 milliards d’euros. Elle estime à 95 % le nombre d’entreprises de moins<br />
de 10 salariés, réalisant 35,1 % du chiffre d’affaires. A l’opposé, les entreprises de plus de 20 salariés,<br />
qui ne représentent que 2,1 % <strong>des</strong> entreprises, réalisent plus de la moitié du chiffre d’affaires de l’activité (57,8 %).<br />
La part du budget <strong>des</strong> ménages allouée à l’habillement suit une baisse régulière depuis 2000, représentant 3,9 %<br />
du budget en 2006, contre 4,0 % en 2005 et 4,4 % en 2000.<br />
u La part <strong>des</strong> sol<strong>des</strong> et promotions ne cesse de progresser depuis 2003, atteignant 28,9% en 2006. Les sol<strong>des</strong> et<br />
promotions permettent de générer du trafic en magasin en incitant les consommateurs à venir en masse à certaines<br />
dates.<br />
(source Analyses sectorielles TPE du Conseil Supérieur de l’<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> <strong>Experts</strong>-<strong>Comptables</strong>)<br />
Un marché évalué à<br />
26,9<br />
milliards d’euros en 2007<br />
“Las Cholitas”<br />
tenues<br />
traditionnelles<br />
du Pérou qui ont<br />
inspiré la collection<br />
France et le Pérou. Moins de deux<br />
mois après le début de cette aventure,<br />
la première collection Stella<br />
Pardo est née au Pérou.<br />
« Who’s Next » découvre les nouveaux talents !<br />
Lancée par Who’s Next<br />
Rentrée du Pérou avec sa collection<br />
sous le bras, Cinthya décide d’envoyer<br />
<strong>des</strong> photos de sa collection<br />
au concours « jeunes créateurs »<br />
du salon Who’s Next. Ni une, ni<br />
deux, le jury, composé de professionnels,<br />
a un véritable coup de<br />
cœur et sélectionne la marque.<br />
À la clef du concours : un stand<br />
offert durant les quatre jours d’exposition.<br />
Par la suite, Stella Pardo<br />
sera également distinguée pour<br />
participer au défilé du show. « La<br />
marque a acquis une certaine crédibilité<br />
grâce au concours Who’s Next. Même si<br />
la situation économique n’est pas très<br />
propice pour les nouvelles marques, le<br />
salon nous a permis de nous faire <strong>des</strong><br />
contacts mais surtout d’avoir un retour<br />
très positif de la part de nos pairs.<br />
Reconnu en tant que véritable dénicheur<br />
de talents, le salon est un véritable tremplin<br />
pour nous. »<br />
Depuis 1994, le salon Who’s Next présente en avant-première les nouveautés<br />
et les tendances de demain. Des labels streetwear aux marques de mode<br />
féminine incontournables, en passant par la nouvelle garde incarnée<br />
par <strong>des</strong> jeunes créateurs, Who’s Next mise sur une vision volontairement décalée<br />
de la mode, sur une sélection transversale et exclusive mais aussi sur <strong>des</strong> partis<br />
forts. Depuis l’origine, le salon s’efforce d’aider les jeunes créateurs<br />
et les accompagne dans leur démarche entrepreneuriale. Cette année plus de<br />
43 000 visiteurs ont pu découvrir, Porte de Versailles, 1 130 marques de la scène<br />
internationales.<br />
geuses” inconditionnelles de la<br />
mode, qui ont du poids sur la toile.<br />
« Ce projet, nous y croyons dur comme<br />
fer… Il y a beaucoup de jeunes créateurs<br />
et de marques qui se créent sur le marché,<br />
mais je reste persuadée que notre concept<br />
fera la différence. » pz<br />
“<br />
La marque a<br />
acquis une certaine<br />
crédibilité grâce<br />
au concours Who’s<br />
Next. (…) Reconnu<br />
en tant que véritable<br />
dénicheur de talents,<br />
le salon est<br />
un véritable tremplin<br />
pour nous.<br />
”<br />
AVRIL 2009 Sic 273 23
international I<br />
Réunion IPSASB à Paris<br />
La dernière réunion de l’IPSASB – International Public Sector Accounting Standard<br />
(le collège du comité secteur public de l’IFAC) – s’est déroulée du 23 au 26 février 2009<br />
dans les locaux de l’OCDE, Organisation de Coopération et de Développement Economique,<br />
au château de la Muette à Paris. Compte-rendu.<br />
A<br />
l’occasion de ces journées de<br />
rassemblement, l’essentiel<br />
<strong>des</strong> discussions a été consacré à<br />
<strong>des</strong> questions de convergence,<br />
dont une journée et demie d’examen<br />
d’exposés sondages sur les<br />
instruments financiers. D’autres<br />
exposés sondages ont été revus<br />
pour validation : immobilisations<br />
incorporelles, combinaisons d’entreprises,<br />
agriculture.<br />
Un point a également été fait sur les<br />
dossiers plus avancés : coûts d’emprunts<br />
(analyse <strong>des</strong> réponses),<br />
comptabilité de caisse (mise à<br />
jour) et concessions de service<br />
public (discussion sur les points<br />
clés non encore solutionnés).<br />
La réception<br />
Le 24 février, les instituts français<br />
ont organisé, dans les nouveaux<br />
locaux du Conseil Supérieur de<br />
l’<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> <strong>Experts</strong>-<strong>Comptables</strong>,<br />
un cocktail en l’honneur <strong>des</strong><br />
membres du conseil. Des représentants<br />
de la Cour <strong>des</strong> comptes,<br />
du ministère <strong>des</strong> Finances ainsi que<br />
<strong>des</strong> experts-comptables concernés<br />
étaient également présents.<br />
Représentant le président Jean-<br />
Pierre Alix empêché, William<br />
Nahum, ancien président du<br />
Conseil Supérieur de l’<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong><br />
<strong>Experts</strong>-<strong>Comptables</strong> et membre<br />
du Board de l’Ifac, a accueilli les<br />
visiteurs par un discours plein<br />
d’humour.<br />
Claude Cazes, le tout nouveau président<br />
élu de la CNCC, a ensuite<br />
souligné l’importance <strong>des</strong> tra-<br />
vaux du Conseil sur un marché où<br />
les professionnels sont amenés<br />
à jouer un rôle de plus en plus<br />
important.<br />
Les présidents ont été chaleureusement<br />
remerciés par le président<br />
de l’IPSAS Board, Mike<br />
Hathorn, qui a rendu hommage à<br />
la contribution importante prise<br />
par la France aux travaux de ce<br />
comité. Il a tout particulièrement<br />
remercié la représentante Marie-<br />
Pierre Cordier, pour la qualité et<br />
la pertinence de sa contribution<br />
aux travaux du conseil et rappelé le<br />
travail réalisé par son prédécesseur<br />
à la tête du conseil, Philippe Adhémar,<br />
tout comme les tâches parfois<br />
ingrates mais fort indispensables<br />
accomplies depuis une dizaine<br />
d’années par leur conseiller technique,<br />
Jean-Luc Dumont.<br />
Le cocktail s’est ensuite déroulé<br />
dans une ambiance chaleureuse<br />
et conviviale qui a permis aux participants<br />
de comparer leurs expériences<br />
et de mieux se connaître.<br />
Objectifs et rôle<br />
de l’IPSASB<br />
Le Conseil <strong>des</strong> normes comptables<br />
internationales du secteur public,<br />
IPSASB, est un comité normalisateur<br />
de l’Ifac. Sa mise en place dès<br />
la fondation de l’Ifac montre bien<br />
l’intérêt que porte la profession à<br />
ce secteur. Les objectifs généraux<br />
qui lui sont assignés sont donc<br />
très voisins de ceux du normalisateur<br />
du secteur privé, l’IASB, à<br />
savoir : Servir l’intérêt public en<br />
élaborant <strong>des</strong> normes comptables<br />
internationales du secteur public<br />
de grande qualité et en facilitant<br />
la convergence de normes internationales<br />
et nationales, améliorant<br />
ainsi la qualité et l’uniformité de<br />
l’information financière à travers<br />
le monde.<br />
Pour atteindre ces objectifs l’IP-<br />
SASB :<br />
u publie <strong>des</strong> normes comptables<br />
internationales du secteur public ;<br />
u favorise leur acceptation et la<br />
convergence internationale autour<br />
de ces normes ;<br />
u publie <strong>des</strong> commentaires d’application<br />
sur <strong>des</strong> problématiques<br />
et <strong>des</strong> expériences en matière<br />
d’information financière dans le<br />
secteur public.<br />
L’IPSASB établit <strong>des</strong> normes pour<br />
le secteur public en coopérant,<br />
dans la mesure du possible, avec<br />
De g. à dr. :<br />
William Nahum,<br />
Claude Cazes<br />
et Mike Hathorn<br />
Toutes les normes et autres<br />
déclarations définitives<br />
de l’IPSASB peuvent être<br />
téléchargées gratuitement<br />
depuis la bibliothèque<br />
en ligne de l’Ifac :<br />
www.ifac.org<br />
24 Sic 273 AVRIL 2009
les normalisateurs nationaux dans<br />
le but de partager <strong>des</strong> ressources,<br />
d’éviter du travail en double et<br />
ainsi d’arriver à un consensus relativement<br />
tôt dans la phase d’élaboration<br />
<strong>des</strong> normes. Aujourd’hui<br />
une soixantaine de pays dans le<br />
monde ont approuvé les IPSAS.<br />
Lorsqu’il établit <strong>des</strong> projets de<br />
normes, l’IPSASB suit un processus<br />
rigoureux, défini dans la<br />
préface aux normes comptables<br />
internationales du secteur public.<br />
Il recueille les opinions du groupe<br />
consultatif de l’IPSASB, <strong>des</strong> organismes<br />
gouvernementaux, <strong>des</strong><br />
organisations membres de l’Ifac<br />
et de leurs adhérents, ainsi que<br />
du grand public. Les exposés sondages<br />
<strong>des</strong> propositions de textes<br />
sont affichés sur le site web et sont<br />
largement distribués pour permettre<br />
au public d’y apporter ses<br />
commentaires.<br />
L’IPSASB comprend dix-huit<br />
membres originaires du monde<br />
entier et lors de ses réunions, il<br />
accueille également <strong>des</strong> observateurs<br />
de plusieurs organismes<br />
mondiaux, tels que la Banque<br />
asiatique de développement, la<br />
Commission européenne, Eurostat,<br />
ASB, le Fonds Monétaire International,<br />
l’Organisation pour la<br />
Coopération et le Développement<br />
Economique, les Nations Unies,<br />
le Programme du Développement<br />
<strong>des</strong> Nations Unies ainsi que la<br />
Banque Mondiale.<br />
Plan stratégique<br />
Les travaux du conseil s’inscrivent<br />
dans le cadre d’un plan stratégique<br />
et opérationnel sur une période de<br />
trois ans, de 2007 à 2009.<br />
Les thèmes stratégiques identifiés<br />
portaient alors sur :<br />
u le cadre conceptuel du secteur<br />
public ;<br />
u <strong>des</strong> projets spécifiques au secteur<br />
public, dont la convergence<br />
avec les données statistiques de la<br />
comptabilité nationale ;<br />
ula convergence avec les IFRS ;<br />
ula promotion et communication<br />
sur le référentiel IPSAS.<br />
Cadre conceptuel<br />
Un exposé sondage, inspiré du<br />
document de l’IASB, est en consultation<br />
jusqu’au 31 mars 2009. Les<br />
avis divergent quand il s’agit de<br />
désigner le principal utilisateur de<br />
l’information : s’agit-il de l’investisseur<br />
privilégiant la rentabilité<br />
à court terme, ou alors le citoyen,<br />
représenté par son élu ? Du point<br />
de vue retenu, dépendront les<br />
caractéristiques du cadre.<br />
Projets spécifiques<br />
au secteur public<br />
La comptabilité du secteur public<br />
s’écarte sous certains aspects de<br />
celle du secteur privé. Certaines<br />
opérations sont propres à l’Etat,<br />
comme la mission régalienne de<br />
lever et collecter l’impôt, et n’ont<br />
pas d’équivalent dans la comptabilité<br />
privée. Leur traitement comptable<br />
sera donc spécifique. Dans<br />
cette catégorie on peut également<br />
citer la soutenabilité à long terme<br />
<strong>des</strong> engagements sociaux de l’Etat,<br />
l’information sur le rapprochement<br />
entre comptabilité d’engagements<br />
et comptabilité nationale d’une<br />
part, entre comptabilité et comptabilité<br />
budgétaire d’autre part.<br />
Convergence avec les IFRS<br />
S’appuyant sur les IFRS, les<br />
normes IPSAS doivent évoluer à<br />
un rythme voisin. D’où la nécessité<br />
de mettre en place une véritable<br />
stratégie de convergence avec prise<br />
en compte <strong>des</strong> éléments suivants :<br />
ubesoin d’analyser les différences<br />
du secteur public ;<br />
uhiérarchie <strong>des</strong> textes émis par<br />
l’IASB et l’IPSASB ;<br />
upilotage et liaison avec l’IASB ;<br />
ufixation de date pour une plate<br />
forme stable. p
L’économie à la loupe I<br />
Interview<br />
Emmanuel Rivière, directeur du pôle politique de TNS-Sofres<br />
“<br />
Notre métier consiste à éclairer, les<br />
décideurs publics et privés, sur les comportements<br />
<strong>des</strong> consommateurs et <strong>des</strong> citoyens.<br />
Sic : Quelle place<br />
un baromètre, tel que celui<br />
du Conseil Supérieur, peut-il<br />
prendre pour aider à la prise<br />
de décisions, d’orientations<br />
économiques et politiques ?<br />
Pensez-vous qu’il reflète la<br />
réalité économique du pays ?<br />
E. R. : Parce qu’il reflète la<br />
réalité de la situation <strong>des</strong> petites<br />
entreprises, ce baromètre est un<br />
indicateur utile pour l’ensemble<br />
<strong>des</strong> décideurs. Utile parce qu’il<br />
apporte un éclairage sur la santé<br />
d’un univers qui représente près<br />
de 2,5 millions d’entreprises et<br />
près <strong>des</strong> 2/3 de l’emploi privé.<br />
Depuis plus de deux ans, ce baromètre<br />
montre comment les PME<br />
et TPE réagissent, non seulement<br />
à la conjoncture, mais aussi aux<br />
mesures gouvernementales à <strong>des</strong>tination<br />
<strong>des</strong> entreprises. Ces données<br />
ont d’abord pour vocation<br />
d’aider les membres de l’<strong>Ordre</strong> à<br />
comprendre et à suivre les réactions<br />
de leurs clients aux politiques<br />
publiques qui leur sont <strong>des</strong>tinées,<br />
mais elles sont évidemment très<br />
instructives pour d’autres secteurs<br />
qui accompagnent les PME et les<br />
TPE, notamment les banques. Et<br />
naturellement, il est très éclairant<br />
pour ceux qui conçoivent et<br />
mettent en œuvre ces politiques<br />
à l’égard <strong>des</strong> entreprises. Nous<br />
constatons, qu’à chaque livraison,<br />
les résultats en sont attendus et<br />
regardés avec attention. C’est<br />
également un outil d’anticipation,<br />
nous y posons <strong>des</strong> questions à la<br />
26 Sic 273 AVRIL 2009<br />
fois sur la situation de l’entreprise<br />
et sur la manière dont leurs dirigeants<br />
perçoivent l’avenir du pays<br />
et de leur secteur d’activité.<br />
Les entrepreneurs, grands ou<br />
petits, sont bien obligés de tenir<br />
compte de ces facteurs externes<br />
pour faire <strong>des</strong> choix en matière<br />
d’emploi et d’investissement.<br />
Suivre la manière dont ils ressentent<br />
la conjoncture, c’est se<br />
donner les moyens d’anticiper sur<br />
le comportement de ces acteurs<br />
économiques qui jouent un rôle<br />
essentiel à la fois sur l’emploi et<br />
sur la demande intérieure.<br />
Sic : Selon vous, quelles<br />
sont les gran<strong>des</strong> tendances<br />
révélées par le baromètre<br />
TPE-PME depuis son<br />
lancement en décembre<br />
2006 ?<br />
E. R. : Avant d’évoquer les<br />
évolutions, rappelons que le<br />
mérite de ce baromètre est de<br />
couvrir l’ensemble de l’univers <strong>des</strong><br />
entreprises du champ ICS (Secteurs<br />
marchands de l’industrie,<br />
de la construction, du commerce<br />
et <strong>des</strong> services), qui va de zéro à<br />
250 salariés, non pas pour en faire<br />
artificiellement un tout homogène,<br />
mais pour comprendre en<br />
comparant les situations très différentes<br />
d’entrepreneuriat que cet<br />
univers recèle. Au sein même <strong>des</strong><br />
TPE la situation <strong>des</strong> entrepreneurs<br />
individuels n’est pas la même que<br />
celle d’un petit patron qui a trois<br />
ou quatre salariés, qui lui-même<br />
”<br />
ne connaît pas les mêmes conditions<br />
d’exercice que celle d’un chef<br />
d’entreprise ayant une vingtaine<br />
de salariés. Lorsque nous avons<br />
lancé ce baromètre, il montrait<br />
clairement la moindre visibilité,<br />
la plus forte saisonnalité et la plus<br />
grande fragilité de l’activité <strong>des</strong><br />
plus petites entreprises, et une<br />
plus grande difficulté de leurs dirigeants<br />
à se projeter positivement<br />
dans l’avenir. Mais aujourd’hui<br />
tout le monde est plus ou moins<br />
logé à la même enseigne, et les<br />
dirigeants de PME ne sont plus<br />
épargnés par ces facteurs d’inquiétude.<br />
La période que nous avons<br />
scrutée avec ce baromètre aura de<br />
fait été une période charnière.<br />
Début 2007, à la sortie d’un hiver<br />
marqué par une relative morosité<br />
<strong>des</strong> TPE, nous avons pu constater<br />
la forte attente liée à l’élection<br />
présidentielle, et l’espoir associé<br />
à son résultat. Le printemps 2007<br />
aura notamment été caractérisé<br />
par un regain de confiance et un<br />
sursaut de l’emploi dans les TPE,<br />
mesuré dans notre baromètre<br />
puis confirmé par la statistique<br />
publique. Il nous a également<br />
permis de mesurer les jugements<br />
“<br />
Il est naturel, qu’en période<br />
de grande incertitude économique<br />
doublée par de fortes mobilisations<br />
sociales, nous soyons très sollicités<br />
par les décideurs gouvernementaux<br />
et par les entreprises.<br />
”
portés sur les lois TEPA puis LME par les<br />
entreprises. L’accueil réservé aux dispositions<br />
concernant les heures supplémentaires<br />
était très favorable, mais leur application<br />
plus difficile à concrétiser dans les<br />
plus petites entreprises. En revanche, les<br />
allègements de charges ont laissé la plupart<br />
<strong>des</strong> chefs d’entreprise – très en attente sur<br />
ce point –sur leur faim. Enfin le baromètre<br />
a aussi montré quand et comment l’élan<br />
créé par le contexte politique de 2007 s’est<br />
heurté à la crise économique. Cela s’est produit<br />
dès l’automne 2007 ; en effet pour les<br />
petits entrepreneurs avant d’être une crise<br />
financière, la crise a d’abord été une crise de<br />
croissance compliquée par une hausse du<br />
coût de l’énergie et <strong>des</strong> matières premières,<br />
et nos indicateurs montrent un retournement<br />
de conjoncture dès l’été 2007. Mais<br />
l’automne 2008 reste un moment singulier,<br />
marqué par une spectaculaire dégradation<br />
de la situation et <strong>des</strong> anticipations <strong>des</strong> dirigeants<br />
de PME.<br />
Sic : En période de crise<br />
internationale, les instituts<br />
de sondage sont-ils plus<br />
particulièrement sollicités :<br />
par le gouvernement,<br />
les représentants syndicaux<br />
ou patronaux, voire les entreprises ?<br />
E. R. : Notre métier consiste à éclairer<br />
les décideurs publics et privés sur les<br />
comportements <strong>des</strong> consommateurs et<br />
<strong>des</strong> citoyens, et à leur fournir <strong>des</strong> outils<br />
d’aide à la décision. Il est donc naturel,<br />
qu’en période de grande incertitude économique<br />
doublée par de fortes mobilisations<br />
sociales, nous soyons très sollicités par<br />
les décideurs gouvernementaux et par les<br />
entreprises. Nous les aidons à prendre<br />
<strong>des</strong> décisions adaptées à la situation de<br />
leur marché ou aux attentes <strong>des</strong> différents<br />
acteurs, à faire si nécessaire, la pédagogie<br />
de ces décisions, et à mesurer rapidement<br />
leur impact pour ajuster leur stratégie. En<br />
s’appuyant sur son réseau international,<br />
TNS Sofres a lancé fin 2008, dans les cinq<br />
plus grands pays de l’Union européenne,<br />
un baromètre de suivi de l’impact de la<br />
crise et de ses conséquences. Il consiste à<br />
mesurer la manière dont les citoyens européens<br />
vivent la crise et la manière dont elle<br />
impacte leur comportement de consommation<br />
dans les principaux secteurs.<br />
Sic : Les instituts de sondage,<br />
eux-mêmes, ressentent-ils les effets<br />
de la crise ?<br />
E. R. : S’il est vrai que la crise crée une<br />
demande spécifique à l’égard <strong>des</strong> sociétés<br />
d’étude, elle reste une crise, qui conduit<br />
aussi certains de nos clients à comprimer<br />
leurs dépenses. Globalement, cela ne se<br />
traduit pas forcément par une baisse d’activité<br />
mais par une réorientation vers certains<br />
secteurs ou un certain type de prestations.<br />
Au fond, cela nous impose de faire comme<br />
les entreprises que nous interrogeons :<br />
anticiper et nous adapter. p<br />
Des entreprises qui sortent très fragilisées de l’année 2008<br />
Par rapport à la même période l’an dernier, diriez-vous que la situation de votre entreprise est plutôt<br />
meilleure, plutôt moins bonne ou identique ?<br />
Résultats du 12 e baromètre<br />
<strong>des</strong> PME-TPE du Conseil<br />
Supérieur<br />
Evolution<br />
50<br />
40<br />
PME<br />
TPE<br />
30<br />
20<br />
10<br />
0<br />
Nov. 2006<br />
Janv. 2007<br />
Mars 2007<br />
Mai 2007<br />
Juil. 2007<br />
Sept. 2007<br />
Nov. 2007<br />
Janv. 2008<br />
Mai 2008<br />
Sept. 2008<br />
Dec. 2008<br />
Mars 2009<br />
AVRIL 2009 Sic 273 27
Lu dans la presse I<br />
Face à la crise économique, la tentation<br />
de bien <strong>des</strong> pays est d’avoir recours à <strong>des</strong> mesures<br />
protectionnistes. Les Etats-Unis ont par exemple tenté<br />
puis renoncé à protéger leur acier. Les experts, eux,<br />
oscillent entre farouches défenseurs du libre-échange<br />
et tenants d’un protectionnisme “éclairé”.<br />
La tentation<br />
protectionniste en débat<br />
Les pays du G7 se sont engagés à combattre<br />
le protectionnisme. Les 27 pays européens<br />
ont fait de même. Dans le même temps,<br />
la France est accusée par les autres pays<br />
européens de mesures protectionnistes à<br />
l’égard de son industrie automobile même si elle s’en<br />
défend. La polémique sur le protectionnisme n’agite<br />
pas uniquement les gouvernants, elle fait également<br />
rage entre les économistes. Par exemple, pour Jérôme<br />
Caby, directeur de l’IAE de Paris, dans Les Echos du<br />
17 février, il n’existe pas de bon protectionnisme. « Il<br />
y a simplement un protectionnisme dangereux pour le développement<br />
de nos sociétés, celui-ci se nourrissant de lui-même par<br />
le biais <strong>des</strong> mesures de rétorsion et encourageant les penchants<br />
les plus sordi<strong>des</strong> et les moins avouables de la nature humaine.<br />
(...) Si l’intervention de l’Etat consiste à protéger artificiel-<br />
lement et “temporairement” les entreprises de la concurrence<br />
extérieure, il n’en résultera qu’une dépression encore plus profonde,<br />
aux conséquences sociales et politiques dévastatrices. »<br />
Plus pédagogique, Michel Fouquin, directeur adjoint<br />
du Centre d’étu<strong>des</strong> prospectives et d’informations<br />
internationales, explique dans l’Express du 30 janvier<br />
que « le protectionnisme peut être efficace si on est le seul à le<br />
pratiquer. Mais ce n’est jamais le cas. Si un pays prend <strong>des</strong><br />
mesures pour interdire les produits d’un autre pays, ce dernier<br />
ne reste pas sans réagir et adopte <strong>des</strong> mesures de rétorsion.<br />
(...) Un protectionnisme généralisé, qui se traduirait par<br />
exemple par une chute de moitié <strong>des</strong> échanges mondiaux,<br />
aggraverait la récession mondiale, renchérirait en particulier<br />
le prix <strong>des</strong> biens de consommation et ruinerait nos industries<br />
d’exportation. C’est exactement ce qui est arrivé dans les<br />
années 1930. »<br />
La crise serait un échec intellectuel<br />
Pour Jean-Pierre Boisivon, ancien directeur de l’Essec et conseiller à la Fnege (Fondation nationale<br />
pour l’enseignement et la gestion <strong>des</strong> entreprises) et Jean-Pierre Helfer, président du Cercle de l’entreprise,<br />
dans La Tribune du 3 mars, « la crise traduit un échec intellectuel. Nous avons cru que l’on pouvait impunément<br />
s’écarter <strong>des</strong> fondamentaux et nous avons participé à la conception et la mise en œuvre de systèmes, de produits,<br />
de marchés... qui se sont révélés être <strong>des</strong> initiateurs et <strong>des</strong> accélérateurs de crise. Les exemples abondent.<br />
Les normes comptables dites IFRS qui introduisent une rupture radicale dans le monde de l’évaluation <strong>des</strong> actifs<br />
et <strong>des</strong> passifs ont instauré une véritable instabilité <strong>des</strong> bilans qui a puissamment contribué à la propagation<br />
de la crise. (...) L’invraisemblable et inutile sophistication <strong>des</strong> produits dits dérivés dont la croissance exponentielle<br />
a fini par générer une monstrueuse grossesse extra utérine sur l’économie réelle avec les conséquences que l’on<br />
sait. »<br />
28 Sic 273 AVRIL 2009
Un protectionisme “éclairé”<br />
possible ?<br />
Le protectionnisme généralisé mènerait<br />
donc à la catastrophe. Mais pour Michel<br />
Rocard, dans l’Expansion du mois de mars,<br />
une dose de protectionnisme ne serait pas<br />
néfaste : « De manière pragmatique il faut reconnaître<br />
que certains domaines sont stratégiques et<br />
doivent faire l’objet d’un protectionnisme sectoriel<br />
et temporaire. Mais pour que cela marche, la<br />
mesure doit être mise sous contrôle international.<br />
(...) Le libre-échange généralisé et inconditionnel<br />
était probablement une folie démesurée. Les conditions<br />
pour en sortir passent par <strong>des</strong> protections. En<br />
sachant qu’une protection permanente est nocive. »<br />
Dans le même numéro de l’Expansion, l’économiste<br />
Jean-Luc Gréau s’inquiète d’un<br />
protectionnisme sauvage qu’il sent monter.<br />
Pour lui le meilleur antidote serait un protectionnisme<br />
éclairé : « une protection commerciale<br />
calculée se révèle nécessaire pour arrêter la<br />
dévaluation du travail, premier facteur de la crise<br />
de la demande. Ce faisant, la protection éclairée<br />
et ordonnée nous préserverait du protectionnisme<br />
sauvage et de ses inconséquences. » Mais Eric<br />
Heyer, directeur adjoint de l’OFCE dans une<br />
interview à Libération le 11 février ne croit<br />
pas à un protectionnisme éclairé : « Dans la<br />
L’entreprise clé de la reprise<br />
“<br />
théorie du commerce international, le protectionnisme<br />
va à l’encontre de l’efficacité économique.<br />
A la limite, cela peut fonctionner de manière temporaire,<br />
quand il s’agit d’accomplir une stratégie<br />
industrielle. Mais aujourd’hui, il n’y a pas de<br />
vision à moyen-long terme. On essaie avant tout<br />
de s’en tirer au détriment <strong>des</strong> autres, en sauvant<br />
ses emplois. Un protectionnisme temporaire pour<br />
l’industrie automobile pourrait être valable s’il<br />
L<br />
’économiste et historien Nicolas Baverez explique dans Le Monde du<br />
2 mars que la reprise économique passe par la foi dans les entreprises<br />
et leur prise en compte par les politiques publiques en tant qu’institutions<br />
ce qui n’a jamais été le cas depuis 20 ans. « En faisant <strong>des</strong> entreprises<br />
la variable d’ajustement de la récession, avec, à la clé, un chômage<br />
permanent et un effondrement de l’appareil productif, la France est en<br />
passe de rééditer les erreurs <strong>des</strong> années 1970 ou 1990. (...) La réforme<br />
du capitalisme mondialisé passe par la régulation <strong>des</strong> marchés mais aussi<br />
par la reconnaissance de l’entreprise comme une institution à part entière.<br />
Une institution, qui dispose de droits et d’obligations qui lui sont propres<br />
et qui transcendent ceux de ses parties prenantes – salariés, actionnaires,<br />
cocontractants, clients –, ce que le droit européen continental affirme<br />
à travers la notion d’intérêt social (...), qui doit être protégée<br />
par <strong>des</strong> règles compatibles avec <strong>des</strong> stratégies de long terme et être<br />
soumise à un principe de responsabilité s’appliquant à elle-même<br />
et à ses parties prenantes. »<br />
Il y a simplement un protectionnisme<br />
dangereux pour le développement<br />
de nos sociétés, celui-ci se nourrissant<br />
de lui-même par le biais <strong>des</strong> mesures<br />
de rétorsion et encourageant les penchants<br />
les plus sordi<strong>des</strong> et les moins avouables<br />
de la nature humaine.<br />
”<br />
était accompagné d’une stratégie industrielle plus<br />
structurelle. Par exemple, en réorientant l’industrie<br />
automobile vers une stratégie de développement<br />
durable et d’économie verte. Mais évidemment,<br />
cela ne peut exister qu’au niveau européen, ce qui<br />
suppose une Europe fédérale, dotée d’un budget. »<br />
La protection fait peur à beaucoup, et<br />
renvoie à l’histoire économique comme<br />
le rappelle Paul Burel dans Ouest France<br />
le 5 février : « le protectionnisme est le poison<br />
majeur qui a plombé – paralysé – l’économie<br />
mondiale pendant quatre ans durant la crise historique<br />
de 1929. La France, qui profite plutôt bien<br />
de la mondialisation, n’a rien à gagner à fermer<br />
ses frontières sinon <strong>des</strong> mesures de rétorsion. ». p<br />
“<br />
Dans la théorie<br />
du commerce<br />
international,<br />
le protectionnisme<br />
va à l’encontre<br />
de l’efficacité<br />
économique.<br />
”<br />
AVRIL 2009 Sic 273 29
vie de l’ordre I<br />
Des congressistes satisfaits… et prêts<br />
pour 2009 !<br />
A l’issue de son 63 e Congrès, le Conseil Supérieur de l’<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> <strong>Experts</strong>-<strong>Comptables</strong> a<br />
réalisé une enquête de satisfaction auprès <strong>des</strong> congressistes. Compte-rendu.<br />
“<br />
Quelles ont été les motivations<br />
de votre venue au congrès<br />
2008 ? Combien de temps avant<br />
le congrès décidez-vous de votre<br />
participation ? Envisagez-vous<br />
de participer au 64 e Congrès ?...<br />
Autant de questions auxquelles les<br />
congressistes 2008 ont répondu<br />
dans le cadre de l’enquête, menée<br />
par l’<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> <strong>Experts</strong>-<strong>Comptables</strong>.<br />
Objectifs : connaître le ressenti<br />
<strong>des</strong> experts-comptables présents<br />
et bien sûr réfléchir sur le devenir<br />
du congrès.<br />
Qui sont les congressistes ?<br />
L’âge moyen du congressiste est de<br />
44 ans, donc majoritairement plus<br />
jeune que la population générale<br />
<strong>des</strong> experts-comptables (49 ans<br />
en 2008) et 25 % <strong>des</strong> congressistes<br />
sont <strong>des</strong> femmes, soit une<br />
population plus féminisée que la<br />
moyenne de la population totale<br />
<strong>des</strong> experts-comptables (18,5 %).<br />
16,5 % <strong>des</strong> congressistes, toutes<br />
régions confondues, appartiennent<br />
à <strong>des</strong> cabinets de moins de<br />
cinq personnes, contre 4,8 % qui<br />
dépendent de cabinets de plus de<br />
50 personnes.<br />
Selon l’enquête réalisée, les trois<br />
principaux motifs de leur venue au<br />
congrès sont :<br />
En priorité : le thème du congrès ;<br />
En 2 e et 3 e positions : prendre la<br />
“température” de la profession et<br />
rencontrer les exposants.<br />
Selon la même enquête, la décision<br />
de participer au congrès est prise<br />
par les experts-comptables entre<br />
30 Sic 273 AVRIL 2009<br />
trois et cinq mois avant la manifestation,<br />
même s’ils n’envoient leur<br />
bulletin que bien plus tard. Toutefois,<br />
en 2008, la réduction de 20 %<br />
sur les droits d’inscription avant<br />
le 30 juin, a permis à 65 % d’entre<br />
eux de s’inscrire avant cette date.<br />
Des congressistes mobilisés<br />
En sept ans, un expert-comptable<br />
sur deux a participé à au moins<br />
un congrès annuel de l’<strong>Ordre</strong>,<br />
démontrant le succès de ces manifestations.<br />
Aujourd’hui, à travers<br />
cette enquête, tout permet d’affirmer<br />
que les futurs congrès connaîtront<br />
la même réussite pour les<br />
prochaines années.<br />
L’aventure du congrès de l’<strong>Ordre</strong><br />
A l’issue du congrès 2008,<br />
16,8 % <strong>des</strong> participants à l’enquête<br />
se sont déclarés tout à fait satisfaits<br />
et 75,6 % plutôt satisfaits…<br />
80,5 % ont l’intention de participer<br />
au congrès de Nantes.<br />
A l’issue du congrès 2008, 16,8 %<br />
<strong>des</strong> participants à l’enquête se<br />
sont déclarés tout à fait satisfaits<br />
et 75,6 % plutôt satisfaits. 80,5 %<br />
ont par ailleurs l’intention de participer<br />
au 64 e Congrès à Nantes, du<br />
15 au 17 octobre 2009, sur le thème<br />
du financement <strong>des</strong> entreprises. p<br />
Pour plus d’informations<br />
sur les congrès de l’<strong>Ordre</strong><br />
<strong>des</strong> <strong>Experts</strong>-<strong>Comptables</strong> et<br />
sur l’enquête, reportez-vous<br />
à la RFC N° 415,<br />
« Le congrès de l’<strong>Ordre</strong><br />
<strong>des</strong> <strong>Experts</strong>-<strong>Comptables</strong> :<br />
un événement unique »<br />
Le congrès de l’<strong>Ordre</strong> est la première manifestation, au monde, à rassembler<br />
chaque année plus de 3 000 professionnels de la comptabilité, avec comme<br />
objectifs principaux de réunir les membres de l’institution, de proposer<br />
aux congressistes <strong>des</strong> informations et <strong>des</strong> formations sur <strong>des</strong> sujets précis,<br />
de rassembler les fournisseurs de services et de produits capables d’aider<br />
les professionnels dans leurs missions et enfin d’inviter <strong>des</strong> personnalités<br />
pour échanger sur <strong>des</strong> problèmes sociétaux et professionnels.<br />
Les thèmes <strong>des</strong> congrès, décidés au moins 18 mois avant la manifestation,<br />
peuvent être techniques, au cœur du métier, axés sur le développement<br />
de missions nouvelles ou sur <strong>des</strong> réflexions prospectives liées à la profession.<br />
Chaque année, le Conseil Supérieur désigne un rapporteur général (ou <strong>des</strong><br />
co-rapporteurs généraux) du congrès parmi ses membres, qui prendra(ont) en<br />
charge la recherche <strong>des</strong> thèmes et <strong>des</strong> animateurs <strong>des</strong> conférences et ateliers, la<br />
conception <strong>des</strong> supports d’animation, le conducteur de la manifestation et le choix<br />
<strong>des</strong> outils d’accompagnement du congrès (cédéroms, ouvrages,…). Le rapporteur<br />
général proposera plusieurs rapporteurs adjoints, qui s’entoureront d’une équipe de<br />
professionnels<br />
et de consultants : au total, ce sont plus de cent professionnels qui contribuent<br />
chaque année à la préparation du congrès.<br />
Sur les 40 dernières années, le nombre de congressistes a considérablement<br />
augmenté, passant de 500 personnes en 1960, à 1 700 en 1994<br />
et 4 300 en 2005, le chiffre record <strong>des</strong> congrès de l’<strong>Ordre</strong>.<br />
”
De nouvelles opportunités de missions identi ées<br />
par l’Institution pour accompagner vos clients<br />
dans leur stratégie de nancement<br />
> Une approche concrète de nos marchés selon<br />
les principaux secteurs d’activité ou formes juridiques<br />
[agriculture, associations, particuliers, hôtellerie, ...]<br />
> L’opportunité de mettre à jour vos connaissances sur la nance,<br />
4 e pilier de notre cœur de métier<br />
> Un regard prospectif pour favoriser la visibilité sur l’évolution<br />
de la crise systémique<br />
CRISE<br />
Des solutions pour les TPE/PME, selon le type de difcultés :<br />
Mission - expert-comptable - expert de crise<br />
NOUVEAU<br />
Un<br />
« SAV » offrira aux congressistes un prix préférentiel<br />
d’accès à un cycle de formation opérationnel post-congrès<br />
Un<br />
pôle dédié à l’actualité professionnelle
vie de l’ordre I<br />
Implication <strong>des</strong> experts-comptables<br />
dans le secteur associatif<br />
Janvier 2009, l’Association experts-comptables et mandats publics, présidée<br />
par Jean-Pierre Alix, consulte l’ensemble de la profession pour définir son implication<br />
dans le monde associatif. Résultats.<br />
Cette enquête a pour objectif de<br />
mesurer les différents degrés<br />
d’implication <strong>des</strong> experts-comptables<br />
dans le secteur associatif :<br />
u mandats électifs associatifs ;<br />
u nature <strong>des</strong> secteurs associatifs<br />
concernés ;<br />
u missions de conseils au niveau du<br />
secteur associatif.<br />
L’implication<br />
<strong>des</strong> experts-comptables<br />
Parmi les 412 experts-comptables<br />
ayant indiqué un mandat électif<br />
dans le secteur associatif, la fonction<br />
la plus fréquente est celle de<br />
trésorier (33 %).<br />
Certains experts-comptables occupent<br />
<strong>des</strong> fonctions importantes<br />
dans le domaine sportif tels que :<br />
Alain Smadja, président de la Ligue<br />
nationale de handball ; Richard<br />
Pound, président de l’Agence<br />
Mondiale Antidopage (AMA),<br />
membre du CIO ; Jean Brunet,<br />
membre de la Commission financière<br />
du Comité National Olympique<br />
et Sportif (CNOS) ; Philippe<br />
Burckle, trésorier général de la<br />
Fédération française d’escrime ;<br />
René Roch, président de la Fédération<br />
Internationale d’Escrime<br />
(FIE).<br />
A signaler <strong>des</strong> mandats divers tels<br />
que : Francis Demilly, président<br />
d’une chorale ; Gilles Verjat, président<br />
d’une association animant<br />
<strong>des</strong> établissements scolaires privés<br />
catholiques ; Fabien Meret, président<br />
de « Rendez-vous Mécénat<br />
culturel du Loiret » ; Jean-Michel<br />
Jamon, président de l’« Abbé de<br />
l’Epée » (accueil d’enfants et<br />
d’adultes handicapés).<br />
La répartition de la profession<br />
dans les différents secteurs associatifs<br />
est constante et se répartit<br />
ainsi : 34 % dans le secteur social,<br />
28 % dans le secteur culturel, 20 %<br />
dans le secteur sportif, 18 % divers.<br />
La profession est présente dans les<br />
différentes structures associatives :<br />
u 79 % dans les associations inférieures<br />
à 500 adhérents, 8 % dans<br />
les associations de 500 à 1 000<br />
adhérents et 3 % dans les associations<br />
de plus de 1 000 adhérents ;<br />
u les missions exercées par les<br />
experts-comptables auprès <strong>des</strong><br />
associations sont réparties à 41 %<br />
en comptabilité, 30 % en fiscal et<br />
29 % en social.<br />
Les dispositifs publics<br />
d’aide au secteur associatif<br />
La loi n° 2008-350 du 16 avril 2008<br />
relative à l’extension du chèque<br />
emploi associatif a élargi le champ de<br />
l’extension du chèque-emploi associatif<br />
(CEA) aux entreprises de neuf<br />
salariés au plus équivalent temps<br />
plein par année civile. Le CEA est<br />
un dispositif permettant aux associations<br />
à but non lucratif de payer<br />
un salarié et d’accomplir les décla-<br />
Poids économique du secteur associatif<br />
en 2008<br />
Part <strong>des</strong> emplois<br />
salariés<br />
dans les principaux<br />
secteurs<br />
Part <strong>des</strong> emplois<br />
bénévoles<br />
dans les principaux<br />
secteurs<br />
Part <strong>des</strong> financements<br />
publics dans<br />
les principaux secteurs<br />
Part <strong>des</strong> financements<br />
propres dans<br />
les principaux secteurs<br />
Part <strong>des</strong> financements<br />
par la collecte<br />
(dons) dans<br />
les principaux secteurs<br />
Services sociaux : 39 %<br />
Education et recherche : 20 %<br />
Santé : 15 %<br />
Culture et loisirs : 12 %<br />
Développement et logement : 5 %<br />
Culture et loisirs : 43 %<br />
Services sociaux : 14 %<br />
Culte : 8 %<br />
Education et recherche : 8 %<br />
Développement et logement : 4 %<br />
Santé : 3 %<br />
Environnement : 8 %<br />
Santé : 80 %<br />
Education et recherche : 72 %<br />
Services sociaux : 58 %<br />
Droits civiques : 45 %<br />
Activités internationales : 43 %<br />
Développement et logement : 37 %<br />
Culte : 0 %<br />
Culte et loisirs : 65 %<br />
Professionnel et syndicats : 60 %<br />
Philanthropie : 33 %<br />
Environnement : 52 %<br />
Développement et logement : 61 %<br />
Santé : 13 %<br />
Culte : 85 %<br />
Environnement : 15 %<br />
Activités internationales : 40 %<br />
Philanthropie : 64 %<br />
Services sociaux : 5 %<br />
Culture et loisirs : 5 %<br />
Droits civiques : 13 %<br />
“ ”<br />
Parmi les 412 experts-comptables ayant un mandat électif<br />
dans le secteur associatif, la fonction la plus fréquente est celle de trésorier.<br />
32 Sic 273 AVRIL 2009
ations sociales liées à son embauche avec le<br />
minimum de formalités. Il peut être utilisé<br />
partout en France métropolitaine. Selon<br />
les experts-comptables consultés, très peu<br />
d’associations qui les pratiquent utilisent<br />
ce dispositif .<br />
Le poids socio-économique<br />
du secteur associatif<br />
Les associations en France emploient<br />
1 900 000 salariés, soit 907 000 emplois<br />
en équivalent temps plein et mobilisent<br />
12 000 000 de bénévoles, soit<br />
800 000 emplois en équivalent temps<br />
plein. Le budget du secteur associatif est<br />
estimé à 59 milliards d’euros, soit 4 % du PIB<br />
hors apport <strong>des</strong> bénévoles et mise à disposition<br />
de personnel. Ce chiffre global recouvre de<br />
fortes disparités dans la dimension financière<br />
<strong>des</strong> associations :<br />
u 5 % <strong>des</strong> “grosses” associations réalisent<br />
80 % de ce budget (associations<br />
<strong>des</strong> secteurs social, santé, sports, loisirs/<br />
tourisme, éducation/formation/insertion,<br />
culture).<br />
u 75 % <strong>des</strong> “petites” associations ont un<br />
budget inférieur à 15 000 euros et réalisent<br />
4 % de ce budget cumulé.<br />
Le travail <strong>des</strong> 14 millions de bénévoles est<br />
estimé à 900 000 équivalent temps plein,<br />
qui se répartissent principalement comme<br />
suit : 33 % dans les sports, 17 % dans l’action<br />
sociale, 15 % dans les loisirs et le tourisme.<br />
La répartition par secteur associatif<br />
Le secteur sans but lucratif se caractérise par<br />
sa forte concentration : quatre domaines sont<br />
prédominants, quel que soit le critère envisagé<br />
(nombre d’associations, budget, emploi ou<br />
bénévolat) : les services sociaux, l’éducation et<br />
la recherche, la santé, la culture, les sports et<br />
les loisirs. Ces quatre secteurs représentent à<br />
eux seuls 80 % du nombre total d’associations<br />
répertoriées dans le fichier Sirene, 88 % <strong>des</strong><br />
dépenses courantes et de l’emploi rémunéré et<br />
75 % du temps de travail bénévole. Le secteur<br />
sportif, culturel et de loisirs est en très forte<br />
progression. La mise en place <strong>des</strong> congés<br />
payés a permis le développement de clubs<br />
sportifs, d’associations culturelles et d’organismes<br />
de tourisme social.<br />
Deux caractéristiques essentielles du financement<br />
du secteur associatif en France sont<br />
à retenir : la très large prépondérance du<br />
financement public (58 % <strong>des</strong> ressources du<br />
secteur associatif) et l’extrême faiblesse <strong>des</strong><br />
dons privés (7,5 % <strong>des</strong> ressources).<br />
Le solde (35 %) étant constitué par le financement<br />
<strong>des</strong> recettes privées. p<br />
Pour plus d’informations sur l’Association expertscomptables<br />
et mandats publics, contactez le Conseil<br />
Supérieur de l’<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> <strong>Experts</strong>-<strong>Comptables</strong>.<br />
AVRIL 2009 Sic 273 33
vie de l’ordre I<br />
Le règlement européen Reach,<br />
sous microscope !<br />
Sic met en lumière le règlement européen Reach, enregistrement, évaluation et autorisation<br />
<strong>des</strong> produits chimiques, et le rôle de l’expert-comptable lors de la mise en place de la veille<br />
réglementaire.<br />
Marielle Mathieu, diplômée d’expertise comptable<br />
Le règlement européen Reach, Registration,<br />
Evaluation and Autorisation of<br />
Chemicals ou enregistrement, évaluation<br />
et autorisation <strong>des</strong> produits chimiques,<br />
s’applique à la fabrication, l’importation,<br />
la mise sur le marché ou l’utilisation, <strong>des</strong><br />
substances chimiques et de leurs formulations.<br />
Applicable depuis le 1 er juin 2007, il a<br />
pour objectifs :<br />
u d’avoir une meilleure connaissance <strong>des</strong><br />
risques pour l’homme et l’environnement ;<br />
u d’obliger les fabricants, importateurs ou<br />
utilisateurs, à prouver l’innocuité <strong>des</strong> substances,<br />
formulations et produits mis sur le<br />
marché (renversement de la charge de la<br />
preuve) ; d’interdire les substances les plus<br />
nocives et de soumettre à autorisation certaines<br />
substances jugées préoccupantes ; de<br />
limiter, voire de supprimer, les tests sur les<br />
vertébrés ; de développer l’innovation. (Les<br />
substances pharmaceutiques et alimentaires<br />
sont exclues du règlement).<br />
À ce jour, il appartient à toutes les entreprises<br />
de vérifier si les substances qu’elles<br />
utilisent respectent le règlement Reach,<br />
sous peine de sanctions ou de risques de<br />
continuité d’exploitation pour défaut d’approvisionnement.<br />
Mis à part les fabricants et importateurs de<br />
substances (première cible du règlement),<br />
et mis à part les formulateurs qui les assemblent<br />
pour créer un produit, sont concernées<br />
quasiment toutes les entreprises européennes,<br />
quels que soient leur taille et leur<br />
secteur d’activité.<br />
L’utilisation d’une substance<br />
non enregistrée est interdite<br />
Les substances en question, selon leur<br />
nature et le volume considéré, ont dû être<br />
préenregistrées avant le 1 er décembre 2008<br />
par les producteurs et importateurs, qui<br />
procèderont le cas échéant à leur enregistrement<br />
dans les dix années à venir.<br />
Que doivent faire les entreprises<br />
utilisatrices ?<br />
Inventorier les substances utilisées<br />
Toute entreprise doit mener une réflexion<br />
sur les substances, les produits et les préparations<br />
qu’elle utilise. Cette analyse nécessite<br />
d’identifier précisément la substance<br />
(différents termes commerciaux pouvant<br />
s’appliquer à une substance chimique), son<br />
origine, son utilisation au sein de l’entreprise<br />
et le cas échéant, sa <strong>des</strong>tination auprès<br />
du client final.<br />
Les questions à se poser sont les suivantes :<br />
u quels sont les substances/produits/<br />
matières utilisés ?<br />
u quelle est la quantité annuelle (individuellement)<br />
utilisée ou vendue ?<br />
u quelle est, dans l’exercice de l’activité, la<br />
fréquence de rotation et de changement de<br />
ces produits ou matières ?<br />
u sont-ils en contact avec <strong>des</strong> personnes, ou<br />
sont-ils <strong>des</strong>tinés à l’être chez le client final ?<br />
34 Sic 273 AVRIL 2009
u comment se retrouvent-ils in fine<br />
dans l’environnement (fin de vie) ?<br />
Dès lors s’ouvre une nécessaire<br />
communication avec les fournisseurs<br />
et les clients.<br />
Hiérarchiser<br />
Parce que les substances, formulations<br />
et produits utilisés peuvent<br />
être particulièrement nombreux, il<br />
faut distinguer :<br />
u les substances/matières/produits<br />
prioritaires du fait de leur<br />
caractère incontournable pour<br />
l’activité, de leur contact direct<br />
avec les personnes et de la quantité<br />
annuelle utilisée.<br />
u les substances/matières/produits<br />
d’ores et déjà reconnus<br />
comme dangereux ou susceptibles<br />
de l’être et devant, quoi qu’il en<br />
soit, être retirés ou remplacés. (On<br />
sait qu’environ 3 000 substances<br />
identifiées comme dangereuses<br />
seront soumises à une procédure<br />
d’autorisation stricte sans être<br />
assurées de pouvoir rester sur le<br />
marché.)<br />
u les substances/matières/produits<br />
qui pourront être substitués<br />
si nécessaire, ou retirés, sans préjudice<br />
pour l’activité ou sans investissement<br />
conséquent.<br />
Anticiper les différentes<br />
alternatives<br />
Les références prioritaires retenues<br />
par l’entreprise sont alors soumises<br />
à l’estimation suivante : (se<br />
reporter au graphique ci-contre).<br />
A chaque étape l’utilisateur doit se<br />
poser la question de sa réalisation.<br />
Dans la négative, un problème se<br />
pose et l’utilisateur doit alors réfléchir<br />
à un plan d’action.<br />
Etablir un plan d’action<br />
La résolution <strong>des</strong> problèmes les<br />
plus importants peut nécessiter<br />
une démarche de recherche et<br />
développement, probablement<br />
menée de façon collective au sein<br />
Substance<br />
dangereuse<br />
ou préoccupante<br />
Il existe un produit<br />
de substitution<br />
de catégorie non<br />
dangereuse et<br />
enregistrée<br />
L'entreprise pourra<br />
utiliser ce produit<br />
dans ses process…<br />
Anticiper les différentes alternatives<br />
…moyennant<br />
une mise en œuvre<br />
à moindre coût<br />
Le fournisseur<br />
de cette substance<br />
saura répondre<br />
à la commande<br />
en termes de quantité,<br />
de qualité et de délais ?<br />
A chaque étape<br />
l’utilisateur doit<br />
se poser la question<br />
de sa réalisation.<br />
Dans la négative,<br />
un problème se pose<br />
et l’utilisateur doit<br />
alors réfléchir<br />
à un plan d’action.<br />
PLAN<br />
D'ACTION<br />
Non !<br />
Cette alternative<br />
est une solution<br />
pérenne<br />
à long terme<br />
Substance estimée<br />
non dangereuse<br />
La substance<br />
est préenregistrée<br />
La substance sera<br />
vraisemblablement<br />
enregistrée d'ici 2010<br />
après évaluation<br />
suffisante<br />
auprès de l'Agence<br />
européenne<br />
L'utilisation faite<br />
par l'entreprise<br />
est prévue<br />
dans la fiche<br />
de sécurité<br />
de la branche professionnelle.<br />
(Les clients sont sensibles aux<br />
entreprises qui savent anticiper et<br />
apporter une solution adaptée aux<br />
nouveaux enjeux et au développement<br />
durable.)<br />
Quant aux produits de substitution<br />
(biosolvants par exemple), la question<br />
est de savoir si les procédés de<br />
fabrication permettront à terme<br />
de pourvoir à une demande croissante,<br />
et ce sans impact négatif<br />
pour l’environnement.<br />
Par ailleurs, certaines substances<br />
ne seront finalement pas enregistrées<br />
du fait du caractère trop<br />
onéreux de leur évaluation.<br />
Et l’expert-comptable ?<br />
Pour l’expert-comptable, il s’agit<br />
d’abord de s’assurer qu’il n’y a pas<br />
un risque concernant la continuité<br />
d’exploitation de son client pour<br />
sanctions ou défaut d’approvisionnement.<br />
Ensuite, il procèdera à la<br />
traduction comptable <strong>des</strong> impacts<br />
potentiels tels que la valorisation<br />
<strong>des</strong> stocks, la R&D, …<br />
Pour développer son activité de<br />
conseil, l’expert-comptable pourra<br />
accompagner la mise en place de<br />
la veille règlementaire qui consiste<br />
pour l’entreprise à :<br />
u s’enquérir régulièrement <strong>des</strong><br />
substances autorisées et enregistrées,<br />
ainsi que <strong>des</strong> utilisations<br />
déclarées ;<br />
u s’assurer que le fournisseur<br />
effectue les démarches nécessaires<br />
à la sauvegarde <strong>des</strong> substances ou<br />
qu’il est en état de proposer <strong>des</strong><br />
solutions de substitutions ;<br />
u s’assurer que l’utilisation par<br />
l’entreprise <strong>des</strong> substances et<br />
matières concernées a bien été<br />
déclarée, ou à défaut, prévoir de<br />
notifier cette utilisation pour son<br />
propre compte ;<br />
u anticiper les disparitions de<br />
matières ou produits et rechercher<br />
d’ores et déjà <strong>des</strong> alternatives ;<br />
u réviser la rédaction <strong>des</strong> contrats<br />
d’approvisionnement et/ou de<br />
ventes. Il conviendra à cette occasion<br />
d’inclure dans les conditions<br />
commerciales le respect de la procédure<br />
d’enregistrement <strong>des</strong> substances<br />
composant les produits ou<br />
matières livrées.<br />
Le cas échéant, ce sera aussi l’occasion<br />
d’inciter l’entreprise à entamer<br />
une réflexion plus large sur<br />
son fonctionnement, sa manière<br />
d’aborder l’avenir, de prendre en<br />
compte les enjeux écologiques et<br />
sociaux, et de gérer les nouveaux<br />
risques. p<br />
Pour plus d’informations, consultez<br />
le livret « Reach en 10 minutes » sur<br />
le site « www.acfci.cci.fr/environnement/<br />
documents/REACHen10mn.pdf »,<br />
et rendez-vous sur les sites suivants :<br />
Bureau d’Évaluation <strong>des</strong> Risques Produits<br />
et Agents, « www.berpc.fr/reach-info » ;<br />
Iuclid (International uniform chemical<br />
information database), « www.iuclid.eu »;<br />
Agence européenne pour le suivi<br />
de l’applicationdu règlement,<br />
« http://echa.europa.eu/home_fr.asp »<br />
AVRIL 2009 Sic 273 35
vie de l’ordre I<br />
La profession communique !<br />
Le 10 octobre 2008 s’est tenue, au Palais du Luxembourg à Paris, la 1 re remise <strong>des</strong> Trophées<br />
marketing et communication de la profession comptable, créés en 2008 par Didier Plane,<br />
spécialiste en stratégie de développement pour la profession. Sic présente cette initiative<br />
originale menée pour valoriser les projets <strong>des</strong> cabinets.<br />
Ouverts à l’ensemble <strong>des</strong> cabinets<br />
d’expertise comptable,<br />
les Trophées marketing et communication<br />
de la profession proposent<br />
aux experts-comptables de<br />
relever un challenge d’innovation :<br />
démontrer leurs capacités de communication<br />
et de créativité et se<br />
mesurer aux confrères.<br />
Comment participer ?<br />
Pour ce faire, rien de plus simple,<br />
il suffit pour les cabinets de déposer<br />
un dossier et de décider dans<br />
quelles catégories, ils souhaitent<br />
concourir : marketing de l’offre,<br />
marketing relationnel ou stratégie<br />
de communication. Après une<br />
première présélection, le jury,<br />
composé de spécialistes de la<br />
communication et du marketing,<br />
de chefs d’entreprise mais aussi<br />
de représentants institutionnels<br />
sélectionnent les vainqueurs parmi<br />
les finalistes.<br />
Résultats<br />
Ces premiers Trophées ont rassemblé<br />
plus de 200 personnes et<br />
ont récompensé treize cabinets<br />
d’expertise comptable comme<br />
les « plus communicants ». Jean-<br />
Claude Spitz, vice-président du<br />
Conseil Supérieur en charge de<br />
la communication et Eric Talamon,<br />
ancien vice-président de<br />
l’<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> <strong>Experts</strong>-<strong>Comptables</strong><br />
région Paris-Ile-de-France ont<br />
représenté l’institution à l’occasion<br />
de cette première pour la<br />
profession, faisant part de leurs<br />
encouragements aux cabinets<br />
participants. « L’objectif de ces<br />
trophées est de valoriser les réalisations<br />
<strong>des</strong> cabinets. Ils participent<br />
également à la promotion d’une<br />
profession dynamique et pro-active. »<br />
Explique-t-il. p<br />
Pour plus d’informations,<br />
sur les Trophées marketing<br />
et communication<br />
de la profession comptable,<br />
rendez-vous sur le site<br />
www.tropheecom.com<br />
4 questions à…<br />
Frédéric Tillard, dirigeant associé du cabinet<br />
vainqueur du Trophée « Stratégie de communication<br />
moins de 50 personnes »<br />
Sic : Quels constats<br />
vous ont amenés à participer<br />
aux 1 er Trophées marketing<br />
et communication<br />
de la profession comptable ?<br />
F. T. : Nous avons vécu l’ouverture<br />
de notre profession à la<br />
communication comme un véritable<br />
révélateur d’opportunités.<br />
Lorsque j’ai reçu le mail de Didier<br />
Plane, organisateur <strong>des</strong> Trophées,<br />
nous avions déjà engagé notre<br />
démarche de communication et<br />
nous avons aussitôt décidé de participer<br />
à ce projet innovant.<br />
Sic : Selon vous, quels<br />
sont les objectifs de ces<br />
trophées ? Quels bénéfices<br />
en avez-vous retiré ?<br />
F. T. : Ces trophées ont pour<br />
principal objectif de stimuler la<br />
mise en place d’actions de communication<br />
dans les cabinets. En<br />
effet, notre participation a permis<br />
de démultiplier nos forces de<br />
communication : nous en avons<br />
immédiatement parlé à tous nos<br />
collaborateurs pour en faire un<br />
projet d’entreprise et instaurer un<br />
réflexe communicant. C’est grâce<br />
à l’ensemble de notre équipe, que<br />
je remercie, que nous en sommes<br />
là aujourd’hui.<br />
Ce premier prix nous a apporté<br />
une notoriété locale, notamment<br />
auprès de nos clients, puis une<br />
notoriété nationale via la presse<br />
Frédéric Tillard<br />
et ses associées<br />
36 Sic 273 AVRIL 2009
“<br />
La communication est une formidable<br />
opportunité pour notre profession. Elle permet<br />
non seulement d’attirer les jeunes vers notre<br />
profession, mais également de développer la<br />
notoriété de la marque « expert-comptable ».<br />
web et la communication sur nos sites<br />
internet, accélérant ainsi la diffusion de<br />
notre offre d’expert-comptable en ligne<br />
« ComptaLibre ».<br />
Dans le Club Espace Innovation dont nous<br />
sommes membre, <strong>des</strong> confrères nous ont<br />
sollicités pour les accompagner. Il est<br />
intéressant que les initiatives de rencontres<br />
entre professionnels dépassent les thèmes<br />
techniques ; c’est l’occasion d’enrichir la<br />
vision stratégique de l’expert-comptable,<br />
chef d’entreprise du cabinet.<br />
”<br />
Sic : Comment se sont déroulés<br />
ces trophées 2008 ?<br />
F. T. : Nous avons déposé notre<br />
dossier dont le thème était «<strong>Experts</strong><br />
mais différents – un cabinet en mouvement<br />
». Le jury a apprécié l’ensemble de<br />
notre démarche de communication pour<br />
atteindre nos objectifs stratégiques et<br />
plus particulièrement deux points clés : le<br />
changement de nom de notre cabinet et la<br />
création et vente d’une nouvelle identité ;<br />
et ComptaLibre, notre offre de services<br />
internet différente, innovante et centrée<br />
sur le service client.<br />
Sic : Quelle est selon vous la place<br />
de la communication pour<br />
la profession d’expert-comptable ?<br />
F. T. : La communication est une<br />
formidable opportunité pour notre profession.<br />
Elle permet non seulement d’attirer<br />
les jeunes vers notre profession, mais<br />
également de développer la notoriété de la<br />
marque « expert-comptable ».<br />
J’incite tous les confrères à développer leur<br />
communication pour créer un mouvement<br />
d’ensemble dont nous serons tous bénéficiaires.<br />
Une conviction forte : ce n’est ni une question<br />
de taille, ni une question de moyens<br />
mais uniquement une question de volonté.<br />
Notre succès aux trophées en est la preuve.<br />
La vitesse crée la puissance. p<br />
AVRIL 2009 Sic 273 37
vie de l’ordre I<br />
Focus PCG et Focus IFRS :<br />
l’information à portée de “clic”<br />
Pleins feux sur les sites d’informations dédiés aux professionnels comptables.<br />
Jérôme Dumont, président de la commission de Droit comptable<br />
Focus PCG<br />
Le site Focus PCG, www.focuspcg.com, est<br />
dédié aux comptes individuels établis selon<br />
les dispositions du plan comptable général.<br />
De nombreuses rubriques rappellent les fondamentaux<br />
: Qui doit établir <strong>des</strong> comptes ?<br />
Sous quelle forme ? Quelles sont les dispositions<br />
majeures de ce texte ? Quels sont les<br />
textes ayant valeur réglementaire ?<br />
Bien que l’objectif de ce site ne soit pas de<br />
couvrir <strong>des</strong> secteurs d’activité spécifiques<br />
(tels que les banques, assurances, coopératives,...),<br />
il comporte un espace dédié au secteur<br />
associatif en raison de l’implication <strong>des</strong><br />
experts-comptables dans l’élaboration ou la<br />
certification <strong>des</strong> comptes <strong>des</strong> associations.<br />
D’autres rubriques sont plus particulièrement<br />
dédiées à l’actualité. On y trouve entre<br />
autres, les éléments suivants :<br />
u articles présentant les avis du Conseil<br />
national de la comptabilité (bientôt Autorité<br />
<strong>des</strong> normes comptables) ;<br />
u réponses apportées par la Commission<br />
<strong>des</strong> étu<strong>des</strong> comptables de la CNCC ;<br />
u articles relatifs à l’actualité fiscale<br />
notamment en cas d’interconnexion avec<br />
<strong>des</strong> dispositions comptables.<br />
Enfin, une lettre d’information y est publiée<br />
trimestriellement concomitamment à sa<br />
publication sur le site Focus IFRS. Elle<br />
permet de s’informer très rapidement via<br />
le panorama <strong>des</strong> publications les plus<br />
récentes qui y est dressé, et propose deux<br />
articles de fond relatifs à <strong>des</strong> dispositions<br />
comptables nouvelles soit en normes françaises<br />
soit en normes internationales.<br />
Focus IFRS<br />
A l’instar du site Focus PCG, Focus IFRS,<br />
www.focusifrs.com est un site d’information<br />
gratuit et ouvert à tous, ayant<br />
pour vocation de mieux faire connaître le<br />
référentiel de l’IASB. Les deux principaux<br />
avantages qu’il offre sont le suivi de l’actualité<br />
en version française <strong>des</strong> documents<br />
qui, généralement, sont rédigés en anglais.<br />
Il compte de nombreuses rubriques à<br />
caractère général (structure de l’IASB,<br />
processus européen d’adoption, entités<br />
concernées,…) et technique (normes et<br />
interprétations, lettres de commentaires,<br />
règlements européens d’adoption,…), ainsi<br />
qu’une abondante documentation.<br />
L’année 2008 a été marquée par la crise<br />
financière. Une rubrique spécifique a été<br />
créée, afin d’aider le professionnel comptable<br />
à retrouver les documents qui seront<br />
utiles à son information ainsi que pour la<br />
réalisation de ses travaux :<br />
u publications de l’IASB (amendements<br />
aux normes sur les instruments financiers,<br />
juste valeur d’instruments financiers cotés<br />
sur <strong>des</strong> marchés devenant illiqui<strong>des</strong>, …) et<br />
projets en cours (instruments financiers ;<br />
groupe chargé d’examiner les questions de<br />
reporting liées à la crise,…) ;<br />
u recommandations et travaux de la Commission<br />
européenne et du CESR 1 sur la juste<br />
valeur ;<br />
u au niveau national, recommandation de<br />
l’AMF, communication de la CNCC et de<br />
l’<strong>Ordre</strong>,…<br />
L’internaute retrouvera sur ce site une version<br />
française et consolidée <strong>des</strong> normes<br />
et interprétations approuvées par l’Union<br />
européenne. Cette version publiée en<br />
novembre 2008 est d’une grande utilité car<br />
jusqu’à présent chaque amendement de<br />
norme faisait l’objet d’un règlement de la<br />
Commission européenne et il devenait difficile<br />
de se référer à ces normes sans version<br />
consolidée. p<br />
1 Committee of European Securities Regulators (les régulateurs<br />
boursiers européens)<br />
38 Sic 273 AVRIL 2009
I PROFESSION EXPERT-COMPTABLE<br />
Campagne fiscale 2009 avec jedeclare.<br />
com : n’oubliez pas les banques !<br />
Crédit Mutuel-CIC, Crédit Agricole, Banque Populaire… autant de groupes partenaires<br />
de jedeclare.com, qui “achètent” les liasses fiscales.<br />
Un enjeu majeur<br />
pour les banques…<br />
au service du client<br />
La réforme Bâle II entraîne les<br />
banques à apprécier la situation<br />
financière de leurs clients par une<br />
notation interne, basée sur <strong>des</strong><br />
éléments à la fois bancaires et<br />
comptables.<br />
Produites par le cabinet et transmises<br />
par jedeclare.com, les<br />
liasses fiscales, normalisées au<br />
format EDI-TDFC, garantissent<br />
à la banque <strong>des</strong> données de qualité<br />
« prises à la source » et intégrables<br />
sans aucune ressaisie<br />
dans son application d’analyse<br />
financière.<br />
La télétransmission <strong>des</strong> liasses<br />
sert donc évidemment les intérêts<br />
de la banque mais avant tout ceux<br />
<strong>des</strong> clients.<br />
L’analyse annuelle <strong>des</strong> documents<br />
comptables constitue un point fort<br />
de la relation entreprise-banque,<br />
permettant à la banque d’approfondir<br />
sa connaissance du client et<br />
d’adapter au mieux ses services et<br />
financements. En télétransmettant<br />
sans délai le bilan à la banque, vous<br />
accompagnez votre client dans son<br />
développement, en lui facilitant<br />
chaque année l’octroi de nouvelles<br />
lignes d’investissements.<br />
Des partenariats à valeur<br />
ajoutée pour le cabinet<br />
Ces envois dématérialisés permettent<br />
aussi de réduire vos coûts<br />
et de gagner en productivité :<br />
suppression <strong>des</strong> flux papier, <strong>des</strong><br />
opérations d’impression, d’assemblage,<br />
de mise sous pli et <strong>des</strong><br />
coûts d’acheminement.<br />
De plus, la banque, via jedeclare.<br />
com, rémunère cette prestation.<br />
Les accords entre les groupes bancaires,<br />
la profession et jedeclare.<br />
com se multiplient pour faciliter<br />
tous les échanges : télétransmission<br />
<strong>des</strong> liasses mais aussi collecte<br />
<strong>des</strong> relevés bancaires, transformés<br />
ensuite quasi-automatiquement<br />
par votre logiciel en écritures<br />
comptables, pour <strong>des</strong> gains de<br />
Une mise en œuvre simplissime<br />
pour tout cabinet abonné à…<br />
productivités immédiats et importants.<br />
Grâce à la télétransmission <strong>des</strong><br />
relevés bancaires et de la liasse, le<br />
cycle de traitement de l’information<br />
est accéléré en toute sécurité<br />
et contribue à un pilotage efficace<br />
de l’entreprise.<br />
Expression de la synergie entre<br />
deux partenaires de l’entreprise<br />
que sont le banquier et l’expertcomptable,<br />
ces accords permettent<br />
à la profession de renforcer son<br />
rôle de facilitateur entre les différents<br />
acteurs économiques. p<br />
Aucune formalité administrative supplémentaire<br />
Vérifiez simplement que le cabinet est mandaté par le client pour adresser<br />
les liasses à la banque. Cette condition est remplie par l’intermédiaire<br />
du mandat général signé entre le cabinet et le client, et conservé au cabinet<br />
Un simple clic dans son logiciel pour un <strong>des</strong>tinataire de plus : la banque<br />
partenaire<br />
La génération <strong>des</strong> liasses pour les banques est réalisée par les mêmes menus<br />
que ceux utilisés pour l’envoi <strong>des</strong> liasses vers la DGFiP ou les OGA.<br />
Les banques deviennent <strong>des</strong> <strong>des</strong>tinataires <strong>des</strong> liasses au même titre<br />
que les <strong>des</strong>tinataires “habituels”. Chaque liasse peut être envoyée<br />
à une ou plusieurs banques du client.<br />
Pour être accompagné dans l’envoi <strong>des</strong> liasses fiscales aux banques, rendezvous<br />
sur le www.jedeclare.com ou contactez le service clients jedeclare.com<br />
au 08 90 71 06 13<br />
Téléchargez les fiches et gui<strong>des</strong> de mise en œuvre sur www.jedeclare.info<br />
5 bonnes raisons<br />
d’envoyer les<br />
liasses aux banques<br />
partenaires<br />
1 - Les banques<br />
“notent” les clients<br />
selon les bilans<br />
transmis. La ressaisie<br />
est source d’erreurs,<br />
la transmission papier<br />
source de délais !<br />
Faites opter vos clients<br />
pour la télétransmission<br />
de la liasse fiscale et<br />
valorisez votre travail.<br />
2 - L’image du cabinet<br />
est importante. Soyez<br />
acteur de la modernité<br />
et de la préservation<br />
de l’environnement.<br />
3 - Les entreprises vont<br />
recevoir <strong>des</strong> lettres<br />
d’information de leur<br />
banque pour inciter<br />
à télétransmettre via<br />
jedeclare.com.<br />
Vos clients seront déjà<br />
informés ! Par vous…<br />
4 - Aidez votre client à<br />
remplir son obligation<br />
de communication du<br />
bilan, obligation incluse<br />
dans les conditions<br />
générales d’ouverture<br />
d’un compte<br />
professionnel même<br />
sans concours financier !<br />
5 - Soyez efficaces :<br />
un mandat de deux<br />
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AVRIL 2009 Sic 273 39
PROFESSION EXPERT-COMPTABLE I<br />
Infodoc fiscal<br />
Ai<strong>des</strong> de minimis et déplafonnement<br />
temporaire<br />
Sic détaille les mesures mises en place par la Commission européenne pour relancer<br />
l’économie.<br />
Dans le cadre du plan européen<br />
de relance économique,<br />
la Commission européenne<br />
a accepté que le dépassement du<br />
seuil <strong>des</strong> ai<strong>des</strong> de minimis, fixé<br />
à 200 000 euros sur trois exercices<br />
fiscaux, ne soit pas considéré<br />
comme constitutif d’une<br />
infraction au traité CE. Par suite,<br />
elle autorise les Etats membres à<br />
accorder <strong>des</strong> avantages pouvant<br />
représenter jusqu’à 500 000 euros<br />
par entreprise.<br />
Quelles sont les ai<strong>des</strong><br />
de minimis concernées<br />
par le déplafonnement ?<br />
Le dispositif temporaire s’applique<br />
aux ai<strong>des</strong> octroyées au cours <strong>des</strong><br />
années 2009 et 2010. Mais attention,<br />
il ne concerne pas toutes les<br />
ai<strong>des</strong> de minimis. Au niveau fiscal,<br />
la majorité <strong>des</strong> ai<strong>des</strong> placée sous<br />
le régime <strong>des</strong> minimis bénéficie<br />
du régime d’encadrement temporaire.<br />
L’article 14 de la loi de<br />
finances rectificative pour 2009 en<br />
fixe la liste.<br />
Comment est calculé<br />
le nouveau plafond ?<br />
Le montant brut total <strong>des</strong> ai<strong>des</strong><br />
bénéficiant de la mesure d’encadrement<br />
temporaire, octroyées<br />
entre le 1 er janvier 2009 et le<br />
31 décembre 2010, ne peut excéder<br />
le plafond de 500 000 euros.<br />
Ce plafond s’apprécie en additionnant<br />
toutes les ai<strong>des</strong> bénéficiant<br />
de la mesure d’encadrement<br />
temporaire et <strong>des</strong> ai<strong>des</strong> “de<br />
minimis” soumises au plafond de<br />
200 000 euros, octroyées entre le<br />
1 er janvier 2008 et le 31 décembre<br />
2010. Les ai<strong>des</strong> bénéficiant du<br />
régime temporaire ne sont pas à<br />
prendre en compte pour la détermination<br />
du plafond <strong>des</strong> ai<strong>des</strong> de<br />
minimis octroyées à compter du<br />
1 er janvier 2011. p<br />
Exemple<br />
Au cours <strong>des</strong> années 2008 à 2011, une entreprise bénéficie chaque année d’une aide relevant<br />
du régime de minimis d’un montant de 100 000 euros. Cette aide est exclue du dispositif temporaire.<br />
A compter de 2009, l’entreprise perçoit une nouvelle aide annuelle de 150 000 euros qui entre<br />
dans le champ d’application du dispositif temporaire.<br />
En 2009, l’aide de minimis n’est pas plafonnée. En effet, pour la période 2007 à 2009, l’entreprise<br />
aura bénéficié d’une aide dont le montant total est de 200 000 euros.<br />
L’entreprise bénéficie par ailleurs d’une aide annuelle de 150 000 euros soumise au régime<br />
temporaire. Cette aide n’est pas plafonnée. En effet, depuis le 1 er janvier 2008, le montant total<br />
<strong>des</strong> ai<strong>des</strong> s’élève à 350 000 euros (200 000 + 150 000), soit un montant inférieur à 500 000 euros.<br />
En 2010, l’entreprise ne peut pas bénéficier de l’aide de minimis. En effet, pour la période 2008<br />
à 2010, l’entreprise a atteint le plafond de 200 000 euros fin 2009.<br />
En revanche, l’aide bénéficiant du régime temporaire n’est pas plafonnée. Pour la période allant<br />
du 1 er janvier 2008 au 31 décembre 2010, le montant total <strong>des</strong> ai<strong>des</strong> s’élève à 500 000 euros<br />
(100 000 en 2008 + 100 000 en 2009 + 150 000 en 2009 + 150 000 en 2010).<br />
En 2011, l’aide qui bénéficiait du régime temporaire est replacée dans le cadre du régime de minimis,<br />
mais les montants ayant bénéficié du régime temporaire ne sont pas retenus pour le calcul<br />
du plafonnement.<br />
Les ai<strong>des</strong> dont bénéficie l’entreprise en 2011 (100 000 + 150 000) sont plafonnées à 100 000 euros,<br />
le montant total <strong>des</strong> ai<strong>des</strong> pour la période 2009 à 2011 ne pouvant excéder 200 000 euros. En effet,<br />
au titre de la période couvrant les années 2009 à 2011, il est certes fait abstraction <strong>des</strong> ai<strong>des</strong> qui ont<br />
bénéficié du régime temporaire (150 000 en 2009 + 150 000 en 2010), mais il est retenu l’aide de<br />
minimis de 100 000 euros dont a bénéficié l’entreprise en 2009. Le disponible pour l’année 2011 est<br />
donc de 100 000 euros.<br />
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40 Sic 273 AVRIL 2009
Les outils de la profession<br />
pour les arrêtés de comptes 2008-2009<br />
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2009<br />
Dossiers de travail<br />
Retrouvez sur un même support numérique les dossiers de travail<br />
de la mission de présentation, de la mission d’examen limité<br />
et de la mission d’aide à l’établissement <strong>des</strong> comptes annuels.<br />
Cet outil reprend toutes les caractéristiques qui ont fait le succès de la version<br />
papier, mais son format numérique permet d’aller encore plus loin avec l’ajout<br />
de fonctionnalités indispensables, telles que :<br />
uincorporation de la balance ;<br />
uexamen analytique ;<br />
usupervision/délégation ;<br />
uliste <strong>des</strong> points en suspens ;<br />
upréparation de la note de synthèse ;<br />
upréparation du rapport et de l’attestation.<br />
Vous pouvez adapter facilement ces dossiers en fonction <strong>des</strong> caractéristiques<br />
de vos clients (nombre de salariés, existence de stocks, soumission à TVA).<br />
Ces dossiers sont indispensables pour sécuriser votre mission et vous assurer<br />
du respect <strong>des</strong> normes professionnelles (disponibles sur la partie privée<br />
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et suivi <strong>des</strong> options<br />
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assurant qu’ils n’ont pas oublié d’informations essentielles.<br />
En outre, la nouvelle édition de ce cédérom vous permet<br />
également de rédiger le rapport de gestion de vos clients<br />
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simple, plus souple et plus intuitive. Vous pouvez :<br />
ubénéficier de modèles pour chaque type de clients (sociétés,<br />
associations, entités avec commissaire aux comptes,…) ;<br />
u créer et personnaliser vos propres modèles internes pour gagner<br />
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u importer les balances pour éviter les ressaisies d’informations ;<br />
u récupérer les données N-1 pour ne pas refaire le travail<br />
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Je paye par CB, n° de carte<br />
Code postal<br />
Ville.................................................................................<br />
......................................................................................................................................................................................................................<br />
Téléphone...................................................................................................................................................................................<br />
SIC 04/09<br />
N° de cryptogramme Date d’expiration<br />
(Trois derniers chiffres figurant au verso)<br />
et ma signature obligatoire<br />
......................................................................................................................................................................................................................<br />
Télécopie.....................................................................................................................................................................................<br />
N° Siret<br />
À retourner accompagné de votre réglement à l’ordre d’ecm à :<br />
ECM 19, rue cognacq-jay 75341 PARIS cedex 07
PROFESSION EXPERT-COMPTABLE I<br />
infodoc social<br />
Trajet domicile-travail :<br />
prise en charge <strong>des</strong> frais<br />
La loi de financement de la Sécurité sociale (LFSS) prévoit, pour 2009, de nouvelles<br />
obligations en matière de prise en charge <strong>des</strong> frais de transports par les employeurs.<br />
La loi de financement de la Sécurité<br />
sociale étend, à l’ensemble <strong>des</strong><br />
employeurs, l’obligation de prise en<br />
charge <strong>des</strong> frais de transports en commun,<br />
antérieurement effective pour les seuls<br />
employeurs situés à Paris et dans sa banlieue.<br />
Cette dernière prévoit également la<br />
faculté, et non l’obligation, de prendre en<br />
charge les frais de carburant <strong>des</strong> salariés<br />
contraints d’utiliser leur véhicule personnel<br />
en exonération de charges sociales et d’impôt<br />
dans la limite de 200 euros par an.<br />
Etendue de l’obligation de prise en<br />
charge <strong>des</strong> transports en commun<br />
Antérieurement à cette mesure, les<br />
employeurs de la région parisienne n’étaient<br />
tenus de prendre en charge que 50 % <strong>des</strong><br />
frais de transports en commun dans la<br />
limite de la zone <strong>des</strong> transports parisiens.<br />
Ainsi, lorsque les salariés résidaient en<br />
dehors de cette zone, l’obligation de remboursement<br />
restait plafonnée à 50 % de la<br />
carte orange 6 zones.<br />
Désormais, cette obligation porte sur 50 %<br />
de l’intégralité du coût du (ou <strong>des</strong>) transport<br />
en commun sur la base du tarif de deuxième<br />
classe couvert par le trajet, quel que soit<br />
l’éloignement du domicile du salarié.<br />
Ainsi à titre d’exemple, pour unJ47<br />
salarié résidant en dehors de la zone <strong>des</strong><br />
transports parisiens ayant souscrit un<br />
abonnement SNCF, l’employeur devra lui<br />
rembourser 50 % du coût de son abonnement<br />
ainsi que 50 % du “pass navigo” le<br />
cas échéant, pour effectuer le trajet entre sa<br />
gare d’arrivée et son lieu de travail.<br />
Ce nouveau dispositif a donc pour effet de<br />
renchérir de manière significative la prise<br />
en charge obligatoire <strong>des</strong> employeurs. Les<br />
employeurs situés en province sont tenus<br />
par les mêmes obligations.<br />
Prise en charge <strong>des</strong> frais<br />
de carburant<br />
Lorsque les salariés se trouvent dans l’impossibilité<br />
d’utiliser les transports en commun,<br />
(lieu de travail situé en dehors d’un<br />
périmètre de transport urbain ; utilisation<br />
du véhicule indispensable compte tenu<br />
<strong>des</strong> horaires de travail), l’employeur aura<br />
la faculté de leur rembourser leurs frais de<br />
carburant, dits « frais de transports personnels<br />
» dans la limite de 200 euros admis en<br />
exonération de charges sociales et d’impôt.<br />
Dans l’hypothèse où l’employeur décide<br />
d’opter pour ce remboursement, tous les<br />
salariés placés dans la même situation<br />
devront également bénéficier de cette prise<br />
en charge selon les mêmes modalités. Le<br />
remboursement <strong>des</strong> frais de transports<br />
personnels devra donc être uniforme et<br />
collectif.<br />
Exonération de charges sociales<br />
Conformément au dispositif antérieur, le<br />
fait que l’obligation ne porte que sur 50 %<br />
du coût du transport en commun n’a pas<br />
pour conséquence d’assujettir aux charges<br />
sociales l’éventuelle quote part de prise en<br />
charge supplémentaire, voire, intégrale <strong>des</strong><br />
frais de trajet.<br />
De même, pour les salariés contraints d’utiliser<br />
leur véhicule personnel, l’employeur<br />
peut leur rembourser leur frais de transports<br />
personnels sur la base de l’indemnité<br />
kilométrique fixée par l’administration<br />
fiscale sans avoir à acquitter de charges<br />
sociales y compris sur la quote part excédant<br />
la somme de 200 euros par an.<br />
Enfin, lorsque le salarié utilise son véhicule<br />
pour <strong>des</strong> raisons de convenance personnelle,<br />
l’employeur peut lui rembourser une<br />
somme correspondant à 100 % du coût de<br />
l’abonnement au transport en commun<br />
sans que cette somme soit soumise aux<br />
charges sociales.<br />
Mention supplémentaire<br />
sur le bulletin de salaire<br />
La prise en charge <strong>des</strong> frais de transports<br />
publics ou <strong>des</strong> frais de carburant doit être<br />
mentionnée sur le bulletin de salaire. A<br />
compter du 1 er avril 2009, l’omission de<br />
cette mention sera punie d’une amende<br />
prévue pour les contraventions de 3 e classe,<br />
soit 450 euros. Il s’agit là de la énième mention<br />
obligatoire du bulletin de salaire au<br />
détriment de la simplification tant attendue<br />
de celui-ci. p<br />
www.infodoc-experts.com / 0811 65 06 83<br />
Infodoc-experts, service de consultations téléphoniques de l’<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> <strong>Experts</strong>-<strong>Comptables</strong>, répond ch aque mois<br />
à l’une de vos préoccupations et réflexions en matière de lois et décrets concernant le droit fiscal et social.<br />
42 Sic 273 AVRIL 2009
COMPTABILITÉ<br />
Les IFRS dans la tourmente<br />
<strong>des</strong> marchés<br />
« La neutralité comptable reste un idéal. Des interférences se produisent entre l’instrument<br />
de mesure et l’objet à mesurer. La comptabilité cherche donc toujours, sur la base de<br />
principes acceptés, le compromis entre <strong>des</strong> vues contradictoires. Les normes IFRS ne font<br />
pas exception, d’autant qu’elles sont encore très neuves et donc insuffisamment stabilisées<br />
et intériorisées par les acteurs économiques. Or, à peine mises en place, les voilà prises<br />
dans une tempête financière sans égale qui mettrait à l’épreuve le système comptable<br />
le mieux établi… ». (François Meunier)<br />
L’auteur, directeur général<br />
adjoint de la Coface, présente<br />
le rôle <strong>des</strong> IFRS (surtout<br />
d’IAS 39 Instruments financiers :<br />
comptabilisation et évaluation)<br />
dans la crise financière mondiale<br />
actuelle. Il cherche à répondre à<br />
leur mise en accusation comme<br />
responsables de cette crise. La<br />
réponse est négative car la fair value<br />
(juste valeur) utilisée pour l’évaluation<br />
<strong>des</strong> instruments financiers a<br />
été depuis <strong>des</strong> années reconnue<br />
par toutes les parties prenantes<br />
(banques, régulateurs, politiques)<br />
comme la méthode d’évaluation la<br />
mieux à même (plus que la valeur<br />
historique corrigée par <strong>des</strong> provisions<br />
pour dépréciation) de faire<br />
apparaitre risque et réalité.<br />
D’ailleurs, la fair value est née de<br />
situations où les valeurs historiques<br />
ont largement prouvé leurs<br />
méfaits :<br />
u la crise <strong>des</strong> Savings and Loans en<br />
1990 aux USA ;<br />
u la crise <strong>des</strong> banques japonaises<br />
<strong>des</strong> années 90 ;<br />
u la crise <strong>des</strong> institutions de crédit<br />
hypothécaire Fannie Mae et Freddie<br />
Mac aujourd’hui aux USA.<br />
De plus, on ne peut reprocher aux<br />
IFRS ce que les régulateurs ont euxmêmes<br />
encouragé et plus encore<br />
quand les ratios Mac Donough<br />
de Bâle 2 ont permis de diminuer<br />
l’exigence de fonds propres dans<br />
certains cas de crédits très risqués<br />
(PME par exemple).<br />
Néanmoins, la fair value peut, en<br />
ce qui concerne les instruments<br />
financiers, être mieux appliquée ;<br />
elle n’est pas sans critique. Ainsi,<br />
RFC N° 419<br />
DE MARS 2009<br />
Retrouvez l’intégralité de l’article<br />
de François Meunier « Les IFRS<br />
dans la tourmente <strong>des</strong> marchés »<br />
dans la Revue Française de Comptabilité<br />
de mars 2007<br />
Il est possible de se procurer la RFC<br />
au numéro (13 e TTC)<br />
ECM 19 rue Cognac-Jay 75341 Paris cedex 07<br />
l’auteur cite la possibilité pour<br />
le management d’une banque<br />
de classer ou non au départ en<br />
trading <strong>des</strong> valeurs très risquées,<br />
d’apprécier <strong>des</strong> substituts à la fair<br />
value, de jouer sur les conditions<br />
de liquidité d’un marché, d’appliquer<br />
<strong>des</strong> modèles d’évaluation<br />
éloignés <strong>des</strong> risques réels. L’auteur<br />
signale que les IFRS accordent un<br />
rôle important au management<br />
dans l’appréciation <strong>des</strong> évaluations<br />
comptables, ce qui est une bonne<br />
et une mauvaise chose à la fois. p<br />
AVRIL 2009 Sic 273 43
PROFESSION EXPERT-COMPTABLE I<br />
INTERVIEW<br />
Claude Cazes, président de la Compagnie nationale <strong>des</strong> commissaires aux comptes<br />
“<br />
Je souhaite que ces deux années<br />
aient pour priorité la réponse<br />
à la demande de la sécurité financière<br />
”<br />
Sic : Quel est votre constat<br />
sur la profession ?<br />
CC : Avec le Bureau nouvellement élu et l’ensemble<br />
<strong>des</strong> membres du Conseil national renouvelé,<br />
nous souhaitons que ces deux années soient l’occasion<br />
d’encore mieux répondre aux attentes <strong>des</strong><br />
professionnels, mais aussi d’étendre et de renforcer<br />
la crédibilité <strong>des</strong> missions et <strong>des</strong> institutions, ainsi<br />
que de nous approprier les conditions d’un exercice<br />
professionnel encore plus présent dans la société<br />
française.<br />
Pour parvenir à ces objectifs, j’ai proposé <strong>des</strong> orientations<br />
de travail directement issues de quelques<br />
constats préalables :<br />
D’une part, chacun constate que notre cadre légal<br />
et réglementaire se stabilise enfin. Depuis six ans<br />
et dans la suite de la loi de sécurité financière, nous<br />
avons vécu une refonte complète de tous nos textes<br />
fondateurs. Lois, règlements et arrêtés réécrits, régissent<br />
désormais notre profession, de l’accès à son<br />
contrôle qualité, en passant par sa déontologie, ses<br />
normes et sa formation pour ne citer que ces sujets.<br />
D’autre part, l’année 2008 a été marquée par la révision<br />
de notre périmètre d’exercice professionnel et<br />
la Loi de modernisation de l’économie a ouvert le<br />
débat de l’utilité et de la place du commissariat aux<br />
comptes. Le bilan de ces étapes parlementaires a<br />
abouti à deux ajustements : en moins les plus petites<br />
SAS, en plus les universités, les syndicats professionnels,<br />
les fonds de dotation, les comités d’entreprise<br />
et, nous l’espérons bientôt le secteur hospitalier.<br />
Enfin troisième constat, la fin de 2008 et le début de<br />
cette année sont marqués par une crise financière<br />
sans précédent, devenue crise économique et qui<br />
appelle un renforcement de la transparence financière<br />
légitimement réclamée par tout notre environnement<br />
ainsi que la construction d’une nouvelle régulation<br />
qui sécurise sans brider l’esprit d’initiative.<br />
Sic : Face à ces constats,<br />
quels sont vos principaux objectifs de travail ?<br />
CC : J’ai proposé au Conseil national deux axes<br />
de travail :<br />
Le premier s’attache à ma volonté de mieux inscrire la<br />
profession dans son marché ; le second vise à renforcer<br />
l’autorité de la Compagnie nationale pour rendre<br />
la profession plus motrice dans la vie économique et<br />
politique.<br />
S’agissant de mieux adapter nos réponses à nos marchés,<br />
je souhaite tout à la fois développer, à l’intention<br />
<strong>des</strong> professionnels, le champ <strong>des</strong> outils applicatifs de<br />
la mission en poursuivant un effort de segmentation<br />
<strong>des</strong> processus d’audit, même si j’entends que toutes<br />
nos missions mènent à une certification identique et<br />
internationalement reconnue. Cet objectif de simplification<br />
de la mission trouve d’ailleurs sa première<br />
application avec la norme « Petites Entreprises » qui<br />
vient d’être homologuée par un arrêté de la garde <strong>des</strong><br />
Sceaux du 2 mars 2009. Cette norme doit permettre<br />
d’alléger la gestion administrative de la mission dans<br />
une tranche importante d’entreprises.<br />
Toutes ces propositions conduisent évidemment à<br />
renforcer nos relations avec nos clients et j’entends<br />
que l’institution, au service de chacun, permette de<br />
“<br />
Claude Cazes,<br />
président<br />
de la Compagnie<br />
nationale<br />
<strong>des</strong> commissaires<br />
aux comptes<br />
J’entends que l’institution,<br />
au service de chacun, permette de croire<br />
encore mieux dans le métier<br />
et que tous les commissaires aux comptes<br />
deviennent les acteurs de la valorisation<br />
de « la certification <strong>des</strong> comptes ».<br />
”<br />
44 Sic 273 AVRIL 2009
croire encore mieux dans le métier<br />
et que tous les commissaires aux<br />
comptes deviennent les acteurs de<br />
la valorisation de « la certification<br />
<strong>des</strong> comptes ».<br />
Une telle démarche invite, bien<br />
entendu, à renforcer davantage<br />
l’attractivité de la profession<br />
envers les étudiants, sujet important<br />
s’il en est, puisqu’il en va de<br />
l’avenir de nos cabinets, de notre<br />
métier et de notre place dans la<br />
société.<br />
Pour renforcer d’ailleurs cette<br />
place dans la société, et cela constitue<br />
l’illustration du second axe de<br />
progrès que je propose, j’invite à<br />
poursuivre l’effort pour donner<br />
toute l’autorité nécessaire à la<br />
Compagnie nationale <strong>des</strong> commissaires<br />
aux comptes.<br />
Tout d’abord dans sa relation avec<br />
son ministère de rattachement,<br />
la Chancellerie, mais aussi avec<br />
tous les ministères et les parlementaires<br />
avec qui nous avons eu<br />
l’occasion de travailler et encore<br />
très récemment dans le cadre du<br />
débat sur la loi de modernisation<br />
de l’économie. Je souhaite également<br />
que nous puissions réfléchir<br />
avec notre environnement à une<br />
reconnaissance accrue du contrôle<br />
légal <strong>des</strong> comptes en créant un<br />
outil permanent de réflexion, placé<br />
à côté de la Compagnie nationale,<br />
et composé presque exclusivement<br />
d’acteurs de la société civile, économique<br />
et politique.<br />
Bien entendu, notre place internationale<br />
devra être reconnue en<br />
même temps qu’adaptée à nos<br />
moyens et dans la plus parfaite<br />
collaboration avec notre institution<br />
sœur, l’<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> <strong>Experts</strong>-<br />
<strong>Comptables</strong>. Cette collaboration<br />
institutionnelle devra également<br />
s’attacher à réduire certains coûts<br />
de fonctionnement, par la création<br />
de services communs par exemple,<br />
dans le double objectif de l’efficacité<br />
et de la réduction <strong>des</strong> charges.<br />
Tous ces <strong>des</strong>seins s’entendent<br />
dans le cadre d’une institution<br />
encore plus fédératrice de toutes<br />
les opinions, encore mieux placée<br />
au service de la profession et je<br />
souhaite que ces deux années aient<br />
pour priorité l’écoute <strong>des</strong> professionnels<br />
et <strong>des</strong> réponses à leurs<br />
deman<strong>des</strong> sur <strong>des</strong> sujets aussi<br />
importants que l’exercice <strong>des</strong> missions<br />
et le contrôle de qualité. p<br />
Bio express<br />
Claude Cazes a été élu, le 5 février 2009, président de la Compagnie nationale <strong>des</strong> commissaires aux comptes<br />
(CNCC), profession qui compte 15 000 professionnels et qui réalise un chiffre d’affaires de 2,5 milliards d’euros.<br />
Le Conseil national regroupant les 91 délégués <strong>des</strong> 33 Compagnies régionales l’a élu au premier tour de scrutin.<br />
Agé de 57 ans, Claude Cazes est un professionnel qui bénéficie d’une solide expérience en matière de gestion<br />
<strong>des</strong> institutions puisqu’il a notamment été, de 2000 à 2003, président du Conseil Supérieur de l’<strong>Ordre</strong><br />
<strong>des</strong> <strong>Experts</strong>-<strong>Comptables</strong> et président de l’Institut français <strong>des</strong> experts-comptables et <strong>des</strong> commissaires<br />
aux comptes (Ifec) de 1996 à 1999.<br />
Depuis 2007, il présidait la Compagnie régionale de Montpellier et avait été élu membre du bureau<br />
de la CNCC en février 2005, avant d’en devenir l’un de ses vice-présidents.<br />
Après avoir rendu hommage au travail et à l’engagement de son prédécesseur, Vincent Baillot, Claude Cazes<br />
a fixé ses objectifs pour les deux années à venir :<br />
u tourner résolument la profession vers son marché ;<br />
u engager le corps professionnel et son institution à prendre une place dans la vie économique et sociétale<br />
française ;<br />
u conforter les relations de la profession avec tous les ministères intéressés par la sécurité financière, son ministère<br />
de rattachement, la Chancellerie et ses régulateurs, Haut Conseil du commissariat aux comptes et Autorité<br />
<strong>des</strong> marchés financiers ;<br />
u développer une institution davantage au service <strong>des</strong> professionnels et de l’action de proximité.<br />
Claude Cazes a notamment souhaité, qu’à l’occasion de son mandat, la profession sache répondre à l’accroissement<br />
de la demande de sécurité financière qui naît notamment d’une période de grande incertitude économique<br />
et il a milité pour une profession moderne, de qualité et respectueuse de sa déontologie.<br />
AVRIL 2009 Sic 273 45
PROFESSION EXPERT-COMPTABLE I<br />
Association<br />
Le Conseil Supérieur et IDEAS<br />
“guident” les associations<br />
L’<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> <strong>Experts</strong>-<strong>Comptables</strong> a rejoint IDEAS, Institut de développement de l’éthique<br />
et de l’action pour la solidarité, pour participer à la conception d’un guide <strong>des</strong> bonnes<br />
pratiques <strong>des</strong>tiné aux organismes qui collectent <strong>des</strong> fonds en France.<br />
Aujourd’hui, une première version du<br />
guide est déjà disponible et propose<br />
un ensemble de bonnes pratiques très<br />
exhaustif : il couvre l’ensemble de la chaîne<br />
caritative (dans les domaines de la santé,<br />
<strong>des</strong> droits humains, de l’environnement,<br />
de l’éducation et de la culture), de l’appel<br />
au don jusqu’à son utilisation sur le terrain.<br />
Pour cela, trois thèmes sont traités : financier,<br />
gouvernance et efficacité de l’action.<br />
Cet outil est un support pour aider les organisations<br />
à atteindre leurs objectifs : assurer<br />
un développement pérenne et convaincre<br />
un nombre plus important de grands donateurs.<br />
Les experts-comptables ont ici un rôle à jouer, en<br />
synergie avec le contrôle légal du commissaire aux<br />
comptes. » déclare Agnès Bricard, vice-présidente<br />
du Conseil Supérieur de l’<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong><br />
<strong>Experts</strong>-<strong>Comptables</strong>.<br />
Les experts-comptables<br />
au cœur du projet<br />
Pour optimiser ces règles de bonnes pratiques<br />
au sein <strong>des</strong> organisations caritatives,<br />
IDEAS a créé la Cellule d’accompagnement<br />
<strong>des</strong> organisations collectrices de<br />
fonds – ADOC – pour les accompagner<br />
bénévolement sur le terrain. Une dizaine<br />
d’experts-comptables et de commissaires<br />
aux comptes s’est d’ores et déjà portée<br />
volontaire ; IDEAS poursuit actuellement<br />
son recrutement de bénévoles afin d’élargir<br />
cette cellule de suivi.<br />
A ce jour, l’institut référence via son site<br />
internet (www.ideas.asso.fr) plus de<br />
120 associations et fondations dont une<br />
vingtaine est en phase de diagnostic approfondi.<br />
p<br />
Pour plus d’informations sur IDEAS, rendez-vous<br />
sur le site www.ideas.asso.fr où vous pourrez<br />
télécharger gratuitement les différents volets du guide<br />
<strong>des</strong> bonnes pratiques.<br />
Un travail d’équipe<br />
Pour réaliser ce guide, IDEAS a constitué<br />
un Comité Expert, regroupant <strong>des</strong> associations,<br />
<strong>des</strong> fondations, <strong>des</strong> grands donateurs<br />
mais aussi <strong>des</strong> experts en matière<br />
d’évaluation, d’audit et de contrôle tels que<br />
le Conseil Supérieur de l’<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> <strong>Experts</strong>-<br />
<strong>Comptables</strong> et la Compagnie nationale <strong>des</strong><br />
commissaires aux comptes.<br />
Ce comité a ainsi rédigé ce corpus de règles<br />
qui concerne tous les aspects de la vie associative,<br />
avec pour ambition d’être partagé et<br />
reconnu au plan européen. Il a également<br />
pour mission de réfléchir aux contrôles<br />
externes qui pourront être mis en place sur<br />
la base de ce guide.<br />
« Le Conseil Supérieur soutient la démarche<br />
d’IDEAS depuis l’origine avec notamment la Compagnie<br />
nationale <strong>des</strong> commissaires aux comptes.<br />
Les associations et fondations, faisant appel au<br />
don, ont besoin de réfléchir à l’élaboration d’un<br />
label couvrant l’ensemble de la chaîne caritative.<br />
Témoignage d’Hélène Dranssart, présidente d’IDEAS<br />
« Grâce à l’expérience professionnelle<br />
de ses membres fondateurs, notamment dans<br />
le secteur de la gestion privée, IDEAS a acquis<br />
une bonne connaissance <strong>des</strong> attentes <strong>des</strong><br />
donateurs, notamment <strong>des</strong> détenteurs de grand<br />
patrimoine, fondations privées et entreprises.<br />
En se fondant sur le Guide <strong>des</strong> bonnes<br />
pratiques, bénéficiaire de l’expertise du Conseil<br />
Supérieur de l’<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> <strong>Experts</strong>-<strong>Comptables</strong> et de la Compagnie<br />
nationale <strong>des</strong> commissaires aux comptes, nous proposons un suivi<br />
<strong>des</strong> organismes rigoureux et adapté à chacun, propre à convaincre<br />
les donateurs d’investir dans les actions qu’elles mènent.<br />
Malgré la somme de travail que cela représente, de nombreuses<br />
organisations sont volontaires dès lors que nous leur apportons les moyens<br />
de le faire. Pour répondre aux sollicitations, notre réseau de bénévoles<br />
qualifiés s’agrandit au fil <strong>des</strong> semaines permettant la mise en place<br />
d’un véritable passeport vers de nouveaux donateurs. »<br />
46 Sic 273 AVRIL 2009
Participation, intéressement :<br />
de nouveaux enjeux pour 2009<br />
Les annonces faites par le président de la République en février 2009, sont l’occasion<br />
pour le Comité de suivi de l’épargne salariale, présidé par Dominique Ledouble, président<br />
d’honneur du Conseil Supérieur, d’engager une réflexion sur les dispositifs de participation,<br />
d’intéressement et d’épargne salariale, en présence d’Isabelle Debré, sénateur <strong>des</strong> Hauts-de-<br />
Seine.<br />
Les salariés et les entreprises ne maîtrisent pas<br />
toujours les objectifs de ces dispositifs : les<br />
outils de développement <strong>des</strong> entreprises et/ou les instruments<br />
de financement de la retraite. Les solutions<br />
consistent à offrir un accompagnement pédagogique,<br />
où l’expert-comptable a toute sa place, et à sécuriser<br />
les épargnants. La participation ne doit pas être un<br />
élément de pouvoir d’achat mais doit constituer une<br />
épargne au moins de moyen terme, voire de retraite.<br />
La règle <strong>des</strong> trois tiers<br />
Le président de la République a mis en perspective les<br />
accords de branche ou d’entreprise. Toutefois, si la<br />
règle était appliquée exclusivement à certains secteurs<br />
économiques, il en résulterait une situation inégalitaire<br />
et irrespectueuse de l’esprit de la Constitution.<br />
L’accord de branche sera déterminé par la plus ou<br />
moins grande richesse de chacun. Là encore, il faudrait<br />
envisager un dispositif qui ne soit pas limité<br />
aux gran<strong>des</strong> entreprises. En effet, dans les fichiers<br />
de l’Acoss, les très gran<strong>des</strong> entreprises de plus de<br />
2 000 salariés sont au nombre de 470. 46 % <strong>des</strong><br />
entreprises du secteur privé ont moins de 50 salariés.<br />
Une formule de partage pertinente reste donc<br />
à définir selon le secteur d’activité (industrie lourde,<br />
assurances…).Une règle <strong>des</strong> trois tiers adaptable et<br />
universelle ne saurait être définie.<br />
La nécessité d’une étude approfondie<br />
Il est aujourd’hui indispensable de réaliser <strong>des</strong> étu<strong>des</strong><br />
concernant l’évolution et le partage <strong>des</strong> gains de productivité,<br />
mais aussi la création et le partage de valeur.<br />
Selon une étude de l’Insee réalisée en septembre<br />
2007, 10 % <strong>des</strong> bénéficiaires <strong>des</strong> flux de participation<br />
et d’intéressement en captent 80 %. La règle répandue<br />
de la proportionnalité permet à 36 % d’une popula-<br />
tion de capter 40 % <strong>des</strong> flux. Une réflexion relative<br />
à l’évolution de la valeur ajoutée, à son partage, aux<br />
cycles, aux secteurs (diversement consommateurs<br />
de capitaux) doit être menée. A trois reprises, les<br />
Français ont bénéficié de la possibilité de débloquer<br />
leur participation. Seuls 20 % ont été réinjectés dans<br />
l’économie. En effet, même lorsque la somme est disponible,<br />
les salariés concernés préfèrent l’épargner.<br />
Parallèlement, l’entreprise ne bénéficie plus de ce<br />
capital. La participation doit donc être accompagnée<br />
de l’intéressement.<br />
Distinguer l’intéressement<br />
de la participation<br />
Le dispositif d’intéressement est extrêmement riche<br />
pour l’entreprise car il lui permet d’y intégrer sa<br />
stratégie. Elle peut faire du sur-mesure, l’adapter à<br />
son métier, à sa phase de développement. Une simplification<br />
trop importante ruinerait la dynamique<br />
inhérente et verserait l’intéressement dans le travers<br />
d’une participation lissée. Du fait de filialisations<br />
à l’étranger, pour <strong>des</strong> raisons d’investissements,<br />
<strong>des</strong> entreprises en très bonne santé ne procèdent à<br />
aucune distribution. Imposer la participation aux<br />
entreprises de moins de cinquante salariés serait une<br />
erreur. Les entreprises éprouvent <strong>des</strong> difficultés en<br />
voyant évoluer leurs effectifs de 49 à 51 employés,<br />
lorsqu’il faut remplacer leur régime d’intéressement<br />
par la participation. L’intéressement est souvent<br />
réduit pour permettre la participation.<br />
Les chefs d’entreprise font régulièrement part de<br />
leur incompréhension. Une réforme globale relative<br />
au dispositif salarial serait judicieuse afin d’éviter<br />
les réformes par petites touches successives qui<br />
brouillent le message en la matière. p<br />
Pour plus d’informations<br />
sur les travaux du Comité<br />
de suivi, contactez :<br />
ebergesuet@cs.expertscomptables.org<br />
AVRIL 2009 Sic 273 47
actus <strong>des</strong> régions I<br />
Paris – Ile-de-France<br />
L’<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> <strong>Experts</strong>-<strong>Comptables</strong> région Paris Ile-de-France<br />
a organisé le 5 février dernier, à l’espace Saint-Martin,<br />
sa traditionnelle soirée du social afin de présenter les points<br />
saillants de l’actualité fournie en la matière. Détails.<br />
La soirée du social : les grands<br />
dossiers de l’année 2009<br />
Françoise Berthon, vice-présidente<br />
de l’<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> <strong>Experts</strong>-<br />
<strong>Comptables</strong> région Paris Ile-de-<br />
France, a introduit les débats de<br />
la soirée en précisant les points<br />
suivants :<br />
Le social, cœur du métier au côté<br />
de la comptabilité et de la fiscalité,<br />
a acquis une importance croissante<br />
dans les cabinets, comme le<br />
démontre les 550 experts-comptables<br />
inscrits à cette soirée. Il<br />
relève de la compétence de l’expert-comptable,<br />
conseil privilégié<br />
auprès du chef d’entreprise.<br />
Par ailleurs, une enquête a récemment<br />
dévoilé que 69 % <strong>des</strong> chefs<br />
de petites entreprises demandent<br />
à leur expert-comptable d’effectuer<br />
un tour d’horizon annuel de<br />
leurs problèmes sociaux : charges<br />
supportées par l’entreprise, réglementation,<br />
ressources humaines,<br />
formation, recrutement,…<br />
Textes produits<br />
par le législateur<br />
Ces textes, à conséquences significatives,<br />
sont de deux ordres :<br />
u certains modifient profondément<br />
le paysage social ;<br />
u d’autres répondent au contexte<br />
économique difficile.<br />
en faveur <strong>des</strong> revenus du travail et<br />
dernièrement pour 2009, la loi de<br />
financement de la Sécurité sociale.<br />
Les objectifs visés par ces réformes<br />
ne sont pas nouveaux, néanmoins<br />
les moyens envisagés peuvent l’être.<br />
Sujets brûlants pour 2009<br />
La complexification croissante<br />
du social, qui nécessite <strong>des</strong> mises<br />
à jour permanentes, demande<br />
une veille de tous les instants et<br />
<strong>des</strong> outils adaptés à ces nouvelles<br />
problématiques. Cette soirée et<br />
l’intervention <strong>des</strong> animateurs<br />
avaient pour objectif d’aider les<br />
participants à baliser le chemin.<br />
Plusieurs sujets ont ainsi particulièrement<br />
été traités :<br />
u les dispositions issues de la loi<br />
de modernisation du marché du<br />
travail telles que la rupture conventionnelle,<br />
la période d’essai,… ;<br />
u la fixation de la période d’essai<br />
: la loi indique que les nouvelles<br />
durées légales primeront sur<br />
<strong>des</strong> durées conventionnelles plus<br />
courtes ; respect du délai de prévenance<br />
pour rompre l’essai ;<br />
u comment les nouvelles règles<br />
légales de maintien de salaire en<br />
Les rendez-vous du social<br />
cas de maladie s’articulent avec les<br />
dispositions conventionnelles ?<br />
u la rupture conventionnelle,<br />
l’emploi <strong>des</strong> seniors, la prévoyance<br />
: dossiers d’actualité avec<br />
de multiples obligations pour<br />
l’employeur également abordés<br />
lors de cette soirée.<br />
Il s’agit bien sûr de simplifier et de<br />
supprimer certains freins administratifs<br />
au développement <strong>des</strong><br />
entreprises ou encore de favoriser<br />
la croissance.<br />
Un nouveau point doit être souligné<br />
: la volonté de mettre en place<br />
les mesures et réformes en développant<br />
le dialogue social au cœur<br />
même de l’entreprise et proposer<br />
<strong>des</strong> solutions adaptées. p<br />
Marie-Pierre<br />
Holtzmann,<br />
membre du<br />
Conseil, Bruno<br />
Denkiewicz, avocat,<br />
Françoise Berthon,<br />
vice-présidente<br />
de l’<strong>Ordre</strong>, Alice<br />
Fages, directeur<br />
<strong>des</strong> affaires<br />
sociales au<br />
Conseil Supérieur et<br />
d’Infodoc-experts,<br />
Laurent Ménager,<br />
membre du<br />
Conseil.<br />
Pour l’année 2008, on peut citer<br />
la loi pour le pouvoir d’achat, la<br />
loi de modernisation du marché<br />
du travail, la loi de modernisation<br />
de l’économie, la loi portant rénovation<br />
de la démocratie sociale et<br />
réforme du temps de travail, la loi<br />
Les rendez-vous du Comité social de l’<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> <strong>Experts</strong>-<strong>Comptables</strong> région Paris<br />
Ile-de-France ont régulièrement lieu à l’espace Saint-Martin, 199 bis , rue Saint-<br />
Martin, 75003 Paris, de 8h30 à 11h :<br />
u Le 9 avril 2009 - Les particularités : Hôtel café restaurant<br />
u Le 14 mai 2009 - Les particularités : Les intermittents du spectacle<br />
u Le 12 juin 2009 - Contrat de travail et période d’essai : ce qui change au 1 er juillet<br />
u Le 8 septembre 2009 - Les particularités : le Bâtiment<br />
u Le 12 novembre 2009 - Cumul Emploi retraite<br />
Pour plus d’informations<br />
sur la soirée, rendez-vous<br />
sur le site www.oec-paris.fr<br />
48 Sic 273 AVRIL 2009
Le 17 octobre 2008, l’Anecs, soutenue par l’<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> <strong>Experts</strong>-<br />
<strong>Comptables</strong> région Lorraine et les Compagnies régionales<br />
<strong>des</strong> commissaires aux comptes de Nancy et de Metz, a organisé<br />
la « Nuit qui compte ». L’occasion de mobiliser la profession<br />
comptable de Lorraine lors d’une soirée placée sous le signe<br />
de la communication et du rassemblement.<br />
La « Nuit qui compte » : une soirée<br />
à guichet fermé !<br />
Lorraine<br />
C’est dans le cadre prestigieux<br />
<strong>des</strong> grands salons<br />
de l’hôtel de ville de Nancy que<br />
plus de 300 étudiants, expertscomptables,<br />
commissaires aux<br />
comptes, professeurs, partenaires,<br />
stagiaires, adhérents,… se sont<br />
réunis dans une ambiance festive<br />
et ludique. Simone Aubert,<br />
adjointe au maire de la ville de<br />
Nancy ; François Petitjean, viceprésident<br />
de l’<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> <strong>Experts</strong>-<br />
<strong>Comptables</strong> région Lorraine ;<br />
Richard Renaudin, président de<br />
la Compagnie régionale <strong>des</strong> commissaires<br />
aux comptes de Nancy<br />
ainsi que David Ladame, président<br />
de l’Anecs Lorraine ont ouvert officiellement<br />
la manifestation lors<br />
d’un apéritif d’accueil.<br />
Jeux et chance<br />
aux rendez-vous !<br />
La soirée a continué avec un cocktail<br />
dînatoire suivi d’une prestigieuse<br />
soirée casino et d’une<br />
vente aux enchères à laquelle ont<br />
participé Boris Sauvage, président<br />
national de l’Anecs, Denis<br />
Barbarossa, président national du<br />
CJEC et Véronique Deschamps,<br />
directrice nationale de l’Anecs et<br />
du CJEC.<br />
En échange du bon de 1 000 euros<br />
« Anecs », distribué à l’entrée, les<br />
participants ont reçu <strong>des</strong> plaques<br />
de jeu qui leur ont servi de mise<br />
de départ aux différentes tables<br />
du casino. Pour certains la chance<br />
était au rendez-vous ! Les gains<br />
gagnés permettaient de participer<br />
à la vente aux enchères à l’aveugle.<br />
De nombreux lots ont trouvé preneurs<br />
parmi lesquels : les derniers<br />
Ipod Nano chromatiques, <strong>des</strong> Ipod<br />
Shuffle, un téléphone portable<br />
Blackberry, deux ordinateurs portables,<br />
un appareil photo numérique,<br />
une console de jeux Wii,...<br />
Echange et communication<br />
La « Nuit qui compte » a pour objectif<br />
de réunir les étudiants intéressés<br />
par les métiers de la comptabilité et<br />
de l’audit, les stagiaires, les expertscomptables<br />
et commissaires aux<br />
comptes de la région Lorraine<br />
dans une ambiance propice à <strong>des</strong><br />
échanges non conventionnels mais<br />
néanmoins très utiles :<br />
Un espace publicitaire à la disposition <strong>des</strong> cabinets !<br />
La « Nuit qui<br />
compte » réunit les<br />
étudiants intéressés<br />
par les métiers<br />
de la comptabilité<br />
et de l’audit<br />
Une première nationale : l’Anecs Lorraine a pris l’initiative de réaliser une plaquette<br />
d’information et de proposer <strong>des</strong> espaces publicitaires à tous les cabinets lorrains<br />
qui souhaitait s’identifier auprès <strong>des</strong> étudiants, futurs stagiaires et collaborateurs ;<br />
un succès total puisque de nombreux cabinets ont répondu présents.<br />
Les créations proposées reflètent l’image d’une profession qui bouge, et confirment<br />
que les experts-comptables lorrains ont conscience de l’importance d’engager<br />
une communication à <strong>des</strong>tination <strong>des</strong> professionnels de demain. Cette plaquette, remise<br />
à la soirée, sera également diffusée toute l’année dans les établissements scolaires<br />
et sur les salons : un investissement durable pour les annonceurs !<br />
uface à la complexité croissante de<br />
l’économie, et pour répondre aux<br />
besoins <strong>des</strong> entreprises, le marché<br />
du recrutement dans la profession<br />
comptable est en plein essor ;<br />
ula récente réforme <strong>des</strong> diplômes<br />
permet aujourd’hui de faciliter<br />
les voies d’accès vers l’expertise<br />
comptable à <strong>des</strong> candidats d’origine<br />
diverses et d’ouvrir le cursus<br />
sur l’Europe.<br />
La soirée a permis aux participants<br />
d’échanger sur les perspectives<br />
d’avenir dans le domaine de l’expertise<br />
et de l’audit, de favoriser les<br />
prises de contacts et de présenter<br />
une profession dynamique encore<br />
mal connue <strong>des</strong> étudiants.<br />
Chacun est reparti chez soi en<br />
toute sécurité car pour que cette<br />
« Nuit qui compte » se déroule<br />
dans les meilleures conditions, un<br />
stand de la Sécurité routière offrait<br />
une animation <strong>des</strong>tinée à prévenir<br />
les risques de l’alcool au volant<br />
avec distribution d’alcotests. p<br />
AVRIL 2009 Sic 273 49
actus <strong>des</strong> régions I<br />
Marseille - Provence - Alpes - Côte-d’Azur - Corse<br />
Le Conseil régional Marseille Pacac a organisé,<br />
le 18 décembre 2008 à Nice, sa deuxième « Nuit qui compte ».<br />
Plus de 450 étudiants, stagiaires et experts-comptables<br />
ont pu se rencontrer et échanger dans une ambiance festive.<br />
Les experts-comptables à la conquête<br />
<strong>des</strong> étudiants niçois !<br />
S’appuyant sur l’expérience<br />
de sa première « Nuit qui<br />
compte » marseillaise, l’<strong>Ordre</strong> de<br />
la région Pacac a renouvelé l’événement<br />
et a proposé aux jeunes<br />
étudiants et futurs experts-comptables<br />
une soirée VIP. Au programme,<br />
une fête haute en couleur<br />
sur le thème du cabaret au Grand<br />
Escurial de Nice : quizz, buffet<br />
dînatoire et ambiance rythmée au<br />
son d’un DJ… Sans oublier l’association<br />
<strong>des</strong> « Nez Rouges ».<br />
Un véritable succès<br />
La « Nuit qui compte » niçoise a été<br />
un nouveau succès à la hauteur de<br />
celle organisée à Marseille puisque<br />
une véritable dynamique s’est<br />
créée autour de ce projet piloté par<br />
l’<strong>Ordre</strong>, les partenaires et surtout<br />
les associations étudiantes. « Tous<br />
se sont réellement investis, et c’est grâce à<br />
eux que cette soirée a pu prendre une telle<br />
dimension » précise Frédéric Girone,<br />
ancien président de l’<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong><br />
<strong>Experts</strong>-<strong>Comptables</strong> région Pacac.<br />
« La « Nuit qui compte » a encore de<br />
beaux jours devant elle. »<br />
Les étudiants, les<br />
experts-comptables<br />
et les professionnels<br />
ont pu échanger<br />
leur point de vue<br />
sur le métier et ce dans<br />
une ambiance festive<br />
Une profession jeune<br />
et moderne<br />
Cette nouvelle édition de la soirée<br />
a permis aux jeunes de communiquer<br />
tout en donnant une toute<br />
autre image de la profession et en<br />
créant <strong>des</strong> moments conviviaux<br />
pour échanger sur leur carrière et<br />
leurs perspectives d’avenir. Certains<br />
étudiants ont optimisé leur<br />
rencontre pendant cette soirée en<br />
trouvant un stage.<br />
Rien de tel pour porter le message<br />
de l’<strong>Ordre</strong> : la profession est jeune<br />
et dynamique et le métier s’est<br />
modernisé.<br />
Le rapprochement intergénérationnel<br />
était donc au cœur du sujet<br />
le 18 décembre 2008. Tout était fait<br />
pour que les étudiants, les expertscomptables<br />
et les professionnels<br />
puissent échanger leur point de<br />
vue sur le métier et ce dans une<br />
ambiance festive qui a parfois levé<br />
à elle seule bien <strong>des</strong> a priori.<br />
Une belle soirée jeune et dynamique<br />
pour les étudiants du lycée<br />
Beau Site et l’IAE de Nice entre<br />
autre, qui a clôturé l’année en<br />
beauté. p<br />
50 Sic 273 AVRIL 2009