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DOSSIER - Ordre des Experts-Comptables

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Sic<br />

w w w . e x p e r t s - c o m p t a b l e s . f r<br />

273<br />

avril 2009<br />

Le Magazine<br />

de l’<strong>Ordre</strong><br />

<strong>des</strong> <strong>Experts</strong>-<br />

<strong>Comptables</strong><br />

p.15 dossier<br />

Le stage ou<br />

l’apprentissage<br />

d’un métier<br />

p. 10 Événements<br />

directeur du pôle politique de tns sofres<br />

Emmanuel Rivière<br />

« Notre métier : éclairer les décideurs<br />

sur le comportement <strong>des</strong> consommateurs »<br />

p.26 L’économie à la loupe


NOIR 0<br />

CYAN 100<br />

MAGENTA 80<br />

JAUNE<br />

NOIR 60


I ÉDITORIAL<br />

Un souffle nouveau<br />

au service de la profession<br />

C<br />

’est à une nouvelle équipe, soudée<br />

et enthousiaste, que revient<br />

depuis le 10 mars dernier la mission<br />

d’animer le Conseil Supérieur. Equipe<br />

ouverte à toutes les sensibilités et à<br />

tous les mo<strong>des</strong> d’exercice de la profession,<br />

qui succède à celle menée par<br />

Jean-Pierre Alix à laquelle je tiens à<br />

rendre un hommage amical.<br />

La responsabilité de cette nouvelle<br />

équipe est triple : assurer l’efficacité<br />

et la proximité de l’institution<br />

au service de tous les professionnels,<br />

mettre en application le programme<br />

que vous avez validé par votre vote<br />

et enfin, de manière très immédiate,<br />

accompagner la profession face à la crise<br />

qui touche aujourd’hui de plein fouet les<br />

entreprises.<br />

Face à la crise, en lien avec René Ricol,<br />

le médiateur du crédit nommé par le<br />

président de la République et William<br />

Nahum qui l’assiste dans cette mission,<br />

la profession a décidé de se mobiliser<br />

avec force, au service <strong>des</strong> entreprises<br />

en proposant un plan anticrise « www.<br />

relance.gouv.fr/-relance-et-entreprise »<br />

visant à faire connaître les solutions de<br />

financement et de sauvegarde. C’est cette<br />

mobilisation qui doit accélérer la relance<br />

de notre économie en portant un message<br />

de confiance.<br />

“<br />

Forts de notre<br />

action au service<br />

de l’intérêt général<br />

et de la confiance<br />

que nous<br />

témoignent<br />

nos clients, il nous<br />

faut obtenir<br />

une juste<br />

reconnaissance<br />

auprès de notre<br />

environnement<br />

politique<br />

et économique.<br />

”<br />

Notre profession tient un rôle citoyen.<br />

En établissant les comptes <strong>des</strong> entreprises<br />

et les indicateurs de gestion,<br />

en assurant la fiabilité de l’information<br />

financière, nous rassurons les<br />

tiers et contribuons ainsi à rétablir la<br />

fluidité <strong>des</strong> financements et le retour<br />

<strong>des</strong> investissements et de la consommation.<br />

Nous sommes ainsi <strong>des</strong> rouages<br />

essentiels de la régulation de notre<br />

économie par notre expertise et la<br />

confiance qu’elle induit dans l’entreprise<br />

et auprès de ses partenaires.<br />

Cette confiance, les pouvoirs publics<br />

eux-mêmes nous l’accordent en nous<br />

sollicitant lors de l’élaboration <strong>des</strong> textes<br />

puis pour leur mise en œuvre opérationnelle.<br />

Encore faut-il qu’elle se traduise<br />

aussi dans les décisions qui nous concernent,<br />

ce qui n’a pas toujours été le cas<br />

comme l’illustre la transposition de la<br />

directive blanchiment.<br />

Forts de notre action au service de l’intérêt<br />

général et de la confiance que nous témoignent<br />

nos clients, il nous faut obtenir<br />

une juste reconnaissance auprès de notre<br />

environnement politique et économique.<br />

Pour cela, vous pouvez être certains de la<br />

détermination de toute notre équipe. p<br />

Joseph Zorgniotti<br />

Président du Conseil Supérieur<br />

AVRIL 2009 Sic 273<br />

3


AVRIL 2009 N°273<br />

3. ÉDITORIAL<br />

7. LES TEMPS<br />

FORTS<br />

I sommaire<br />

15. <strong>DOSSIER</strong><br />

Le stage d’expertise<br />

comptable<br />

La nouvelle maquette de formation <strong>des</strong> expertscomptables<br />

stagiaires, mise en place en mai 2008<br />

pour tous les stagiaires de 1 re année, emporte<br />

l’adhésion de tous.<br />

8. L’invité du Sic<br />

Jean-François Bohn<br />

Expert-comptable<br />

22. missions<br />

& marchés<br />

Stella Pardo : talent<br />

et baby Alpaga<br />

au who’s Next<br />

International<br />

24. Réunion<br />

IPSASB à Paris<br />

La dernière réunion de<br />

l’IPSASB – International<br />

Public Sector Accounting<br />

Standard (le collège<br />

du comité secteur public<br />

de l’IFAC) – s’est déroulée<br />

du 23 au 26 février 2009<br />

Economie<br />

a la loupe<br />

26. Emmanuel<br />

Rivière<br />

« Notre métier consiste<br />

à éclairer, les décideurs<br />

publics et privés,<br />

sur les comportements<br />

<strong>des</strong> consommateurs<br />

et <strong>des</strong> citoyens. »<br />

Lu dans la presse<br />

30. La tentation<br />

protectionniste<br />

en débat<br />

Extraits choisis<br />

de la presse nationale.<br />

Emmanuel<br />

Rivière, directeur<br />

du pôle politique<br />

TNS Sofres<br />

Interview de Claude<br />

Cazes, président<br />

national de la<br />

Compagnie nationale<br />

<strong>des</strong> commissaires<br />

aux comptes<br />

ÉVÉNEMENTS<br />

10. Les experts-comptables se mobilisent, en faveur<br />

<strong>des</strong> TPE et PME face à la crise<br />

11. Programme 2009-2012 : reconnaissance, valeur et unité !<br />

31. Les secteurs d’activité du Conseil Supérieur<br />

VIE DE L’ORDRE<br />

30. Des congressistes satisfaits… et prêts pour 2009 !<br />

32. Implication <strong>des</strong> experts-comptables dans le secteur associatif<br />

34. Le règlement européen Reach, sous microscope !<br />

36. La profession communique !<br />

38. Focus PCG et Focus IFRS : l’information à portée de “clic”<br />

profession Expert-comptable<br />

39. Campagne fiscale 2009 avec jedeclare.com :<br />

n’oubliez pas les banques !<br />

40. Ai<strong>des</strong> de minimis et déplafonnement temporaire<br />

41. Les outils de la profession pour les arrêtés de comptes<br />

42. Trajet domicile-travail : prise en charge <strong>des</strong> frais<br />

43. Les IFRS dans la tourmente <strong>des</strong> marchés<br />

44. Claude Cazes, président de la CNCC<br />

46. Le Conseil Supérieur et IDEAS “guident” les associations<br />

47. Participation, intéressement : de nouveaux enjeux pour 2009<br />

Actus <strong>des</strong> régions<br />

48. Paris – Ile-de-France 49. Lorraine 50. Marseille - Pacac<br />

Revue mensuelle de l’<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> <strong>Experts</strong>-<strong>Comptables</strong> éditée par Expert-Comptable Media association • 19, rue Cognacq-Jay 75341 Paris cedex 07 • Tél. 01 44 15 60 00 • Fax 01 44 15 90 05<br />

• Tirage : 29 300 exemplaires • Directeur de la publication : Joseph Zorgniotti, président • Directeur délégué de la publication : François-Xavier Donnadieu, secrétaire général • Rédacteur en<br />

chef : René Keravel, président de la commission publications • Rédacteurs en chef adjoint : Pierre Grafmeyer, président de la commission communication, Alain Chandioux, président d’honneur<br />

• Comité de rédaction : F. Balden, E. Bergé-Suet, B. Bézier, P. Boyer, F. Chalot, P. Collin, A. Delemer, J. Dumont, R. Duringer, N. Eschenbrenner, H. Giot, R. Girac, S. Guérin, A. Lechevalier, O. Lemoues, J. Liziard, H.<br />

Michelin, F. Millot, S. Naciri, H. Parent, G. Patouillère, D. Piddat, N. Resse • Secrétaire général de rédaction : Philippe Lacoste • Secrétaire de rédaction : Françoise Balden • Fabrication : Catherine Licini<br />

• Régie de la publicité : APAR — Tél. 01 41 49 02 90 • Impression : Imp. Fabrègue • Saint-Yrieix – Limoges – Paris • Dépôt légal : avril 2009 • Abonnements • (non-membres de l’<strong>Ordre</strong>) • France<br />

et étranger 93,76 e • supplément avion 44,21 e • Agences - 33 % • Ets d’enseignement - 50 % règlement à l’ordre d’ECM Association Liste <strong>des</strong> annonceurs • Cegid 2 e de couv. • Azur p. 4 • Gan p. 6 • Ciel p. 14 • ADP p. 19<br />

• ADP p. 21 • Sid p. 25 • Ed. Francis Lefebvre p. 33 • Afigec p. 37 • D&O 3 e de couv • Sage 4 e de couv.<br />

Votre nouveau magazine SIC est imprimé sur du papier issu d’une fabrique certifiée ISO 14000/EMAS — imprimeur labellisé IMPRIM’VERT.<br />

AVRIL avril 2009 Sic 273<br />

5


I Les temps forts<br />

Passation de pouvoir au Conseil Supérieur<br />

Le 10 mars 2009, Joseph Zorgniotti a<br />

pris la succession de Jean-Pierre Alix à la<br />

tête du Conseil Supérieur de l’<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong><br />

<strong>Experts</strong>-<strong>Comptables</strong>. A cette occasion, Eric<br />

Woerth, ministre du Budget, <strong>des</strong> Comptes<br />

publics et de la Fonction publique et<br />

Hervé Novelli, secrétaire d’Etat chargé du<br />

Commerce, de l’Artisanat, <strong>des</strong> PME, du<br />

Tourisme et <strong>des</strong> Services, ont réaffirmé leur<br />

soutien à l’<strong>Ordre</strong> ainsi qu’à la profession.<br />

Alain Juillet, haut<br />

responsable chargé de<br />

l’intelligence économique,<br />

a confirmé l’inscription<br />

d’Agnès Bricard, viceprésidente<br />

du Conseil Supérieur,<br />

au groupe de travail « Métiers<br />

et Compétences de l’Intelligence<br />

économique ».<br />

Rendez-vous à Cré’Acc 2009 !<br />

L’<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> <strong>Experts</strong>-<strong>Comptables</strong><br />

et l’APCE (Agence pour la<br />

création d’entreprise) organisent<br />

pour la 7 e année consécutive<br />

le concours Cré’Acc « Créez accompagné »,<br />

1 er concours d’aide à la création d’entreprise sur<br />

internet. Ce concours s’adresse aux créateurs qui<br />

sont dans la phase précédant l’immatriculation<br />

de leur entreprise et ceux dont la société est<br />

immatriculée depuis moins de 6 mois. Il se<br />

déroulera du 15 avril au 1 er juin 2009 sur le site<br />

www.creacc.com<br />

Les élections<br />

du Conseil<br />

Supérieur<br />

en quelques chiffres<br />

u Descellement<br />

<strong>des</strong> urnes<br />

électroniques :<br />

le 26 février 2009.<br />

u Pour la première<br />

fois, 87,71%<br />

<strong>des</strong> votants ont utilisé le vote électronique<br />

u Taux de participation aux élections : 97,16%<br />

u Nombre d’inscrits : 423 représentant 747 voix<br />

u Nombre de suffrages exprimés : 717<br />

u Votes blancs : 16<br />

u Vote nul 1<br />

A l’issue <strong>des</strong> votes, ECF a reçu 416 voix contre 301 pour<br />

IFEC.<br />

Claude Bébéar, président d’honneur<br />

du Groupe Axa, a introduit<br />

la conférence de l’Académie<br />

sur le thème « La gouvernance<br />

d’entreprise : une vision globale<br />

du management », qui s’est tenue<br />

le 3 mars dernier.<br />

Monseigneur Pascal Delannoy, expert-comptable qui a soutenu<br />

un mémoire sur « La réflexion de l’éthique dans la pratique<br />

de l’expertise comptable », a été nommé évêque de Saint-Denis<br />

par le pape Benoît XVI.<br />

C’est avec plaisir que les membres<br />

du Conseil Supérieur ont pris<br />

connaissance de la nomination<br />

de leur confrère, Michel Giordano,<br />

à la section<br />

<strong>des</strong> finances<br />

du Conseil<br />

Économique<br />

et social national.<br />

(CES). Au nom de<br />

toute la profession,<br />

Joseph Zorgniotti,<br />

lui présente ses félicitations<br />

pour cette distinction.<br />

AVRIL 2009 Sic 273 7


L’invité du sic I<br />

Après avoir prêté serment en décembre<br />

2008, Jean-François Bohn est aujourd’hui<br />

le plus jeune professionnel inscrit<br />

à l’<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> <strong>Experts</strong>-<strong>Comptables</strong>.<br />

Au regard de l’actualité électorale<br />

<strong>des</strong> Conseils régionaux et du Conseil<br />

Supérieur, Sic a souhaité connaître la vision<br />

et les attentes de la jeune génération<br />

relatives aux actions de l’<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> <strong>Experts</strong>-<br />

<strong>Comptables</strong>.<br />

Jean-François<br />

Bohn<br />

Expert-comptable à Cesson-Sévigné<br />

Sic : Certains de vos clients sont peut-être<br />

ou seront en difficulté prochainement.<br />

Qu’elles sont selon vous les actions concrètes<br />

que l’institution doit engager au-delà<br />

de sa présence aux côtés du médiateur<br />

du crédit ?<br />

J.-F. B : Le Conseil Supérieur est fortement<br />

présent durant cette période délicate car il entretient<br />

un dialogue constant avec les différents partenaires<br />

de nos clients : organismes sociaux, direction <strong>des</strong><br />

impôts, médiation du crédit,… Par ailleurs, l’<strong>Ordre</strong><br />

s’investit également via la formation et l’organisation<br />

de conférences.<br />

Le soutien à déployer encore et toujours est donc plus<br />

délicat : il consiste à intervenir sur le plan psychologique.<br />

En effet, nos clients en difficulté ont souvent<br />

les mêmes syndromes : perte de confiance en eux,<br />

crainte du tribunal, appréhension de l’échec,... La<br />

démarche à suivre est alors de renforcer la diffusion<br />

de l’information sur les procédures collectives et la<br />

prévention <strong>des</strong> difficultés, développant ainsi chez le<br />

client remise en question, prudence, proactivité et<br />

réactivité.<br />

Sic : Quels conseils administrez-vous,<br />

à vos clients, en termes de prévention ?<br />

J.-F. B : Concrètement, en matière de prévention<br />

<strong>des</strong> difficultés, nous proposons à nos clients<br />

l’élaboration d’un tableau de bord mensuel qui nous<br />

permet d’apercevoir les tendances de l’exploitation<br />

pouvant amener aux difficultés de trésorerie. De plus,<br />

nous entretenons une relation étroite avec les ban-<br />

« L’institution<br />

est très<br />

présente grâce<br />

aux dialogues<br />

constants<br />

qu’elle entretient<br />

avec les différents<br />

partenaires<br />

de nos clients. »<br />

8 Sic 273 AVRIL 2009


quiers de nos clients en difficulté,<br />

pour diffuser le plus rapidement<br />

possible <strong>des</strong> situations comptables<br />

et <strong>des</strong> prévisionnels avec <strong>des</strong> propositions<br />

de restructuration de<br />

dettes.<br />

Comme je le disais précédemment,<br />

le plus difficile reste alors à<br />

informer, faire comprendre, faire<br />

accepter et rassurer nos clients.<br />

Pour ce faire, le Conseil régional<br />

de l’<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> <strong>Experts</strong>-<strong>Comptables</strong><br />

de Bretagne a organisé, le 24 mars<br />

dernier, une réunion d’information<br />

sur le thème « Les mesures<br />

d’anticipation <strong>des</strong> difficultés <strong>des</strong><br />

entreprises ». L’occasion pour<br />

notre cabinet, mais aussi pour les<br />

confrères présents, de découvrir de<br />

nouveaux outils.<br />

Ainsi, La DGFIP (Direction générale<br />

<strong>des</strong> finances publiques) et<br />

Jean-Yves Le Guluche, responsable<br />

de la division économique à la trésorerie<br />

générale d’Ile-et-Vilaine,<br />

ont présenté <strong>des</strong> mesures servant<br />

à améliorer la trésorerie <strong>des</strong> entreprises.<br />

Nous conviant à recourir<br />

à la Commission <strong>des</strong> chefs <strong>des</strong><br />

services financiers (CCSF), pour<br />

obtenir une restructuration <strong>des</strong><br />

dettes envers les impôts et les<br />

organismes sociaux notamment<br />

avec un échelonnement <strong>des</strong> paiements.<br />

La CCSF existe depuis<br />

plusieurs années et nous la redé-<br />

“<br />

couvrons dans ce contexte de crise.<br />

Frédéric Castel, adjoint au service<br />

économique et financier de la<br />

Banque de France, a rappelé les<br />

modalités pratiques d’activation<br />

de la médiation du crédit et les<br />

attentes vis-à-vis de la profession.<br />

Enfin, Michel Pécoul, président du<br />

tribunal de commerce de Rennes<br />

et Claude Jallais, expert-comptable<br />

correspondant prévention, nous<br />

ont exposé les mesures existantes<br />

pour anticiper et éviter les dépôts<br />

de bilan et notamment les innovations<br />

apportées par l’ordonnance<br />

du 18 décembre 2008. Nous<br />

devons avoir le réflexe de penser<br />

aux procédures amiables : mandat<br />

ad hoc et conciliation.<br />

Sic : En tant que jeune<br />

expert-comptable récemment<br />

inscrit à l’<strong>Ordre</strong>, qu’attendezvous<br />

du Conseil Supérieur<br />

en priorité ?<br />

J.-F. B : J’attends du Conseil<br />

Supérieur qu’il continue à s’investir,<br />

comme il a su le faire jusqu’ici,<br />

dans son rôle représentatif de la<br />

profession comptable, auprès <strong>des</strong><br />

pouvoirs publics, de l’administration<br />

mais aussi <strong>des</strong> autres institutions<br />

professionnelles. Je fais<br />

notamment allusion aux derniers<br />

sujets majeurs, pour lesquels le<br />

Conseil Supérieur a personnifié<br />

les experts-comptables, tels que<br />

J’attends du Conseil Supérieur<br />

qu’il continue à s’investir, comme<br />

il a su le faire jusqu’ici, dans son rôle<br />

représentatif de la profession<br />

comptable, auprès <strong>des</strong> pouvoirs<br />

publics, de l’administration<br />

mais aussi <strong>des</strong> autres institutions<br />

professionnelles.<br />

”<br />

le rapport Attali, le visa fiscal ou<br />

encore tout récemment le dossier<br />

Nacre.<br />

Sic : Pensez-vous<br />

qu’un rapprochement<br />

entre le Conseil Supérieur<br />

de l’<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> <strong>Experts</strong>-<br />

<strong>Comptables</strong> et la Compagnie<br />

nationale <strong>des</strong> commissaires<br />

aux comptes soit utile<br />

à l’image d’ensemble<br />

de la profession comptable<br />

et permette d’en renforcer<br />

l’efficacité ?<br />

J.-F. B : Dans un sens un<br />

rapprochement entre les deux<br />

professions semble une bonne<br />

idée, notamment parce qu’il permettrait<br />

de mettre en commun<br />

nos ressources dans les domaines<br />

de la communication et de la formation<br />

auprès de la cible jeune,<br />

suscitant ainsi de nouvelles vocation.<br />

A posteriori, une telle mise<br />

en commun aurait-elle un impact<br />

dans l’argumentation sur la légitimité<br />

de la dissociation de ces deux<br />

métiers ?<br />

Sic : Le Sic présente<br />

pour ce numéro un dossier<br />

sur le stage d’expertise<br />

comptable. Quels souvenirs<br />

gardez-vous de vos débuts<br />

dans la vie professionnelle<br />

lors de votre stage ?<br />

J.-F. B : Le caractère dynamique<br />

de notre métier, la satisfaction<br />

d’avoir obtenu le diplôme,<br />

l’épanouissement vécu à travers la<br />

réalisation du mémoire,…<br />

Notre métier nous amène à une<br />

multitude de rencontres et nous<br />

enrichit énormément que ce soit<br />

au travers de l’exercice professionnel<br />

quotidien avec les clients, les<br />

confrères et les collègues ou lors<br />

d’événements ponctuels : formation<br />

à l’<strong>Ordre</strong>, congrès, journées<br />

avec l’Association nationale <strong>des</strong><br />

experts-comptables stagiaires<br />

notamment « Les Estivales ». p<br />

Bio Express<br />

Né en 1982, Jean-<br />

François Bohn est<br />

diplômé d’un DPECF<br />

(Diplôme Préparatoire<br />

aux Etu<strong>des</strong> <strong>Comptables</strong><br />

et Financières), DECF<br />

(Diplôme d’Etu<strong>des</strong><br />

<strong>Comptables</strong> et<br />

Financières), DESCF<br />

(Diplôme d’Etu<strong>des</strong><br />

Supérieures <strong>Comptables</strong><br />

et Financières) pour<br />

obtenir en 2008 son<br />

diplôme d’expertise<br />

comptable. Durant<br />

un an et en alternance<br />

avec son DESCF,<br />

il effectue son<br />

apprentissage au<br />

sein d’un cabinet<br />

d’expertise comptable<br />

et de commissariat<br />

aux comptes à Rennes,<br />

avant d’accomplir<br />

son stage d’expertise<br />

comptable (3 ans)<br />

entre deux cabinets<br />

d’expertise comptable<br />

de la région parisienne.<br />

Au cours de sa<br />

prestation de serment,<br />

le 11 décembre 2008,<br />

il s’est vu récompensé<br />

pour son mémoire<br />

« les modèles<br />

statistiques : outils<br />

d’aide à l’élaboration<br />

d’un chiffre d’affaires<br />

prévisionnel. »<br />

Aujourd’hui, Jean-<br />

François Bohn est<br />

expert-comptable<br />

salarié, spécialiste dans<br />

l’accompagnement<br />

<strong>des</strong> clients dans les<br />

dispositifs Crédit Impôt<br />

Recherche et Jeune<br />

Entreprise Innovante,<br />

dans un cabinet<br />

de taille régionale<br />

en Bretagne.<br />

AVRIL 2009 Sic 273<br />

9


ÉVÉNEMENTS I<br />

Les experts-comptables se mobilisent,<br />

en faveur <strong>des</strong> TPE et PME, face à la crise<br />

À chaque difficulté, une solution adaptée…<br />

DIAGNOSTIC – IDENTIFICATION<br />

DES DIFFICULTÉS<br />

Insuffisance de fonds propres pour s’assurer<br />

un développement pérenne<br />

Stagnation ou baisse du chiffre d’affaires<br />

Impossibilité de se faire accompagner (conseils)<br />

faute de moyens financiers permettant de payer<br />

leurs honoraires<br />

Dégradation de votre cotation fournisseurs<br />

entraînant une réduction <strong>des</strong> délais de paiement<br />

par ces derniers ou un refus de livrer<br />

et/ou<br />

Problème de trésorerie dû à <strong>des</strong> délais de paiements<br />

<strong>des</strong> clients qui s’allongent ou à <strong>des</strong> impayés clients<br />

Refus de votre banquier de consentir un nouveau<br />

crédit ou <strong>des</strong> facilités de caisse nouvelles<br />

et/ou<br />

Renégociation <strong>des</strong> emprunts en les étalant,<br />

alors que vous êtes à jour de vos obligations fiscales<br />

et sociales<br />

Retard dans les paiements <strong>des</strong> dettes fiscales<br />

et sociales<br />

Retard dans les paiements <strong>des</strong> échéances<br />

<strong>des</strong> emprunts bancaires<br />

et/ou<br />

Dénonciation <strong>des</strong> concours bancaires<br />

par votre banquier<br />

uCourrier recommandé de votre banque<br />

u60 jours maximum pour trouver une solution<br />

DES RÉPONSES ADAPTÉES<br />

Trouver <strong>des</strong> fonds propres u www.capital-pme.oseo.fr<br />

avec<br />

Plate forme d’intermédiation permettant d’accéder à <strong>des</strong> investisseurs (réductions fiscales ISF<br />

et IR, loi TEPA et loi Dutreil)<br />

Point d’entrée unique u www.reseaucommandepublique.fr<br />

Permettant de disposer de tous les outils et d’un financement très rapide<br />

avec<br />

Réponse à la commande publique (MAPA et appels d’offres)<br />

Utiliser le temps libéré pour instaurer <strong>des</strong> groupes de travail internes avec réflexions<br />

de brainstorming sur les fondamentaux de l’entreprise et son positionnement, l’amélioration<br />

<strong>des</strong> capacités de production, de maîtriser <strong>des</strong> coûts et de qualité,…<br />

Mutualisation <strong>des</strong> risques<br />

avec<br />

Produit d’assurance « Fonds de prévention <strong>des</strong> difficultés <strong>des</strong> entreprises » incluse<br />

dans une assurance RC de mandature social.<br />

u remboursement <strong>des</strong> honoraires <strong>des</strong> experts en crise (experts-comptables, mandataires<br />

ad hoc, avocats,…) lors du déclenchement <strong>des</strong> procédures d’alerte légales et de la demande<br />

de mandat ad hoc ou conciliation.<br />

Financement exceptionnel <strong>des</strong> pouvoirs publics :<br />

u Plan de soutien PME Oséo u www.oseo.fr<br />

u Plan de relance qui prévoit le remboursement <strong>des</strong> crédits d’impôts (TVA, CIR, IS, carry-back)<br />

u www.relance.gouv.fr/-Relance-et-Entreprise.html<br />

Saisine du médiateur du crédit en ligne u www.mediateurducredit.fr<br />

Saisine de la Commission <strong>des</strong> Chefs de Services Financiers (CCSF) 1 à la Trésorerie Générale<br />

(une par département) pour un étalement de ses dettes avec un délai maximum de 36 mois.<br />

uTraitement accéléré en 24 heures avec un dossier simplifié en ligne.<br />

Dossier simplifié en trois pages en ligne sur www.mediateurducredit.fr<br />

1. Plus d’inscription de privilège si accord CCSF<br />

Prise de rendez-vous auprès de la cellule Prévention au secrétariat du président du tribunal<br />

de Commerce pour demande de mandat ad hoc ou conciliation (confidentiel, pas de mention<br />

sur l’extrait de Kbis)<br />

upour étalement de l’emprunt bancaire restant sur une durée allongée (7 ans, 10 ans…).<br />

upour consolidation et étalement <strong>des</strong> concours bancaires.<br />

10 Sic 273 AVRIL 2009


Programme 2009-2012 :<br />

reconnaissance, valeur et unité !<br />

Quinze jours après avoir pris ses fonctions, la nouvelle équipe du Conseil Supérieur s’est<br />

réunie le 26 mars dernier pour débattre <strong>des</strong> grands projets qui définiront la mandature.<br />

Quelques semaines après les élections<br />

du 10 mars 2009, les nouveaux élus<br />

du Conseil Supérieur se sont réunis afin<br />

de discuter et d’approfondir les différentes<br />

propositions portées par Joseph Zorgniotti<br />

et son équipe tout au long du processus<br />

électoral.<br />

Une profession reconnue<br />

et valorisée<br />

Elargissement du périmètre d’activité au<br />

fiscal, au social et aux particuliers, reconnaissance<br />

de la signature de l’expert-comptable<br />

(mandat implicite, tiers de confiance,<br />

visa fiscal) : il s’agit là de signes que mérite<br />

notre profession. Or aujourd’hui, les dispositions<br />

relatives au visa fiscal ou encore<br />

à la transposition de la directive sur le blanchiment<br />

sont adoptées au détriment de la<br />

profession.<br />

Comment agir pour renverser la tendance ?<br />

Pour que la profession parvienne à mettre<br />

“<br />

Dossiers décisifs et actions en cours<br />

La profession nous a clairement dit attendre<br />

plus de proximité de l’institution nationale<br />

qu’elle considère trop souvent comme éloignée.<br />

Pour améliorer son exercice quotidien, nous nous<br />

devons d’être à l’écoute de ses attentes<br />

afin d’améliorer notre action.<br />

en avant la valeur ajoutée qu’elle apporte<br />

tant aux entreprises clientes qu’aux pouvoirs<br />

publics, elle doit pouvoir mieux<br />

communiquer. Elle dispose pour cela d’un<br />

outil irremplaçable : le portail télédéclaratif<br />

« jedeclare.com » qui doit permettre de<br />

délivrer <strong>des</strong> statistiques aux décideurs économiques<br />

et politiques. Ceci à la condition<br />

D’ores et déjà, l’équipe du Conseil Supérieur réfléchit et travaille<br />

sur les dossiers importants pour la profession :<br />

u Le visa fiscal : la solution issue de la loi de finances pour 2009<br />

n’est satisfaisante pour aucunes <strong>des</strong> parties prenantes. Une solution<br />

de consensus doit donc être rapidement trouvée dans le respect<br />

de chacun : c’est ce à quoi le Conseil Supérieur doit se consacrer.<br />

u La transposition de la directive service européenne : A cette occasion,<br />

le Conseil Supérieur et les syndicats représentatifs de la profession<br />

ont rencontré les pouvoirs publics pour faire valoir leur attachement<br />

aux points clefs pour la profession : prérogative, déontologie, diplôme,<br />

qualité, indépendance,…<br />

u Le blanchiment : la profession ayant fait l’objet d’un traitement<br />

inéquitable notamment vis-à-vis <strong>des</strong> professions juridiques, le Conseil<br />

Supérieur de concert avec ECF et l’IFEC a décidé d’un recours devant le<br />

Conseil d’Etat.<br />

u Le rapport Darrois : le Conseil Supérieur analyse les propositions et<br />

leur impact sur l’exercice professionnel avec pour perspective, le service<br />

rendu au client. Car c’est l’intérêt <strong>des</strong> entreprises qui doit avant tout être<br />

recherché.<br />

”<br />

d’un développement du portail au moyen<br />

d’une nouvelle politique tarifaire.<br />

L’union fait la force<br />

La profession attend <strong>des</strong> institutions plus<br />

de proximité et d’efficacité. Pour cela le<br />

Conseil Supérieur doit se situer désormais<br />

dans une démarche d’évaluation coût/<br />

efficacité de ses actions. Mais également,<br />

parvenir à une plus grande proximité avec<br />

les professionnels par l’entremise d’un<br />

contrôle qualité réaménagé.<br />

Enfin, un rapprochement avec la Compagnie<br />

nationale <strong>des</strong> commissaires aux<br />

comptes doit permettre de gagner en<br />

synergie et en efficacité pour une meilleure<br />

gestion <strong>des</strong> cotisations. Cotisations dont<br />

le système doit être révisé dans un esprit<br />

d’équité et d’unité.<br />

La cible “jeunes” : l’attractivité<br />

de la profession<br />

La profession doit mettre l’accent sur le<br />

recrutement de jeunes talents et ce à tous les<br />

niveaux. Elle doit être présente aussi bien<br />

auprès <strong>des</strong> lycéens que <strong>des</strong> étudiants dans<br />

les filières comptables (courtes ou longues)<br />

pour les attirer vers les cabinets. Cette<br />

attractivité passe tout particulièrement par<br />

une sensibilisation du corps enseignant<br />

mais également <strong>des</strong> parents. p<br />

AVRIL 2009 Sic 273 11


ÉVÉNEMENTS I<br />

Les secteurs d’activité du Conseil Supé<br />

Sic présente la nouvelle équipe <strong>des</strong> élus, en charge <strong>des</strong> secteurs et/ou <strong>des</strong> commissions,<br />

constituée le 10 mars dernier lors de la 358 e session.<br />

Secteur Administration<br />

et Finances<br />

Secteur Communication<br />

et Partenariats<br />

professionnels<br />

Secteur Missions<br />

juridiques, fiscales<br />

et sociales <strong>des</strong> cabinets<br />

et du Droit comptable<br />

Secteur Exercice<br />

professionnel<br />

et Formation<br />

professionnelle<br />

Gérard<br />

Ranchon<br />

Pierre<br />

Grafmeyer<br />

Jean-Bernard<br />

Cappelier<br />

Jacques<br />

Rocca Serra<br />

Vice-président<br />

Vice-président<br />

Vice-président<br />

Vice-président<br />

Commission<br />

Administration,<br />

Finances<br />

et Action sociale<br />

Gérard Ranchon<br />

Commission<br />

<strong>des</strong> Structures<br />

rattachées<br />

Commission<br />

Communication<br />

interne et externe<br />

Pierre Grafmeyer<br />

Commission<br />

<strong>des</strong> Publications<br />

René<br />

Keravel<br />

Commission Fiscale<br />

Jean-<br />

François<br />

Pestureau<br />

Commission Sociale<br />

Frank<br />

Coursolle<br />

Commission<br />

du Tableau<br />

et de la Discipline<br />

Pascal<br />

Comté<br />

Commission<br />

de la Déontologie<br />

Jacques Rocca Serra<br />

Régis<br />

Gossaert<br />

Fabrice<br />

Castel<br />

Trésorier<br />

Commission<br />

<strong>des</strong> Relations<br />

avec les pouvoirs<br />

publics et le Parlement<br />

Serge<br />

Bottoli<br />

Commission<br />

Juridique<br />

Jean-Bernard Cappelier<br />

Commission<br />

de Droit comptable<br />

Jérôme<br />

Dumont<br />

Commission Qualité<br />

Commission<br />

de la Formation<br />

professionnelle<br />

Eric<br />

Lesaicherre<br />

Jean-Marie<br />

Vial<br />

12 Sic 273 AVRIL 2009


ieur<br />

Secteur<br />

de l’Organisation<br />

et <strong>des</strong> Missions<br />

comptables <strong>des</strong> cabinets<br />

Secteur<br />

Evolution<br />

<strong>des</strong> marchés<br />

Secteur Relations<br />

internationales<br />

Secteur<br />

Coordination<br />

<strong>des</strong> actions régionales<br />

Patrick<br />

Bordas<br />

Vice-président<br />

Agnès<br />

Bricard<br />

Vice-présidente<br />

Xavier<br />

Aubry<br />

Vice-président<br />

Joseph<br />

Zorgniotti<br />

Président<br />

Commission<br />

<strong>des</strong> Missions<br />

comptables<br />

Commission<br />

<strong>des</strong> Collectivités<br />

locales<br />

et Associations<br />

Commission<br />

<strong>des</strong> Relations<br />

européennes<br />

et internationales<br />

Agnès BricardCom<br />

Joëlle<br />

Lasry<br />

Commission<br />

de l’Organisation<br />

<strong>des</strong> cabinets<br />

et <strong>des</strong> Technologies<br />

nouvelles<br />

Commission<br />

<strong>des</strong> Entreprises<br />

Jean-Marc<br />

Eyssautier<br />

Commission<br />

<strong>des</strong> Actions<br />

de coopération<br />

technique<br />

Philippe<br />

Arraou<br />

Patrick Bordas<br />

Commission<br />

Informatique<br />

Commission<br />

Agricole<br />

Xavier Aubry<br />

Jean<br />

Saphores<br />

Alain<br />

Rennesson<br />

AVRIL 2009 Sic 273 13


<strong>DOSSIER</strong><br />

Le stage<br />

d’expertise<br />

comptable<br />

AVRIL 2009 Sic 273 15


<strong>DOSSIER</strong><br />

“<br />

C’est tout l’édifice<br />

de la formation <strong>des</strong> futurs<br />

professionnels de l’expertise<br />

comptable et de l’audit<br />

qui se modernise.<br />

”<br />

Le stage ou l’apprentissage<br />

d’un métier<br />

La nouvelle maquette de formation <strong>des</strong> experts-comptables stagiaires, mise<br />

en place en mai 2008 pour tous les stagiaires de 1 re année, emporte l’adhésion<br />

de tous. <strong>Experts</strong>-comptables stagiaires, contrôleurs de stage ou personnes<br />

chargées du suivi du stage dans les Conseils régionaux, jugent cette première<br />

étape très positive. Sic fait le point sur ce nouveau dispositif après une année<br />

de fonctionnement.<br />

professionnel<br />

», voilà le qualificatif<br />

qui caractérise ce<br />

nouveau programme de<br />

«Davantage<br />

formation influencé par<br />

les normes d’éducation de l’Ifac (IES 5 et<br />

8), par la directive audit (directive 2006/43/<br />

CEE du 17 mai 2006), par le projet européen<br />

« Common Content » (www.commoncontent.com),<br />

et enfin par les travaux récents<br />

sur les métiers de l’expertise comptable et<br />

de l’audit menés dans le cadre de la nouvelle<br />

filière (à venir) de la validation <strong>des</strong> acquis<br />

de l’expérience (vAE). À ces référentiels et<br />

modèles, s’ajoutent l’attente <strong>des</strong> stagiaires<br />

exprimée au travers d’enquêtes conduites<br />

par l’Anecs et l’urgence de revoir les contenus<br />

de cette formation imposée par décret<br />

(décret n° 81-536 du 12 mai 1981 relatif au<br />

diplôme d’expertise comptable).<br />

Cette nouvelle maquette s’inscrit dans le<br />

prolongement <strong>des</strong> nouveaux diplômes<br />

comptables de l’Etat, DCG et DSCG, dont<br />

la 1 re session d’examen s’est tenue en 2008.<br />

Elle précède de peu le projet en cours de<br />

réforme du diplôme d’expertise comptable<br />

(applicable au 1 er janvier 2010) qui comporte<br />

un large volet sur le déroulement du<br />

stage. C’est donc tout l’édifice de la forma-<br />

tion <strong>des</strong> futurs professionnels de l’expertise<br />

comptable et de l’audit qui se modernise.<br />

Le site pédagogique du CFPC : www.cfpc.net<br />

Un dispositif de formation original<br />

Le nombre de journées de formation en<br />

salle, dénommées journées de regroupement,<br />

est de 24 sur la totalité du stage. C’est<br />

un retour vers un volume qui a déjà existé !<br />

mais l’innovation réside dans le maillage<br />

présentiel et e-l’earning obligatoire.<br />

Les parcours e-learning précèdent et complètent<br />

11 <strong>des</strong> journées de regroupement,<br />

celles consacrées à l’expertise comptable<br />

et au conseil (9 journées) et celles abordant<br />

<strong>des</strong> thèmes communs aux deux métiers<br />

(2 journées). Les experts-comptables stagiaires<br />

doivent impérativement avoir assimilé<br />

ces parcours avant chaque journée de<br />

regroupement. Animées par les contrôleurs<br />

du stage et <strong>des</strong> techniciens, ces journées<br />

n’ont pas vocation à reprendre les cours en<br />

ligne mais à apporter <strong>des</strong> éclairages complémentaires,<br />

à commenter une actualité<br />

en lien avec le thème traité, à échanger et à<br />

travailler sur <strong>des</strong> cas pratiques.<br />

Le module de formation est considéré<br />

comme complètement acquis lorsque l’expert-comptable<br />

stagiaire a suivi le parcours<br />

e-learning, effectué les quizz, participé à<br />

la journée de regroupement et satisfait au<br />

test final. Le succès au test final déclenche<br />

le passage au module de formation suivant.<br />

Dans le cas contraire, le contrôleur du stage<br />

16 siC 273 avril 2009


“<br />

Les contrôleurs du stage et/<br />

ou animateurs, véritables tuteurs<br />

pédagogiques, jouent un rôle<br />

essentiel dans cette nouvelle<br />

organisation.<br />

”<br />

<strong>DOSSIER</strong><br />

doit intervenir pour permettre au stagiaire<br />

de refaire son test.<br />

Le programme d’audit et commissariat<br />

aux comptes (3 modules de 3 jours, soit<br />

9 journées), conçu par la Compagnie nationale<br />

<strong>des</strong> commissaires aux comptes qui a<br />

pleinement participé à cette réforme, n’est<br />

organisé qu’en présentiel. Ce programme<br />

peut être délégué aux cabinets après agrément<br />

par le Comité national du stage en<br />

concertation avec la Compagnie.<br />

Les contrôleurs du stage et/ou les animateurs,<br />

véritables tuteurs pédagogiques,<br />

jouent un rôle essentiel dans cette nouvelle<br />

organisation. Ils reçoivent une formation<br />

spécifique à l’utilisation de la plate-forme<br />

e-learning et au contenu <strong>des</strong> nouveaux<br />

modules. Cet investissement peut être pris<br />

en compte pour partie au titre <strong>des</strong> heures de<br />

formation obligatoires du professionnel.<br />

Une partie de ce programme s’adapte également<br />

aux exigences du stage de commissaire<br />

aux comptes.<br />

Les journées à thèmes libres<br />

Quatre journées sont réservées pour travailler<br />

sur <strong>des</strong> thèmes libres laissés au choix<br />

<strong>des</strong> stagiaires à partir d’une présélection<br />

assez large.<br />

Ces thèmes sont estampillés “le stage” dans<br />

le catalogue national <strong>des</strong> formations de la<br />

profession (www.cfpc.net). Les instituts<br />

régionaux de formation (IRF) proposent<br />

une sélection de ces thèmes. Ces journées<br />

peuvent aussi être déléguées aux cabinets<br />

après agrément du Comité national du<br />

stage.<br />

Ces quatre journées sont surtout l’occasion<br />

pour les experts-comptables stagiaires de<br />

découvrir de nouvelles missions et non de<br />

les spécialiser dans ce qu’ils connaissent<br />

déjà. Une exigence cependant : si l’expertcomptable<br />

stagiaire n’a pas d’expérience en<br />

IFRS ni suivi de formation dans ce domaine,<br />

il doit utiliser ce quota de journées libres<br />

pour suivre une journée de sensibilisation<br />

sur les normes comptables internationales.<br />

La participation aux congrès, assises, universités<br />

d’été, estivales (Anecs/CJEC) peut,<br />

une seule fois au cours du stage et sur justi-<br />

AVRIL 2009 Sic 273 17


<strong>DOSSIER</strong><br />

“<br />

Du savoir… au savoir<br />

être, un accompagnement<br />

renforcé tout au long<br />

du stage.<br />

”<br />

Trois cycles de formation : panorama<br />

Objectifs pour le stagiaire Modules de formation/thèmes Modalités<br />

1 er cycle/C1<br />

Acquisition <strong>des</strong> savoirs<br />

Connaître le marché et l’environnement<br />

<strong>des</strong> affaires<br />

Connaître les organisations et le contexte<br />

professionnel français<br />

Découvrir le cadre de référence <strong>des</strong> normes<br />

et autres textes professionnels.<br />

Connaître les outils de la profession<br />

Comprendre la notion de la qualité<br />

Collecter et regrouper l’information<br />

Exécuter les travaux de base<br />

Acquérir un “esprit d’enquête”, savoir<br />

identifier les problèmes<br />

M01 - Découverte de la profession comptable<br />

M02 - Management du cabinet/Communication<br />

M03 - Audit/Commissariat aux comptes : assistant débutant<br />

M04 - Missions de l’expert-comptable/Approche<br />

sur les comptes annuels<br />

M05 - Missions de l’expert-comptable/Autres missions,<br />

panorama et outils<br />

M06 - Journées à thèmes libres 1<br />

E-learning + 1 j<br />

E-learning + 1 j<br />

3 jours<br />

E-learning + 1 j<br />

E-learning + 1 j<br />

1 (ou 2) jour(s)<br />

2 e cycle/C2<br />

Montée en puissance <strong>des</strong> savoirs<br />

Maîtriser le cadre de référence <strong>des</strong> normes<br />

et autres textes professionnels<br />

Mettre en œuvre les connaissances théoriques<br />

Acquérir un minimum d’autonomie<br />

Savoir détecter et analyser les besoins<br />

Identifier les risques et les enjeux<br />

pour l’entreprise<br />

Appliquer les principes de la qualité<br />

Rechercher <strong>des</strong> réponses et <strong>des</strong> solutions<br />

Commencer à prendre de l’initiative<br />

Savoir prendre du recul<br />

S’inscrire dans une démarche orientée client<br />

M21 - Management du cabinet / Qualité et communication<br />

M22 - Audit/Commissariat aux comptes : assistant confirmé<br />

M23 - Missions de l’expert-comptable/Comptes annuels,<br />

fondamentaux et normes<br />

M24 - Missions de l’expert-comptable/Autres missions,<br />

méthodologies spécifiques<br />

M25 - Sensibilisation aux épreuves finales du DEC<br />

M26 - Journées à thèmes libres 1<br />

E-learning + 1 j<br />

3 jours<br />

E-learning + 1 j<br />

E-learning + 0,5 j<br />

E-learning + 0,5 j<br />

1 (ou 2) jour(s)<br />

3 e cycle/C3<br />

Développement de la maturité<br />

professionnelle<br />

Connaître les règles de la responsabilité<br />

Prévenir les risques professionnels<br />

Gérer une mission dans le respect du cadre<br />

de référence<br />

Répondre aux besoins, préconiser <strong>des</strong> solutions<br />

Analyser les enjeux<br />

Savoir écouter et exercer un jugement critique<br />

Manager une petite équipe<br />

Être sensible aux valeurs professionnelles<br />

Adopter un comportement de veille<br />

Réfléchir à son projet professionnel<br />

M31 - Responsabilité et déontologie<br />

M32 - Management du cabinet/Choix professionnels<br />

M33 - Audit/Commissariat aux comptes : chef de missions<br />

M34 - Déroulement de la mission de l’expert-comptable<br />

M35 - Préparation du mémoire<br />

M36 - Journées à thèmes libres 1<br />

E-learning + 1 j<br />

E-learning + 1 j<br />

3 jours<br />

E-learning + 1 j<br />

E-learning + 1 j<br />

1 (ou 2) jour(s)<br />

1. Ces journées, quatre au total, sont à répartir au cours du stage.<br />

TOTAL<br />

E-learning + 24 jours<br />

18 Sic 273 AVRIL 2009


<strong>DOSSIER</strong><br />

ficatif, être prise en compte au titre<br />

d’une journée à thème libre.<br />

Le stage,<br />

un formidable vivier<br />

Les chiffres suivants sont extraits<br />

de la « Synthèse annuelle <strong>des</strong><br />

contrôleurs principaux du stage<br />

pour 2008 », réalisée par le service<br />

Formation du Conseil Supérieur.<br />

Les experts-comptables<br />

stagiaires<br />

A f i n j u i n 2 0 0 8 , i l s é t a i e n t<br />

5 729 experts-comptables stagiaires<br />

en activité (5403 en 2007) ;<br />

77 effectuaient leur stage au sein<br />

6000<br />

5000<br />

4000<br />

2004 2005<br />

2006<br />

2007<br />

Effectif <strong>des</strong> stagiaires<br />

Evolution<br />

sur cinq<br />

ans<br />

2008<br />

d’une AGC ; 38 dans un autre Etat<br />

membre de l’Union européenne ;<br />

203 en Afrique francophone ; 10 en<br />

Suisse ou à Monaco.<br />

A g e m o y e n d ’ o b t e n t i o n d u<br />

diplôme d’expertise comptable :<br />

30 ans ; près de 51 % <strong>des</strong> membres<br />

de l’<strong>Ordre</strong> ont plus de 50 ans.<br />

Les contrôleurs du stage<br />

Total en 2008 : 558, dont 65 sur<br />

Paris Ile-de-France (total 2007 :<br />

513).<br />

Le recrutement <strong>des</strong> contrôleurs du<br />

stage est surtout sensible en région<br />

Ile-de-France.<br />

Les maîtres de stage<br />

A fin juin 2008, ils étaient 4 141<br />

(4 007 en 2007).<br />

Près de 74 % <strong>des</strong> experts-comptables<br />

stagiaires effectuent leur<br />

stage auprès d’un maître de stage<br />

expert-comptable et commissaire<br />

aux comptes habilité ; 14 %<br />

ont recours à la co-maîtrise pour<br />

le commissariat aux comptes ;<br />

7,3 % n’effectuent pas de travaux<br />

de commissariat aux comptes<br />

(maître de stage non commissaire<br />

aux comptes ou non habilité)<br />

; 4,7 % ont un maître de stage<br />

“autre” (professionnel étranger<br />

par exemple). p<br />

AVRIL 2009 Sic 273 19


<strong>DOSSIER</strong><br />

“<br />

61,5 % <strong>des</strong> stagiaires<br />

sont très satisfaits<br />

de leurs contrôleurs<br />

et 80 % <strong>des</strong> contrôleurs<br />

sont très satisfaits<br />

de leurs stagiaires.<br />

”<br />

« Quelle formation et quelle pratique<br />

professionnelle pour les experts-comptables<br />

et commissaires aux comptes stagiaires ? »<br />

L’Anecs a mené, ces trois dernières années, un travail exploratoire sur la formation du stagiaire<br />

et sur sa pratique professionnelle. Les questionnaires ont été envoyés à l’ensemble <strong>des</strong> stagiaires, maîtres<br />

de stage et contrôleurs de stage. Le taux de retour moyen, toutes populations confondues, est de 15,5%.<br />

Témoignages d’experts-comptables stagiaires<br />

Formation de l’expert-comptable<br />

et du commissaire aux comptes<br />

stagiaire<br />

Les stagiaires ayant répondu sont entrés<br />

en stage avant octobre 2007 et s’inscrivent<br />

dans la maquette de formation « JT/JC » qui<br />

s’achèvera en 2010.<br />

Pour cette population, les journées de<br />

formation, sont satisfaisantes (75 %),<br />

répondent aux besoins professionnels<br />

actuels (71,5 %) et sont adaptées à la profession<br />

de demain (65 %).<br />

Environ 82,5 % <strong>des</strong> stagiaires suivent leur<br />

formation auprès de l’IRF. Les journées<br />

obligatoires en présentiel sont assimilées<br />

à du temps de travail pour 92 % <strong>des</strong> stagiaires.<br />

En revanche, la formation e-learning<br />

est prise sur le temps personnel.<br />

Seuls 2 % <strong>des</strong> stagiaires paient leur formation<br />

(l’avenant n° 22 à la convention collective<br />

prévoit que le coût <strong>des</strong> actions de formation<br />

est à la charge du maître de stage).<br />

Relations stagiaire/maître<br />

de stage/contrôleur de stage<br />

Environ 49 % <strong>des</strong> maîtres de stage ayant<br />

répondu ont un cabinet de 6 à 19 collaborateurs<br />

et ont 1 à 2 stagiaires en 2 e ou 3 e année<br />

de stage (57 %).<br />

La stratégie motivant le recrutement s’appuie<br />

sur le besoin d’assurer une montée en<br />

puissance du cabinet (51 %).<br />

Charles, 32 ans, 2 e année de stage, cabinet de taille moyenne, Pays de Loire<br />

« J’ai été agréablement surpris de la modernité et de la qualité <strong>des</strong> formations proposées<br />

par la profession. Personnellement, j’apprécie beaucoup la complémentarité, très riche,<br />

de l’e-learning et du traditionnel en salle. L’aspect théorique de l’e-learning me convient<br />

particulièrement et c’est surtout chez moi que j’y travaille. C’est une très bonne façon d’aborder<br />

les fondamentaux de la culture professionnelle et c’est plutôt rassurant de savoir que l’on peut<br />

à tout instant revenir sur ces cours. Une remarque, s’il en faut une : un résumé papier<br />

de ces contenus et <strong>des</strong> éléments à retenir serait le bienvenu ! »<br />

Olga, DESCF, 35 ans, fin de 1 re année de stage, 6 ans d’expérience, petit cabinet, Midi-Pyrénées<br />

« Les parcours e-learning aident pour suivre ensuite les cours animés par les experts-comptables.<br />

Cette préparation en amont permet de poser <strong>des</strong> questions plus pertinentes. Personnellement,<br />

j’effectue cette auto formation à la maison, les soirs et les week-ends, car j’ai une meilleure<br />

concentration qu’au cabinet. Mon maître de stage s’intéresse à ma formation. Il a trouvé<br />

que le module sur le commissariat aux comptes m’avait aidé à mieux comprendre cette mission,<br />

même si malheureusement il n’y pas de complément e-learning sur ce thème. »<br />

L’apprentissage de la pratique professionnelle<br />

est le premier rôle du maître<br />

de stage tant du point de vue du stagiaire<br />

que du maître de stage lui-même ; 89 %<br />

<strong>des</strong> maîtres de stage et 77 % <strong>des</strong> stagiaires<br />

estiment que ce rôle est rempli. Le « suivi<br />

<strong>des</strong> obligations du stagiaire » arrive en<br />

2 e position. « L’aide à l’installation » arrive<br />

en 3 e position : 27 % <strong>des</strong> maîtres de stage et<br />

20 % <strong>des</strong> stagiaires pensent que ce rôle est<br />

rempli. De fait, l’aide à l’installation reste<br />

un vœu pieu.<br />

Les motivations du contrôleur de stage<br />

sont de contribuer au développement<br />

de la profession et de faire partager son<br />

expérience.<br />

A 80 %, le contrôleur pense qu’il remplit<br />

effectivement ce rôle. La vision du rôle<br />

du contrôleur par le stagiaire est très<br />

différente. Le stagiaire attend avant tout<br />

une information sur le déroulement du<br />

stage (73 %) ainsi qu’une aide à découvrir<br />

ce qu’on attend de lui.Il est avant tout à la<br />

recherche de concret et de pratique comme<br />

l’appréciation <strong>des</strong> rapports semestriels<br />

(53 %).<br />

Le suivi de l’évolution technique du stagiaire<br />

indiqué à 68 % par le contrôleur n’est<br />

pas une attente prioritaire du stagiaire. Pour<br />

lui, cette partie de sa formation est assurée<br />

par le maître de stage dont il est satisfait sur<br />

ce point à 77 %.<br />

Toutefois, malgré ces différences de perception,<br />

61,5 % <strong>des</strong> stagiaires sont très<br />

satisfaits/satisfaits de leurs contrôleurs et<br />

80 % <strong>des</strong> contrôleurs sont très satisfaits/<br />

satisfaits de leurs stagiaires. p<br />

20 Sic 273 AVRIL 2009


4 questions à…<br />

“<br />

L’apport <strong>des</strong> journées libres<br />

est une belle opportunité pour enrichir<br />

notre formation sur <strong>des</strong> sujets plus<br />

ciblés ou plus proches de notre projet<br />

professionnel.<br />

”<br />

<strong>DOSSIER</strong><br />

Boris Sauvage, président de l’Anecs, mémorialiste, Champagne<br />

« Notre rôle : représenter, informer et aider »<br />

Sic : Pouvez-vous<br />

nous présenter l’Anecs ?<br />

B. S. : L’Association nationale<br />

<strong>des</strong> experts-comptables et<br />

commissaires aux comptes stagiaires<br />

et <strong>des</strong> étudiants en comptabilité<br />

supérieure regroupe un<br />

peu plus de 1 400 adhérents ; elle<br />

est présente dans les 22 régions<br />

ordinales. Le rôle de l’Anecs est<br />

de représenter, informer et aider<br />

ses adhérents à gravir les trois<br />

marches d’accès au diplôme d’expertise<br />

comptable et au certificat<br />

d’aptitude à la profession de<br />

commissaire aux comptes, grâce<br />

à de nombreux outils et services.<br />

L’Anecs, c’est aussi une activité<br />

importante en régions avec le soutien<br />

<strong>des</strong> Conseils régionaux et <strong>des</strong><br />

Compagnies régionales : réunions<br />

mensuelles d’informations techniques,<br />

de préparation au diplôme<br />

ou rencontres ludiques pour favoriser<br />

la cohésion du groupe. Ce<br />

soutien, très important, est aussi<br />

un signe d’accueil dans notre profession.<br />

Sic : Le stage a évolué<br />

en 2008, quel est le ressenti<br />

<strong>des</strong> stagiaires ?<br />

B. S. : Le nouveau format <strong>des</strong><br />

modules de formation, alliant prérequis<br />

en e-learning et journées de<br />

regroupement, est très dense. Il<br />

requiert une forte implication de<br />

la part <strong>des</strong> stagiaires, notamment<br />

en termes de temps, quelquefois<br />

méconnue ou sous estimée<br />

par les maîtres de stage. Comme<br />

toute nouveauté, il faut trouver un<br />

rythme de croisière.<br />

L’apport <strong>des</strong> journées libres est<br />

une belle opportunité pour enrichir<br />

notre formation sur <strong>des</strong> sujets<br />

plus ciblés ou plus proches de<br />

notre projet professionnel.<br />

Sic : Vous effectuez<br />

votre stage au sein<br />

d’une AGC dirigée<br />

par un expert-comptable<br />

(art. 83 bis), que pouvezvous<br />

en dire aujourd’hui ?<br />

B. S. : Au quotidien, le stage<br />

en Association de gestion et de<br />

comptabilité (AGC) est le même<br />

qu’en cabinet à l’exception de la<br />

pratique de l’audit. Pour couvrir<br />

ce domaine, il est impératif de<br />

trouver un co-maître de stage<br />

commissaire aux comptes habilité.<br />

C’est une organisation qui<br />

demande au stagiaire, au maître<br />

de stage et au co-maître de stage<br />

une bonne entente et quelques<br />

efforts.<br />

En dehors de cette particularité,<br />

effectuer son stage en AGC ou<br />

en cabinet c’est gérer les mêmes<br />

échéances, faire le même travail.<br />

Comme pour les cabinets, les<br />

AGC offrent <strong>des</strong> stages dont la<br />

qualité dépend <strong>des</strong> structures. On<br />

est loin du cliché <strong>des</strong> petits dossiers<br />

et <strong>des</strong> missions peu intéressantes<br />

! Nous sommes bien dans<br />

la même famille professionnelle<br />

et nous pratiquons bien le même<br />

métier. A chacun de saisir ses<br />

opportunités de carrière…<br />

Sic : Quelles sont<br />

vos attentes vis-à-vis<br />

<strong>des</strong> instances nationales<br />

de la profession ?<br />

B. S. :Les bureaux régionaux<br />

de l’Anecs sont soutenus<br />

par les instances régionales de la<br />

profession comme cela se passe<br />

au niveau national. Elles sont à<br />

l’écoute et sont attentives aux<br />

remontées d’informations de<br />

la part <strong>des</strong> stagiaires, ce qui est<br />

important en cette période de<br />

réforme du cursus et du stage<br />

et de l’évolution de nos professions.<br />

p<br />

Rendez-vous aux<br />

prochaines Estivales 2009<br />

de l’Anecs et du CJEC, les<br />

3 et 4 juillet à Vincennes,<br />

sur le thème « Votre avenir<br />

en mains » :<br />

pour plus d’informations,<br />

www.lesestivales2009.org<br />

Témoignage d’un contrôleur du stage<br />

Régine Daudé, contrôleur de stage, Bretagne<br />

« Cette nouvelle maquette oblige nos stagiaires<br />

à être plus assidus et plus concentrés et<br />

c’est très bien. Le rétablissement à 24 du<br />

nombre de journées en présentiel est un plus.<br />

L’enchaînement e-learning + quizz + journée de<br />

regroupement + test final (qui n’est pas simple !)<br />

est une très bonne cadence. Pour le contrôleur<br />

du stage, c’est un sérieux investissement mais<br />

c’est aussi plus intéressant pédagogiquement.<br />

De mon point de vue, le dispositif pourrait être<br />

encore amélioré en procurant aux stagiaires<br />

comme aux contrôleurs/animateurs un document,<br />

sur les points essentiels et “ce qu’il faut retenir”<br />

de chaque module. »<br />

Sites utiles pour les stagiaires : www.futurexpert.com, www.cfpc.net,<br />

www.anecs.org, www.experts-comptables.fr, www.cncc.fr,<br />

www.focuspcg.com, www.focusifrs.com, www.siec.education.fr,<br />

www.bibliotique.com<br />

AVRIL 2009 Sic 273 21


MISSIONS & MARCHÉS I<br />

Stella Pardo : talent et baby<br />

Alpaga au Who’s Next<br />

Lauréate du concours international Who’s Next 2009 dans la catégorie<br />

« Jeunes créateurs », la marque Stella Pardo invite les adeptes de mode<br />

à voyager entre la France et le Pérou. Récit d’un parcours atypique, placé<br />

sous le signe de l’éthique et de l’équité.<br />

A<br />

Arrivée en France à dix ans, Cinthya Guerrero<br />

commence ses étu<strong>des</strong> et finie diplômée<br />

d’une école de commerce. Très vite, elle<br />

fait ses premières armes dans le monde de<br />

la mode, du luxe et <strong>des</strong> médias. Au bout de trois ans,<br />

la jeune péruvienne rêve d’une autre vie et se lance le<br />

défi de monter son projet : créer sa propre marque de<br />

mode. Du rêve à la réalité, il n’y a alors qu’un pas…ou<br />

plutôt cinq mois !<br />

Stella Pardo est née !<br />

Aucune formation en <strong>des</strong>ign ou en stylisme pour<br />

Cinthya, juste une réelle passion pour la mode. « Toute<br />

ma famille travaillait dans le textile au Pérou et ma mère a<br />

très bien réussi dans le milieu, produisant notamment <strong>des</strong> uniformes.<br />

Cela m’a donné envie de me lancer dans cette aventure,<br />

avec pour seul bagage, mon bon goût ! Et bien sûr avec l’aide<br />

d’une équipe dynamique et prête à travailler d’arrache pied<br />

pour concrétiser notre projet. »<br />

Cinthya s’entoure alors d’une amie, sortie elle aussi<br />

d’une école de commerce, mais aussi de sa mère et<br />

de sa tante restées au Pérou. « Nous avons tout de suite<br />

réalisé une étude de marché et travaillé à l’élaboration d’un<br />

business plan, puis nous avons présenté notre projet à la<br />

GEAI, couveuse régionale, qui l’a validé et nous a confortés<br />

dans notre idée. »<br />

Son concept justement : créer une entreprise de<br />

commerce équitable. Son label se veut “ethnique<br />

chic”, utilisant <strong>des</strong> matières nobles telles que le “baby<br />

alpaga”, laine prise sur les alpagas Surl du Pérou de<br />

moins de deux ans, généralement réservées pour le<br />

luxe et non pour le prêt-à-porter.<br />

« Je voulais une marque qui me ressemble, née de la mixité<br />

culturelle. Un mélange du glamour et de l’élégance française<br />

et du savoir-faire traditionnel péruvien. J’avais en tête un<br />

nouveau concept « éthique chic ».<br />

Une expérience humaine à travers le Pérou<br />

Le projet validé et ajusté, Cinthya et ses partenaires<br />

s’envolent pour le Pérou, impatientes de revenir dans<br />

leur pays d’origine et de créer un lien grâce à leur passion.<br />

Très peu d’aide extérieur pour la fine équipe, qui<br />

une fois arrivée sur place, a pris contact avec le ministère<br />

de la Production, mais a surtout fait du porte à<br />

porte pour trouver un atelier et <strong>des</strong> fournisseurs de<br />

matières premières d’excellentes qualités. « C’était<br />

finalement le plus grand défi, parce qu’il fallait trouver <strong>des</strong><br />

personnes capables de réaliser nos modèles – Nous étions particulièrement<br />

exigeant sur la qualité et les finitions du travail –<br />

mais aussi de travailler à distance et dans l’urgence. Ce fût une<br />

expérience humaine incroyable et extrêmement riche, où nous<br />

avons découvert <strong>des</strong> métho<strong>des</strong> ancestrales, notamment pour<br />

tricoter à la main. » Finalement, c’est une communauté<br />

de mère tricoteuse, habituée à travailler pour la haute<br />

couture italienne, qui produit les modèles entre la<br />

“<br />

Je voulais une marque<br />

qui me ressemble, née<br />

de la mixité culturelle.<br />

Un mélange du glamour<br />

et de l’élégance française<br />

et du savoir-faire<br />

traditionnel péruvien.<br />

J’avais en tête un nouveau<br />

concept “éthique chic”. ”<br />

Cinthya Guerrero<br />

au salon Who’s<br />

Next<br />

22 Sic 273 AVRIL 2009


Le secteur en France – Les chiffres<br />

La prochaine étape du voyage :<br />

commercialiser la marque. La<br />

petite entreprise a d’ailleurs déjà<br />

commencé à démarcher les revendeurs<br />

et elle compte bien aussi<br />

se développer grâce à internet et<br />

notamment avec l’aide <strong>des</strong> “blogu<br />

Le Centre Textile de Conjoncture et d’Observation Economique (CTCOE) de l’Institut Français de la Mode (IFM),<br />

dont les statistiques sont reconnues au sein <strong>des</strong> professionnels, évalue le marché de l’habillement à 26,9 milliards<br />

d’euros en 2007, en progression de + 1,7 % par rapport à 2006.<br />

u En 2006, l’Insee recense 33 252 entreprises dans le secteur du commerce d’habillement, 159 172 personnes<br />

et réalisant un chiffre d’affaires de 22,8 milliards d’euros. Elle estime à 95 % le nombre d’entreprises de moins<br />

de 10 salariés, réalisant 35,1 % du chiffre d’affaires. A l’opposé, les entreprises de plus de 20 salariés,<br />

qui ne représentent que 2,1 % <strong>des</strong> entreprises, réalisent plus de la moitié du chiffre d’affaires de l’activité (57,8 %).<br />

La part du budget <strong>des</strong> ménages allouée à l’habillement suit une baisse régulière depuis 2000, représentant 3,9 %<br />

du budget en 2006, contre 4,0 % en 2005 et 4,4 % en 2000.<br />

u La part <strong>des</strong> sol<strong>des</strong> et promotions ne cesse de progresser depuis 2003, atteignant 28,9% en 2006. Les sol<strong>des</strong> et<br />

promotions permettent de générer du trafic en magasin en incitant les consommateurs à venir en masse à certaines<br />

dates.<br />

(source Analyses sectorielles TPE du Conseil Supérieur de l’<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> <strong>Experts</strong>-<strong>Comptables</strong>)<br />

Un marché évalué à<br />

26,9<br />

milliards d’euros en 2007<br />

“Las Cholitas”<br />

tenues<br />

traditionnelles<br />

du Pérou qui ont<br />

inspiré la collection<br />

France et le Pérou. Moins de deux<br />

mois après le début de cette aventure,<br />

la première collection Stella<br />

Pardo est née au Pérou.<br />

« Who’s Next » découvre les nouveaux talents !<br />

Lancée par Who’s Next<br />

Rentrée du Pérou avec sa collection<br />

sous le bras, Cinthya décide d’envoyer<br />

<strong>des</strong> photos de sa collection<br />

au concours « jeunes créateurs »<br />

du salon Who’s Next. Ni une, ni<br />

deux, le jury, composé de professionnels,<br />

a un véritable coup de<br />

cœur et sélectionne la marque.<br />

À la clef du concours : un stand<br />

offert durant les quatre jours d’exposition.<br />

Par la suite, Stella Pardo<br />

sera également distinguée pour<br />

participer au défilé du show. « La<br />

marque a acquis une certaine crédibilité<br />

grâce au concours Who’s Next. Même si<br />

la situation économique n’est pas très<br />

propice pour les nouvelles marques, le<br />

salon nous a permis de nous faire <strong>des</strong><br />

contacts mais surtout d’avoir un retour<br />

très positif de la part de nos pairs.<br />

Reconnu en tant que véritable dénicheur<br />

de talents, le salon est un véritable tremplin<br />

pour nous. »<br />

Depuis 1994, le salon Who’s Next présente en avant-première les nouveautés<br />

et les tendances de demain. Des labels streetwear aux marques de mode<br />

féminine incontournables, en passant par la nouvelle garde incarnée<br />

par <strong>des</strong> jeunes créateurs, Who’s Next mise sur une vision volontairement décalée<br />

de la mode, sur une sélection transversale et exclusive mais aussi sur <strong>des</strong> partis<br />

forts. Depuis l’origine, le salon s’efforce d’aider les jeunes créateurs<br />

et les accompagne dans leur démarche entrepreneuriale. Cette année plus de<br />

43 000 visiteurs ont pu découvrir, Porte de Versailles, 1 130 marques de la scène<br />

internationales.<br />

geuses” inconditionnelles de la<br />

mode, qui ont du poids sur la toile.<br />

« Ce projet, nous y croyons dur comme<br />

fer… Il y a beaucoup de jeunes créateurs<br />

et de marques qui se créent sur le marché,<br />

mais je reste persuadée que notre concept<br />

fera la différence. » pz<br />

“<br />

La marque a<br />

acquis une certaine<br />

crédibilité grâce<br />

au concours Who’s<br />

Next. (…) Reconnu<br />

en tant que véritable<br />

dénicheur de talents,<br />

le salon est<br />

un véritable tremplin<br />

pour nous.<br />

”<br />

AVRIL 2009 Sic 273 23


international I<br />

Réunion IPSASB à Paris<br />

La dernière réunion de l’IPSASB – International Public Sector Accounting Standard<br />

(le collège du comité secteur public de l’IFAC) – s’est déroulée du 23 au 26 février 2009<br />

dans les locaux de l’OCDE, Organisation de Coopération et de Développement Economique,<br />

au château de la Muette à Paris. Compte-rendu.<br />

A<br />

l’occasion de ces journées de<br />

rassemblement, l’essentiel<br />

<strong>des</strong> discussions a été consacré à<br />

<strong>des</strong> questions de convergence,<br />

dont une journée et demie d’examen<br />

d’exposés sondages sur les<br />

instruments financiers. D’autres<br />

exposés sondages ont été revus<br />

pour validation : immobilisations<br />

incorporelles, combinaisons d’entreprises,<br />

agriculture.<br />

Un point a également été fait sur les<br />

dossiers plus avancés : coûts d’emprunts<br />

(analyse <strong>des</strong> réponses),<br />

comptabilité de caisse (mise à<br />

jour) et concessions de service<br />

public (discussion sur les points<br />

clés non encore solutionnés).<br />

La réception<br />

Le 24 février, les instituts français<br />

ont organisé, dans les nouveaux<br />

locaux du Conseil Supérieur de<br />

l’<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> <strong>Experts</strong>-<strong>Comptables</strong>,<br />

un cocktail en l’honneur <strong>des</strong><br />

membres du conseil. Des représentants<br />

de la Cour <strong>des</strong> comptes,<br />

du ministère <strong>des</strong> Finances ainsi que<br />

<strong>des</strong> experts-comptables concernés<br />

étaient également présents.<br />

Représentant le président Jean-<br />

Pierre Alix empêché, William<br />

Nahum, ancien président du<br />

Conseil Supérieur de l’<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong><br />

<strong>Experts</strong>-<strong>Comptables</strong> et membre<br />

du Board de l’Ifac, a accueilli les<br />

visiteurs par un discours plein<br />

d’humour.<br />

Claude Cazes, le tout nouveau président<br />

élu de la CNCC, a ensuite<br />

souligné l’importance <strong>des</strong> tra-<br />

vaux du Conseil sur un marché où<br />

les professionnels sont amenés<br />

à jouer un rôle de plus en plus<br />

important.<br />

Les présidents ont été chaleureusement<br />

remerciés par le président<br />

de l’IPSAS Board, Mike<br />

Hathorn, qui a rendu hommage à<br />

la contribution importante prise<br />

par la France aux travaux de ce<br />

comité. Il a tout particulièrement<br />

remercié la représentante Marie-<br />

Pierre Cordier, pour la qualité et<br />

la pertinence de sa contribution<br />

aux travaux du conseil et rappelé le<br />

travail réalisé par son prédécesseur<br />

à la tête du conseil, Philippe Adhémar,<br />

tout comme les tâches parfois<br />

ingrates mais fort indispensables<br />

accomplies depuis une dizaine<br />

d’années par leur conseiller technique,<br />

Jean-Luc Dumont.<br />

Le cocktail s’est ensuite déroulé<br />

dans une ambiance chaleureuse<br />

et conviviale qui a permis aux participants<br />

de comparer leurs expériences<br />

et de mieux se connaître.<br />

Objectifs et rôle<br />

de l’IPSASB<br />

Le Conseil <strong>des</strong> normes comptables<br />

internationales du secteur public,<br />

IPSASB, est un comité normalisateur<br />

de l’Ifac. Sa mise en place dès<br />

la fondation de l’Ifac montre bien<br />

l’intérêt que porte la profession à<br />

ce secteur. Les objectifs généraux<br />

qui lui sont assignés sont donc<br />

très voisins de ceux du normalisateur<br />

du secteur privé, l’IASB, à<br />

savoir : Servir l’intérêt public en<br />

élaborant <strong>des</strong> normes comptables<br />

internationales du secteur public<br />

de grande qualité et en facilitant<br />

la convergence de normes internationales<br />

et nationales, améliorant<br />

ainsi la qualité et l’uniformité de<br />

l’information financière à travers<br />

le monde.<br />

Pour atteindre ces objectifs l’IP-<br />

SASB :<br />

u publie <strong>des</strong> normes comptables<br />

internationales du secteur public ;<br />

u favorise leur acceptation et la<br />

convergence internationale autour<br />

de ces normes ;<br />

u publie <strong>des</strong> commentaires d’application<br />

sur <strong>des</strong> problématiques<br />

et <strong>des</strong> expériences en matière<br />

d’information financière dans le<br />

secteur public.<br />

L’IPSASB établit <strong>des</strong> normes pour<br />

le secteur public en coopérant,<br />

dans la mesure du possible, avec<br />

De g. à dr. :<br />

William Nahum,<br />

Claude Cazes<br />

et Mike Hathorn<br />

Toutes les normes et autres<br />

déclarations définitives<br />

de l’IPSASB peuvent être<br />

téléchargées gratuitement<br />

depuis la bibliothèque<br />

en ligne de l’Ifac :<br />

www.ifac.org<br />

24 Sic 273 AVRIL 2009


les normalisateurs nationaux dans<br />

le but de partager <strong>des</strong> ressources,<br />

d’éviter du travail en double et<br />

ainsi d’arriver à un consensus relativement<br />

tôt dans la phase d’élaboration<br />

<strong>des</strong> normes. Aujourd’hui<br />

une soixantaine de pays dans le<br />

monde ont approuvé les IPSAS.<br />

Lorsqu’il établit <strong>des</strong> projets de<br />

normes, l’IPSASB suit un processus<br />

rigoureux, défini dans la<br />

préface aux normes comptables<br />

internationales du secteur public.<br />

Il recueille les opinions du groupe<br />

consultatif de l’IPSASB, <strong>des</strong> organismes<br />

gouvernementaux, <strong>des</strong><br />

organisations membres de l’Ifac<br />

et de leurs adhérents, ainsi que<br />

du grand public. Les exposés sondages<br />

<strong>des</strong> propositions de textes<br />

sont affichés sur le site web et sont<br />

largement distribués pour permettre<br />

au public d’y apporter ses<br />

commentaires.<br />

L’IPSASB comprend dix-huit<br />

membres originaires du monde<br />

entier et lors de ses réunions, il<br />

accueille également <strong>des</strong> observateurs<br />

de plusieurs organismes<br />

mondiaux, tels que la Banque<br />

asiatique de développement, la<br />

Commission européenne, Eurostat,<br />

ASB, le Fonds Monétaire International,<br />

l’Organisation pour la<br />

Coopération et le Développement<br />

Economique, les Nations Unies,<br />

le Programme du Développement<br />

<strong>des</strong> Nations Unies ainsi que la<br />

Banque Mondiale.<br />

Plan stratégique<br />

Les travaux du conseil s’inscrivent<br />

dans le cadre d’un plan stratégique<br />

et opérationnel sur une période de<br />

trois ans, de 2007 à 2009.<br />

Les thèmes stratégiques identifiés<br />

portaient alors sur :<br />

u le cadre conceptuel du secteur<br />

public ;<br />

u <strong>des</strong> projets spécifiques au secteur<br />

public, dont la convergence<br />

avec les données statistiques de la<br />

comptabilité nationale ;<br />

ula convergence avec les IFRS ;<br />

ula promotion et communication<br />

sur le référentiel IPSAS.<br />

Cadre conceptuel<br />

Un exposé sondage, inspiré du<br />

document de l’IASB, est en consultation<br />

jusqu’au 31 mars 2009. Les<br />

avis divergent quand il s’agit de<br />

désigner le principal utilisateur de<br />

l’information : s’agit-il de l’investisseur<br />

privilégiant la rentabilité<br />

à court terme, ou alors le citoyen,<br />

représenté par son élu ? Du point<br />

de vue retenu, dépendront les<br />

caractéristiques du cadre.<br />

Projets spécifiques<br />

au secteur public<br />

La comptabilité du secteur public<br />

s’écarte sous certains aspects de<br />

celle du secteur privé. Certaines<br />

opérations sont propres à l’Etat,<br />

comme la mission régalienne de<br />

lever et collecter l’impôt, et n’ont<br />

pas d’équivalent dans la comptabilité<br />

privée. Leur traitement comptable<br />

sera donc spécifique. Dans<br />

cette catégorie on peut également<br />

citer la soutenabilité à long terme<br />

<strong>des</strong> engagements sociaux de l’Etat,<br />

l’information sur le rapprochement<br />

entre comptabilité d’engagements<br />

et comptabilité nationale d’une<br />

part, entre comptabilité et comptabilité<br />

budgétaire d’autre part.<br />

Convergence avec les IFRS<br />

S’appuyant sur les IFRS, les<br />

normes IPSAS doivent évoluer à<br />

un rythme voisin. D’où la nécessité<br />

de mettre en place une véritable<br />

stratégie de convergence avec prise<br />

en compte <strong>des</strong> éléments suivants :<br />

ubesoin d’analyser les différences<br />

du secteur public ;<br />

uhiérarchie <strong>des</strong> textes émis par<br />

l’IASB et l’IPSASB ;<br />

upilotage et liaison avec l’IASB ;<br />

ufixation de date pour une plate<br />

forme stable. p


L’économie à la loupe I<br />

Interview<br />

Emmanuel Rivière, directeur du pôle politique de TNS-Sofres<br />

“<br />

Notre métier consiste à éclairer, les<br />

décideurs publics et privés, sur les comportements<br />

<strong>des</strong> consommateurs et <strong>des</strong> citoyens.<br />

Sic : Quelle place<br />

un baromètre, tel que celui<br />

du Conseil Supérieur, peut-il<br />

prendre pour aider à la prise<br />

de décisions, d’orientations<br />

économiques et politiques ?<br />

Pensez-vous qu’il reflète la<br />

réalité économique du pays ?<br />

E. R. : Parce qu’il reflète la<br />

réalité de la situation <strong>des</strong> petites<br />

entreprises, ce baromètre est un<br />

indicateur utile pour l’ensemble<br />

<strong>des</strong> décideurs. Utile parce qu’il<br />

apporte un éclairage sur la santé<br />

d’un univers qui représente près<br />

de 2,5 millions d’entreprises et<br />

près <strong>des</strong> 2/3 de l’emploi privé.<br />

Depuis plus de deux ans, ce baromètre<br />

montre comment les PME<br />

et TPE réagissent, non seulement<br />

à la conjoncture, mais aussi aux<br />

mesures gouvernementales à <strong>des</strong>tination<br />

<strong>des</strong> entreprises. Ces données<br />

ont d’abord pour vocation<br />

d’aider les membres de l’<strong>Ordre</strong> à<br />

comprendre et à suivre les réactions<br />

de leurs clients aux politiques<br />

publiques qui leur sont <strong>des</strong>tinées,<br />

mais elles sont évidemment très<br />

instructives pour d’autres secteurs<br />

qui accompagnent les PME et les<br />

TPE, notamment les banques. Et<br />

naturellement, il est très éclairant<br />

pour ceux qui conçoivent et<br />

mettent en œuvre ces politiques<br />

à l’égard <strong>des</strong> entreprises. Nous<br />

constatons, qu’à chaque livraison,<br />

les résultats en sont attendus et<br />

regardés avec attention. C’est<br />

également un outil d’anticipation,<br />

nous y posons <strong>des</strong> questions à la<br />

26 Sic 273 AVRIL 2009<br />

fois sur la situation de l’entreprise<br />

et sur la manière dont leurs dirigeants<br />

perçoivent l’avenir du pays<br />

et de leur secteur d’activité.<br />

Les entrepreneurs, grands ou<br />

petits, sont bien obligés de tenir<br />

compte de ces facteurs externes<br />

pour faire <strong>des</strong> choix en matière<br />

d’emploi et d’investissement.<br />

Suivre la manière dont ils ressentent<br />

la conjoncture, c’est se<br />

donner les moyens d’anticiper sur<br />

le comportement de ces acteurs<br />

économiques qui jouent un rôle<br />

essentiel à la fois sur l’emploi et<br />

sur la demande intérieure.<br />

Sic : Selon vous, quelles<br />

sont les gran<strong>des</strong> tendances<br />

révélées par le baromètre<br />

TPE-PME depuis son<br />

lancement en décembre<br />

2006 ?<br />

E. R. : Avant d’évoquer les<br />

évolutions, rappelons que le<br />

mérite de ce baromètre est de<br />

couvrir l’ensemble de l’univers <strong>des</strong><br />

entreprises du champ ICS (Secteurs<br />

marchands de l’industrie,<br />

de la construction, du commerce<br />

et <strong>des</strong> services), qui va de zéro à<br />

250 salariés, non pas pour en faire<br />

artificiellement un tout homogène,<br />

mais pour comprendre en<br />

comparant les situations très différentes<br />

d’entrepreneuriat que cet<br />

univers recèle. Au sein même <strong>des</strong><br />

TPE la situation <strong>des</strong> entrepreneurs<br />

individuels n’est pas la même que<br />

celle d’un petit patron qui a trois<br />

ou quatre salariés, qui lui-même<br />

”<br />

ne connaît pas les mêmes conditions<br />

d’exercice que celle d’un chef<br />

d’entreprise ayant une vingtaine<br />

de salariés. Lorsque nous avons<br />

lancé ce baromètre, il montrait<br />

clairement la moindre visibilité,<br />

la plus forte saisonnalité et la plus<br />

grande fragilité de l’activité <strong>des</strong><br />

plus petites entreprises, et une<br />

plus grande difficulté de leurs dirigeants<br />

à se projeter positivement<br />

dans l’avenir. Mais aujourd’hui<br />

tout le monde est plus ou moins<br />

logé à la même enseigne, et les<br />

dirigeants de PME ne sont plus<br />

épargnés par ces facteurs d’inquiétude.<br />

La période que nous avons<br />

scrutée avec ce baromètre aura de<br />

fait été une période charnière.<br />

Début 2007, à la sortie d’un hiver<br />

marqué par une relative morosité<br />

<strong>des</strong> TPE, nous avons pu constater<br />

la forte attente liée à l’élection<br />

présidentielle, et l’espoir associé<br />

à son résultat. Le printemps 2007<br />

aura notamment été caractérisé<br />

par un regain de confiance et un<br />

sursaut de l’emploi dans les TPE,<br />

mesuré dans notre baromètre<br />

puis confirmé par la statistique<br />

publique. Il nous a également<br />

permis de mesurer les jugements<br />

“<br />

Il est naturel, qu’en période<br />

de grande incertitude économique<br />

doublée par de fortes mobilisations<br />

sociales, nous soyons très sollicités<br />

par les décideurs gouvernementaux<br />

et par les entreprises.<br />


portés sur les lois TEPA puis LME par les<br />

entreprises. L’accueil réservé aux dispositions<br />

concernant les heures supplémentaires<br />

était très favorable, mais leur application<br />

plus difficile à concrétiser dans les<br />

plus petites entreprises. En revanche, les<br />

allègements de charges ont laissé la plupart<br />

<strong>des</strong> chefs d’entreprise – très en attente sur<br />

ce point –sur leur faim. Enfin le baromètre<br />

a aussi montré quand et comment l’élan<br />

créé par le contexte politique de 2007 s’est<br />

heurté à la crise économique. Cela s’est produit<br />

dès l’automne 2007 ; en effet pour les<br />

petits entrepreneurs avant d’être une crise<br />

financière, la crise a d’abord été une crise de<br />

croissance compliquée par une hausse du<br />

coût de l’énergie et <strong>des</strong> matières premières,<br />

et nos indicateurs montrent un retournement<br />

de conjoncture dès l’été 2007. Mais<br />

l’automne 2008 reste un moment singulier,<br />

marqué par une spectaculaire dégradation<br />

de la situation et <strong>des</strong> anticipations <strong>des</strong> dirigeants<br />

de PME.<br />

Sic : En période de crise<br />

internationale, les instituts<br />

de sondage sont-ils plus<br />

particulièrement sollicités :<br />

par le gouvernement,<br />

les représentants syndicaux<br />

ou patronaux, voire les entreprises ?<br />

E. R. : Notre métier consiste à éclairer<br />

les décideurs publics et privés sur les<br />

comportements <strong>des</strong> consommateurs et<br />

<strong>des</strong> citoyens, et à leur fournir <strong>des</strong> outils<br />

d’aide à la décision. Il est donc naturel,<br />

qu’en période de grande incertitude économique<br />

doublée par de fortes mobilisations<br />

sociales, nous soyons très sollicités par<br />

les décideurs gouvernementaux et par les<br />

entreprises. Nous les aidons à prendre<br />

<strong>des</strong> décisions adaptées à la situation de<br />

leur marché ou aux attentes <strong>des</strong> différents<br />

acteurs, à faire si nécessaire, la pédagogie<br />

de ces décisions, et à mesurer rapidement<br />

leur impact pour ajuster leur stratégie. En<br />

s’appuyant sur son réseau international,<br />

TNS Sofres a lancé fin 2008, dans les cinq<br />

plus grands pays de l’Union européenne,<br />

un baromètre de suivi de l’impact de la<br />

crise et de ses conséquences. Il consiste à<br />

mesurer la manière dont les citoyens européens<br />

vivent la crise et la manière dont elle<br />

impacte leur comportement de consommation<br />

dans les principaux secteurs.<br />

Sic : Les instituts de sondage,<br />

eux-mêmes, ressentent-ils les effets<br />

de la crise ?<br />

E. R. : S’il est vrai que la crise crée une<br />

demande spécifique à l’égard <strong>des</strong> sociétés<br />

d’étude, elle reste une crise, qui conduit<br />

aussi certains de nos clients à comprimer<br />

leurs dépenses. Globalement, cela ne se<br />

traduit pas forcément par une baisse d’activité<br />

mais par une réorientation vers certains<br />

secteurs ou un certain type de prestations.<br />

Au fond, cela nous impose de faire comme<br />

les entreprises que nous interrogeons :<br />

anticiper et nous adapter. p<br />

Des entreprises qui sortent très fragilisées de l’année 2008<br />

Par rapport à la même période l’an dernier, diriez-vous que la situation de votre entreprise est plutôt<br />

meilleure, plutôt moins bonne ou identique ?<br />

Résultats du 12 e baromètre<br />

<strong>des</strong> PME-TPE du Conseil<br />

Supérieur<br />

Evolution<br />

50<br />

40<br />

PME<br />

TPE<br />

30<br />

20<br />

10<br />

0<br />

Nov. 2006<br />

Janv. 2007<br />

Mars 2007<br />

Mai 2007<br />

Juil. 2007<br />

Sept. 2007<br />

Nov. 2007<br />

Janv. 2008<br />

Mai 2008<br />

Sept. 2008<br />

Dec. 2008<br />

Mars 2009<br />

AVRIL 2009 Sic 273 27


Lu dans la presse I<br />

Face à la crise économique, la tentation<br />

de bien <strong>des</strong> pays est d’avoir recours à <strong>des</strong> mesures<br />

protectionnistes. Les Etats-Unis ont par exemple tenté<br />

puis renoncé à protéger leur acier. Les experts, eux,<br />

oscillent entre farouches défenseurs du libre-échange<br />

et tenants d’un protectionnisme “éclairé”.<br />

La tentation<br />

protectionniste en débat<br />

Les pays du G7 se sont engagés à combattre<br />

le protectionnisme. Les 27 pays européens<br />

ont fait de même. Dans le même temps,<br />

la France est accusée par les autres pays<br />

européens de mesures protectionnistes à<br />

l’égard de son industrie automobile même si elle s’en<br />

défend. La polémique sur le protectionnisme n’agite<br />

pas uniquement les gouvernants, elle fait également<br />

rage entre les économistes. Par exemple, pour Jérôme<br />

Caby, directeur de l’IAE de Paris, dans Les Echos du<br />

17 février, il n’existe pas de bon protectionnisme. « Il<br />

y a simplement un protectionnisme dangereux pour le développement<br />

de nos sociétés, celui-ci se nourrissant de lui-même par<br />

le biais <strong>des</strong> mesures de rétorsion et encourageant les penchants<br />

les plus sordi<strong>des</strong> et les moins avouables de la nature humaine.<br />

(...) Si l’intervention de l’Etat consiste à protéger artificiel-<br />

lement et “temporairement” les entreprises de la concurrence<br />

extérieure, il n’en résultera qu’une dépression encore plus profonde,<br />

aux conséquences sociales et politiques dévastatrices. »<br />

Plus pédagogique, Michel Fouquin, directeur adjoint<br />

du Centre d’étu<strong>des</strong> prospectives et d’informations<br />

internationales, explique dans l’Express du 30 janvier<br />

que « le protectionnisme peut être efficace si on est le seul à le<br />

pratiquer. Mais ce n’est jamais le cas. Si un pays prend <strong>des</strong><br />

mesures pour interdire les produits d’un autre pays, ce dernier<br />

ne reste pas sans réagir et adopte <strong>des</strong> mesures de rétorsion.<br />

(...) Un protectionnisme généralisé, qui se traduirait par<br />

exemple par une chute de moitié <strong>des</strong> échanges mondiaux,<br />

aggraverait la récession mondiale, renchérirait en particulier<br />

le prix <strong>des</strong> biens de consommation et ruinerait nos industries<br />

d’exportation. C’est exactement ce qui est arrivé dans les<br />

années 1930. »<br />

La crise serait un échec intellectuel<br />

Pour Jean-Pierre Boisivon, ancien directeur de l’Essec et conseiller à la Fnege (Fondation nationale<br />

pour l’enseignement et la gestion <strong>des</strong> entreprises) et Jean-Pierre Helfer, président du Cercle de l’entreprise,<br />

dans La Tribune du 3 mars, « la crise traduit un échec intellectuel. Nous avons cru que l’on pouvait impunément<br />

s’écarter <strong>des</strong> fondamentaux et nous avons participé à la conception et la mise en œuvre de systèmes, de produits,<br />

de marchés... qui se sont révélés être <strong>des</strong> initiateurs et <strong>des</strong> accélérateurs de crise. Les exemples abondent.<br />

Les normes comptables dites IFRS qui introduisent une rupture radicale dans le monde de l’évaluation <strong>des</strong> actifs<br />

et <strong>des</strong> passifs ont instauré une véritable instabilité <strong>des</strong> bilans qui a puissamment contribué à la propagation<br />

de la crise. (...) L’invraisemblable et inutile sophistication <strong>des</strong> produits dits dérivés dont la croissance exponentielle<br />

a fini par générer une monstrueuse grossesse extra utérine sur l’économie réelle avec les conséquences que l’on<br />

sait. »<br />

28 Sic 273 AVRIL 2009


Un protectionisme “éclairé”<br />

possible ?<br />

Le protectionnisme généralisé mènerait<br />

donc à la catastrophe. Mais pour Michel<br />

Rocard, dans l’Expansion du mois de mars,<br />

une dose de protectionnisme ne serait pas<br />

néfaste : « De manière pragmatique il faut reconnaître<br />

que certains domaines sont stratégiques et<br />

doivent faire l’objet d’un protectionnisme sectoriel<br />

et temporaire. Mais pour que cela marche, la<br />

mesure doit être mise sous contrôle international.<br />

(...) Le libre-échange généralisé et inconditionnel<br />

était probablement une folie démesurée. Les conditions<br />

pour en sortir passent par <strong>des</strong> protections. En<br />

sachant qu’une protection permanente est nocive. »<br />

Dans le même numéro de l’Expansion, l’économiste<br />

Jean-Luc Gréau s’inquiète d’un<br />

protectionnisme sauvage qu’il sent monter.<br />

Pour lui le meilleur antidote serait un protectionnisme<br />

éclairé : « une protection commerciale<br />

calculée se révèle nécessaire pour arrêter la<br />

dévaluation du travail, premier facteur de la crise<br />

de la demande. Ce faisant, la protection éclairée<br />

et ordonnée nous préserverait du protectionnisme<br />

sauvage et de ses inconséquences. » Mais Eric<br />

Heyer, directeur adjoint de l’OFCE dans une<br />

interview à Libération le 11 février ne croit<br />

pas à un protectionnisme éclairé : « Dans la<br />

L’entreprise clé de la reprise<br />

“<br />

théorie du commerce international, le protectionnisme<br />

va à l’encontre de l’efficacité économique.<br />

A la limite, cela peut fonctionner de manière temporaire,<br />

quand il s’agit d’accomplir une stratégie<br />

industrielle. Mais aujourd’hui, il n’y a pas de<br />

vision à moyen-long terme. On essaie avant tout<br />

de s’en tirer au détriment <strong>des</strong> autres, en sauvant<br />

ses emplois. Un protectionnisme temporaire pour<br />

l’industrie automobile pourrait être valable s’il<br />

L<br />

’économiste et historien Nicolas Baverez explique dans Le Monde du<br />

2 mars que la reprise économique passe par la foi dans les entreprises<br />

et leur prise en compte par les politiques publiques en tant qu’institutions<br />

ce qui n’a jamais été le cas depuis 20 ans. « En faisant <strong>des</strong> entreprises<br />

la variable d’ajustement de la récession, avec, à la clé, un chômage<br />

permanent et un effondrement de l’appareil productif, la France est en<br />

passe de rééditer les erreurs <strong>des</strong> années 1970 ou 1990. (...) La réforme<br />

du capitalisme mondialisé passe par la régulation <strong>des</strong> marchés mais aussi<br />

par la reconnaissance de l’entreprise comme une institution à part entière.<br />

Une institution, qui dispose de droits et d’obligations qui lui sont propres<br />

et qui transcendent ceux de ses parties prenantes – salariés, actionnaires,<br />

cocontractants, clients –, ce que le droit européen continental affirme<br />

à travers la notion d’intérêt social (...), qui doit être protégée<br />

par <strong>des</strong> règles compatibles avec <strong>des</strong> stratégies de long terme et être<br />

soumise à un principe de responsabilité s’appliquant à elle-même<br />

et à ses parties prenantes. »<br />

Il y a simplement un protectionnisme<br />

dangereux pour le développement<br />

de nos sociétés, celui-ci se nourrissant<br />

de lui-même par le biais <strong>des</strong> mesures<br />

de rétorsion et encourageant les penchants<br />

les plus sordi<strong>des</strong> et les moins avouables<br />

de la nature humaine.<br />

”<br />

était accompagné d’une stratégie industrielle plus<br />

structurelle. Par exemple, en réorientant l’industrie<br />

automobile vers une stratégie de développement<br />

durable et d’économie verte. Mais évidemment,<br />

cela ne peut exister qu’au niveau européen, ce qui<br />

suppose une Europe fédérale, dotée d’un budget. »<br />

La protection fait peur à beaucoup, et<br />

renvoie à l’histoire économique comme<br />

le rappelle Paul Burel dans Ouest France<br />

le 5 février : « le protectionnisme est le poison<br />

majeur qui a plombé – paralysé – l’économie<br />

mondiale pendant quatre ans durant la crise historique<br />

de 1929. La France, qui profite plutôt bien<br />

de la mondialisation, n’a rien à gagner à fermer<br />

ses frontières sinon <strong>des</strong> mesures de rétorsion. ». p<br />

“<br />

Dans la théorie<br />

du commerce<br />

international,<br />

le protectionnisme<br />

va à l’encontre<br />

de l’efficacité<br />

économique.<br />

”<br />

AVRIL 2009 Sic 273 29


vie de l’ordre I<br />

Des congressistes satisfaits… et prêts<br />

pour 2009 !<br />

A l’issue de son 63 e Congrès, le Conseil Supérieur de l’<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> <strong>Experts</strong>-<strong>Comptables</strong> a<br />

réalisé une enquête de satisfaction auprès <strong>des</strong> congressistes. Compte-rendu.<br />

“<br />

Quelles ont été les motivations<br />

de votre venue au congrès<br />

2008 ? Combien de temps avant<br />

le congrès décidez-vous de votre<br />

participation ? Envisagez-vous<br />

de participer au 64 e Congrès ?...<br />

Autant de questions auxquelles les<br />

congressistes 2008 ont répondu<br />

dans le cadre de l’enquête, menée<br />

par l’<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> <strong>Experts</strong>-<strong>Comptables</strong>.<br />

Objectifs : connaître le ressenti<br />

<strong>des</strong> experts-comptables présents<br />

et bien sûr réfléchir sur le devenir<br />

du congrès.<br />

Qui sont les congressistes ?<br />

L’âge moyen du congressiste est de<br />

44 ans, donc majoritairement plus<br />

jeune que la population générale<br />

<strong>des</strong> experts-comptables (49 ans<br />

en 2008) et 25 % <strong>des</strong> congressistes<br />

sont <strong>des</strong> femmes, soit une<br />

population plus féminisée que la<br />

moyenne de la population totale<br />

<strong>des</strong> experts-comptables (18,5 %).<br />

16,5 % <strong>des</strong> congressistes, toutes<br />

régions confondues, appartiennent<br />

à <strong>des</strong> cabinets de moins de<br />

cinq personnes, contre 4,8 % qui<br />

dépendent de cabinets de plus de<br />

50 personnes.<br />

Selon l’enquête réalisée, les trois<br />

principaux motifs de leur venue au<br />

congrès sont :<br />

En priorité : le thème du congrès ;<br />

En 2 e et 3 e positions : prendre la<br />

“température” de la profession et<br />

rencontrer les exposants.<br />

Selon la même enquête, la décision<br />

de participer au congrès est prise<br />

par les experts-comptables entre<br />

30 Sic 273 AVRIL 2009<br />

trois et cinq mois avant la manifestation,<br />

même s’ils n’envoient leur<br />

bulletin que bien plus tard. Toutefois,<br />

en 2008, la réduction de 20 %<br />

sur les droits d’inscription avant<br />

le 30 juin, a permis à 65 % d’entre<br />

eux de s’inscrire avant cette date.<br />

Des congressistes mobilisés<br />

En sept ans, un expert-comptable<br />

sur deux a participé à au moins<br />

un congrès annuel de l’<strong>Ordre</strong>,<br />

démontrant le succès de ces manifestations.<br />

Aujourd’hui, à travers<br />

cette enquête, tout permet d’affirmer<br />

que les futurs congrès connaîtront<br />

la même réussite pour les<br />

prochaines années.<br />

L’aventure du congrès de l’<strong>Ordre</strong><br />

A l’issue du congrès 2008,<br />

16,8 % <strong>des</strong> participants à l’enquête<br />

se sont déclarés tout à fait satisfaits<br />

et 75,6 % plutôt satisfaits…<br />

80,5 % ont l’intention de participer<br />

au congrès de Nantes.<br />

A l’issue du congrès 2008, 16,8 %<br />

<strong>des</strong> participants à l’enquête se<br />

sont déclarés tout à fait satisfaits<br />

et 75,6 % plutôt satisfaits. 80,5 %<br />

ont par ailleurs l’intention de participer<br />

au 64 e Congrès à Nantes, du<br />

15 au 17 octobre 2009, sur le thème<br />

du financement <strong>des</strong> entreprises. p<br />

Pour plus d’informations<br />

sur les congrès de l’<strong>Ordre</strong><br />

<strong>des</strong> <strong>Experts</strong>-<strong>Comptables</strong> et<br />

sur l’enquête, reportez-vous<br />

à la RFC N° 415,<br />

« Le congrès de l’<strong>Ordre</strong><br />

<strong>des</strong> <strong>Experts</strong>-<strong>Comptables</strong> :<br />

un événement unique »<br />

Le congrès de l’<strong>Ordre</strong> est la première manifestation, au monde, à rassembler<br />

chaque année plus de 3 000 professionnels de la comptabilité, avec comme<br />

objectifs principaux de réunir les membres de l’institution, de proposer<br />

aux congressistes <strong>des</strong> informations et <strong>des</strong> formations sur <strong>des</strong> sujets précis,<br />

de rassembler les fournisseurs de services et de produits capables d’aider<br />

les professionnels dans leurs missions et enfin d’inviter <strong>des</strong> personnalités<br />

pour échanger sur <strong>des</strong> problèmes sociétaux et professionnels.<br />

Les thèmes <strong>des</strong> congrès, décidés au moins 18 mois avant la manifestation,<br />

peuvent être techniques, au cœur du métier, axés sur le développement<br />

de missions nouvelles ou sur <strong>des</strong> réflexions prospectives liées à la profession.<br />

Chaque année, le Conseil Supérieur désigne un rapporteur général (ou <strong>des</strong><br />

co-rapporteurs généraux) du congrès parmi ses membres, qui prendra(ont) en<br />

charge la recherche <strong>des</strong> thèmes et <strong>des</strong> animateurs <strong>des</strong> conférences et ateliers, la<br />

conception <strong>des</strong> supports d’animation, le conducteur de la manifestation et le choix<br />

<strong>des</strong> outils d’accompagnement du congrès (cédéroms, ouvrages,…). Le rapporteur<br />

général proposera plusieurs rapporteurs adjoints, qui s’entoureront d’une équipe de<br />

professionnels<br />

et de consultants : au total, ce sont plus de cent professionnels qui contribuent<br />

chaque année à la préparation du congrès.<br />

Sur les 40 dernières années, le nombre de congressistes a considérablement<br />

augmenté, passant de 500 personnes en 1960, à 1 700 en 1994<br />

et 4 300 en 2005, le chiffre record <strong>des</strong> congrès de l’<strong>Ordre</strong>.<br />


De nouvelles opportunités de missions identi ées<br />

par l’Institution pour accompagner vos clients<br />

dans leur stratégie de nancement<br />

> Une approche concrète de nos marchés selon<br />

les principaux secteurs d’activité ou formes juridiques<br />

[agriculture, associations, particuliers, hôtellerie, ...]<br />

> L’opportunité de mettre à jour vos connaissances sur la nance,<br />

4 e pilier de notre cœur de métier<br />

> Un regard prospectif pour favoriser la visibilité sur l’évolution<br />

de la crise systémique<br />

CRISE<br />

Des solutions pour les TPE/PME, selon le type de difcultés :<br />

Mission - expert-comptable - expert de crise<br />

NOUVEAU<br />

Un<br />

« SAV » offrira aux congressistes un prix préférentiel<br />

d’accès à un cycle de formation opérationnel post-congrès<br />

Un<br />

pôle dédié à l’actualité professionnelle


vie de l’ordre I<br />

Implication <strong>des</strong> experts-comptables<br />

dans le secteur associatif<br />

Janvier 2009, l’Association experts-comptables et mandats publics, présidée<br />

par Jean-Pierre Alix, consulte l’ensemble de la profession pour définir son implication<br />

dans le monde associatif. Résultats.<br />

Cette enquête a pour objectif de<br />

mesurer les différents degrés<br />

d’implication <strong>des</strong> experts-comptables<br />

dans le secteur associatif :<br />

u mandats électifs associatifs ;<br />

u nature <strong>des</strong> secteurs associatifs<br />

concernés ;<br />

u missions de conseils au niveau du<br />

secteur associatif.<br />

L’implication<br />

<strong>des</strong> experts-comptables<br />

Parmi les 412 experts-comptables<br />

ayant indiqué un mandat électif<br />

dans le secteur associatif, la fonction<br />

la plus fréquente est celle de<br />

trésorier (33 %).<br />

Certains experts-comptables occupent<br />

<strong>des</strong> fonctions importantes<br />

dans le domaine sportif tels que :<br />

Alain Smadja, président de la Ligue<br />

nationale de handball ; Richard<br />

Pound, président de l’Agence<br />

Mondiale Antidopage (AMA),<br />

membre du CIO ; Jean Brunet,<br />

membre de la Commission financière<br />

du Comité National Olympique<br />

et Sportif (CNOS) ; Philippe<br />

Burckle, trésorier général de la<br />

Fédération française d’escrime ;<br />

René Roch, président de la Fédération<br />

Internationale d’Escrime<br />

(FIE).<br />

A signaler <strong>des</strong> mandats divers tels<br />

que : Francis Demilly, président<br />

d’une chorale ; Gilles Verjat, président<br />

d’une association animant<br />

<strong>des</strong> établissements scolaires privés<br />

catholiques ; Fabien Meret, président<br />

de « Rendez-vous Mécénat<br />

culturel du Loiret » ; Jean-Michel<br />

Jamon, président de l’« Abbé de<br />

l’Epée » (accueil d’enfants et<br />

d’adultes handicapés).<br />

La répartition de la profession<br />

dans les différents secteurs associatifs<br />

est constante et se répartit<br />

ainsi : 34 % dans le secteur social,<br />

28 % dans le secteur culturel, 20 %<br />

dans le secteur sportif, 18 % divers.<br />

La profession est présente dans les<br />

différentes structures associatives :<br />

u 79 % dans les associations inférieures<br />

à 500 adhérents, 8 % dans<br />

les associations de 500 à 1 000<br />

adhérents et 3 % dans les associations<br />

de plus de 1 000 adhérents ;<br />

u les missions exercées par les<br />

experts-comptables auprès <strong>des</strong><br />

associations sont réparties à 41 %<br />

en comptabilité, 30 % en fiscal et<br />

29 % en social.<br />

Les dispositifs publics<br />

d’aide au secteur associatif<br />

La loi n° 2008-350 du 16 avril 2008<br />

relative à l’extension du chèque<br />

emploi associatif a élargi le champ de<br />

l’extension du chèque-emploi associatif<br />

(CEA) aux entreprises de neuf<br />

salariés au plus équivalent temps<br />

plein par année civile. Le CEA est<br />

un dispositif permettant aux associations<br />

à but non lucratif de payer<br />

un salarié et d’accomplir les décla-<br />

Poids économique du secteur associatif<br />

en 2008<br />

Part <strong>des</strong> emplois<br />

salariés<br />

dans les principaux<br />

secteurs<br />

Part <strong>des</strong> emplois<br />

bénévoles<br />

dans les principaux<br />

secteurs<br />

Part <strong>des</strong> financements<br />

publics dans<br />

les principaux secteurs<br />

Part <strong>des</strong> financements<br />

propres dans<br />

les principaux secteurs<br />

Part <strong>des</strong> financements<br />

par la collecte<br />

(dons) dans<br />

les principaux secteurs<br />

Services sociaux : 39 %<br />

Education et recherche : 20 %<br />

Santé : 15 %<br />

Culture et loisirs : 12 %<br />

Développement et logement : 5 %<br />

Culture et loisirs : 43 %<br />

Services sociaux : 14 %<br />

Culte : 8 %<br />

Education et recherche : 8 %<br />

Développement et logement : 4 %<br />

Santé : 3 %<br />

Environnement : 8 %<br />

Santé : 80 %<br />

Education et recherche : 72 %<br />

Services sociaux : 58 %<br />

Droits civiques : 45 %<br />

Activités internationales : 43 %<br />

Développement et logement : 37 %<br />

Culte : 0 %<br />

Culte et loisirs : 65 %<br />

Professionnel et syndicats : 60 %<br />

Philanthropie : 33 %<br />

Environnement : 52 %<br />

Développement et logement : 61 %<br />

Santé : 13 %<br />

Culte : 85 %<br />

Environnement : 15 %<br />

Activités internationales : 40 %<br />

Philanthropie : 64 %<br />

Services sociaux : 5 %<br />

Culture et loisirs : 5 %<br />

Droits civiques : 13 %<br />

“ ”<br />

Parmi les 412 experts-comptables ayant un mandat électif<br />

dans le secteur associatif, la fonction la plus fréquente est celle de trésorier.<br />

32 Sic 273 AVRIL 2009


ations sociales liées à son embauche avec le<br />

minimum de formalités. Il peut être utilisé<br />

partout en France métropolitaine. Selon<br />

les experts-comptables consultés, très peu<br />

d’associations qui les pratiquent utilisent<br />

ce dispositif .<br />

Le poids socio-économique<br />

du secteur associatif<br />

Les associations en France emploient<br />

1 900 000 salariés, soit 907 000 emplois<br />

en équivalent temps plein et mobilisent<br />

12 000 000 de bénévoles, soit<br />

800 000 emplois en équivalent temps<br />

plein. Le budget du secteur associatif est<br />

estimé à 59 milliards d’euros, soit 4 % du PIB<br />

hors apport <strong>des</strong> bénévoles et mise à disposition<br />

de personnel. Ce chiffre global recouvre de<br />

fortes disparités dans la dimension financière<br />

<strong>des</strong> associations :<br />

u 5 % <strong>des</strong> “grosses” associations réalisent<br />

80 % de ce budget (associations<br />

<strong>des</strong> secteurs social, santé, sports, loisirs/<br />

tourisme, éducation/formation/insertion,<br />

culture).<br />

u 75 % <strong>des</strong> “petites” associations ont un<br />

budget inférieur à 15 000 euros et réalisent<br />

4 % de ce budget cumulé.<br />

Le travail <strong>des</strong> 14 millions de bénévoles est<br />

estimé à 900 000 équivalent temps plein,<br />

qui se répartissent principalement comme<br />

suit : 33 % dans les sports, 17 % dans l’action<br />

sociale, 15 % dans les loisirs et le tourisme.<br />

La répartition par secteur associatif<br />

Le secteur sans but lucratif se caractérise par<br />

sa forte concentration : quatre domaines sont<br />

prédominants, quel que soit le critère envisagé<br />

(nombre d’associations, budget, emploi ou<br />

bénévolat) : les services sociaux, l’éducation et<br />

la recherche, la santé, la culture, les sports et<br />

les loisirs. Ces quatre secteurs représentent à<br />

eux seuls 80 % du nombre total d’associations<br />

répertoriées dans le fichier Sirene, 88 % <strong>des</strong><br />

dépenses courantes et de l’emploi rémunéré et<br />

75 % du temps de travail bénévole. Le secteur<br />

sportif, culturel et de loisirs est en très forte<br />

progression. La mise en place <strong>des</strong> congés<br />

payés a permis le développement de clubs<br />

sportifs, d’associations culturelles et d’organismes<br />

de tourisme social.<br />

Deux caractéristiques essentielles du financement<br />

du secteur associatif en France sont<br />

à retenir : la très large prépondérance du<br />

financement public (58 % <strong>des</strong> ressources du<br />

secteur associatif) et l’extrême faiblesse <strong>des</strong><br />

dons privés (7,5 % <strong>des</strong> ressources).<br />

Le solde (35 %) étant constitué par le financement<br />

<strong>des</strong> recettes privées. p<br />

Pour plus d’informations sur l’Association expertscomptables<br />

et mandats publics, contactez le Conseil<br />

Supérieur de l’<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> <strong>Experts</strong>-<strong>Comptables</strong>.<br />

AVRIL 2009 Sic 273 33


vie de l’ordre I<br />

Le règlement européen Reach,<br />

sous microscope !<br />

Sic met en lumière le règlement européen Reach, enregistrement, évaluation et autorisation<br />

<strong>des</strong> produits chimiques, et le rôle de l’expert-comptable lors de la mise en place de la veille<br />

réglementaire.<br />

Marielle Mathieu, diplômée d’expertise comptable<br />

Le règlement européen Reach, Registration,<br />

Evaluation and Autorisation of<br />

Chemicals ou enregistrement, évaluation<br />

et autorisation <strong>des</strong> produits chimiques,<br />

s’applique à la fabrication, l’importation,<br />

la mise sur le marché ou l’utilisation, <strong>des</strong><br />

substances chimiques et de leurs formulations.<br />

Applicable depuis le 1 er juin 2007, il a<br />

pour objectifs :<br />

u d’avoir une meilleure connaissance <strong>des</strong><br />

risques pour l’homme et l’environnement ;<br />

u d’obliger les fabricants, importateurs ou<br />

utilisateurs, à prouver l’innocuité <strong>des</strong> substances,<br />

formulations et produits mis sur le<br />

marché (renversement de la charge de la<br />

preuve) ; d’interdire les substances les plus<br />

nocives et de soumettre à autorisation certaines<br />

substances jugées préoccupantes ; de<br />

limiter, voire de supprimer, les tests sur les<br />

vertébrés ; de développer l’innovation. (Les<br />

substances pharmaceutiques et alimentaires<br />

sont exclues du règlement).<br />

À ce jour, il appartient à toutes les entreprises<br />

de vérifier si les substances qu’elles<br />

utilisent respectent le règlement Reach,<br />

sous peine de sanctions ou de risques de<br />

continuité d’exploitation pour défaut d’approvisionnement.<br />

Mis à part les fabricants et importateurs de<br />

substances (première cible du règlement),<br />

et mis à part les formulateurs qui les assemblent<br />

pour créer un produit, sont concernées<br />

quasiment toutes les entreprises européennes,<br />

quels que soient leur taille et leur<br />

secteur d’activité.<br />

L’utilisation d’une substance<br />

non enregistrée est interdite<br />

Les substances en question, selon leur<br />

nature et le volume considéré, ont dû être<br />

préenregistrées avant le 1 er décembre 2008<br />

par les producteurs et importateurs, qui<br />

procèderont le cas échéant à leur enregistrement<br />

dans les dix années à venir.<br />

Que doivent faire les entreprises<br />

utilisatrices ?<br />

Inventorier les substances utilisées<br />

Toute entreprise doit mener une réflexion<br />

sur les substances, les produits et les préparations<br />

qu’elle utilise. Cette analyse nécessite<br />

d’identifier précisément la substance<br />

(différents termes commerciaux pouvant<br />

s’appliquer à une substance chimique), son<br />

origine, son utilisation au sein de l’entreprise<br />

et le cas échéant, sa <strong>des</strong>tination auprès<br />

du client final.<br />

Les questions à se poser sont les suivantes :<br />

u quels sont les substances/produits/<br />

matières utilisés ?<br />

u quelle est la quantité annuelle (individuellement)<br />

utilisée ou vendue ?<br />

u quelle est, dans l’exercice de l’activité, la<br />

fréquence de rotation et de changement de<br />

ces produits ou matières ?<br />

u sont-ils en contact avec <strong>des</strong> personnes, ou<br />

sont-ils <strong>des</strong>tinés à l’être chez le client final ?<br />

34 Sic 273 AVRIL 2009


u comment se retrouvent-ils in fine<br />

dans l’environnement (fin de vie) ?<br />

Dès lors s’ouvre une nécessaire<br />

communication avec les fournisseurs<br />

et les clients.<br />

Hiérarchiser<br />

Parce que les substances, formulations<br />

et produits utilisés peuvent<br />

être particulièrement nombreux, il<br />

faut distinguer :<br />

u les substances/matières/produits<br />

prioritaires du fait de leur<br />

caractère incontournable pour<br />

l’activité, de leur contact direct<br />

avec les personnes et de la quantité<br />

annuelle utilisée.<br />

u les substances/matières/produits<br />

d’ores et déjà reconnus<br />

comme dangereux ou susceptibles<br />

de l’être et devant, quoi qu’il en<br />

soit, être retirés ou remplacés. (On<br />

sait qu’environ 3 000 substances<br />

identifiées comme dangereuses<br />

seront soumises à une procédure<br />

d’autorisation stricte sans être<br />

assurées de pouvoir rester sur le<br />

marché.)<br />

u les substances/matières/produits<br />

qui pourront être substitués<br />

si nécessaire, ou retirés, sans préjudice<br />

pour l’activité ou sans investissement<br />

conséquent.<br />

Anticiper les différentes<br />

alternatives<br />

Les références prioritaires retenues<br />

par l’entreprise sont alors soumises<br />

à l’estimation suivante : (se<br />

reporter au graphique ci-contre).<br />

A chaque étape l’utilisateur doit se<br />

poser la question de sa réalisation.<br />

Dans la négative, un problème se<br />

pose et l’utilisateur doit alors réfléchir<br />

à un plan d’action.<br />

Etablir un plan d’action<br />

La résolution <strong>des</strong> problèmes les<br />

plus importants peut nécessiter<br />

une démarche de recherche et<br />

développement, probablement<br />

menée de façon collective au sein<br />

Substance<br />

dangereuse<br />

ou préoccupante<br />

Il existe un produit<br />

de substitution<br />

de catégorie non<br />

dangereuse et<br />

enregistrée<br />

L'entreprise pourra<br />

utiliser ce produit<br />

dans ses process…<br />

Anticiper les différentes alternatives<br />

…moyennant<br />

une mise en œuvre<br />

à moindre coût<br />

Le fournisseur<br />

de cette substance<br />

saura répondre<br />

à la commande<br />

en termes de quantité,<br />

de qualité et de délais ?<br />

A chaque étape<br />

l’utilisateur doit<br />

se poser la question<br />

de sa réalisation.<br />

Dans la négative,<br />

un problème se pose<br />

et l’utilisateur doit<br />

alors réfléchir<br />

à un plan d’action.<br />

PLAN<br />

D'ACTION<br />

Non !<br />

Cette alternative<br />

est une solution<br />

pérenne<br />

à long terme<br />

Substance estimée<br />

non dangereuse<br />

La substance<br />

est préenregistrée<br />

La substance sera<br />

vraisemblablement<br />

enregistrée d'ici 2010<br />

après évaluation<br />

suffisante<br />

auprès de l'Agence<br />

européenne<br />

L'utilisation faite<br />

par l'entreprise<br />

est prévue<br />

dans la fiche<br />

de sécurité<br />

de la branche professionnelle.<br />

(Les clients sont sensibles aux<br />

entreprises qui savent anticiper et<br />

apporter une solution adaptée aux<br />

nouveaux enjeux et au développement<br />

durable.)<br />

Quant aux produits de substitution<br />

(biosolvants par exemple), la question<br />

est de savoir si les procédés de<br />

fabrication permettront à terme<br />

de pourvoir à une demande croissante,<br />

et ce sans impact négatif<br />

pour l’environnement.<br />

Par ailleurs, certaines substances<br />

ne seront finalement pas enregistrées<br />

du fait du caractère trop<br />

onéreux de leur évaluation.<br />

Et l’expert-comptable ?<br />

Pour l’expert-comptable, il s’agit<br />

d’abord de s’assurer qu’il n’y a pas<br />

un risque concernant la continuité<br />

d’exploitation de son client pour<br />

sanctions ou défaut d’approvisionnement.<br />

Ensuite, il procèdera à la<br />

traduction comptable <strong>des</strong> impacts<br />

potentiels tels que la valorisation<br />

<strong>des</strong> stocks, la R&D, …<br />

Pour développer son activité de<br />

conseil, l’expert-comptable pourra<br />

accompagner la mise en place de<br />

la veille règlementaire qui consiste<br />

pour l’entreprise à :<br />

u s’enquérir régulièrement <strong>des</strong><br />

substances autorisées et enregistrées,<br />

ainsi que <strong>des</strong> utilisations<br />

déclarées ;<br />

u s’assurer que le fournisseur<br />

effectue les démarches nécessaires<br />

à la sauvegarde <strong>des</strong> substances ou<br />

qu’il est en état de proposer <strong>des</strong><br />

solutions de substitutions ;<br />

u s’assurer que l’utilisation par<br />

l’entreprise <strong>des</strong> substances et<br />

matières concernées a bien été<br />

déclarée, ou à défaut, prévoir de<br />

notifier cette utilisation pour son<br />

propre compte ;<br />

u anticiper les disparitions de<br />

matières ou produits et rechercher<br />

d’ores et déjà <strong>des</strong> alternatives ;<br />

u réviser la rédaction <strong>des</strong> contrats<br />

d’approvisionnement et/ou de<br />

ventes. Il conviendra à cette occasion<br />

d’inclure dans les conditions<br />

commerciales le respect de la procédure<br />

d’enregistrement <strong>des</strong> substances<br />

composant les produits ou<br />

matières livrées.<br />

Le cas échéant, ce sera aussi l’occasion<br />

d’inciter l’entreprise à entamer<br />

une réflexion plus large sur<br />

son fonctionnement, sa manière<br />

d’aborder l’avenir, de prendre en<br />

compte les enjeux écologiques et<br />

sociaux, et de gérer les nouveaux<br />

risques. p<br />

Pour plus d’informations, consultez<br />

le livret « Reach en 10 minutes » sur<br />

le site « www.acfci.cci.fr/environnement/<br />

documents/REACHen10mn.pdf »,<br />

et rendez-vous sur les sites suivants :<br />

Bureau d’Évaluation <strong>des</strong> Risques Produits<br />

et Agents, « www.berpc.fr/reach-info » ;<br />

Iuclid (International uniform chemical<br />

information database), « www.iuclid.eu »;<br />

Agence européenne pour le suivi<br />

de l’applicationdu règlement,<br />

« http://echa.europa.eu/home_fr.asp »<br />

AVRIL 2009 Sic 273 35


vie de l’ordre I<br />

La profession communique !<br />

Le 10 octobre 2008 s’est tenue, au Palais du Luxembourg à Paris, la 1 re remise <strong>des</strong> Trophées<br />

marketing et communication de la profession comptable, créés en 2008 par Didier Plane,<br />

spécialiste en stratégie de développement pour la profession. Sic présente cette initiative<br />

originale menée pour valoriser les projets <strong>des</strong> cabinets.<br />

Ouverts à l’ensemble <strong>des</strong> cabinets<br />

d’expertise comptable,<br />

les Trophées marketing et communication<br />

de la profession proposent<br />

aux experts-comptables de<br />

relever un challenge d’innovation :<br />

démontrer leurs capacités de communication<br />

et de créativité et se<br />

mesurer aux confrères.<br />

Comment participer ?<br />

Pour ce faire, rien de plus simple,<br />

il suffit pour les cabinets de déposer<br />

un dossier et de décider dans<br />

quelles catégories, ils souhaitent<br />

concourir : marketing de l’offre,<br />

marketing relationnel ou stratégie<br />

de communication. Après une<br />

première présélection, le jury,<br />

composé de spécialistes de la<br />

communication et du marketing,<br />

de chefs d’entreprise mais aussi<br />

de représentants institutionnels<br />

sélectionnent les vainqueurs parmi<br />

les finalistes.<br />

Résultats<br />

Ces premiers Trophées ont rassemblé<br />

plus de 200 personnes et<br />

ont récompensé treize cabinets<br />

d’expertise comptable comme<br />

les « plus communicants ». Jean-<br />

Claude Spitz, vice-président du<br />

Conseil Supérieur en charge de<br />

la communication et Eric Talamon,<br />

ancien vice-président de<br />

l’<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> <strong>Experts</strong>-<strong>Comptables</strong><br />

région Paris-Ile-de-France ont<br />

représenté l’institution à l’occasion<br />

de cette première pour la<br />

profession, faisant part de leurs<br />

encouragements aux cabinets<br />

participants. « L’objectif de ces<br />

trophées est de valoriser les réalisations<br />

<strong>des</strong> cabinets. Ils participent<br />

également à la promotion d’une<br />

profession dynamique et pro-active. »<br />

Explique-t-il. p<br />

Pour plus d’informations,<br />

sur les Trophées marketing<br />

et communication<br />

de la profession comptable,<br />

rendez-vous sur le site<br />

www.tropheecom.com<br />

4 questions à…<br />

Frédéric Tillard, dirigeant associé du cabinet<br />

vainqueur du Trophée « Stratégie de communication<br />

moins de 50 personnes »<br />

Sic : Quels constats<br />

vous ont amenés à participer<br />

aux 1 er Trophées marketing<br />

et communication<br />

de la profession comptable ?<br />

F. T. : Nous avons vécu l’ouverture<br />

de notre profession à la<br />

communication comme un véritable<br />

révélateur d’opportunités.<br />

Lorsque j’ai reçu le mail de Didier<br />

Plane, organisateur <strong>des</strong> Trophées,<br />

nous avions déjà engagé notre<br />

démarche de communication et<br />

nous avons aussitôt décidé de participer<br />

à ce projet innovant.<br />

Sic : Selon vous, quels<br />

sont les objectifs de ces<br />

trophées ? Quels bénéfices<br />

en avez-vous retiré ?<br />

F. T. : Ces trophées ont pour<br />

principal objectif de stimuler la<br />

mise en place d’actions de communication<br />

dans les cabinets. En<br />

effet, notre participation a permis<br />

de démultiplier nos forces de<br />

communication : nous en avons<br />

immédiatement parlé à tous nos<br />

collaborateurs pour en faire un<br />

projet d’entreprise et instaurer un<br />

réflexe communicant. C’est grâce<br />

à l’ensemble de notre équipe, que<br />

je remercie, que nous en sommes<br />

là aujourd’hui.<br />

Ce premier prix nous a apporté<br />

une notoriété locale, notamment<br />

auprès de nos clients, puis une<br />

notoriété nationale via la presse<br />

Frédéric Tillard<br />

et ses associées<br />

36 Sic 273 AVRIL 2009


“<br />

La communication est une formidable<br />

opportunité pour notre profession. Elle permet<br />

non seulement d’attirer les jeunes vers notre<br />

profession, mais également de développer la<br />

notoriété de la marque « expert-comptable ».<br />

web et la communication sur nos sites<br />

internet, accélérant ainsi la diffusion de<br />

notre offre d’expert-comptable en ligne<br />

« ComptaLibre ».<br />

Dans le Club Espace Innovation dont nous<br />

sommes membre, <strong>des</strong> confrères nous ont<br />

sollicités pour les accompagner. Il est<br />

intéressant que les initiatives de rencontres<br />

entre professionnels dépassent les thèmes<br />

techniques ; c’est l’occasion d’enrichir la<br />

vision stratégique de l’expert-comptable,<br />

chef d’entreprise du cabinet.<br />

”<br />

Sic : Comment se sont déroulés<br />

ces trophées 2008 ?<br />

F. T. : Nous avons déposé notre<br />

dossier dont le thème était «<strong>Experts</strong><br />

mais différents – un cabinet en mouvement<br />

». Le jury a apprécié l’ensemble de<br />

notre démarche de communication pour<br />

atteindre nos objectifs stratégiques et<br />

plus particulièrement deux points clés : le<br />

changement de nom de notre cabinet et la<br />

création et vente d’une nouvelle identité ;<br />

et ComptaLibre, notre offre de services<br />

internet différente, innovante et centrée<br />

sur le service client.<br />

Sic : Quelle est selon vous la place<br />

de la communication pour<br />

la profession d’expert-comptable ?<br />

F. T. : La communication est une<br />

formidable opportunité pour notre profession.<br />

Elle permet non seulement d’attirer<br />

les jeunes vers notre profession, mais<br />

également de développer la notoriété de la<br />

marque « expert-comptable ».<br />

J’incite tous les confrères à développer leur<br />

communication pour créer un mouvement<br />

d’ensemble dont nous serons tous bénéficiaires.<br />

Une conviction forte : ce n’est ni une question<br />

de taille, ni une question de moyens<br />

mais uniquement une question de volonté.<br />

Notre succès aux trophées en est la preuve.<br />

La vitesse crée la puissance. p<br />

AVRIL 2009 Sic 273 37


vie de l’ordre I<br />

Focus PCG et Focus IFRS :<br />

l’information à portée de “clic”<br />

Pleins feux sur les sites d’informations dédiés aux professionnels comptables.<br />

Jérôme Dumont, président de la commission de Droit comptable<br />

Focus PCG<br />

Le site Focus PCG, www.focuspcg.com, est<br />

dédié aux comptes individuels établis selon<br />

les dispositions du plan comptable général.<br />

De nombreuses rubriques rappellent les fondamentaux<br />

: Qui doit établir <strong>des</strong> comptes ?<br />

Sous quelle forme ? Quelles sont les dispositions<br />

majeures de ce texte ? Quels sont les<br />

textes ayant valeur réglementaire ?<br />

Bien que l’objectif de ce site ne soit pas de<br />

couvrir <strong>des</strong> secteurs d’activité spécifiques<br />

(tels que les banques, assurances, coopératives,...),<br />

il comporte un espace dédié au secteur<br />

associatif en raison de l’implication <strong>des</strong><br />

experts-comptables dans l’élaboration ou la<br />

certification <strong>des</strong> comptes <strong>des</strong> associations.<br />

D’autres rubriques sont plus particulièrement<br />

dédiées à l’actualité. On y trouve entre<br />

autres, les éléments suivants :<br />

u articles présentant les avis du Conseil<br />

national de la comptabilité (bientôt Autorité<br />

<strong>des</strong> normes comptables) ;<br />

u réponses apportées par la Commission<br />

<strong>des</strong> étu<strong>des</strong> comptables de la CNCC ;<br />

u articles relatifs à l’actualité fiscale<br />

notamment en cas d’interconnexion avec<br />

<strong>des</strong> dispositions comptables.<br />

Enfin, une lettre d’information y est publiée<br />

trimestriellement concomitamment à sa<br />

publication sur le site Focus IFRS. Elle<br />

permet de s’informer très rapidement via<br />

le panorama <strong>des</strong> publications les plus<br />

récentes qui y est dressé, et propose deux<br />

articles de fond relatifs à <strong>des</strong> dispositions<br />

comptables nouvelles soit en normes françaises<br />

soit en normes internationales.<br />

Focus IFRS<br />

A l’instar du site Focus PCG, Focus IFRS,<br />

www.focusifrs.com est un site d’information<br />

gratuit et ouvert à tous, ayant<br />

pour vocation de mieux faire connaître le<br />

référentiel de l’IASB. Les deux principaux<br />

avantages qu’il offre sont le suivi de l’actualité<br />

en version française <strong>des</strong> documents<br />

qui, généralement, sont rédigés en anglais.<br />

Il compte de nombreuses rubriques à<br />

caractère général (structure de l’IASB,<br />

processus européen d’adoption, entités<br />

concernées,…) et technique (normes et<br />

interprétations, lettres de commentaires,<br />

règlements européens d’adoption,…), ainsi<br />

qu’une abondante documentation.<br />

L’année 2008 a été marquée par la crise<br />

financière. Une rubrique spécifique a été<br />

créée, afin d’aider le professionnel comptable<br />

à retrouver les documents qui seront<br />

utiles à son information ainsi que pour la<br />

réalisation de ses travaux :<br />

u publications de l’IASB (amendements<br />

aux normes sur les instruments financiers,<br />

juste valeur d’instruments financiers cotés<br />

sur <strong>des</strong> marchés devenant illiqui<strong>des</strong>, …) et<br />

projets en cours (instruments financiers ;<br />

groupe chargé d’examiner les questions de<br />

reporting liées à la crise,…) ;<br />

u recommandations et travaux de la Commission<br />

européenne et du CESR 1 sur la juste<br />

valeur ;<br />

u au niveau national, recommandation de<br />

l’AMF, communication de la CNCC et de<br />

l’<strong>Ordre</strong>,…<br />

L’internaute retrouvera sur ce site une version<br />

française et consolidée <strong>des</strong> normes<br />

et interprétations approuvées par l’Union<br />

européenne. Cette version publiée en<br />

novembre 2008 est d’une grande utilité car<br />

jusqu’à présent chaque amendement de<br />

norme faisait l’objet d’un règlement de la<br />

Commission européenne et il devenait difficile<br />

de se référer à ces normes sans version<br />

consolidée. p<br />

1 Committee of European Securities Regulators (les régulateurs<br />

boursiers européens)<br />

38 Sic 273 AVRIL 2009


I PROFESSION EXPERT-COMPTABLE<br />

Campagne fiscale 2009 avec jedeclare.<br />

com : n’oubliez pas les banques !<br />

Crédit Mutuel-CIC, Crédit Agricole, Banque Populaire… autant de groupes partenaires<br />

de jedeclare.com, qui “achètent” les liasses fiscales.<br />

Un enjeu majeur<br />

pour les banques…<br />

au service du client<br />

La réforme Bâle II entraîne les<br />

banques à apprécier la situation<br />

financière de leurs clients par une<br />

notation interne, basée sur <strong>des</strong><br />

éléments à la fois bancaires et<br />

comptables.<br />

Produites par le cabinet et transmises<br />

par jedeclare.com, les<br />

liasses fiscales, normalisées au<br />

format EDI-TDFC, garantissent<br />

à la banque <strong>des</strong> données de qualité<br />

« prises à la source » et intégrables<br />

sans aucune ressaisie<br />

dans son application d’analyse<br />

financière.<br />

La télétransmission <strong>des</strong> liasses<br />

sert donc évidemment les intérêts<br />

de la banque mais avant tout ceux<br />

<strong>des</strong> clients.<br />

L’analyse annuelle <strong>des</strong> documents<br />

comptables constitue un point fort<br />

de la relation entreprise-banque,<br />

permettant à la banque d’approfondir<br />

sa connaissance du client et<br />

d’adapter au mieux ses services et<br />

financements. En télétransmettant<br />

sans délai le bilan à la banque, vous<br />

accompagnez votre client dans son<br />

développement, en lui facilitant<br />

chaque année l’octroi de nouvelles<br />

lignes d’investissements.<br />

Des partenariats à valeur<br />

ajoutée pour le cabinet<br />

Ces envois dématérialisés permettent<br />

aussi de réduire vos coûts<br />

et de gagner en productivité :<br />

suppression <strong>des</strong> flux papier, <strong>des</strong><br />

opérations d’impression, d’assemblage,<br />

de mise sous pli et <strong>des</strong><br />

coûts d’acheminement.<br />

De plus, la banque, via jedeclare.<br />

com, rémunère cette prestation.<br />

Les accords entre les groupes bancaires,<br />

la profession et jedeclare.<br />

com se multiplient pour faciliter<br />

tous les échanges : télétransmission<br />

<strong>des</strong> liasses mais aussi collecte<br />

<strong>des</strong> relevés bancaires, transformés<br />

ensuite quasi-automatiquement<br />

par votre logiciel en écritures<br />

comptables, pour <strong>des</strong> gains de<br />

Une mise en œuvre simplissime<br />

pour tout cabinet abonné à…<br />

productivités immédiats et importants.<br />

Grâce à la télétransmission <strong>des</strong><br />

relevés bancaires et de la liasse, le<br />

cycle de traitement de l’information<br />

est accéléré en toute sécurité<br />

et contribue à un pilotage efficace<br />

de l’entreprise.<br />

Expression de la synergie entre<br />

deux partenaires de l’entreprise<br />

que sont le banquier et l’expertcomptable,<br />

ces accords permettent<br />

à la profession de renforcer son<br />

rôle de facilitateur entre les différents<br />

acteurs économiques. p<br />

Aucune formalité administrative supplémentaire<br />

Vérifiez simplement que le cabinet est mandaté par le client pour adresser<br />

les liasses à la banque. Cette condition est remplie par l’intermédiaire<br />

du mandat général signé entre le cabinet et le client, et conservé au cabinet<br />

Un simple clic dans son logiciel pour un <strong>des</strong>tinataire de plus : la banque<br />

partenaire<br />

La génération <strong>des</strong> liasses pour les banques est réalisée par les mêmes menus<br />

que ceux utilisés pour l’envoi <strong>des</strong> liasses vers la DGFiP ou les OGA.<br />

Les banques deviennent <strong>des</strong> <strong>des</strong>tinataires <strong>des</strong> liasses au même titre<br />

que les <strong>des</strong>tinataires “habituels”. Chaque liasse peut être envoyée<br />

à une ou plusieurs banques du client.<br />

Pour être accompagné dans l’envoi <strong>des</strong> liasses fiscales aux banques, rendezvous<br />

sur le www.jedeclare.com ou contactez le service clients jedeclare.com<br />

au 08 90 71 06 13<br />

Téléchargez les fiches et gui<strong>des</strong> de mise en œuvre sur www.jedeclare.info<br />

5 bonnes raisons<br />

d’envoyer les<br />

liasses aux banques<br />

partenaires<br />

1 - Les banques<br />

“notent” les clients<br />

selon les bilans<br />

transmis. La ressaisie<br />

est source d’erreurs,<br />

la transmission papier<br />

source de délais !<br />

Faites opter vos clients<br />

pour la télétransmission<br />

de la liasse fiscale et<br />

valorisez votre travail.<br />

2 - L’image du cabinet<br />

est importante. Soyez<br />

acteur de la modernité<br />

et de la préservation<br />

de l’environnement.<br />

3 - Les entreprises vont<br />

recevoir <strong>des</strong> lettres<br />

d’information de leur<br />

banque pour inciter<br />

à télétransmettre via<br />

jedeclare.com.<br />

Vos clients seront déjà<br />

informés ! Par vous…<br />

4 - Aidez votre client à<br />

remplir son obligation<br />

de communication du<br />

bilan, obligation incluse<br />

dans les conditions<br />

générales d’ouverture<br />

d’un compte<br />

professionnel même<br />

sans concours financier !<br />

5 - Soyez efficaces :<br />

un mandat de deux<br />

lignes et un clic dans<br />

votre logiciel, c’est fait !<br />

AVRIL 2009 Sic 273 39


PROFESSION EXPERT-COMPTABLE I<br />

Infodoc fiscal<br />

Ai<strong>des</strong> de minimis et déplafonnement<br />

temporaire<br />

Sic détaille les mesures mises en place par la Commission européenne pour relancer<br />

l’économie.<br />

Dans le cadre du plan européen<br />

de relance économique,<br />

la Commission européenne<br />

a accepté que le dépassement du<br />

seuil <strong>des</strong> ai<strong>des</strong> de minimis, fixé<br />

à 200 000 euros sur trois exercices<br />

fiscaux, ne soit pas considéré<br />

comme constitutif d’une<br />

infraction au traité CE. Par suite,<br />

elle autorise les Etats membres à<br />

accorder <strong>des</strong> avantages pouvant<br />

représenter jusqu’à 500 000 euros<br />

par entreprise.<br />

Quelles sont les ai<strong>des</strong><br />

de minimis concernées<br />

par le déplafonnement ?<br />

Le dispositif temporaire s’applique<br />

aux ai<strong>des</strong> octroyées au cours <strong>des</strong><br />

années 2009 et 2010. Mais attention,<br />

il ne concerne pas toutes les<br />

ai<strong>des</strong> de minimis. Au niveau fiscal,<br />

la majorité <strong>des</strong> ai<strong>des</strong> placée sous<br />

le régime <strong>des</strong> minimis bénéficie<br />

du régime d’encadrement temporaire.<br />

L’article 14 de la loi de<br />

finances rectificative pour 2009 en<br />

fixe la liste.<br />

Comment est calculé<br />

le nouveau plafond ?<br />

Le montant brut total <strong>des</strong> ai<strong>des</strong><br />

bénéficiant de la mesure d’encadrement<br />

temporaire, octroyées<br />

entre le 1 er janvier 2009 et le<br />

31 décembre 2010, ne peut excéder<br />

le plafond de 500 000 euros.<br />

Ce plafond s’apprécie en additionnant<br />

toutes les ai<strong>des</strong> bénéficiant<br />

de la mesure d’encadrement<br />

temporaire et <strong>des</strong> ai<strong>des</strong> “de<br />

minimis” soumises au plafond de<br />

200 000 euros, octroyées entre le<br />

1 er janvier 2008 et le 31 décembre<br />

2010. Les ai<strong>des</strong> bénéficiant du<br />

régime temporaire ne sont pas à<br />

prendre en compte pour la détermination<br />

du plafond <strong>des</strong> ai<strong>des</strong> de<br />

minimis octroyées à compter du<br />

1 er janvier 2011. p<br />

Exemple<br />

Au cours <strong>des</strong> années 2008 à 2011, une entreprise bénéficie chaque année d’une aide relevant<br />

du régime de minimis d’un montant de 100 000 euros. Cette aide est exclue du dispositif temporaire.<br />

A compter de 2009, l’entreprise perçoit une nouvelle aide annuelle de 150 000 euros qui entre<br />

dans le champ d’application du dispositif temporaire.<br />

En 2009, l’aide de minimis n’est pas plafonnée. En effet, pour la période 2007 à 2009, l’entreprise<br />

aura bénéficié d’une aide dont le montant total est de 200 000 euros.<br />

L’entreprise bénéficie par ailleurs d’une aide annuelle de 150 000 euros soumise au régime<br />

temporaire. Cette aide n’est pas plafonnée. En effet, depuis le 1 er janvier 2008, le montant total<br />

<strong>des</strong> ai<strong>des</strong> s’élève à 350 000 euros (200 000 + 150 000), soit un montant inférieur à 500 000 euros.<br />

En 2010, l’entreprise ne peut pas bénéficier de l’aide de minimis. En effet, pour la période 2008<br />

à 2010, l’entreprise a atteint le plafond de 200 000 euros fin 2009.<br />

En revanche, l’aide bénéficiant du régime temporaire n’est pas plafonnée. Pour la période allant<br />

du 1 er janvier 2008 au 31 décembre 2010, le montant total <strong>des</strong> ai<strong>des</strong> s’élève à 500 000 euros<br />

(100 000 en 2008 + 100 000 en 2009 + 150 000 en 2009 + 150 000 en 2010).<br />

En 2011, l’aide qui bénéficiait du régime temporaire est replacée dans le cadre du régime de minimis,<br />

mais les montants ayant bénéficié du régime temporaire ne sont pas retenus pour le calcul<br />

du plafonnement.<br />

Les ai<strong>des</strong> dont bénéficie l’entreprise en 2011 (100 000 + 150 000) sont plafonnées à 100 000 euros,<br />

le montant total <strong>des</strong> ai<strong>des</strong> pour la période 2009 à 2011 ne pouvant excéder 200 000 euros. En effet,<br />

au titre de la période couvrant les années 2009 à 2011, il est certes fait abstraction <strong>des</strong> ai<strong>des</strong> qui ont<br />

bénéficié du régime temporaire (150 000 en 2009 + 150 000 en 2010), mais il est retenu l’aide de<br />

minimis de 100 000 euros dont a bénéficié l’entreprise en 2009. Le disponible pour l’année 2011 est<br />

donc de 100 000 euros.<br />

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40 Sic 273 AVRIL 2009


Les outils de la profession<br />

pour les arrêtés de comptes 2008-2009<br />

EDITION<br />

2009<br />

Dossiers de travail<br />

Retrouvez sur un même support numérique les dossiers de travail<br />

de la mission de présentation, de la mission d’examen limité<br />

et de la mission d’aide à l’établissement <strong>des</strong> comptes annuels.<br />

Cet outil reprend toutes les caractéristiques qui ont fait le succès de la version<br />

papier, mais son format numérique permet d’aller encore plus loin avec l’ajout<br />

de fonctionnalités indispensables, telles que :<br />

uincorporation de la balance ;<br />

uexamen analytique ;<br />

usupervision/délégation ;<br />

uliste <strong>des</strong> points en suspens ;<br />

upréparation de la note de synthèse ;<br />

upréparation du rapport et de l’attestation.<br />

Vous pouvez adapter facilement ces dossiers en fonction <strong>des</strong> caractéristiques<br />

de vos clients (nombre de salariés, existence de stocks, soumission à TVA).<br />

Ces dossiers sont indispensables pour sécuriser votre mission et vous assurer<br />

du respect <strong>des</strong> normes professionnelles (disponibles sur la partie privée<br />

du site : www.experts-comptables.fr.<br />

Ils existent également sous format papier.<br />

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aussi de préparer le rapport<br />

de gestion<br />

Préparation<br />

de l’annexe<br />

et suivi <strong>des</strong> options<br />

L’<strong>Ordre</strong> propose dans sa collection<br />

Pratic’<strong>Experts</strong>, un outil numérique d’aide<br />

à la rédaction <strong>des</strong> annexes de vos clients<br />

en fonction <strong>des</strong> caractéristiques de chacun.<br />

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Cet outil vous permet :<br />

2009<br />

u de rédiger les annexes de vos clients ;<br />

u de choisir et de suivre les options<br />

comptables de chaque dossier ;<br />

u de contrôler les annexes établies par vos clients en vous<br />

assurant qu’ils n’ont pas oublié d’informations essentielles.<br />

En outre, la nouvelle édition de ce cédérom vous permet<br />

également de rédiger le rapport de gestion de vos clients<br />

pour ne rien oublier !<br />

En termes de fonctionnalités, cette nouvelle édition est plus<br />

simple, plus souple et plus intuitive. Vous pouvez :<br />

ubénéficier de modèles pour chaque type de clients (sociétés,<br />

associations, entités avec commissaire aux comptes,…) ;<br />

u créer et personnaliser vos propres modèles internes pour gagner<br />

du temps ;<br />

u importer les balances pour éviter les ressaisies d’informations ;<br />

u récupérer les données N-1 pour ne pas refaire le travail<br />

et gagner ainsi un temps considérable !<br />

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Tous les prix sont indiqués TTC franco de port pour la France métropolitaine.<br />

Une facture faisant ressortir la TVA sera jointe à mon envoi<br />

TOTAL TTC<br />

Adresse.........................................................................................................................................................................................<br />

......................................................................................................................................................................................................................<br />

Je joins à ma commande un chèque de … … … … … … … … euros à l’ordre d’ECM<br />

Je paye par CB, n° de carte<br />

Code postal<br />

Ville.................................................................................<br />

......................................................................................................................................................................................................................<br />

Téléphone...................................................................................................................................................................................<br />

SIC 04/09<br />

N° de cryptogramme Date d’expiration<br />

(Trois derniers chiffres figurant au verso)<br />

et ma signature obligatoire<br />

......................................................................................................................................................................................................................<br />

Télécopie.....................................................................................................................................................................................<br />

N° Siret<br />

À retourner accompagné de votre réglement à l’ordre d’ecm à :<br />

ECM 19, rue cognacq-jay 75341 PARIS cedex 07


PROFESSION EXPERT-COMPTABLE I<br />

infodoc social<br />

Trajet domicile-travail :<br />

prise en charge <strong>des</strong> frais<br />

La loi de financement de la Sécurité sociale (LFSS) prévoit, pour 2009, de nouvelles<br />

obligations en matière de prise en charge <strong>des</strong> frais de transports par les employeurs.<br />

La loi de financement de la Sécurité<br />

sociale étend, à l’ensemble <strong>des</strong><br />

employeurs, l’obligation de prise en<br />

charge <strong>des</strong> frais de transports en commun,<br />

antérieurement effective pour les seuls<br />

employeurs situés à Paris et dans sa banlieue.<br />

Cette dernière prévoit également la<br />

faculté, et non l’obligation, de prendre en<br />

charge les frais de carburant <strong>des</strong> salariés<br />

contraints d’utiliser leur véhicule personnel<br />

en exonération de charges sociales et d’impôt<br />

dans la limite de 200 euros par an.<br />

Etendue de l’obligation de prise en<br />

charge <strong>des</strong> transports en commun<br />

Antérieurement à cette mesure, les<br />

employeurs de la région parisienne n’étaient<br />

tenus de prendre en charge que 50 % <strong>des</strong><br />

frais de transports en commun dans la<br />

limite de la zone <strong>des</strong> transports parisiens.<br />

Ainsi, lorsque les salariés résidaient en<br />

dehors de cette zone, l’obligation de remboursement<br />

restait plafonnée à 50 % de la<br />

carte orange 6 zones.<br />

Désormais, cette obligation porte sur 50 %<br />

de l’intégralité du coût du (ou <strong>des</strong>) transport<br />

en commun sur la base du tarif de deuxième<br />

classe couvert par le trajet, quel que soit<br />

l’éloignement du domicile du salarié.<br />

Ainsi à titre d’exemple, pour unJ47<br />

salarié résidant en dehors de la zone <strong>des</strong><br />

transports parisiens ayant souscrit un<br />

abonnement SNCF, l’employeur devra lui<br />

rembourser 50 % du coût de son abonnement<br />

ainsi que 50 % du “pass navigo” le<br />

cas échéant, pour effectuer le trajet entre sa<br />

gare d’arrivée et son lieu de travail.<br />

Ce nouveau dispositif a donc pour effet de<br />

renchérir de manière significative la prise<br />

en charge obligatoire <strong>des</strong> employeurs. Les<br />

employeurs situés en province sont tenus<br />

par les mêmes obligations.<br />

Prise en charge <strong>des</strong> frais<br />

de carburant<br />

Lorsque les salariés se trouvent dans l’impossibilité<br />

d’utiliser les transports en commun,<br />

(lieu de travail situé en dehors d’un<br />

périmètre de transport urbain ; utilisation<br />

du véhicule indispensable compte tenu<br />

<strong>des</strong> horaires de travail), l’employeur aura<br />

la faculté de leur rembourser leurs frais de<br />

carburant, dits « frais de transports personnels<br />

» dans la limite de 200 euros admis en<br />

exonération de charges sociales et d’impôt.<br />

Dans l’hypothèse où l’employeur décide<br />

d’opter pour ce remboursement, tous les<br />

salariés placés dans la même situation<br />

devront également bénéficier de cette prise<br />

en charge selon les mêmes modalités. Le<br />

remboursement <strong>des</strong> frais de transports<br />

personnels devra donc être uniforme et<br />

collectif.<br />

Exonération de charges sociales<br />

Conformément au dispositif antérieur, le<br />

fait que l’obligation ne porte que sur 50 %<br />

du coût du transport en commun n’a pas<br />

pour conséquence d’assujettir aux charges<br />

sociales l’éventuelle quote part de prise en<br />

charge supplémentaire, voire, intégrale <strong>des</strong><br />

frais de trajet.<br />

De même, pour les salariés contraints d’utiliser<br />

leur véhicule personnel, l’employeur<br />

peut leur rembourser leur frais de transports<br />

personnels sur la base de l’indemnité<br />

kilométrique fixée par l’administration<br />

fiscale sans avoir à acquitter de charges<br />

sociales y compris sur la quote part excédant<br />

la somme de 200 euros par an.<br />

Enfin, lorsque le salarié utilise son véhicule<br />

pour <strong>des</strong> raisons de convenance personnelle,<br />

l’employeur peut lui rembourser une<br />

somme correspondant à 100 % du coût de<br />

l’abonnement au transport en commun<br />

sans que cette somme soit soumise aux<br />

charges sociales.<br />

Mention supplémentaire<br />

sur le bulletin de salaire<br />

La prise en charge <strong>des</strong> frais de transports<br />

publics ou <strong>des</strong> frais de carburant doit être<br />

mentionnée sur le bulletin de salaire. A<br />

compter du 1 er avril 2009, l’omission de<br />

cette mention sera punie d’une amende<br />

prévue pour les contraventions de 3 e classe,<br />

soit 450 euros. Il s’agit là de la énième mention<br />

obligatoire du bulletin de salaire au<br />

détriment de la simplification tant attendue<br />

de celui-ci. p<br />

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42 Sic 273 AVRIL 2009


COMPTABILITÉ<br />

Les IFRS dans la tourmente<br />

<strong>des</strong> marchés<br />

« La neutralité comptable reste un idéal. Des interférences se produisent entre l’instrument<br />

de mesure et l’objet à mesurer. La comptabilité cherche donc toujours, sur la base de<br />

principes acceptés, le compromis entre <strong>des</strong> vues contradictoires. Les normes IFRS ne font<br />

pas exception, d’autant qu’elles sont encore très neuves et donc insuffisamment stabilisées<br />

et intériorisées par les acteurs économiques. Or, à peine mises en place, les voilà prises<br />

dans une tempête financière sans égale qui mettrait à l’épreuve le système comptable<br />

le mieux établi… ». (François Meunier)<br />

L’auteur, directeur général<br />

adjoint de la Coface, présente<br />

le rôle <strong>des</strong> IFRS (surtout<br />

d’IAS 39 Instruments financiers :<br />

comptabilisation et évaluation)<br />

dans la crise financière mondiale<br />

actuelle. Il cherche à répondre à<br />

leur mise en accusation comme<br />

responsables de cette crise. La<br />

réponse est négative car la fair value<br />

(juste valeur) utilisée pour l’évaluation<br />

<strong>des</strong> instruments financiers a<br />

été depuis <strong>des</strong> années reconnue<br />

par toutes les parties prenantes<br />

(banques, régulateurs, politiques)<br />

comme la méthode d’évaluation la<br />

mieux à même (plus que la valeur<br />

historique corrigée par <strong>des</strong> provisions<br />

pour dépréciation) de faire<br />

apparaitre risque et réalité.<br />

D’ailleurs, la fair value est née de<br />

situations où les valeurs historiques<br />

ont largement prouvé leurs<br />

méfaits :<br />

u la crise <strong>des</strong> Savings and Loans en<br />

1990 aux USA ;<br />

u la crise <strong>des</strong> banques japonaises<br />

<strong>des</strong> années 90 ;<br />

u la crise <strong>des</strong> institutions de crédit<br />

hypothécaire Fannie Mae et Freddie<br />

Mac aujourd’hui aux USA.<br />

De plus, on ne peut reprocher aux<br />

IFRS ce que les régulateurs ont euxmêmes<br />

encouragé et plus encore<br />

quand les ratios Mac Donough<br />

de Bâle 2 ont permis de diminuer<br />

l’exigence de fonds propres dans<br />

certains cas de crédits très risqués<br />

(PME par exemple).<br />

Néanmoins, la fair value peut, en<br />

ce qui concerne les instruments<br />

financiers, être mieux appliquée ;<br />

elle n’est pas sans critique. Ainsi,<br />

RFC N° 419<br />

DE MARS 2009<br />

Retrouvez l’intégralité de l’article<br />

de François Meunier « Les IFRS<br />

dans la tourmente <strong>des</strong> marchés »<br />

dans la Revue Française de Comptabilité<br />

de mars 2007<br />

Il est possible de se procurer la RFC<br />

au numéro (13 e TTC)<br />

ECM 19 rue Cognac-Jay 75341 Paris cedex 07<br />

l’auteur cite la possibilité pour<br />

le management d’une banque<br />

de classer ou non au départ en<br />

trading <strong>des</strong> valeurs très risquées,<br />

d’apprécier <strong>des</strong> substituts à la fair<br />

value, de jouer sur les conditions<br />

de liquidité d’un marché, d’appliquer<br />

<strong>des</strong> modèles d’évaluation<br />

éloignés <strong>des</strong> risques réels. L’auteur<br />

signale que les IFRS accordent un<br />

rôle important au management<br />

dans l’appréciation <strong>des</strong> évaluations<br />

comptables, ce qui est une bonne<br />

et une mauvaise chose à la fois. p<br />

AVRIL 2009 Sic 273 43


PROFESSION EXPERT-COMPTABLE I<br />

INTERVIEW<br />

Claude Cazes, président de la Compagnie nationale <strong>des</strong> commissaires aux comptes<br />

“<br />

Je souhaite que ces deux années<br />

aient pour priorité la réponse<br />

à la demande de la sécurité financière<br />

”<br />

Sic : Quel est votre constat<br />

sur la profession ?<br />

CC : Avec le Bureau nouvellement élu et l’ensemble<br />

<strong>des</strong> membres du Conseil national renouvelé,<br />

nous souhaitons que ces deux années soient l’occasion<br />

d’encore mieux répondre aux attentes <strong>des</strong><br />

professionnels, mais aussi d’étendre et de renforcer<br />

la crédibilité <strong>des</strong> missions et <strong>des</strong> institutions, ainsi<br />

que de nous approprier les conditions d’un exercice<br />

professionnel encore plus présent dans la société<br />

française.<br />

Pour parvenir à ces objectifs, j’ai proposé <strong>des</strong> orientations<br />

de travail directement issues de quelques<br />

constats préalables :<br />

D’une part, chacun constate que notre cadre légal<br />

et réglementaire se stabilise enfin. Depuis six ans<br />

et dans la suite de la loi de sécurité financière, nous<br />

avons vécu une refonte complète de tous nos textes<br />

fondateurs. Lois, règlements et arrêtés réécrits, régissent<br />

désormais notre profession, de l’accès à son<br />

contrôle qualité, en passant par sa déontologie, ses<br />

normes et sa formation pour ne citer que ces sujets.<br />

D’autre part, l’année 2008 a été marquée par la révision<br />

de notre périmètre d’exercice professionnel et<br />

la Loi de modernisation de l’économie a ouvert le<br />

débat de l’utilité et de la place du commissariat aux<br />

comptes. Le bilan de ces étapes parlementaires a<br />

abouti à deux ajustements : en moins les plus petites<br />

SAS, en plus les universités, les syndicats professionnels,<br />

les fonds de dotation, les comités d’entreprise<br />

et, nous l’espérons bientôt le secteur hospitalier.<br />

Enfin troisième constat, la fin de 2008 et le début de<br />

cette année sont marqués par une crise financière<br />

sans précédent, devenue crise économique et qui<br />

appelle un renforcement de la transparence financière<br />

légitimement réclamée par tout notre environnement<br />

ainsi que la construction d’une nouvelle régulation<br />

qui sécurise sans brider l’esprit d’initiative.<br />

Sic : Face à ces constats,<br />

quels sont vos principaux objectifs de travail ?<br />

CC : J’ai proposé au Conseil national deux axes<br />

de travail :<br />

Le premier s’attache à ma volonté de mieux inscrire la<br />

profession dans son marché ; le second vise à renforcer<br />

l’autorité de la Compagnie nationale pour rendre<br />

la profession plus motrice dans la vie économique et<br />

politique.<br />

S’agissant de mieux adapter nos réponses à nos marchés,<br />

je souhaite tout à la fois développer, à l’intention<br />

<strong>des</strong> professionnels, le champ <strong>des</strong> outils applicatifs de<br />

la mission en poursuivant un effort de segmentation<br />

<strong>des</strong> processus d’audit, même si j’entends que toutes<br />

nos missions mènent à une certification identique et<br />

internationalement reconnue. Cet objectif de simplification<br />

de la mission trouve d’ailleurs sa première<br />

application avec la norme « Petites Entreprises » qui<br />

vient d’être homologuée par un arrêté de la garde <strong>des</strong><br />

Sceaux du 2 mars 2009. Cette norme doit permettre<br />

d’alléger la gestion administrative de la mission dans<br />

une tranche importante d’entreprises.<br />

Toutes ces propositions conduisent évidemment à<br />

renforcer nos relations avec nos clients et j’entends<br />

que l’institution, au service de chacun, permette de<br />

“<br />

Claude Cazes,<br />

président<br />

de la Compagnie<br />

nationale<br />

<strong>des</strong> commissaires<br />

aux comptes<br />

J’entends que l’institution,<br />

au service de chacun, permette de croire<br />

encore mieux dans le métier<br />

et que tous les commissaires aux comptes<br />

deviennent les acteurs de la valorisation<br />

de « la certification <strong>des</strong> comptes ».<br />

”<br />

44 Sic 273 AVRIL 2009


croire encore mieux dans le métier<br />

et que tous les commissaires aux<br />

comptes deviennent les acteurs de<br />

la valorisation de « la certification<br />

<strong>des</strong> comptes ».<br />

Une telle démarche invite, bien<br />

entendu, à renforcer davantage<br />

l’attractivité de la profession<br />

envers les étudiants, sujet important<br />

s’il en est, puisqu’il en va de<br />

l’avenir de nos cabinets, de notre<br />

métier et de notre place dans la<br />

société.<br />

Pour renforcer d’ailleurs cette<br />

place dans la société, et cela constitue<br />

l’illustration du second axe de<br />

progrès que je propose, j’invite à<br />

poursuivre l’effort pour donner<br />

toute l’autorité nécessaire à la<br />

Compagnie nationale <strong>des</strong> commissaires<br />

aux comptes.<br />

Tout d’abord dans sa relation avec<br />

son ministère de rattachement,<br />

la Chancellerie, mais aussi avec<br />

tous les ministères et les parlementaires<br />

avec qui nous avons eu<br />

l’occasion de travailler et encore<br />

très récemment dans le cadre du<br />

débat sur la loi de modernisation<br />

de l’économie. Je souhaite également<br />

que nous puissions réfléchir<br />

avec notre environnement à une<br />

reconnaissance accrue du contrôle<br />

légal <strong>des</strong> comptes en créant un<br />

outil permanent de réflexion, placé<br />

à côté de la Compagnie nationale,<br />

et composé presque exclusivement<br />

d’acteurs de la société civile, économique<br />

et politique.<br />

Bien entendu, notre place internationale<br />

devra être reconnue en<br />

même temps qu’adaptée à nos<br />

moyens et dans la plus parfaite<br />

collaboration avec notre institution<br />

sœur, l’<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> <strong>Experts</strong>-<br />

<strong>Comptables</strong>. Cette collaboration<br />

institutionnelle devra également<br />

s’attacher à réduire certains coûts<br />

de fonctionnement, par la création<br />

de services communs par exemple,<br />

dans le double objectif de l’efficacité<br />

et de la réduction <strong>des</strong> charges.<br />

Tous ces <strong>des</strong>seins s’entendent<br />

dans le cadre d’une institution<br />

encore plus fédératrice de toutes<br />

les opinions, encore mieux placée<br />

au service de la profession et je<br />

souhaite que ces deux années aient<br />

pour priorité l’écoute <strong>des</strong> professionnels<br />

et <strong>des</strong> réponses à leurs<br />

deman<strong>des</strong> sur <strong>des</strong> sujets aussi<br />

importants que l’exercice <strong>des</strong> missions<br />

et le contrôle de qualité. p<br />

Bio express<br />

Claude Cazes a été élu, le 5 février 2009, président de la Compagnie nationale <strong>des</strong> commissaires aux comptes<br />

(CNCC), profession qui compte 15 000 professionnels et qui réalise un chiffre d’affaires de 2,5 milliards d’euros.<br />

Le Conseil national regroupant les 91 délégués <strong>des</strong> 33 Compagnies régionales l’a élu au premier tour de scrutin.<br />

Agé de 57 ans, Claude Cazes est un professionnel qui bénéficie d’une solide expérience en matière de gestion<br />

<strong>des</strong> institutions puisqu’il a notamment été, de 2000 à 2003, président du Conseil Supérieur de l’<strong>Ordre</strong><br />

<strong>des</strong> <strong>Experts</strong>-<strong>Comptables</strong> et président de l’Institut français <strong>des</strong> experts-comptables et <strong>des</strong> commissaires<br />

aux comptes (Ifec) de 1996 à 1999.<br />

Depuis 2007, il présidait la Compagnie régionale de Montpellier et avait été élu membre du bureau<br />

de la CNCC en février 2005, avant d’en devenir l’un de ses vice-présidents.<br />

Après avoir rendu hommage au travail et à l’engagement de son prédécesseur, Vincent Baillot, Claude Cazes<br />

a fixé ses objectifs pour les deux années à venir :<br />

u tourner résolument la profession vers son marché ;<br />

u engager le corps professionnel et son institution à prendre une place dans la vie économique et sociétale<br />

française ;<br />

u conforter les relations de la profession avec tous les ministères intéressés par la sécurité financière, son ministère<br />

de rattachement, la Chancellerie et ses régulateurs, Haut Conseil du commissariat aux comptes et Autorité<br />

<strong>des</strong> marchés financiers ;<br />

u développer une institution davantage au service <strong>des</strong> professionnels et de l’action de proximité.<br />

Claude Cazes a notamment souhaité, qu’à l’occasion de son mandat, la profession sache répondre à l’accroissement<br />

de la demande de sécurité financière qui naît notamment d’une période de grande incertitude économique<br />

et il a milité pour une profession moderne, de qualité et respectueuse de sa déontologie.<br />

AVRIL 2009 Sic 273 45


PROFESSION EXPERT-COMPTABLE I<br />

Association<br />

Le Conseil Supérieur et IDEAS<br />

“guident” les associations<br />

L’<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> <strong>Experts</strong>-<strong>Comptables</strong> a rejoint IDEAS, Institut de développement de l’éthique<br />

et de l’action pour la solidarité, pour participer à la conception d’un guide <strong>des</strong> bonnes<br />

pratiques <strong>des</strong>tiné aux organismes qui collectent <strong>des</strong> fonds en France.<br />

Aujourd’hui, une première version du<br />

guide est déjà disponible et propose<br />

un ensemble de bonnes pratiques très<br />

exhaustif : il couvre l’ensemble de la chaîne<br />

caritative (dans les domaines de la santé,<br />

<strong>des</strong> droits humains, de l’environnement,<br />

de l’éducation et de la culture), de l’appel<br />

au don jusqu’à son utilisation sur le terrain.<br />

Pour cela, trois thèmes sont traités : financier,<br />

gouvernance et efficacité de l’action.<br />

Cet outil est un support pour aider les organisations<br />

à atteindre leurs objectifs : assurer<br />

un développement pérenne et convaincre<br />

un nombre plus important de grands donateurs.<br />

Les experts-comptables ont ici un rôle à jouer, en<br />

synergie avec le contrôle légal du commissaire aux<br />

comptes. » déclare Agnès Bricard, vice-présidente<br />

du Conseil Supérieur de l’<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong><br />

<strong>Experts</strong>-<strong>Comptables</strong>.<br />

Les experts-comptables<br />

au cœur du projet<br />

Pour optimiser ces règles de bonnes pratiques<br />

au sein <strong>des</strong> organisations caritatives,<br />

IDEAS a créé la Cellule d’accompagnement<br />

<strong>des</strong> organisations collectrices de<br />

fonds – ADOC – pour les accompagner<br />

bénévolement sur le terrain. Une dizaine<br />

d’experts-comptables et de commissaires<br />

aux comptes s’est d’ores et déjà portée<br />

volontaire ; IDEAS poursuit actuellement<br />

son recrutement de bénévoles afin d’élargir<br />

cette cellule de suivi.<br />

A ce jour, l’institut référence via son site<br />

internet (www.ideas.asso.fr) plus de<br />

120 associations et fondations dont une<br />

vingtaine est en phase de diagnostic approfondi.<br />

p<br />

Pour plus d’informations sur IDEAS, rendez-vous<br />

sur le site www.ideas.asso.fr où vous pourrez<br />

télécharger gratuitement les différents volets du guide<br />

<strong>des</strong> bonnes pratiques.<br />

Un travail d’équipe<br />

Pour réaliser ce guide, IDEAS a constitué<br />

un Comité Expert, regroupant <strong>des</strong> associations,<br />

<strong>des</strong> fondations, <strong>des</strong> grands donateurs<br />

mais aussi <strong>des</strong> experts en matière<br />

d’évaluation, d’audit et de contrôle tels que<br />

le Conseil Supérieur de l’<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> <strong>Experts</strong>-<br />

<strong>Comptables</strong> et la Compagnie nationale <strong>des</strong><br />

commissaires aux comptes.<br />

Ce comité a ainsi rédigé ce corpus de règles<br />

qui concerne tous les aspects de la vie associative,<br />

avec pour ambition d’être partagé et<br />

reconnu au plan européen. Il a également<br />

pour mission de réfléchir aux contrôles<br />

externes qui pourront être mis en place sur<br />

la base de ce guide.<br />

« Le Conseil Supérieur soutient la démarche<br />

d’IDEAS depuis l’origine avec notamment la Compagnie<br />

nationale <strong>des</strong> commissaires aux comptes.<br />

Les associations et fondations, faisant appel au<br />

don, ont besoin de réfléchir à l’élaboration d’un<br />

label couvrant l’ensemble de la chaîne caritative.<br />

Témoignage d’Hélène Dranssart, présidente d’IDEAS<br />

« Grâce à l’expérience professionnelle<br />

de ses membres fondateurs, notamment dans<br />

le secteur de la gestion privée, IDEAS a acquis<br />

une bonne connaissance <strong>des</strong> attentes <strong>des</strong><br />

donateurs, notamment <strong>des</strong> détenteurs de grand<br />

patrimoine, fondations privées et entreprises.<br />

En se fondant sur le Guide <strong>des</strong> bonnes<br />

pratiques, bénéficiaire de l’expertise du Conseil<br />

Supérieur de l’<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> <strong>Experts</strong>-<strong>Comptables</strong> et de la Compagnie<br />

nationale <strong>des</strong> commissaires aux comptes, nous proposons un suivi<br />

<strong>des</strong> organismes rigoureux et adapté à chacun, propre à convaincre<br />

les donateurs d’investir dans les actions qu’elles mènent.<br />

Malgré la somme de travail que cela représente, de nombreuses<br />

organisations sont volontaires dès lors que nous leur apportons les moyens<br />

de le faire. Pour répondre aux sollicitations, notre réseau de bénévoles<br />

qualifiés s’agrandit au fil <strong>des</strong> semaines permettant la mise en place<br />

d’un véritable passeport vers de nouveaux donateurs. »<br />

46 Sic 273 AVRIL 2009


Participation, intéressement :<br />

de nouveaux enjeux pour 2009<br />

Les annonces faites par le président de la République en février 2009, sont l’occasion<br />

pour le Comité de suivi de l’épargne salariale, présidé par Dominique Ledouble, président<br />

d’honneur du Conseil Supérieur, d’engager une réflexion sur les dispositifs de participation,<br />

d’intéressement et d’épargne salariale, en présence d’Isabelle Debré, sénateur <strong>des</strong> Hauts-de-<br />

Seine.<br />

Les salariés et les entreprises ne maîtrisent pas<br />

toujours les objectifs de ces dispositifs : les<br />

outils de développement <strong>des</strong> entreprises et/ou les instruments<br />

de financement de la retraite. Les solutions<br />

consistent à offrir un accompagnement pédagogique,<br />

où l’expert-comptable a toute sa place, et à sécuriser<br />

les épargnants. La participation ne doit pas être un<br />

élément de pouvoir d’achat mais doit constituer une<br />

épargne au moins de moyen terme, voire de retraite.<br />

La règle <strong>des</strong> trois tiers<br />

Le président de la République a mis en perspective les<br />

accords de branche ou d’entreprise. Toutefois, si la<br />

règle était appliquée exclusivement à certains secteurs<br />

économiques, il en résulterait une situation inégalitaire<br />

et irrespectueuse de l’esprit de la Constitution.<br />

L’accord de branche sera déterminé par la plus ou<br />

moins grande richesse de chacun. Là encore, il faudrait<br />

envisager un dispositif qui ne soit pas limité<br />

aux gran<strong>des</strong> entreprises. En effet, dans les fichiers<br />

de l’Acoss, les très gran<strong>des</strong> entreprises de plus de<br />

2 000 salariés sont au nombre de 470. 46 % <strong>des</strong><br />

entreprises du secteur privé ont moins de 50 salariés.<br />

Une formule de partage pertinente reste donc<br />

à définir selon le secteur d’activité (industrie lourde,<br />

assurances…).Une règle <strong>des</strong> trois tiers adaptable et<br />

universelle ne saurait être définie.<br />

La nécessité d’une étude approfondie<br />

Il est aujourd’hui indispensable de réaliser <strong>des</strong> étu<strong>des</strong><br />

concernant l’évolution et le partage <strong>des</strong> gains de productivité,<br />

mais aussi la création et le partage de valeur.<br />

Selon une étude de l’Insee réalisée en septembre<br />

2007, 10 % <strong>des</strong> bénéficiaires <strong>des</strong> flux de participation<br />

et d’intéressement en captent 80 %. La règle répandue<br />

de la proportionnalité permet à 36 % d’une popula-<br />

tion de capter 40 % <strong>des</strong> flux. Une réflexion relative<br />

à l’évolution de la valeur ajoutée, à son partage, aux<br />

cycles, aux secteurs (diversement consommateurs<br />

de capitaux) doit être menée. A trois reprises, les<br />

Français ont bénéficié de la possibilité de débloquer<br />

leur participation. Seuls 20 % ont été réinjectés dans<br />

l’économie. En effet, même lorsque la somme est disponible,<br />

les salariés concernés préfèrent l’épargner.<br />

Parallèlement, l’entreprise ne bénéficie plus de ce<br />

capital. La participation doit donc être accompagnée<br />

de l’intéressement.<br />

Distinguer l’intéressement<br />

de la participation<br />

Le dispositif d’intéressement est extrêmement riche<br />

pour l’entreprise car il lui permet d’y intégrer sa<br />

stratégie. Elle peut faire du sur-mesure, l’adapter à<br />

son métier, à sa phase de développement. Une simplification<br />

trop importante ruinerait la dynamique<br />

inhérente et verserait l’intéressement dans le travers<br />

d’une participation lissée. Du fait de filialisations<br />

à l’étranger, pour <strong>des</strong> raisons d’investissements,<br />

<strong>des</strong> entreprises en très bonne santé ne procèdent à<br />

aucune distribution. Imposer la participation aux<br />

entreprises de moins de cinquante salariés serait une<br />

erreur. Les entreprises éprouvent <strong>des</strong> difficultés en<br />

voyant évoluer leurs effectifs de 49 à 51 employés,<br />

lorsqu’il faut remplacer leur régime d’intéressement<br />

par la participation. L’intéressement est souvent<br />

réduit pour permettre la participation.<br />

Les chefs d’entreprise font régulièrement part de<br />

leur incompréhension. Une réforme globale relative<br />

au dispositif salarial serait judicieuse afin d’éviter<br />

les réformes par petites touches successives qui<br />

brouillent le message en la matière. p<br />

Pour plus d’informations<br />

sur les travaux du Comité<br />

de suivi, contactez :<br />

ebergesuet@cs.expertscomptables.org<br />

AVRIL 2009 Sic 273 47


actus <strong>des</strong> régions I<br />

Paris – Ile-de-France<br />

L’<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> <strong>Experts</strong>-<strong>Comptables</strong> région Paris Ile-de-France<br />

a organisé le 5 février dernier, à l’espace Saint-Martin,<br />

sa traditionnelle soirée du social afin de présenter les points<br />

saillants de l’actualité fournie en la matière. Détails.<br />

La soirée du social : les grands<br />

dossiers de l’année 2009<br />

Françoise Berthon, vice-présidente<br />

de l’<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> <strong>Experts</strong>-<br />

<strong>Comptables</strong> région Paris Ile-de-<br />

France, a introduit les débats de<br />

la soirée en précisant les points<br />

suivants :<br />

Le social, cœur du métier au côté<br />

de la comptabilité et de la fiscalité,<br />

a acquis une importance croissante<br />

dans les cabinets, comme le<br />

démontre les 550 experts-comptables<br />

inscrits à cette soirée. Il<br />

relève de la compétence de l’expert-comptable,<br />

conseil privilégié<br />

auprès du chef d’entreprise.<br />

Par ailleurs, une enquête a récemment<br />

dévoilé que 69 % <strong>des</strong> chefs<br />

de petites entreprises demandent<br />

à leur expert-comptable d’effectuer<br />

un tour d’horizon annuel de<br />

leurs problèmes sociaux : charges<br />

supportées par l’entreprise, réglementation,<br />

ressources humaines,<br />

formation, recrutement,…<br />

Textes produits<br />

par le législateur<br />

Ces textes, à conséquences significatives,<br />

sont de deux ordres :<br />

u certains modifient profondément<br />

le paysage social ;<br />

u d’autres répondent au contexte<br />

économique difficile.<br />

en faveur <strong>des</strong> revenus du travail et<br />

dernièrement pour 2009, la loi de<br />

financement de la Sécurité sociale.<br />

Les objectifs visés par ces réformes<br />

ne sont pas nouveaux, néanmoins<br />

les moyens envisagés peuvent l’être.<br />

Sujets brûlants pour 2009<br />

La complexification croissante<br />

du social, qui nécessite <strong>des</strong> mises<br />

à jour permanentes, demande<br />

une veille de tous les instants et<br />

<strong>des</strong> outils adaptés à ces nouvelles<br />

problématiques. Cette soirée et<br />

l’intervention <strong>des</strong> animateurs<br />

avaient pour objectif d’aider les<br />

participants à baliser le chemin.<br />

Plusieurs sujets ont ainsi particulièrement<br />

été traités :<br />

u les dispositions issues de la loi<br />

de modernisation du marché du<br />

travail telles que la rupture conventionnelle,<br />

la période d’essai,… ;<br />

u la fixation de la période d’essai<br />

: la loi indique que les nouvelles<br />

durées légales primeront sur<br />

<strong>des</strong> durées conventionnelles plus<br />

courtes ; respect du délai de prévenance<br />

pour rompre l’essai ;<br />

u comment les nouvelles règles<br />

légales de maintien de salaire en<br />

Les rendez-vous du social<br />

cas de maladie s’articulent avec les<br />

dispositions conventionnelles ?<br />

u la rupture conventionnelle,<br />

l’emploi <strong>des</strong> seniors, la prévoyance<br />

: dossiers d’actualité avec<br />

de multiples obligations pour<br />

l’employeur également abordés<br />

lors de cette soirée.<br />

Il s’agit bien sûr de simplifier et de<br />

supprimer certains freins administratifs<br />

au développement <strong>des</strong><br />

entreprises ou encore de favoriser<br />

la croissance.<br />

Un nouveau point doit être souligné<br />

: la volonté de mettre en place<br />

les mesures et réformes en développant<br />

le dialogue social au cœur<br />

même de l’entreprise et proposer<br />

<strong>des</strong> solutions adaptées. p<br />

Marie-Pierre<br />

Holtzmann,<br />

membre du<br />

Conseil, Bruno<br />

Denkiewicz, avocat,<br />

Françoise Berthon,<br />

vice-présidente<br />

de l’<strong>Ordre</strong>, Alice<br />

Fages, directeur<br />

<strong>des</strong> affaires<br />

sociales au<br />

Conseil Supérieur et<br />

d’Infodoc-experts,<br />

Laurent Ménager,<br />

membre du<br />

Conseil.<br />

Pour l’année 2008, on peut citer<br />

la loi pour le pouvoir d’achat, la<br />

loi de modernisation du marché<br />

du travail, la loi de modernisation<br />

de l’économie, la loi portant rénovation<br />

de la démocratie sociale et<br />

réforme du temps de travail, la loi<br />

Les rendez-vous du Comité social de l’<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> <strong>Experts</strong>-<strong>Comptables</strong> région Paris<br />

Ile-de-France ont régulièrement lieu à l’espace Saint-Martin, 199 bis , rue Saint-<br />

Martin, 75003 Paris, de 8h30 à 11h :<br />

u Le 9 avril 2009 - Les particularités : Hôtel café restaurant<br />

u Le 14 mai 2009 - Les particularités : Les intermittents du spectacle<br />

u Le 12 juin 2009 - Contrat de travail et période d’essai : ce qui change au 1 er juillet<br />

u Le 8 septembre 2009 - Les particularités : le Bâtiment<br />

u Le 12 novembre 2009 - Cumul Emploi retraite<br />

Pour plus d’informations<br />

sur la soirée, rendez-vous<br />

sur le site www.oec-paris.fr<br />

48 Sic 273 AVRIL 2009


Le 17 octobre 2008, l’Anecs, soutenue par l’<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> <strong>Experts</strong>-<br />

<strong>Comptables</strong> région Lorraine et les Compagnies régionales<br />

<strong>des</strong> commissaires aux comptes de Nancy et de Metz, a organisé<br />

la « Nuit qui compte ». L’occasion de mobiliser la profession<br />

comptable de Lorraine lors d’une soirée placée sous le signe<br />

de la communication et du rassemblement.<br />

La « Nuit qui compte » : une soirée<br />

à guichet fermé !<br />

Lorraine<br />

C’est dans le cadre prestigieux<br />

<strong>des</strong> grands salons<br />

de l’hôtel de ville de Nancy que<br />

plus de 300 étudiants, expertscomptables,<br />

commissaires aux<br />

comptes, professeurs, partenaires,<br />

stagiaires, adhérents,… se sont<br />

réunis dans une ambiance festive<br />

et ludique. Simone Aubert,<br />

adjointe au maire de la ville de<br />

Nancy ; François Petitjean, viceprésident<br />

de l’<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> <strong>Experts</strong>-<br />

<strong>Comptables</strong> région Lorraine ;<br />

Richard Renaudin, président de<br />

la Compagnie régionale <strong>des</strong> commissaires<br />

aux comptes de Nancy<br />

ainsi que David Ladame, président<br />

de l’Anecs Lorraine ont ouvert officiellement<br />

la manifestation lors<br />

d’un apéritif d’accueil.<br />

Jeux et chance<br />

aux rendez-vous !<br />

La soirée a continué avec un cocktail<br />

dînatoire suivi d’une prestigieuse<br />

soirée casino et d’une<br />

vente aux enchères à laquelle ont<br />

participé Boris Sauvage, président<br />

national de l’Anecs, Denis<br />

Barbarossa, président national du<br />

CJEC et Véronique Deschamps,<br />

directrice nationale de l’Anecs et<br />

du CJEC.<br />

En échange du bon de 1 000 euros<br />

« Anecs », distribué à l’entrée, les<br />

participants ont reçu <strong>des</strong> plaques<br />

de jeu qui leur ont servi de mise<br />

de départ aux différentes tables<br />

du casino. Pour certains la chance<br />

était au rendez-vous ! Les gains<br />

gagnés permettaient de participer<br />

à la vente aux enchères à l’aveugle.<br />

De nombreux lots ont trouvé preneurs<br />

parmi lesquels : les derniers<br />

Ipod Nano chromatiques, <strong>des</strong> Ipod<br />

Shuffle, un téléphone portable<br />

Blackberry, deux ordinateurs portables,<br />

un appareil photo numérique,<br />

une console de jeux Wii,...<br />

Echange et communication<br />

La « Nuit qui compte » a pour objectif<br />

de réunir les étudiants intéressés<br />

par les métiers de la comptabilité et<br />

de l’audit, les stagiaires, les expertscomptables<br />

et commissaires aux<br />

comptes de la région Lorraine<br />

dans une ambiance propice à <strong>des</strong><br />

échanges non conventionnels mais<br />

néanmoins très utiles :<br />

Un espace publicitaire à la disposition <strong>des</strong> cabinets !<br />

La « Nuit qui<br />

compte » réunit les<br />

étudiants intéressés<br />

par les métiers<br />

de la comptabilité<br />

et de l’audit<br />

Une première nationale : l’Anecs Lorraine a pris l’initiative de réaliser une plaquette<br />

d’information et de proposer <strong>des</strong> espaces publicitaires à tous les cabinets lorrains<br />

qui souhaitait s’identifier auprès <strong>des</strong> étudiants, futurs stagiaires et collaborateurs ;<br />

un succès total puisque de nombreux cabinets ont répondu présents.<br />

Les créations proposées reflètent l’image d’une profession qui bouge, et confirment<br />

que les experts-comptables lorrains ont conscience de l’importance d’engager<br />

une communication à <strong>des</strong>tination <strong>des</strong> professionnels de demain. Cette plaquette, remise<br />

à la soirée, sera également diffusée toute l’année dans les établissements scolaires<br />

et sur les salons : un investissement durable pour les annonceurs !<br />

uface à la complexité croissante de<br />

l’économie, et pour répondre aux<br />

besoins <strong>des</strong> entreprises, le marché<br />

du recrutement dans la profession<br />

comptable est en plein essor ;<br />

ula récente réforme <strong>des</strong> diplômes<br />

permet aujourd’hui de faciliter<br />

les voies d’accès vers l’expertise<br />

comptable à <strong>des</strong> candidats d’origine<br />

diverses et d’ouvrir le cursus<br />

sur l’Europe.<br />

La soirée a permis aux participants<br />

d’échanger sur les perspectives<br />

d’avenir dans le domaine de l’expertise<br />

et de l’audit, de favoriser les<br />

prises de contacts et de présenter<br />

une profession dynamique encore<br />

mal connue <strong>des</strong> étudiants.<br />

Chacun est reparti chez soi en<br />

toute sécurité car pour que cette<br />

« Nuit qui compte » se déroule<br />

dans les meilleures conditions, un<br />

stand de la Sécurité routière offrait<br />

une animation <strong>des</strong>tinée à prévenir<br />

les risques de l’alcool au volant<br />

avec distribution d’alcotests. p<br />

AVRIL 2009 Sic 273 49


actus <strong>des</strong> régions I<br />

Marseille - Provence - Alpes - Côte-d’Azur - Corse<br />

Le Conseil régional Marseille Pacac a organisé,<br />

le 18 décembre 2008 à Nice, sa deuxième « Nuit qui compte ».<br />

Plus de 450 étudiants, stagiaires et experts-comptables<br />

ont pu se rencontrer et échanger dans une ambiance festive.<br />

Les experts-comptables à la conquête<br />

<strong>des</strong> étudiants niçois !<br />

S’appuyant sur l’expérience<br />

de sa première « Nuit qui<br />

compte » marseillaise, l’<strong>Ordre</strong> de<br />

la région Pacac a renouvelé l’événement<br />

et a proposé aux jeunes<br />

étudiants et futurs experts-comptables<br />

une soirée VIP. Au programme,<br />

une fête haute en couleur<br />

sur le thème du cabaret au Grand<br />

Escurial de Nice : quizz, buffet<br />

dînatoire et ambiance rythmée au<br />

son d’un DJ… Sans oublier l’association<br />

<strong>des</strong> « Nez Rouges ».<br />

Un véritable succès<br />

La « Nuit qui compte » niçoise a été<br />

un nouveau succès à la hauteur de<br />

celle organisée à Marseille puisque<br />

une véritable dynamique s’est<br />

créée autour de ce projet piloté par<br />

l’<strong>Ordre</strong>, les partenaires et surtout<br />

les associations étudiantes. « Tous<br />

se sont réellement investis, et c’est grâce à<br />

eux que cette soirée a pu prendre une telle<br />

dimension » précise Frédéric Girone,<br />

ancien président de l’<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong><br />

<strong>Experts</strong>-<strong>Comptables</strong> région Pacac.<br />

« La « Nuit qui compte » a encore de<br />

beaux jours devant elle. »<br />

Les étudiants, les<br />

experts-comptables<br />

et les professionnels<br />

ont pu échanger<br />

leur point de vue<br />

sur le métier et ce dans<br />

une ambiance festive<br />

Une profession jeune<br />

et moderne<br />

Cette nouvelle édition de la soirée<br />

a permis aux jeunes de communiquer<br />

tout en donnant une toute<br />

autre image de la profession et en<br />

créant <strong>des</strong> moments conviviaux<br />

pour échanger sur leur carrière et<br />

leurs perspectives d’avenir. Certains<br />

étudiants ont optimisé leur<br />

rencontre pendant cette soirée en<br />

trouvant un stage.<br />

Rien de tel pour porter le message<br />

de l’<strong>Ordre</strong> : la profession est jeune<br />

et dynamique et le métier s’est<br />

modernisé.<br />

Le rapprochement intergénérationnel<br />

était donc au cœur du sujet<br />

le 18 décembre 2008. Tout était fait<br />

pour que les étudiants, les expertscomptables<br />

et les professionnels<br />

puissent échanger leur point de<br />

vue sur le métier et ce dans une<br />

ambiance festive qui a parfois levé<br />

à elle seule bien <strong>des</strong> a priori.<br />

Une belle soirée jeune et dynamique<br />

pour les étudiants du lycée<br />

Beau Site et l’IAE de Nice entre<br />

autre, qui a clôturé l’année en<br />

beauté. p<br />

50 Sic 273 AVRIL 2009

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