L'orthodontie - Ordre des hygiénistes dentaires du Québec
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DOSSIER<br />
Histoire (abrégée)<br />
DE L’ORTHODONTIE AU CANADA<br />
Par James L. Posluns, B. Sc., DDS, D.Ortho, M.ED., FRCD(C).<br />
Directeur de la clinique <strong>du</strong> cours supérieur en orthodontie de l’University of California, San Francisco<br />
Source : Repro<strong>du</strong>it avec permission. www.oralhealthjournal.com, tra<strong>du</strong>it <strong>du</strong> texte original “The Abridged of Orthodontics in Canada”.<br />
À compter <strong>du</strong> moment où il y a eu <strong>des</strong> enfants heureux, aux mauvaises<br />
habitu<strong>des</strong> et aux dents croches, il y a aussi eu <strong>des</strong> a<strong>du</strong>ltes<br />
contrariés qui ont essayé de les redresser (les dents, pas les enfants;<br />
ou peut-être pas, après tout !)<br />
« Quand est-ce qu’on m’enlèvera mes broches ? Tu avais dit que ça<br />
prendrait deux ans. Ça fait maintenant deux ans et je veux qu’on<br />
m’enlève mes broches ! »<br />
« Bien, tu as manqué un certain nombre de rendez-vous, et quand<br />
tu te présentais, la plupart <strong>du</strong> temps il fallait que je répare <strong>des</strong> attaches<br />
brisées. »<br />
« Qu’est-ce qui prend tant de temps ? »<br />
« Eh bien, il faut <strong>du</strong> temps pour que ligament parodontal réponde<br />
aux forces et… »<br />
« Non. Je ne parle pas de mes broches, je parle de ce que tu fais<br />
aujourd’hui ! Combien de temps vais-je encore devoir passer assis ici<br />
la bouche ouverte, à me taper <strong>des</strong> choses qui goûtent comme… »<br />
« Peut-être que si tu ne brisais pas autant d’attaches… »<br />
« Peut-être que si tu savais ce que tu fais. Hé ! Ces broches ont un<br />
drôle d’aspect. »<br />
« Elles sont ce qu’elles sont. »<br />
« Hé ! Ça fait mal ! »<br />
« Eh bien, peut-être que si je savais ce que je fais… »<br />
L’échange ci-<strong>des</strong>sus relève de la pure fiction; il s’agit d’une journée<br />
dans la vie d’un ou d’une orthodontiste canadien(ne) typique et<br />
<strong>du</strong> sort qu’il/elle subit. En fait, il s’agit davantage d’un montage,<br />
fondé sur les répliques impayables échangées par un protagoniste<br />
<strong>du</strong> film Bri<strong>des</strong>maids avec un client adolescent au comptoir d’une<br />
bijouterie. Pour ceux d’entre nous qui pratiquent l’orthodontie, ce<br />
dialogue pourra sembler familier. Nous l’avons tous connu. Toutes<br />
les fois qu’un jeune patient se plaint de la situation si difficile qu’il/<br />
elle doit vivre par rapport à son traitement orthodontique, je ne<br />
peux m’empêcher de penser aux propos si bien connus que mes<br />
parents et mes grands-parents me servaient dans <strong>des</strong> situations<br />
semblables.<br />
« Quand j’étais enfant, il fallait que je marche 25 kilomètres pieds<br />
nus dans la neige pour me rendre à l’école. Et une fois ren<strong>du</strong>, il<br />
fallait allumer le feu et préparer le dîner de notre professeur. »<br />
Une pointe d’exagération sans doute, mais on aura compris l’idée.<br />
Quand on l’examine <strong>du</strong> point de vue <strong>du</strong> progrès réalisé, le passé<br />
nous paraît toujours plus difficile. Ceci peut s’appliquer à de très<br />
nombreux aspects de la vie, mais quand on parle d’orthodontie,<br />
cette allégation est tout à fait légitime.<br />
Retournons dans le passé, dans les bureaux <strong>des</strong> docteurs Hume<br />
(Figure 1) et Kennedy (Figure 2), respectivement professeur et<br />
professeur adjoint à l’Université de Toronto. Les brackets orthodontiques<br />
n’existaient pas. Le ciment photopolymérisable n’existait<br />
pas. Les bagues ne provenaient pas de boîtes; il fallait les façonner<br />
Figure 1 – Plaque commémorative en<br />
hommage au Dr Guy Hume, professeur<br />
d’orthodontie à la faculté de médecine<br />
dentaire de l’Université de Totonto.<br />
Figure 2 – Plaque commémorative<br />
en hommage au Dr C. Angus Kennedy,<br />
professeur d’orthodontie à la faculté<br />
de médecine dentaire de<br />
l’Université de Totonto.<br />
Figure 3 – Table de laboratoire typique<br />
soutenant un arsenal thérapeutique<br />
d’orthodontie.<br />
10 L’EXPLORATEUR vol. 22 n o 2 Juillet 2012