RAPPORT SITUATION DE REFERENCE GUINEA ... - PROGEBE

vendent du lait et tirent un revenu substantiel de la vente du lait, constituant 86% des
revenus de la vente de produits provenant des bovins.
Si l’on compare le prix du lait à la ferme par rapport au prix du marché, ce ratio en saison des
pluies est de 2,86 contre 3,31 pendant la saison sèche quand le lait est rare, ce qui indique
une forte demande locale de lait. Le BRE domine le marché des 3 espèces mais surtout les
ovins et caprins: seuls des chèvres naines et des ovins Djallonké ont été échangés. Plus de
91% de la valeur des bovins vendus proviennent de la race N’dama, indiquant une faible
demande pour les bovins de race non endémique.
Etat et gestion des habitats de BRE, et écosystème
Les ressources naturelles sont le capital clés que les communautés rurales se dotent et
maintiennent dans le long terme, et en même temps répondent à leurs besoins immédiats.
Ces ressources doivent être bien gérées afin de maintenir et d'améliorer les moyens de
subsistance des membres de la communauté. En outre, la gestion durable des races
endémiques de ruminants dans les sites du projet est indissociable de la gestion durable des
ressources naturelles (les sols, la végétation, les eaux et forêts). La gestion des ressources
naturelles comprend non seulement les modèles durables pour la conservation des terres de
parcours, l'alimentation animale et les ressources en eau, mais aussi la conservation de
l'habitat a plus grande échelle étant donné que le principal avantage de maintenir les races
de bétail endémiques dans la zone sub-humide de l'Afrique occidentale est leur capacité à
prospérer dans un habitat infesté par la mouche tsé-tsé.
La tendance d’occupation du sol et l’ampleur de changement: Les terres cultivées, les
pâturages et jachère sont généralement disponibles dans les 3 sites bien que les pâturages
semblent être un peu moins disponibles à Gaoual par rapport aux autres deux sites. Tous les
sites du projet ont des aires protégées. A Beyla et Gaoual, il y a une présence importante de
forêts-galeries et des forêts communautaires alors qu’à Dinguiraye, il n’y a qu’une petite
zone de forêt qui entoure le village de Kourou, selon les participants à l’enquête MARP. A
Beyla et Gaoual, la communauté prend des initiatives pour préserver les forêts
communautaires en plus des activités du département forestier. Dans tous les sites du
projet, la durée de la jachère varie entre 5 à 10 ans. La période de la jachère est toujours
relativement longue dans la zone de Beyla parce que la pression sur la terre est faible.
Cependant, il y a une pression croissante sur les terres à Dinguiraye et Gaoual, bien que
faible, ce qui est en train de se traduire par une réduction de la période de jachère à environ
4 ans. Entre 1986 et 2006 les terres cultivées à Beyla ont augmenté d’environ 20 000 ha
(217%) et les forêts ouvertes ont diminué d'environ 38% (130 038 ha). Entre 1990 et 2005, il
y a eu une augmentation des terres cultivées à Dinguiraye d’envi ron 20 000 ha, soit une
augmentation d'environ 153%. Ceci est au détriment des forêts ouvertes. Les évidences à
travers les deux sites sont: i / des signes évidents de la déforestation et l'anthropisation du
paysage; et ii / signes de l'extensification agricole, la superficie des terres cultivées
augmente plus vite que les densités de population sur les deux sites.
Feux de brousse: La fréquence des feux de brousse non contrôlés est en augmentation
depuis les 30 dernières années dans tous les sites et constitue une menace à la gestion des
ressources naturelles. En Dinguiraye toutefois, il y a eu récemment une baisse relative de
l’incidence des feux de brousse non contrôlés grâce à des campagnes de sensibilisation.
L’apparition d’incendies coïncide avec la saison sèche, et se situe entre octobre et mai. En
général, la fréquence de feux de brousse est plus basse à Dinguiraye et plus élevée à Gaoual.
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