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Comprendre le fonctionnement de simulations sociales ... - Risc

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- n-m : Dans ce cas un groupe <strong>de</strong> tail<strong>le</strong> n en influence un autre <strong>de</strong> tail<strong>le</strong> m, comme c’est <strong>le</strong> cas dans <strong>le</strong><br />

modè<strong>le</strong> <strong>de</strong> Sznajd (Sznajd-Weron et Sznajd, 2000) dans <strong>le</strong>quel un individu est activé et un <strong>de</strong> ses voisins sur<br />

<strong>le</strong> graphe <strong>de</strong> relations est choisi aléatoirement. Si <strong>le</strong>s <strong>de</strong>ux individus ont la même opinion, ils influencent<br />

alors tous <strong>le</strong>urs voisins (communs ou pas) qui adoptent alors l’opinion commune aux <strong>de</strong>ux individus<br />

sé<strong>le</strong>ctionnés.<br />

Dans <strong>le</strong> cas <strong>de</strong> cardinalités n-1, (n individus vont influencer la décision <strong>de</strong> l’individu courant) <strong>le</strong><br />

mécanisme d’agrégation <strong>de</strong>s influences reçues ou col<strong>le</strong>ctées auprès <strong>de</strong>s n individus, est très caractéristique du<br />

modè<strong>le</strong>. Quelques mécanismes agrégatifs se retrouvent malgré tout assez fréquemment :<br />

- Influence moyenne : dans <strong>le</strong> cas d’une relation n-1, l’individu réalise la moyenne <strong>de</strong>s influences <strong>de</strong> son<br />

voisinage social pour la prendre en compte par la suite dans <strong>le</strong> processus décisionnel. Un cas particulier<br />

appliqué au cas d’un ensemb<strong>le</strong> <strong>de</strong> choix fini pour l’ensemb<strong>le</strong> <strong>de</strong>s individus consiste à appliquer une règ<strong>le</strong> <strong>de</strong><br />

majorité sur <strong>le</strong> voisinage social, c’est <strong>le</strong> cas <strong>de</strong> nombreux modè<strong>le</strong>s <strong>de</strong> vote binaire (Föllmer, 1974 ; Galam,<br />

1997).<br />

- Modè<strong>le</strong> à seuil : dans <strong>le</strong> cas d’une cardinalité n-1, (l’individu est influencé par un groupe <strong>de</strong> n<br />

individus), l’individu applique un seuil qui lui est propre à l’influence qu’il reçoit ou col<strong>le</strong>cte auprès <strong>de</strong> son<br />

voisinage social. Ce seuil représente généra<strong>le</strong>ment une proportion limite <strong>de</strong> son voisinage social qui doit<br />

avoir atteint un certain état pour que l’individu soit lui-même influencé. L’application à un ensemb<strong>le</strong> <strong>de</strong><br />

choix binaires est particulièrement répandue dans <strong>le</strong>s modè<strong>le</strong>s <strong>de</strong> diffusion <strong>de</strong> l’innovation sur <strong>de</strong>s réseaux<br />

sociaux où <strong>le</strong> choix binaire correspond à l’adoption ou pas d’une innovation (Va<strong>le</strong>nte, 1995) ou dans <strong>le</strong>s<br />

modè<strong>le</strong>s <strong>de</strong> formation d’émeutes (je me révolte / je ne fais rien) dans un cas complètement connecté<br />

(Granovetter, 1978). Ainsi dans ces cas, <strong>le</strong> seuil <strong>de</strong> l’individu correspondant à un taux <strong>de</strong> la population dans<br />

un état « ayant adopté » ou « en émeute », l’individu change <strong>de</strong> comportement si la proportion <strong>de</strong> son<br />

voisinage social qui a adopté <strong>le</strong> nouveau comportement est supérieur au seuil personnel <strong>de</strong> l’individu. Le<br />

seuil reflète ainsi la plus ou moins gran<strong>de</strong> résistance <strong>de</strong> l’individu au changement. Un seuil faib<strong>le</strong><br />

correspond souvent à un comportement innovateur et un seuil plus é<strong>le</strong>vé à un comportement suiviste. Dans<br />

ces cas <strong>le</strong>s choix <strong>de</strong> la graine d’innovateurs et <strong>de</strong> <strong>le</strong>ur positionnement dans <strong>le</strong> réseau social sont capitaux<br />

pour la diffusion du nouveau comportement (Weisbuch et Boudjema, 1999).<br />

Un autre cas <strong>de</strong> l’introduction <strong>de</strong> cette composante socia<strong>le</strong> à la décision concerne <strong>le</strong>s dynamiques dites<br />

d’attraction-répulsion ou <strong>le</strong>s dynamiques mimétiques en général. Dans <strong>le</strong> cadre <strong>de</strong> cardinalité <strong>de</strong> l’influence 1-1<br />

(l’individu est influencé par un seul autre à la fois), une dynamique souvent produite est cel<strong>le</strong> <strong>de</strong> l’attractionrépulsion,<br />

pour laquel<strong>le</strong> l’individu influencé a tendance à se rapprocher <strong>de</strong> l’individu influençant sous certaines<br />

conditions, et éventuel<strong>le</strong>ment à s’en éloigner sous certaines autres. Ces conditions peuvent correspondre à une<br />

distance minima<strong>le</strong> entre <strong>le</strong>s états <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux individus (Deffuant et al., 2002a ; Hegselmann et Krause, 2002 ;<br />

Axelrod, 1997), dans ce cas l’attraction entre individus est non-linéaire. De plus, si <strong>le</strong> mécanisme <strong>de</strong> répulsion<br />

est présent dans certains modè<strong>le</strong>s qui incluent la notion d’environnement pour répondre à <strong>de</strong>s problématiques<br />

d’occupation <strong>de</strong> l’espace ou <strong>de</strong> répartition <strong>de</strong>s ressources, dans <strong>le</strong>s modè<strong>le</strong>s d’influence ou <strong>de</strong> dynamiques<br />

d’opinions ces mécanismes sont assez peu présents laissant souvent la place à <strong>de</strong>s mécanismes d’attraction sous<br />

conditions.<br />

2.2.2.3 Transmission entre individus<br />

Derrière ce que nous appelons ici la transmission entre individus se cache en fait <strong>le</strong> lien réalisé entre<br />

l’état interne (privé) d’un individu A i et <strong>le</strong> message (état ou ensemb<strong>le</strong> d’états) que va recevoir et traiter l’autre<br />

individu A j impliqué dans l’interaction. En fait, ces formes d’interactions varient, el<strong>le</strong>s aussi, d’un modè<strong>le</strong> à<br />

l’autre. Nous pouvons formaliser la transmission <strong>de</strong> manière assez généra<strong>le</strong> par l’introduction d’une fonction <strong>de</strong><br />

transformation g i <strong>de</strong>s états perçus par un agent lors <strong>de</strong> la mise à jour <strong>de</strong> son état. Nous pouvons ainsi décrire la<br />

mise à jour <strong>de</strong> l’agent :<br />

X ( t + 1) f ( X ( t),<br />

g ( A(<br />

t)),<br />

G(<br />

t),<br />

E(<br />

t),<br />

S(<br />

t))<br />

(Eq.2-13)<br />

i<br />

=<br />

i<br />

i<br />

i<br />

21

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