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Cancérologie digestive - SNFGE

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Oxaliplatine - ELOXATINE (<strong>Cancérologie</strong> <strong>digestive</strong>)<br />

Traitement adjuvant du cancer colique stade II<br />

L’étude MOSAIC (André T et al 2004) a randomisé entre LV5FU2 avec ou non oxaliplatine (Folfox) pour 6<br />

mois 2246 patients ayant fait l’objet d’une chirurgie curative pour cancer colique de stade II ou III. L’âge<br />

moyen des patients était de 60 ans. 899 patients (40%) présentaient des stades II, dont 19 % de<br />

tumeurs classées T4. Un tiers des cas avait moins de 10 ganglions examinés sur la pièce. 74,7% et<br />

86,5% des patients des groupes Folfox et LV5FU2 respectivement ont pu terminer les 12 cures prévues.<br />

Avec un recul moyen de 38 mois, il existe un allongement significatif de la survie sans maladie pour<br />

l’ensemble des stades II et III (78,2 % avec oxaliplatine et 72,9 % sans oxaliplatine ; p = 0,002), mais<br />

pas d’allongement significatif de la survie globale. Une neurotoxicité de grade 3 a été observée chez<br />

12,4% des patients recevant Folfox.<br />

Dans le sous-groupe des patients présentant un stade II, il existait une réduction non significative du<br />

risque de rechute (hazard ratio = 0,80 ; intervalle de confiance : 0,56 à 1,15 ). La survie sans rechute à<br />

3 ans a été respectivement de 87 % et 84,3 % (différence non significative). Ces résultats ont été<br />

actualisés à l’ASCO 2005 (de Gramont A et al). Avec un recul moyen de 4 ans, la différence entre les 2<br />

courbes de survie sans rechute est de 3,5 % (hazard ratio 0,82 [intervalle de confiance : 0,60 – 1,13]).<br />

Une analyse en sous-groupes (non programmée) a été présentée à l’ASCO 2004 (Hickish T et al.). Cette<br />

analyse ne concernait que 576 patients atteints de stades II à haut risque (T4, occlusion ou perforation<br />

révélatrice, tumeurs peu différenciées, emboles veineux, nombre de ganglions < 10). Dans cette analyse<br />

portant sur les stades II à haut risque, la différence de survie sans rechute à 3 ans est non significative<br />

(hazard ratio : 0,72 [0,48-1,08]).<br />

Compte tenu des chances élevées de guérison d’un patient présentant un stade II et du risque de<br />

neurotoxicité de l’oxaliplatine, le groupe de travail estime que la prescription d’oxaliplatine en<br />

adjuvant dans les cancers coliques de stade II à haut risque relève d’une décision de RCP.<br />

Cette décision doit être prise au cas par cas en prenant en compte les comorbidités du patient et en<br />

évaluant le rapport bénéfice/risque.<br />

Références bibliographiques<br />

André T, Boni C, Mounedji-Boudiaf L, Navarro M, Tabernero J, Hickish T, Topham C, Zaninelli M, Clingan P,<br />

Bridgewater J, Tabah-Fisch I, de Gramont A.<br />

Oxaliplatin, fluorouracil, and leucovorin as adjuvant treatment for colon cancer.<br />

N Engl J Med 2004;350:2343-51<br />

De Gramont A, Boni C, Navarro M, Tabernero J, Hickish T, Topham C, Bonetti A, Clingan P, Marceau-Suissa J,<br />

Lorenzato C, T. André A.<br />

Oxaliplatin/5fu/lv in the adjuvant treatment of stage II and stage III colon cancer: efficacy results with a median<br />

follow-up of 4 years.<br />

J Clin Oncol 2005 ;23 (16S), abstract 3501<br />

Hickish T, Boni C, Navarro M, Tabernero J, Topham C, Bonetti A, Clingan P, Figer A, André T, De Gramont A.<br />

FOLFOX4 as adjuvant treatment for stage II colon cancer (CC): Subpopulation data.<br />

ASCO Annual Meeting 2004, abstract 3619<br />

Cancer du pancréas avancé ou métastatique (en association à la gemcitabine)<br />

L’utilisation d’un sel de platine avec de la gemcitabine a fait l’objet de 4 études randomisées versus<br />

gemcitabine seule, 3 avec le cisplatine et une avec l’oxaliplatine. Les taux de réponse, variables d’une<br />

étude à l’autre, dépendent en grande partie du pourcentage de patients avec des maladies localement<br />

avancées (situation considérée habituellement comme difficilement évaluable), de la révision ou non des<br />

réponses par des experts extérieurs, et de la confirmation ou non des réponses par un deuxième examen<br />

à 4 semaines d’intervalle. Les survies sans progression peuvent aussi varier selon qu’il y ait eu ou non<br />

une expertise extérieure des examens d’imagerie. L’utilisation de l’oxaliplatine dans le cancer du pancréas<br />

repose surtout sur une étude de phase III menée par le GERCOR et portant sur 313 patients dont 31%<br />

en maladie localement avancée. Les taux de réponse sont significativement plus élevés dans le bras<br />

Référentiels de bon usage INCa<br />

<strong>Cancérologie</strong> <strong>digestive</strong> 12/06<br />

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