Format PDF - IPN - IN2P3
Format PDF - IPN - IN2P3
Format PDF - IPN - IN2P3
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
30 Hadrons et matière hadronique<br />
notre sujet de physique principal durant les 6 prochaines années. L'étude des collisions p+A est de première<br />
importance pour comprendre la production des quarkonia en collisions d'ions lourds. Un physicien<br />
de notre groupe travaille sur ce sujet en collaboration avec des théoriciens et dans le cadre d'un réseau<br />
européen : Retequarkonia. Un physicien du groupe est aussi impliqué dans l'étude de la physique diffractive<br />
avec ALICE.<br />
L'arrêt long de 2017, essentiellement dédié aux mises à jour des détecteurs, arrivera très rapidement. La<br />
R&D doit donc commencer sérieusement dès 2012. Notre équipe a commencé à explorer deux possibilités.<br />
La première est le remplacement du système de lecture des chambres de trajectographie (CROCUS)<br />
afin d'améliorer ses performances. Cet upgrade aura un faible coût et permettra de maintenir les compétences<br />
en système d'acquisition temps réel et bénéficier éventuellement à d'autres expériences. La deuxième<br />
idée est plus ambitieuse et coûteuse puisqu'elle consiste à remplacer l'ensemble de l'électronique<br />
frontale. Ceci nécessitera le développement d'un nouveau circuit intégré pour la lecture de chambres à fils<br />
(en comparaison aux Gassiplex et MANAS utilisés dans notre FEE) Démarrer un nouveau design d'ASIC<br />
est très ambitieux et peut être vu dans un contexte plus large que celui d'ALICE. De plus ce développement<br />
pourrait profiter de la présence sur Orsay du pôle de microélectronique OMEGA. La collaboration<br />
ALICE muon travaille aussi sur la possibilité d'ajouter un tracker silicium à l'avant de l'absorbeur de hadron<br />
du spectromètre. Ce tracker permettra de nouvelles études de physique et augmentera les performances<br />
du spectromètre à muons.<br />
L'expérience ALICE commence juste ses prises de données. Avec les mises à jour prévues en 2017, sa durée<br />
de vie moyenne sera d'une quinzaine d'années. Ceci permettra de tester la QCD à très haute énergie et de<br />
découvrir de nouvelles propriétés de la matière. Le groupe ALICE de l'<strong>IPN</strong>, qui demande le recrutement de<br />
nouveaux physiciens permanents, veut continuer cette physique au moins pour les 10 prochaines années.<br />
3 JLab12 GeV et les GPDs @CLAS12<br />
Le concept de Distributions de Partons Généralisées permet d’étudier à un niveau jamais exploré la structure<br />
des nucléons en termes de partons. Depuis de longues années deux observables bien distinctes nous<br />
permettent de décrire le nucléon. Ce sont, d’une part, les facteurs de forme élastiques reliés à la distribution<br />
spatiale ( ) des constituants du nucléon (mesurés dans la diffusion élastique d’électron sur le proton : eN<br />
→ eN) et, d’autre part, les distributions de partons qui donnent les distributions d’impulsion ( ) des constituants<br />
du nucléon (mesurées dans la diffusion inélastique d’électron sur le proton : eN → eX). Les GPDs,<br />
dont le formalisme théorique a été introduit dans cette dernière décennie, permettent d’améliorer encore<br />
notre connaissance de la structure interne du nucléon, en donnant la corrélation entre les deux distributions<br />
précédentes (distributions spatiales transverses et distributions d’impulsion longitudinales), corrélations<br />
Figure 2 : A gauche : le diagramme de « sac à main » qui illustre la factorisation (à grand Q 2 ) de la réaction DVCS entre un processus<br />
« dur »/perturbatif exactement calculable en QCD (ou en QED) et la structure non-perturbative du nucléon, paramétrisée<br />
par les 4 GPDs H, E, Htilde et Etilde, qui correspondent aux 4 amplitudes d’hélicité indépendantes de la réaction.<br />
A droite : illustration d’un des aspects de la physique des GPDs : elles contiennent l’amplitude de probabilité de trouver un<br />
quark dans le nucléon avec une fraction d’impulsion x à une distance spatiale transverse bperp.