Format PDF - IPN - IN2P3
Format PDF - IPN - IN2P3
Format PDF - IPN - IN2P3
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
Physique et technologie des accélérateurs<br />
93<br />
sont fournies par les « diagnostics de faisceau » faisant partie eux-mêmes de « l’instrumentation faisceau<br />
» de l’accélérateur. Celle-ci permet de mesurer des caractéristiques faisceaux telles que l’intensité, la position<br />
du centre de gravité, le profil, les pertes…<br />
Nous nous plaçons naturellement dans l’optique de conserver les acquis et même de développer les activités<br />
de la Division Accélérateurs et donc de l’<strong>IPN</strong> dans le domaine de l’instrumentation faisceau. Ceci<br />
doit être fait en contribuant à la réalisation des projets. L’instrumentation faisceau est une discipline transversale<br />
nécessitant de regrouper plusieurs domaines de connaissances. Dans la pratique, ce regroupement<br />
s’opère au mieux pour la réalisation d’un projet et on constate finalement un éclatement du groupe<br />
initialement constitué. Par exemple pour IPHI, le groupe réuni à l’époque de la construction a permis de<br />
réaliser des diagnostics encore inconnus à la Division Accélérateurs. Les acquis ont permis à la Division<br />
Accélérateurs de répondre favorablement à la demande du projet SPIRAL2 et de reprendre une activité<br />
dans ce domaine: coordination de l’instrumentation faisceau pour le LINAC de SPIRAL2 et réalisation d’un<br />
lot de travail (moniteurs de position du faisceau du LINAC). Des compétences en instrumentation et diagnostics<br />
de faisceau existent à la Division accélérateurs, tandis que d’autres sont accessibles selon les besoins<br />
dans les autres Divisions de l’Institut. Les développements à effectuer sont nombreux et les performances<br />
des diagnostics de base (position, intensité, profils transverses) peuvent être encore améliorées. De plus leur<br />
développement permet d’avoir une « vue » sur les systèmes d’Instrumentation plus complets et plus sophistiqués<br />
utilisés dans les machines. L’<strong>IPN</strong> exploite le Tandem (faisceau d’ions) et ALTO (faisceau d’électrons)<br />
auprès desquels il est possible de mener un travail de qualification et de tests de diagnostics (comme pour<br />
les détecteurs diamant et la cage de Faraday rapide).<br />
Un développement plus fondamental peut aussi être abordé dans les domaines dans lesquels l’<strong>IPN</strong> a déjà<br />
travaillé et éventuellement non liés à des demandes projets immédiates: mesures d'intensité sur toute la palette<br />
(na à mA), caractérisation des espèces des faisceaux produits par les sources, mesure des profils transversaux<br />
(par doppler, laser, scanners, tomographie), profils longitudinaux (diamant, caméras à balayage de<br />
fente), détecteurs de halos et systèmes de contrôle de perte de faisceau, diagnostics spécifiques à la production<br />
et au transport des faisceaux d’agrégats pour le Tandem.<br />
De plus, il n’est pas possible d’ignorer dans une prospective à 10 ans les nouvelles techniques d’accélération<br />
laser plasma qui nécessiteront des moyens de diagnostics spécifiques pour la caractérisation du<br />
plasma et des impulsions ultra brèves des faisceaux accélérés.<br />
Pour répondre à ces besoins, la création d’un pôle «fort» d’instrumentation faisceau (tel GSI par ex. qui<br />
possède un groupe de 25 personnes), même si ce serait souhaitable, semble peu réaliste. Mais plutôt<br />
que de ne garder qu’une à deux personnes dans ce domaine, et ne pouvant assurer qu’une veille technologique,<br />
une alternative serait d’identifier un groupe de personnes pouvant travailler sur ces thèmes.<br />
Ce groupe pourrait s’appuyer sur les compétences des services de la Division Accélérateurs et au besoin<br />
des autres services de l’<strong>IPN</strong> pour fédérer une équipe adaptée à chaque projet dans lequel l’<strong>IPN</strong> souhaite<br />
s’engager. Par exemple, des problèmes « génériques » difficiles restent à traiter concernant les faisceaux<br />
à basse et moyenne énergie : mesure de la durée de bunch, des pertes de faisceau et sureté du fonctionnement<br />
des machines. Ce travail permettrait d’aborder efficacement une collaboration éventuelle avec les<br />
projets d’intérêt pour l’<strong>IN2P3</strong>. Les expériences sur les diagnostics optiques pour les faisceaux de très basse<br />
énergie pourraient reprendre et permettraient ainsi d’aborder les technologies à utiliser en vue de la réalisation<br />
de diagnostics pour les « accélérateurs » de type laser plasma. L’accueil de thésards et le recrutement<br />
d’un ingénieur généraliste, par exemple formé à l’Ecole doctorale de l’Université Paris Sud, serait<br />
aussi très souhaitable.