Format PDF - IPN - IN2P3
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Hadrons et matière hadronique<br />
31<br />
Figure 3 : A gauche : Le futur détecteur à grande acceptance CLAS12 du Jefferson Lab.<br />
A droite : le détecteur de neutron conçu et construit à l’<strong>IPN</strong>. Les longs guides de lumière permettent de recueillir la lumière<br />
des scintillateurs hors de la zone à fort champ magnétique.<br />
aujourd’hui totalement inconnues. On parle de cartographie tridimensionnelle du nucléon. Précisément, dans<br />
certaines limites cinématiques ou par l’intermédiaire de règles de somme, les GPDs se réduisent aux distributions<br />
de partons ordinaires et aux facteurs de forme qui n’apparaissent donc « que » comme des limites<br />
de l’objet QCD plus fondamental qu’est la GPD. Il existe aussi une règle de somme qui permet de les relier<br />
au moment angulaire total porté par les quarks ( x ), quantité à ce jour inconnue. Les GPDs contiennent<br />
encore bien plus de physique (configurations q-qbar dans le nucléon, corrélations impulsion-position polarisées,<br />
etc…), voir par exemple, K. Goeke et al. Prog.Part.Nucl.Phys.47:401-515,2001 et M. Diehl, Phys.<br />
Rept.388:41-277,2003 pour des revues extensives.<br />
”LE GROUPE DE L’<strong>IPN</strong><br />
A PRIS EN CHARGE UN<br />
IMPORTANT PROJET<br />
INSTRUMENTAL POUR<br />
L’ « UPGRADE » DU<br />
DÉTECTEUR CLAS. “<br />
Expérimentalement, les GPDs sont accessibles au moyen de réactions<br />
exclusives (c.à.d. où l’état final de la réaction est parfaitement<br />
connu/identifié) dites « dures », c’est-à-dire où il y a factorisation<br />
entre un processus élémentaire au niveau des partons, calculable<br />
en théorie des perturbations de QCD et la structure non-perturbative<br />
du nucléon, paramétrisée par les GPDs. Ce régime « dur »<br />
est aussi appelé régime de Bjorken et correspond, dans le cas de<br />
l’électroproduction, à un grand Q 2 (ou Q 2 est le quadri-moment<br />
transféré au proton dans la diffusion d’électron). La réaction la<br />
plus simple est la diffusion Compton profondément virtuelle (DVCS<br />
pour « Deep Virtual Compton Scattering »), ep → epg. Les GPDs<br />
peuvent être, en principe, également mesurées par des réactions<br />
où le photon est remplacé par un méson léger (DVMP pour « Deep Virtual Meson Production »), permettant<br />
ainsi de déterminer séparément les contributions de différentes saveurs des quarks. La figure 2 page<br />
précédente illustre simplement ces idées.<br />
Pendant les 15 dernières années, l’<strong>IPN</strong> (en collaboration avec le<br />
LPSC Grenoble et le SPhN/IRFU Saclay) s’est engagé dans un<br />
important programme expérimental destiné à mesurer les GPDs<br />
avec le détecteur à grande acceptance CLAS et le faisceau de<br />
6 GeV du Jefferson Laboratory (Newport-News, VA, USA). Ce<br />
programme a donné lieu à de nombreuses publications et de premières<br />
fortes contraintes sur les GPDs. Cet effort trouve une continuation<br />
naturelle et un nouvel élan avec la montée en énergie du JLab<br />
à 12 GeV, prévue dans ~2 ans. La physique des GPDs constitue<br />
une des justifications et un des thèmes centraux pour cette montée<br />
en énergie. En effet, de plus hautes énergies permettent de s’approcher<br />
du régime « idéal » asymptotique de Bjorken et d’ainsi<br />
minimiser les corrections « higher-twist » au formalisme des GPDs.<br />
”APRÈS 2014, L’ENSEMBLE<br />
DU DÉTECTEUR CLAS12<br />
SERA ASSEMBLÉ ET<br />
OPÉRATIONNEL ET LES<br />
CAMPAGNES DE MESURE<br />
DVCS (PROTON ET<br />
NEUTRON) POURRONT<br />
COMMENCER. “