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Dossier de presse - Les Rencontres d'Arles

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les objets. Cela peut être comique mais à force <strong>de</strong> regar<strong>de</strong>r l’inquiétu<strong>de</strong> grandit. D’abord, quant à la contrainte que les lieux<br />

suggèrent ; ensuite, sur la nature <strong>de</strong>s images elles-mêmes, entre catalogues d’équipement et installations artistiques. Ces vues<br />

frontales, aux encadrements imposants, sont toujours à double fond. Elles invitent à se perdre autant qu’à mettre à distance ce<br />

que nous voyons.<br />

David Barriet, David Benassayag, Béatrice Didier<br />

Depuis le début <strong>de</strong>s années 1970, Lynne Cohen photographie <strong>de</strong>s salons, <strong>de</strong>s clubs masculins, <strong>de</strong>s salles <strong>de</strong><br />

classe, <strong>de</strong>s établissements <strong>de</strong> bain et <strong>de</strong>s installations militaires. Elle s’est toujours beaucoup intéressée à la façon<br />

dont les choses se déroulent et nous apparaissent au quotidien.<br />

<strong>Les</strong> cadrages rigoureux, à même distance, la lumière qui met en relief couleurs et matières confèrent à ces images<br />

volontairement neutres une apparence construite. Alors qu’elle s’attache à l’aspect factice <strong>de</strong>s lieux, dont l’usage<br />

nous échappe parfois, Lynne Cohen n’en suggère pas moins qu’un contrôle social s’y exerce <strong>de</strong> manière diffuse.<br />

Selon elle, nos expériences empiriques sont mensongères puisque le mon<strong>de</strong> ne nous apparaît que comme un<br />

ensemble d’installations artistiques en ruine, ne révélant pas sa véritable nature. Elle dit à ce propos : « J’aime<br />

l’idée que les désorientations et les ambiguïtés <strong>de</strong>s photographies résultent en gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong> la nature particulière<br />

et mystérieuse <strong>de</strong>s endroits que je photographie. Leurs symétries bizarres, leurs disjonctions me semblent<br />

tellement fascinantes. »<br />

www.lynne-cohen.com<br />

RUT BLEES LUXEMBURG_ Allemagne<br />

Née en 1941 en Allemagne. Vit et travaille à Londres.<br />

Rut Blees Luxemburg réalise le plus souvent <strong>de</strong>s vues nocturnes d’architectures gigantesques ou d’espaces urbains délaissés.<br />

La ville, la civilisation sont représentées dans leurs infrastructures et leurs recoins, comme un théâtre et ses coulisses. Nulle<br />

figure humaine n’y paraît, mais il ne s’agit vraiment pas d’un constat froid <strong>de</strong> l’inhumanité mo<strong>de</strong>rne. Au contraire, ces images<br />

sont habitées par une force vitale. Elles s’apparentent à <strong>de</strong>s fragments <strong>de</strong> rêve. La peur et le désir, le délire et la rationalité, les<br />

sensations opposées s’y accor<strong>de</strong>nt avec l’évi<strong>de</strong>nce d’une vision.<br />

David Barriet, David Benassayag, Béatrice Didier<br />

Rut Blees Luxemburg présentera <strong>de</strong> nouvelles œuvres tirées <strong>de</strong> la série Black Sunrise.<br />

Prises à New York en 2010, ces gran<strong>de</strong>s photographies lumineuses font écho au panorama poétique que Walt<br />

Whitman a fait <strong>de</strong> la ville avec sa multitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> désirs.<br />

<strong>Les</strong> œuvres choisies explorent les recoins les plus sombres <strong>de</strong> la ville. Avec Black Sunrise, dont la série tire son<br />

nom, un tuyau noir brillant serpente en direction d’un immense globe. Ce symbolisme grandiloquent <strong>de</strong> l’empire<br />

est atténué par un ciel sombre où une lueur se fait <strong>presse</strong>ntir.<br />

Son oeuvre O dépeint l’œil aguicheur d’une actrice américaine, coupé en <strong>de</strong>ux par un autocollant bas <strong>de</strong> gamme<br />

du commerce du sexe : la profanation démesurée <strong>de</strong> la beauté et <strong>de</strong> l’éros, rendue visible le temps d’un battement<br />

<strong>de</strong> cils.<br />

Le travail <strong>de</strong> Rut Blees Luxemburg prend racine dans les espaces publics <strong>de</strong> la ville. Il dévoile les rouages <strong>de</strong>s<br />

«projets mo<strong>de</strong>rnes» tout en leur conférant une incroyable sensualité. Dans son travail, l’artiste cherche à montrer<br />

ce qu’on néglige, ce qui n’est pas regardé, ce à quoi on ne s’attendait pas pour créer <strong>de</strong>s compositions vertigineuses<br />

dans lesquelles on s’immerge, qui confrontent et déconstruisent les perceptions établies <strong>de</strong> la ville.<br />

www.rutbleesluxemburg.com<br />

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