Connaître et conserver le manuscrit islamique - SIRPAC

MARIA LUISA RUSSO
au long du Nord de l’Afrique : comme matière première, le
monde islamique n’utilise plus seulement de la pulpe végétale
mais surtout des chiffons, triturés et battus.
Nous sommes alors au XIe siècle de l’ère chrétienne, et à cette
période l’Europe aussi, à travers les contacts avec le monde arabe,
connaît déjà le papier. On commença à produire le papier tout d’abord
en Espagne, et par la suite un peu partout en Europe : le papier,
qui au XIIIe siècle connaît un grand succès avec la production
italienne, se diffuse de plus en plus comme support d’écriture.
En ce qui concerne l’Afrique, les données relatives aux centres
de production locale sont encore insuffisantes ; on a des témoignages
sur Madagascar, mais il faudrait des nouvelles recherches
pour aboutir à une perception plus globale.
On a donc parlé de trois types de papier : le papier chinois, le
papier produit dans le monde islamique et, plus tard, le papier
produit en Europe.
Dans les manuscrits qui nous intéressent, on peut trouver les
deux derniers : pour simplifier la terminologie, on parlera de pa
pier islamique et de papier occidental.
Papier « islamique »
Papier de fabrication
occidentale
Comment peut-on les distinguer, les grouper, reconnaître les
caractéristiques de chaque type ? L’analyse par transparence nous
est d’un grand secours.
Les fils de chaîne groupés en deux ou trois sont typiques du
papier islamique. Ce type de papier était réalisé sur un support, dit
forme, comme celui présenté dans l’image (fig. 7).
Fig. 7
A gauche, schéma du tamis qui, dans la forme utilisée pour le papier, donne le résultat
que l’on voit dans la photo à droite.
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