Le diesel, le début de la fin ! - Taxinews.fr

technique notamment au niveau des filtres (ce
que prévoit déjà la future norme Euro 6) et certainement
à une fiscalité moins avantageuse non
seulement au moment de l’achat du véhicule mais
aussi à chaque plein à la pompe. Mais on pense
aussi à l’incidence sur la santé des professions
les plus exposées comme les mécaniciens, les
chauffeurs et les livreurs. C'est évident, il faudra
faire quelque chose ! Et si tel n’est pas le cas,
est-ce que les mutuelles ne vont pas anticiper
les risques, je veux parler bien sûr du coût des
soins à apporter à ses professions surexposées,
en majorant leurs tarifs ?
Comment en est-on arrivé là ?
Dans les pays occidentaux, l’énorme succès du
Diesel se rencontre principalement en France
et en Belgique (aux États-Unis, le faible prix de
l’essence a empêché le Diesel de se développer)
parce que durant de très nombreuses années
il offrait une remarquable économie, accentuée
par une fiscalité avantageuse. Et si pour certains
acquéreurs, le faible coût de revient kilométrique
du Diesel ne suffit pas toujours à compenser
le surcoût à l’achat neuf du véhicule, ce choix
se faisait volontiers pour sa côte à la revente.
Pourtant, le Diesel n’a pas toujours connu un
tel engouement, il avait même plutôt mauvaise
réputation. Jusqu’à la fin des années 80, le bruit,
les vibrations et les rejets de particules de suie
n’incitaient pas le consommateur à opter pour
cette motorisation au moment de l’achat. Les
opinions vont commencer à changer lorsque
Peugeot va lancer la technologie HDI (Injection
Direct à Haute pression) qui permettra de diminuer
bruits et fumées.
Mais, il restait à traiter le problème du rejet des
particules pour propulser le moteur Diesel en
tête des ventes. C’est encore Peugeot en 1999
qui va innover avec les moteurs équipés de
filtres à particules. Le filtre est efficace mais
ne sera rendu obligatoire que 10 ans plus tard.
Entre-temps le marketing a fait son effet et le
moteur Diesel est devenu « fréquentable ». Dès
lors, tout est fait pour inciter le consommateur
à s’équiper d’un véhicule Diesel. Les constructeurs
automobiles comme les pouvoirs publics
encouragent le consommateur à rejoindre l’effort
collectif de réduction des émissions de CO2,
en bénéficiant pour cela de bonus, initiés par le
Grenelle de l’Environnement de 2007. Pourtant,
en 2007, l’équipement du filtre à particules n’était
pas encore obligatoire et l’âge moyen du parc
diesel en circulation étant de 8 ans, on estime
qu’aujourd’hui encore, les véhicules non-équipé
sont plus nombreux que ceux qui le sont.
Désormais, le parc automobile Diesel est à ce
point développé qu’en 2011, la Commission Européenne
a condamné la France pour infraction à
la qualité de l’air. Ca peut paraître anecdotique
mais les conséquences ne vont pas tarder à voir
le jour puisqu’on étudie les moyens d’appliquer
une interdiction des moteurs diesels les plus
polluant dans le centre des agglomérations de
plus de 100 000 habitants. Six ZAPA, cela vous
dit quelque chose ? Les ZAPA sont des Zones
d’Actions Prioritaires pour l’Air. Et six agglomérations
sont désignées pour une expérimentation :
Paris, Lyon, Grenoble, Clermont-Ferrand, Aixen-Provence
et Saint-Denis. Le début de cette
expérimentation était initialement programmé
pour le milieu de cette année mais elle a été finalement
suspendue par le gouvernement actuel.
En effet, Delphine Batho, Ministre de l’Écologie,
du Développement durable et de l’Énergie a
jugé les règles de fonctionnement des ZAPA
Septembre 2012
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