REDUIRE LE PALUDISME AU MALI - MSF Field Research

REduire le paludisme AU MALI 15
MSF-OCB Medical Department
4. les ASACO et le soutien de MSF
(finances et gestion)
L’ASACO est l’organe représentatif de la
communauté auprès du CSCOM. Il est
composé de deux villageois élus pour
chacun des villages couverts par le CS-
COM. Au sein de l’ASACO, un petit groupe
est élu pour former le Comité de Gestion,
en charge de l’exécution de toutes
les activités du CSCOM.
Un Comité de Gestion se compose d’au
moins cinq personnes :
1) Président
2) Comptable
3) Trésorier
4) Chef de Poste, le représentant médical
du CSCOM
5) Secrétaire administratif
Le fonctionnement des ASACO dans le
district de Kangaba pourrait être décrit en
cinq phases :
1) Avant la collaboration avec MSF
2) Trois phases financières de collaboration
avec MSF
3) Après le départ de MSF
Ci-dessous suit une description détaillée
de chacune de ces phases.
4.1 Système financier avant
la collaboration avec MSF
Conformément à l’Initiative de Bamako (8)
un CSCOM au Mali fonctionnait selon un
système de recouvrement des coûts géré
par l’ASACO. Les recettes provenaient de
l’argent perçu pour les consultations, les
soins médicaux (pansements, injections,
accouchements) et de la vente de produits
pharmaceutiques (médicaments et
consommables). Les médicaments étaient
achetés au dépôt du district et vendus
avec un bénéfice de 1,2 - 2,5%.
Les recettes mensuelles étaient déposées
sur un compte bancaire sur lequel étaient
effectués les retraits pour entretenir les locaux
et les équipements, acheter les nouveaux
stocks de médicaments, et payer
les salaires des employés (avec des primes
annuelles s’il y avait un excédent de
fonds par rapport aux besoins). Toutefois,
avant l’arrivée de MSF, le système ne
fonctionnait pas bien dans le district de
Kangaba car il n’y avait pas suffisamment
de consultations et de traitements pour
générer des revenus adéquats.
« Avant (l’arrivée de MSF) on n’avait peutêtre
que quatre consultations/jour car les
gens sont trop pauvres et ne peuvent pas
payer le ticket et les médicaments ». « Les
gens préféraient aller directement au marché
pour y acheter leurs médicaments. »
(Un président)
« Nos recettes ne suffisaient pas pour
payer les salaires de nos employés parce
qu’on ne vendait pas assez de tickets et
de médicaments. »
(Un président)
« La pharmacie du CSREF n’avait pas toujours
tous les médicaments en stock, alors
on devait aller les acheter à Bamako. »
(Un comptable)