REDUIRE LE PALUDISME AU MALI - MSF Field Research
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REduire le paludisme <strong>AU</strong> <strong>MALI</strong><br />
Un élément clef pour la sécurité des<br />
Agents Palu (AP) est de disposer d’un<br />
système efficace pour gérer les patients<br />
présentant une fièvre et dont le TDR est<br />
négatif. La Figure 11 montre que la hausse<br />
du nombre d’orientations s’accompagne<br />
d’une hausse régulière du pourcentage<br />
de patients orientés qui se présentent<br />
au CSCOM. En 2010, ils étaient plus de<br />
50%. Cependant ce résultat devrait susciter<br />
une réflexion sur l’efficacité du mécanisme<br />
d’orientation. Même en 2010, près<br />
de 50% des patients avec fièvre et TDR<br />
négatif ne se présentaient pas à leur rendez-vous.<br />
On ignore ce qu’il est advenu<br />
de ces patients. On pourrait avancer que<br />
le paludisme étant la pathologie la plus<br />
courante dans la région, le patient qui apprend<br />
que son TDR est négatif décidait<br />
d’attendre de voir si son état s’aggravait<br />
avant de se rendre au CSCOM, un déplacement<br />
qui pouvait s’avérer coûteux<br />
(transport) ou difficile (pendant la saison<br />
des pluies).<br />
Fig 11 : Nombre de patients référés par les AP et<br />
pourcentages des arrivées aux CSCOMs 2007 - 2010<br />
Nombres<br />
5000<br />
4000<br />
3000<br />
2000<br />
1000<br />
0<br />
Nombre de cas référés<br />
Cas référés enregistrés aux CSCOMs<br />
2007 2008 2009 2010<br />
Période<br />
60%<br />
50%<br />
40%<br />
30%<br />
20%<br />
10%<br />
0%<br />
La Figure 12 démontre clairement que la<br />
grande majorité des patients orientés au<br />
CSCOM par les AP l’étaient pour cause de<br />
fièvre avec un TDR négatif. On peut supposer<br />
que les orientations avec TDR positif<br />
étaient des « paludisme grave » et cette<br />
proportion était faible et a baissé sur la<br />
durée du projet. Cela peut s’expliquer par<br />
un diagnostic et un traitement plus précoces<br />
et plus efficaces dans les villages –<br />
avant que la maladie n’ait évolué vers un<br />
stade sévère.<br />
Fig 12 : Caractéristiques des références faites par les AP 2007 - 2010<br />
Nombres<br />
6000<br />
Total réf. AP<br />
TDR negatifs<br />
5000<br />
TDR positifs<br />
4000<br />
3000<br />
2000<br />
1000<br />
0<br />
2007 2008 2009 2010<br />
Periode<br />
La Figure 13 montre les taux de consultation/patient/an<br />
par groupe d’âge. Comme<br />
attendu, le taux qui monte le plus rapidement<br />
est celui du groupe des ≤5a qui ont<br />
bénéficié de la gratuité des diagnostics/<br />
traitements antipaludiques et des soins<br />
primaires. Le taux chez les >5a a augmenté<br />
mais lentement, ce qui suggèrerait<br />
que la barrière financière, bien qu’abaissée,<br />
restait un facteur. Les femmes enceintes<br />
semblent avoir bénéficié immédiatement<br />
de la gratuité des soins et vu le<br />
plateau atteint après 2007, on peut penser<br />
que pratiquement toutes les femmes<br />
enceintes accedant aux consultations anténatales<br />
étaient testées et traitées efficacement.<br />
Fig 13 : Taux de fréquentation tous diagnostics confondus chez les enfants ≤5 ans,<br />
> 5 ans et femmes enceintes 2005 - 2010<br />
Taux<br />
4,5<br />
4<br />
3,5<br />
3<br />
2,5<br />
2<br />
1,5<br />
1<br />
0,5<br />
0<br />
Taux fréquentation ≤5<br />
Taux fréquentation >5<br />
Taux fréquentation F.E.<br />
2005 2006 2007 2008 2009 2010<br />
Période