Mourgues_Moyen Niger_1933.pdf - ECliS
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assin continu de 15 kilomètres de longueur du<br />
sud, Hékia, au nord, Adiora, où les eaux séjournent<br />
suffisamment pour entretenir une prairie de<br />
bourgou ; à l'extrême saison sèche des puits peu<br />
profonds permettent d'y atteindre la nappe liquide.<br />
Ce bassin qui s'est formé au pied du massif<br />
d*Hékia draine les eaux à l'est de Gossi jusqu'à<br />
la limite du versant nigérien vers Tadeher.<br />
Au centre du plateau existent des points d'eau<br />
moins importants : la mare,de Niangay, qui n'a<br />
de commun avec le lac que le nom, couvre plus<br />
de 3 kilomètres de longueur sur deux de largeur<br />
(600 hectares), elle conserve l'eau jusqu'en avril<br />
ou mai, il faut considérer que la saison des pluies<br />
commence à mi-juillet e\ s'achève en septembre ;<br />
au nord Foutourou (150 hectares) s'assèche rapidement<br />
mais les nomades y forent des puits pendant<br />
la saison sèche ; à 40 kilomètres à l'est,<br />
Ghia, 3 kilomètres sur deux (500 hectares), conserve<br />
l'eau jusqu'en mars ; au sud-ouest In Adiatafan<br />
(200 hectares) est sèche en mars ; Idaman<br />
(350 hectares en deux parties) s'assèche en mars<br />
ou avril ; Renzéna (600 hectares) s'assèche également<br />
en mars ou avril ; j'ai vu sur la rive ouest<br />
de cette mare une maigre prairie de bourgou ;<br />
d'après certains indigènes la tradition mentionnerait<br />
une liaison directe en période de crue ex-*<br />
ceptionnelle avec le lac Dô.<br />
J'ai cité les cuvettes les plus connues, mais il<br />
en existe une infinité de capacité et d'étendue en<br />
général<br />
inférieures.<br />
Enfin de nombreuses citernes manifestement<br />
creusées de main d'homme, d'importants déblais<br />
en sont les témoins, démontrent qu'une population<br />
sédentaire, aujourd'hui disparue, a su compléter<br />
un réseau naturel de points d'eau insuffisant<br />
pour ses besoins ; certaines de ces citernes<br />
conservent encore le précieux liquide jusqu'en