Mourgues_Moyen Niger_1933.pdf - ECliS

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***, VfM SE»* j évalue â iS.000 hectares ; la seconde, plus atl nord, effectue son prélèvement dans le Ëara* Issa encore, mais tout proche dé s©n confluent avec fl'Issa*#er, a (proximité d'Ël-Oualadji dans le cercle de (^undam, par le marigot de Di|i*- guiray et le « lac >> Baddo ; elle alimente directement le lac Grarou» 10,000 hectares. J'ai mis « lac » entre guillemets parce que cet accident géographique n'existe pas ép tant que lac, c'est simplement un secteur du î>ras d'eau qui coule de l'ouest à l'est etr par places, s'assècne complètement ; le hasard veut que ce secteur appelé pompeusement (tac soit suf fisamment élevé pour émerger complètement en saison sèche, et devenir un pâturage limité en surface aux berges du marigot, ainsi que j'ai pu le constater en juin 1930 ; je n'ai donc maintenu « Baddo » sur ma carte que comme lieudit. En < janvier 19£6, j'avais été déjà tout surpris d'avoir traversé ce tac en chaland sans m'en être aperçu, c'est pourquoi j'ai voulu en avoir le cceur net et m'y suis rendu à cheval, expressément, à H'occasion d'une tournée administrative dans ces parages en 1930. Nous sommes certainement au pays du para^ doxè, où une surface inondée de 9,000 hectares comme Gossi porte le nom de mare, mais un pâturage de quelques hectares celui de lac où quelques lignes de dunes d'une dizaine de mètres de dénivellation s'appellent monts, mais un plateau rocheux de 15,000 kilomètres earrés possédant de nombreux pitons de 100 à 200 mètres ': pays de dunes meubles infranchissables. Ces deux lacs Niangay et Garou n'ont pas de renversement de eourant ; ils ont reçu de 1*eau régulièrement même en période de crue défiçitairCi cette circonstance fait qu'autour d'eux s'est concentrée toute l'activité agricole des villages environnants : peuhls et leurs serviteurs
unaïbé, ^ongaï et}harratin sédentarisés; des Kounta, De 1908 à 1925 les lacs Do et Titolâouen Savaient pas reçu d-eau ; il faut remonter avant 1908 pour fixer la dernière inondation des lacs Gakoreï, Haribongo et Kabango, aussi les dernières cartes de la région étaient-elles peu précises ï par exemple Ile lac Dô y est alimenté par lé lac Garou, ce qui m'avait paru anormal lors de mon premier passage sur les lieux. \ A cette époque une première crue puissante commençait à détruire l'hypothèse d'un, assèchement progressif et continu, à l'allure catastrophique ; la nécessite de travaux plus ou moins urgents et importants, tels l'arasement des seuils des marigots ou l'établissement d'un Barrage, à Tosayefpar exemple, se faisait un peu moins impérieuse. Les Eurqpéens considéraient le phénomène avec des attitudes diverses.; en majorité indifférentes, mais les indigènes ne dissimulaient pas leur joie débordante : Allah les comblait en leur envoyant le poisson d'abord, ressource précieuse à la soudure entre les campagnes agricoles, la dernière ayant été médiocre, et ensuite la terre exondée au moment de la décrue, champs magnifiques et riches de promesses. Ce flot eut même des conséquences politiques : depuis Ha conquête, en 1893, les crues avaient été constamment décroissantes ; les marabouts de toute race, et avec plus d'énergie chez les noma- . des touareg, ne se faisaient pas faute d'argumenter de ce fait en affirmant que la présence du coufar. (infidèle) était la cause initiale de cette défaveur céleste, de la à conseiller de bouter les « Francs » hors du pays, le pas fut souvent franchi ; et voilà l'eau revenue après des lustres d'attente malgré notre' présence, déchirant un cha- Ï
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