Mourgues_Moyen Niger_1933.pdf - ECliS

— 45 —
un effluent élevé du Niger et communique avec
le marigot de Goundam ; le problème était bien
près d'être résolu, et l'on eût évité l'assèchement
total du Fâguibine réalisé en 1924, point extrême
du cycle déficitaire ; malheureusement le travail
fut abandonné, une partie de la population de
chaque village en fut réduite à partir chercher
vers le sud de quoi subvenir à son existence.
Ce travail n'est heureusement pas détruit, et à
l'heure actuelle, la profondeur de l'excavation et
la hauteur des déblais attestent encore de son importance
; les indigènes n'en ont jamais ignoré
^l'utilité, ils y ont
participé/ largement, et il y a
peu de tenijps encore le chef du canton de Goundam
me demandait s'il ne pouvait être reprise
ne serait-ce que pour inonder les plaines de Tifiga
et de Taraba.
Nous verrons plus loin que le problème est
beaucoup plus vaste et se présente sous un aspect
plus gros de conséquence. Je viens de signaler
que
le niveau du Fati était en rapport direct
avec celui du fleuve, il en est de même pour le
Horo ; chacun d'eux, après avoir effectué leur
prélèvement à la crue le restitue à la décrue par
leur émissaire dont le courant se renverse ; ils
jouent un rôle de régulateurs accolés au courant,
à influence indirecte, tandis que le Débo
est un régulateur opposé
a une influence directe.
au courant sur lequel il
Les émissaires sont différents, celui du Horo
est assez net, ^profond, celui du Fati, appelé Gonia,
a sa rive ouest indécive, il-est peu profond
mais très large, encombré de végétation herbacée,
son lit mineur n'a que quelques mètres de
largeur, mais suivant l'étage de la crue il atteint
deux kilomètres, et bien davantage encore si on
lui adjoint à l'ouest la zone boisée inondée qui
, le borde.
b) Système du Fâguibine.
— Le lac Fâguibine