Mourgues_Moyen Niger_1933.pdf - ECliS

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À 1Jouest un troisième mouvement limite le lac
Horo, vaste nappe aux rives nettement conflit
tuées, dont la surface couvre de 15 à 20,000 hectares,
mais les rives en sont rocheuses et assez
élevées sur les trois quarts du pourtour \ au sudV
est seulement sur les bords du bras qui le relie
au Niger les cultures sont possibles sur une surface
restreinte, 3 ou 4 villages peu importants y
subsistent. Aux basses eaux les affleurements rocheux
abondent, même au milieu des eaux vivesy
ce qui indique un fond accidenté, la profondeur
en est inconnue, elle doit être relativement
sérieuse puisque la! végétation aquatique ;y est ex>
trêmement réduite ; les crocodiles y abondent,
or ces sauriens n'aiment pas lies hauts-fonds eMLcombrés.
Il semble qu'une liaison ait existé autrefois vers
le nord avec le lac Télé : un synclinal suit les
montagnes du Horo et rencontre à la hauteur
de la poche sud du Télé un déversoir en forme
de canon qui coupe profondément la chaîne
amincie et abaissée l profitant de cet affaissement,
le point de franchissement de la route
Goundam à Niafunké a été choisi tout à coté de
cette faille où l'érosion a joué un grand rôle.
Le Fati par contre est plus plat, d'une surface
de 16.000 hectares environ, la végétation aquatique
en couvre une grande partie et sur la rive
ouest atteint plusieurs kilomètres de largeur ; le
sol riche en allluvions se couvre à la décrue de
vastes cultures de mil et de pâturages étendus ;
les peuhls du canton du Tioki ont installé à
l'ouest leurs villages les plus importants,
réservant
les
pâturages pour leurs nombreux troupeaux,
et les
champs à leurs anciens serviteurs
ilmaïbé qui se
regroupent et s'affranchissent peu
à peu de leurs obligations coutumières vis-à-vis
de Heurs maîtres.
A l'est, la rive moins large est partagée -entre