Mourgues_Moyen Niger_1933.pdf - ECliS

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1° Nomades
ILe caractère désertique du plateau du Gourma
interdit actuellement toute sédentarisation,
aussi n'est-il parcouru par les nomades que pendant
la saison des pluies pour être ensuite abandonné
au fur et à mesure de l'assèchement des
mares ; quelques campements peu importants
de pasteurs possesseurs de moutons et de chèvres
se maintiennent autant qu'ils le peuvent
près des puits suivant leur abondance.
L'importante mare de Gossi, grâce à ses prairies
de Bourgou, permet aux Imededren Kel-Gossi
de maintenir leurs campements aux environs de
ce bas fond et remplace pour eux le Niger qui
favorise les autres tribus. Adiora un peu au nord,
grâce aussi à soir bourgou, permet à quelques
Khéris dépendant de Gao de se maintenir en saison
sèche. Ces deux points sont désertés en saison
des pluies, les pâturages qui les environnent
étant tacitement réservés pour la mauvaise
période de l'année. Deux à trois mille individus
touareg et quelques maures isolés profitent de
ces exceptions et nomadisent toute l'année au
centre de la boucle.
Dès le commencement de la saison des pluies
40.000 nomades se précipitent en toute hâte,
avec leurs troupeaux, vers les pâturages vivifiés
par les premières ondées.
Du sud, près de Hombori partent les (Foulankriabés
de l'est, petit groupement de peuhls nomades
mêlés de berbères rattachés au canton sédentaire
de Hombori. De l'ouest, région du lac
Haribongo, partent les Chiokha net Foulankriabés
de l'ouest ; les Chiokhan sont des touareg
maraboutiques affiliés aux Kel-es-Souk, ils ont
sous leur suzeraineté les Foulankriabés de l'ouest;
des lacs Garou et Titolaouen partent les Kounta,
maures maraboutiques très mêlés de sang noir :