Charpente et Menuiserie Rapport de Stage Ouvrier - Le réseau ...

Autre exemple de travail à l’atelier auquel j’ai assisté et participé, la fabrication du dormant
d’une série de lucarnes (ou chien assis).
Les lucarnes sont composées de quatre pièces de bois, assemblées en tenon et mortaise.
On commence par scier les pièces de bois à la bonne taille (les pièces horizontales sont plus
petites que les pièces verticales). Puis, pour les mortaises, on marque l’emplacement du trou
ou va venir s’encastrer le tenon. Ensuite, avec une sorte de poinçon, on évide cet emplacement.
Puis on pré-perce la pièce de bois à travers le trou, pour pouvoir ensuite visser les
tenons et mortaises ensemble.
Pour les tenons, on scie les coins des extrémités de la pièce. Puis on retaille le tenon au ciseau
à bois. Cette opération demande une très grande précision aux charpentiers. Les pièces
doivent être taillées au millimetre près, afin qu’il n’y ai pas de jeu dans les assemblages. En les
voyant faire, cela paraît extrèmement facile, mais cela demande en fait de la force, une grande
expérience et une grande connaissance du bois. En effectuant moi cette opération, j’ai eu
beaucoup de mal à réaliser des tenons droits, sans aspérités, sans que les noeuds du bois ne
gènent mon travail.
C’est particulièrement lors de cette opération que j’ai pris conscience des qualités nécessaires à
un charpentier pour le travail du bois. En comparaison au travail d’un ébéniste, par exemple,
celui d’un charpentier peut paraître extrèmement rudimentaire. En fait, il demande énormément
de pratique, de précision, de résistance.