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U
C
T
architectures
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rapport de stage licence u cut architectures u martin genet u ensapm deux mille onze

CUT architectures est une jeune structure dont la
pratique architecturale aborde une grande diversité
d’échelles de projet. Dans le cadre d’une première
expérience du métier d’architecte, cette diversité de
champs d’action m’a séduit, et m’a paru pertinente
en vue de comprendre les rôles qu’une agence
d’architecture doit assurer dans ses différentes interventions.
D’autre part, l’idée d’intégrer l’équipe d’une jeune
agence était motivée par l’envie d’en observer les
objectifs et enjeux. Comment une nouvelle structure
peut se faire une place dans le milieu et constituer sa
clientèle Quelles peuvent être les stratégies mises
en place Et enfin, quel est l’enjeu d’un stagiaire pour
une petite agence, et inversement
u introduction u

Missions
Agence
Conclusion
Fidéliser
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u sommaire u

Agence
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Yann Martin & Benjamin Clarens

A
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L’Agence qui m’a accueillie en tant que stagiaire est
née de l’association de Benjamin Clarens (architecte
D.P.L.G diplômé de l’ENSAPB) et Yann Martin (architecte
H.M.O.N.P. diplômé de l’ENSAPM), qui cofondent
la société à responsabilité limitée (S.A.R.L.)
CUT architectures, en 2008. Depuis 6 ans, ces deux
architectes travaillent conjointement sur des projets à
la fois à l’échelle urbaine, architecturale, paysagère,
scénographique et objectale tout en menant en parallèle
une pratique artistique sous formes d’installations.
Persuadés des multiples parentés de ces domaines
créatifs, ils ambitionnent à travers leurs projets de
faire disparaître les frontières classiquement admises
entre ces disciplines pour proposer des projets qui
tranchent avec le quotidien.

Le local et siège social de l’agence.

A
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L’organisation hiérarchique de l’agence est simple :
bien que les deux associés assurent les mêmes fonctions
au sein de celle-ci, Benjamin Clarens assume le
statut administratif de gérant.
Le local, et siège social, occupe un espace de 30 m 2 ,
au 10 passage du chantier, dans le 12 e arrondissement
de Paris. Il est muni de quatre postes bureautiques,
et de deux imprimantes A4/A3. Les moyens de
l’agence, bien que modestes, remplissent néanmoins
les besoins des architectes. Ils permettent, de plus,
d’accueillir deux employés ou stagiaires.
Lors de mon stage, un étudiant de quatrième année à
l’ENSAPB effectuait son stage master. J’ai donc collaboré
pendant cinq semaines avec Alexandre et Benjamin,
(Yann étant en congé pendant trois semaines)
sur quatre missions tout à fait différentes.

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Missions

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Les missions qui m’ont été confiées pendant ce mois
de stage, se distinguent chacune les unes des autres
autant par le type de commande que par leur échelle.
Aussi, les méthodes de travail et le type d’échanges
entre les architectes et les stagiaires, et entre les clients
et les architectes, diffèrent selon les cas.
D’un point de vue pratique, le travail en équipe nécessite
une certaine rigueur. Par exemple, Autocad est le
logiciel de DAO utilisé par l’agence. Aussi, une chartre
graphique très précise a été mise en place pour faciliter
la bonne lecture et les transferts de documents.
Par ailleurs, l’agence utilise un serveur informatique,
par lequel chacun a accès aux données de chaque
projet, rigoureusement classées, ou aux documents
administratifs. L’efficacité du travail est donc assurée
par des échanges de fichiers automatisés et instantanés.

1 2
5
1
3
4
5
5 5
Double-page type du portfolio.
1. Logo et titre de sous-partie
2. Nom, type et statut du projet
3. Données du projets
4. Texte de présentation
5. Documents graphiques et photos

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Le(s) Book(s) // Afin de se forger une clientèle, et de
se faire connaître auprès des professionnels du milieu
de l’architecture et de l’urbanisme, la jeune agence
concentre une grande partie de ses efforts dans la
communication, et la publication de ses travaux.
Ainsi, durant les deux premiers jours du stage, mon
travail s’est porté sur la mise en page d’un portfolio
présentant une sélection de projets des associés.
Ce book témoigne des expériences et références de
l’agence, et s’adresse aux commanditaires potentiels
assurant ainsi le rôle d’exposition-publicité.
Par exemple, le travail de communication dans les
institutions publiques vise à faire connaître le travail et
la philosophie de l’agence auprès des responsables
de la commande publique départementale et régionale.
Au cours d’un entretien auquel je n’ai pu assister,
l’agence a pris contact concrètement avec une
responsable du Conseil d’Architecture, d’Urbanisme
et de l’Environnement des Hauts-de-Seine (CAUE
92) suite à deux projets réalisés dans ce département
d’Île de France. Le caractère influant de ce type de
structure dans la commande publique d’architecture,
intéresse ainsi l’agence dans l’espoir de se voir confier
la conception et maîtrise d’œuvre d’un projet de plus
grande échelle, par le biais de concours restreints ou
ouverts (conformément au code des marchés publics
: CMP).

architectures
INTERIEURS
RESTRUCTURATION D'UN APPARTEMENT
PROJET REALISE ET PUBLIE
Le premier café coutume est à l'image de la spécificité du produit vendu. Le café a été dessiné afin d'offrir un
espace de consomamtion de café pointu, à la croisée entre un café parisien et un laboratoire de chimie. Les vieux
murs patinés et les moulures endommagées par le temps ont été retrouvées derrières les habillages du précédent
propriétaire, mettant au jour un vaste local offrant des poteaux d'époque et une verrière condamnée. Un nouveau
plancher alternant pose classique ert point de Hongrie a été mis en oeuvre pour participer à la chaleur de ce lieu
parisien. Par ailleurs, le bar a été conçu comme un assemblage de volume simples carrelés rappelant les paillasses
de laboratoire. Les tables, fabriquées sur mesure symbolisent quant à elles la fusion des deux genres par l'inséère
de carrelage et le travail de s joints réalisés dans les plateaux en chêne massif.
Maitrise d’Ouvrage
N.C
Localisation
Paris, France (75)
Surface
82 m² SU
Coût des travaux
45 000 ¤ HT
Phase
Livré
Date
Juin 2011
architectures
INTERIEURS
Exemple de double page du portfolio.

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Aussi, certains types de concours, passent par une
phase de présélection par la comparaison des books
des agences candidates. Tout comme un étudiant
peut postuler à une offre de stage ou d’emploi en présentant
un portfolio et un curriculum vitae, une agence
envoie des candidatures de concours ou de publications
par le même type de document.
Ainsi, à travers la présentation de ses travaux, projets,
et expériences, l’agence tente de montrer ou prouver
ses compétences dans le genre de mission proposé
par le ou les auteurs de l’offre à laquelle elle répond.
En pratique / Mon travail sur cette mission a été de
mettre à jour la mise en page de la majorité des projets
pour le book. En effet, ce travail d’archive avait
déjà été fait en intégralité mais sous une forme qui
ne convenait plus aux attentes des associés. Ces
derniers avaient donc entrepris de modifier la mise
en page du portfolio, et avaient déjà commencé à
construire un modèle sur Adobe Indesign. Il me fallait
donc reprendre l’ancien book, pour le réadapter à la
nouvelle mise en page, plus épurée.
Cette tâche m’a permis de m’intégrer rapidement dans
l’agence, car elle a nécessité mon immersion dans
les dossiers de la grande majorité des projets, afin de
choisir à nouveau les documents graphiques présentés,
voire même actualiser le texte de présentation.

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Village d’enfants à Criquetôt l’Esneval (76) // L’Institut
Départemental de l’Enfance, de la Famille et du
Handicap pour l’Insertion (I.D.E.F.H.I), a ouvert un
concours restreint de maîtrise d’œuvre sur “Esquisse
+” pour la construction d’un Village d’Enfants à Criquetôt
l’Esneval.
L’IDEFHI souhaite créer une Maison d’Enfants à
Caractère Social de 33 places, regroupant ainsi plusieurs
structures existantes dans la région de Criquetôt
l’Esneval. Destiné à l’hébergement d’enfants
et d’adolescents de 3 à 15 ans, cet équipement est
prévu sous la forme de trois unités de 11 places, l’une
d’elles étant plus particulièrement dédiée à l’accueil
des plus jeunes et des fratries. Ce projet met l’accent
sur les qualités de l’hébergement offert, notamment
par la quasi généralisation des chambres individuelles
et leur équipement de qualité. Parallèlement, cette
structure regroupera les structures administratives du
Service Territorial Havrais et offrira les locaux nécessaires
au suivi médical des jeunes accueillis. Une cuisine
centrale permettra d’assurer la restauration du
Village, de son personnel et des différents établissements
de l’arrondissement Havrais. Cet équipement
est prévu sur un terrain de 14500 m² pour lequel un
soin particulier dans le traitement des espaces exté-

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rieurs sera recherché et qui devra permettre de dégager
une réserve constructible pour d’éventuelles
extensions ou évolutions.
Dans un premier temps, la consultation fait appel à
une candidature ouverte à tout architecte, agence
d’architecte, ou groupement d’architectes. Cette
première phase de sélection vise à n’autoriser que
quatre groupes à concourir pour la seconde phase.
La consultation est lancée en application des articles
38, 70 et 74 du Code des Marchés Publics : après
appel public de candidatures, la sélection préalable
des concurrents est effectuée, dans les conditions
des articles 70 et 74 du Code des Marchés Publics,
par le maître d’ouvrage, après avis du jury.
Cette sélection d’équipe se base sur les références
significatives de l’architecte mandataire du groupement,
les références de l’architecte mandataire, de
projets présentant des similitudes avec le programme
(d’où le besoin d’être une agence expérimentée), et
des moyens humains et matériels cohérents avec le
projet. Ce dossier de candidature a été remis le 29
mars 2011 par l’agence Hélène Fricout-Cassignol,
avec pour sous-traitant CUT architectures. La date
limite de remise des dossiers de la seconde phase
était arrêtée au 29 août 2011.

Vue aérienne synthétique du projet.

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Le projet s’étend en rez-de-chaussée sur près de
2400 m 2 (2379 m 2 de SHON : surface hors-œuvre
nette). Il s’intègre à son contexte en rassemblant
les éléments forts du territoire : le clos-masure, les
champs, et les villages.
Ce village d’enfants de faible hauteur, se fond avec la
végétation par la mise en œuvre de façades bois. Le
hall d’entrée, la salle polyvalente et les espaces collectifs
des maisons y deviennent des repères, sous la
forme de maisons blanches.
Les entités du programme sont clairement localisées
pour faciliter la lecture du bâtiment et son appropriation.
La salle polyvalente est au centre du dispositif,
articulant deux entités isolées par des jardins : les espace
des adultes (administration, service médico-social,
restauration , entretien et lingerie), côté parking
et les espaces des enfants (maisons 1, 2 et 3) au sud
de la parcelle.

Hélène
Benjamin
Martin
Alexandre
Organisation des échanges pendant l’évolution du projet

M
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La méthode de travail sur ce concours présente la
particularité de rassembler deux agences différentes
autour du même projet. C’est pourquoi, de réguliers
entretiens avec Hélène Fricout-Cassignol, l’architecte
mandataire, ponctuent les phases de réflexion, de
conception et de représentation. Ceci étant, constituant
une équipe peu nombreuse, stagiaires et architectes
assument les mêmes responsabilités. Nous
soumettons donc nos idées à Hélène, et discutons de
celles-ci toutes les semaines.
Pour cette mission, mes tâches sont nombreuses et
variées. Dans un premier temps, je participe à la mise
en place des idées, et à la recherche de la mise en
forme des principes architecturaux que nous voulons
développer. Cela se traduit par un travail de recherche,
de lecture, d’esquisses, ainsi que des études volumétriques
en maquette et sur Rhino3D. Ensuite, le projet
commençant à se définir, je participe au dessin des
plans et coupes, notamment en prenant en compte les
surfaces minimales de chaque pièce imposées par le
programme. Cela précisant ainsi le projet, nous réajustons
et retravaillons ces mêmes documents jusqu’à
obtenir un résultat final cohérent, et convenant à nous
quatre lors d’un dernier entretien avec Hélène.

M
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Les phases de représentation et de conception du
projet se sont donc croisées afin de bien définir le projet.
Évidemment, une dernière phase de finition des
documents graphiques à rendre s’impose. Ensuite j’ai
pu suivre la constitution du dossier technique comprenant
une note synthétique de présentation du projet,
les documents graphiques (plan et coupes au 200 e ,
plan masse au 500 e , schémas et dessins d’intentions,
une vue axonométrique générale et des perspectives),
une note technique détaillée par lots, une note HQE,
ainsi que les récapitulatifs de surfaces, un planning
prévisionnel des études et des travaux, et un budget
estimatif.
Cette expérience m’a permis de me confronter pour
la première fois à une réelle demande architecturale
d’un bâtiment public. Grâce à l’association de CUT
architectures avec une architecte expérimentée dans
ce type de concours, j’ai aussi pu observer jusqu’à
quel point un architecte peut, plus ou moins, adapter
son projet selon un jury, dont il présuppose les goûts
et les attentes, ou mettre en place des stratégies de
séduction dans le but de remporter le concours.
& Plan et coupes du projet.
Images de synthèses (

Benjamin
Martin
Alexandre
Aubusson
Panthéon
Répartition des tâches sur les deux appels d’offre.

M
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Tapisserie Aubusson // La quatrième semaine de
mon stage, tout en terminant parallèlement les documents
du concours de l’IDEFHI, nous nous sommes
lancés sur deux appels d’offre à rendre dans un délai
d’une semaine et demi. La première est une scénographie
à concevoir dans les deux transepts du Panthéon
à Paris, dans le cadre d’une exposition célébrant
le tri-centenaire de Jean-Jacques Rousseau,
intitulée : Rousseau et les Arts. La deuxième est un
concours de design pour les tapisseries Aubusson qui
a pour thème : les tapisseries Aubusson à l’ère de la
mobilité.
Sur ces deux projets, nous avons réfléchi ensemble
en nous réunissant quotidiennement. Toutefois,
Alexandre s’est chargé de la scénographie, et moi du
concours de design.
Pour répondre à la question de la tapisserie dans l’ère
de la mobilité, il a fallu repenser alors l’objet décoratif
statique, dans la thématique antithétique de mouvement.
Si à une certaine époque, la réponse d’une
« simple » tapisserie à accrocher ou à poser au sol répondait
aux besoins ; à l’ère du mouvement, il semble
intéressant d’envisager sa mutation. Aujourd’hui, un
européen peut relier par avion Paris à Helsinki pour
moins de 80 euros en à peine trois heures. Grâce
au Thalys, il peut quitter Paris à 10h00 et déjeuner
à Amsterdam. Cette mobilité amène tout un chacun
à s’équiper de Smartphone, de tablette de type Ipad,
d’ordinateurs de plus en plus miniaturisés, de vélos
pliables, de coussins gonflables etc.

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Ces nouveaux modes de vies ont générés de nouveaux
besoins. Quitter chez soi sans son téléphone
revient quasiment à oublier ses clefs. N’est-il pas
temps de rendre la tapisserie d’Aubusson de nouveau
nécessaire. Ne serait-il pas idéal dans cette ère du
mouvement de pouvoir transporter une partie de chez
soi sur soi Et si la tapisserie d’Aubusson devenait
transportable, modulable et moderne
D’une surface plane et continue de 100 cm par 200
cm, nous avons conservé les dimensions et les
scènes classiques qui historiquement les ornent. La
tapisserie d’Aubusson est biface, moderne dans son
mécanisme, classique dans l’image afin de cultiver
l’antithèse qui relie sa nature à sa nouvelle fonction.
Nous l’avons conçue pliable selon un découpage géométrique
strict de 10 morceaux égaux de 50 cm par
40 cm. A ce patron s’ajoutent deux découpes. Deux
de ces 10 morceaux sont renforcés par des plaques
en aluminium, permettant d’offrir une multitude de
combinaisons et une rigidité partielle.
La tapisserie d’Aubusson devient ici un accessoire
transportable qui, replié, est contenu entre ses deux
parties rigides de 50 par 40 cm. Légère, elle peut ainsi
rester pliée pour minimiser son encombrement.
& Partie du dossier rendu.
(Suite) (

Photographies de l’existant.

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Extension de la maison de M. et Mme P. // Lors
de ma dernière semaine de stage, Alexandre et moi,
avons entamé une esquisse sur le projet d’une extension
de maison à Issy-les-Moulineaux. Cette commande
privée avait été acquise par Yann et Benjamin
avant notre arrivée, par l’intermédiaire d’amis communs.
Étant allés voir un autre architecte préalablement, ces
clients se tournés vers CUT pour offrir de nouvelles
perspectives sur le projet d’extension de leur maison.
Sur une parcelle de 268 m 2 , l’emprise du bâti existant
occupe 79 m 2 sur deux niveaux. Le premier étant
réservé au garage, à la cave et à la chaufferie, le second
accueille donc toutes les pièces de vies (cuisine,
séjour, salle de bain, et les deux chambres). Aussi,
aucune pièce de vie n’est de plain-pied avec le jardin,
dont il est primordial à leurs yeux d’en conserver la
plus grande surface possible.
En tant qu’architectes, notre mission a été de parvenir
à une solution à la fois viable architecturalement, et
pouvant convenir aux clients. Toutefois, il ne semblait
pas évident, avec un budget de 250 k€, de construire
en surélévation, ce qui permettait de conserver le jardin,
comme l’avait pensé le premier architecte à s’être

M
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penché sur le projet. D’un point de vue technique, le
budget semblait limité par rapport à la lourde opération
de construire par-dessus l’existant. De plus, d’un
point de vue architectural, cela ne nous paraissait pas
être la bonne attitude à adopter. Nous avons donc entrepris
de nous placer en contradiction avec l’idée bien
accrochée des clients, et cela, afin de leur conseiller
une solution mieux adaptée à leur budget, et qui dans
le meilleur des cas pourrait les séduire d’avantage.
Cette opération délicate s’est appuyée sur des schémas
très clairs et lisibles de façon à communiquer le
projet pour convaincre de la pertinence de l’intervention.
Cette dernière propose une extension de 43 m 2
en rez-de-jardin et R+1. Elle intègre au premier niveau
une entrée, un salon ainsi qu’un accès à l’étage supérieur,
et au second niveau, une terrasse, une cuisine
et un bureau. Cette restructuration permet la création
d’une nouvelle chambre, et la transformation de l’ancienne
cuisine en une véritable salle à manger.
& Schémas d’explication de la démarche.
Sélection d’autres documents de l'esquisse (

COUPE DD’ PROJETÉ // option 1
COUPE DD’ PROJETÉ // option 2
COUPE DD’ PROJETÉ // option 3

#
Conclusion

L’agence en charrette...

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C
Une jeune agence a pour objectif de se constituer une
clientèle, et pour cela, elle peut élargir ses champs
d’action en multipliant les participations aux concours
d’architectures, mais aussi d’urbanisme, de scénographies,
d’art ou de design. Elle peut aussi s’associer
à une structure plus expérimentée, comme le montre
l’exemple du concours restreint auquel elle n’aurait pu
participer sans collaborer avec l’agence Hélène Fricout-Cassignol
architectes.
Elle a aussi la volonté de se faire connaître dans le
milieu professionnel de l’architecture, de l’urbanisme
et du design. C’est pourquoi CUT porte une attention
particulière à la communication de l’agence et de ses
projets, notamment pas le biais de publications dans
des revues spécialisées telles que À VIVRE ou AMC,
ou encore des blogs tels que Archdaily ou Dezeen.
Elle vise aussi à devenir lauréat NAJAP (Nouveaux
Albums des Jeunes Architectes et Paysagistes), ce
qui peut assurer une forte promotion pour l’agence.
Benjamin et Yann ont répondu à la question de ce
qui les poussait à accueillir des stagiaires dans leur
agences : “ On aime rester à la page, et les étudiants
ont des références que l’on n’a pas forcément, ça enrichit
les discussions sur les projets. ” En effet, bien
que l’école ne soit pas encore d’un passé lointain
pour les deux associés, diplômés en 2006 et 2010,
ces derniers restent en contact avec l’enseignement
de l’architecture. Benjamin enseigne à la PAA (Paris
American Academy), et tous les deux sont régulièrement
invité en tant que membre de jury de fins de
semestre à l’ENSAPB.

Fidéliser
#

59
F
Une équipe peu nombreuse, telle est la clé de mon
intégration rapide dans l’agence. C’est aussi la raison
pour laquelle cette expérience a été pour moi des
plus enrichissantes. Pour un étudiant en architecture,
effectuer un stage dans un petite structure permet
d’être au cœur de chaque phase de projet en cours,
d’avoir accès à toutes les données, et évite la routine
d’une spécialisation dans un domaine d’activité spécifique
qui pourrait amener à effectuer, pendant toute la
durée du stage, les mêmes tâches répétitives.
L’attitude active et positive de l’agence, et la très
bonne entente avec les architectes m’ont convaincu
de poursuivre cette formation pratique complémentaire
de celle de l’école, et absolument nécessaire, en
prolongeant ce stage jusqu’à la fin de l’année 2011.
Je pourrais ainsi poursuivre les projets débutés, suivre
un chantier de restructuration d’un appartement du
début à la fin, participer à d’autres concours, et apprendre
assurément bien d’autres choses.
Je remercie donc Benjamin et Yann pour leur bonne
humeur, leur pédagogie, et pour la confiance qu’il
m’ont très vite accordée. Ma rencontre avec Alexandre
a lié une très bonne amitié.
Pour finir, lors de mon prochain stage, fort de cette
première expérience professionnelle immersive, j’espère
intégrer une équipe plus nombreuse, dans une
agence plus expérimentée, en France ou à l’étranger,
afin de pouvoir me confronter à un autre type de pratique
du métier d’architecte, si tant est qu’elle soit différente.