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PATICCASAMUPPADA - Le Dhamma de la Forêt

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(1) À chaque fois qu'il y a contact sensoriel sans sagesse, s'ensuit<br />

le <strong>de</strong>venir (bhava) et <strong>la</strong> naissance (jāti). En d'autres termes : quand<br />

seule l'ignorance est présente à l’instant d’un contact avec les sens, <strong>la</strong><br />

loi d'interdépendance se met en mouvement.<br />

(2) Dans le <strong>la</strong>ngage <strong>de</strong> paticcasamuppāda, les mots « individu », «<br />

soi », « nous » ou « ils » sont inexistants. Il n'y a aucune « personne »<br />

qui souffre, se libère <strong>de</strong> <strong>la</strong> souffrance ou évolue dans un tourbillon <strong>de</strong><br />

renaissances, comme le prétendait bhikkhu Sati, le fils du pêcheur.<br />

(3) Dans le <strong>la</strong>ngage <strong>de</strong> paticcasamuppāda, le mot « bonheur »<br />

n'apparaît pas. Seuls apparaissent les mots « souffrance » et «<br />

cessation » ou « extinction » complète <strong>de</strong> <strong>la</strong> souffrance. S'il en est<br />

ainsi, c'est parce que <strong>la</strong> loi d'interdépendance n'a pas pour but <strong>de</strong><br />

parler du bonheur — lequel est, par contre, <strong>la</strong> pierre d'achoppement<br />

<strong>de</strong> l'éternalisme. Dans le <strong>la</strong>ngage <strong>de</strong> <strong>la</strong> vérité re<strong>la</strong>tive, on peut<br />

considérer que l'absence <strong>de</strong> souffrance est le bonheur ; ainsi, il est dit<br />

que « le nirvana est le plus grand <strong>de</strong>s bonheurs ».<br />

(4) <strong>Le</strong> type <strong>de</strong> « conscience <strong>de</strong> renaissance » (patisandhi viññāna)<br />

— qui sous-entend un moi — n'apparaît pas dans le <strong>la</strong>ngage du<br />

paticcasamuppāda. <strong>Le</strong> mot viññāna se réfère aux six formes <strong>de</strong><br />

consciences sensorielles qui naissent au contact <strong>de</strong>s six sens. Si on<br />

s'amuse à appeler cette conscience aux six aspects « conscience <strong>de</strong><br />

renaissance », on peut également considérer qu’elle fait partie <strong>de</strong><br />

l'analyse en six points <strong>de</strong>s bases <strong>de</strong>s sens qui engendre les<br />

phénomènes matériels et mentaux, les six bases <strong>de</strong>s sens, le contact, <strong>la</strong><br />

sensation, le <strong>de</strong>venir et <strong>la</strong> naissance et ainsi <strong>de</strong> suite jusqu'à <strong>la</strong> fin du<br />

processus <strong>de</strong> paticcasamuppāda. Mais le Bouddha n'a jamais rien<br />

appelé « conscience <strong>de</strong> renaissance » et il n'a jamais expliqué ainsi le<br />

mot « conscience » parce qu'il souhaitait que nous le comprenions<br />

simplement dans son sens premier. <strong>Le</strong> terme « conscience <strong>de</strong><br />

renaissance » n'est apparu dans les textes que beaucoup plus<br />

tard, introduisant ainsi, <strong>de</strong> manière indirecte, <strong>la</strong> théorie éternaliste. Il<br />

s'agit là d'une corruption qui risque <strong>de</strong> porter un grand préjudice au<br />

bouddhisme tant que nous n'y mettrons pas fin. Nous avons six<br />

formes <strong>de</strong> conscience sensorielle, comme ce<strong>la</strong> est généralement<br />

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