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PATICCASAMUPPADA - Le Dhamma de la Forêt

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epoussant et <strong>de</strong>vient source <strong>de</strong> souffrance. Ce sont <strong>de</strong> véritables<br />

enfers, bien plus effrayants que ceux que les éternalistes décrivent<br />

comme étant sous <strong>la</strong> terre. Un peu plus loin, dans ce même discours,<br />

le Bouddha parle aussi d'un lieu paradisiaque appelé<br />

chapassayathanik, paradis du mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s sens dans lequel tout ce qui<br />

est perçu, au travers <strong>de</strong> n'importe <strong>la</strong>quelle <strong>de</strong>s six portes <strong>de</strong>s sens,<br />

apparaît délicieux et <strong>de</strong>vient source <strong>de</strong> p<strong>la</strong>isir. C'est un véritable<br />

paradis, bien plus réel que celui que les éternalistes voient dans les<br />

cieux.<br />

Si <strong>la</strong> sensation ou <strong>la</strong> souffrance est imprégnée <strong>de</strong> peur, alors<br />

apparaît l'état d'asura (ange déchu). Si l'on a faim au point d'en<br />

mourir, c’est peta (l’état <strong>de</strong> fantôme affamé) qui apparaît. Si l'on se<br />

comporte bêtement, l'état d'animal apparaît ; et s'il n'existe qu'un<br />

minimum <strong>de</strong> souffrance, comme c'est souvent le cas chez les humains,<br />

c’est l'état d'humain qui apparaît ; s'il y a une gran<strong>de</strong> variété et<br />

intensité <strong>de</strong> p<strong>la</strong>isirs sensoriels, alors apparaît l'un <strong>de</strong>s états célestes ;<br />

s'il y a un état <strong>de</strong> bien-être, <strong>de</strong> sensations agréables ou un sentiment<br />

d'équanimité comme ce<strong>la</strong> peut se produire dans les différents rūpajhānas<br />

(états subtils d'absorption méditative) et arūpa-jhānas (états<br />

immatériels d'absorption méditative), l'un <strong>de</strong>s états <strong>de</strong> Brahma<br />

apparaît. Tous ces états ont plus <strong>de</strong> réalité que ceux que nous<br />

sommes censés trouver après notre mort physique. Cette confusion<br />

est née d'une mauvaise interprétation du terme bouddhique «<br />

opapātikā » 12 .<br />

Dans l'ordre <strong>de</strong> <strong>la</strong> cessation <strong>de</strong> <strong>la</strong> souffrance dans <strong>la</strong> loi<br />

d'interdépendance, nous trouvons le véritable Bouddha, le véritable<br />

<strong>Dhamma</strong> et le véritable Sangha. Ils sont sanditthiko (immanents, ici et<br />

maintenant) et paccatam veditabbo viññuhi (ce que l’on découvre par<br />

soi-même, par l'expérience directe). Ils sont présents et vivants tous<br />

les trois, bien plus réels que dans le triple joyau que les éternalistes<br />

chantent sans prêter attention aux mots qu'ils prononcent, se<br />

12 Opapātika signifie littéralement « acci<strong>de</strong>ntel » mais a été interprété comme<br />

« né spontanément », c’est-à-dire « non né <strong>de</strong> parents ». Ce terme est<br />

traditionnellement utilisé en référence à <strong>de</strong>s êtres dont on dit qu’ils sont nés<br />

au ciel ou en enfer.<br />

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