25.11.2014 Views

PATICCASAMUPPADA - Le Dhamma de la Forêt

PATICCASAMUPPADA - Le Dhamma de la Forêt

PATICCASAMUPPADA - Le Dhamma de la Forêt

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

au contact et à <strong>la</strong> sensation — dans ce processus l'ignorance n'est pas<br />

mentionnée ; (e) <strong>la</strong> voie qui commence avec <strong>la</strong> sensation et se termine<br />

avec <strong>la</strong> souffrance ; (f) et enfin, <strong>la</strong> voie probablement <strong>la</strong> plus étrange,<br />

qui regroupe <strong>la</strong> voie <strong>de</strong> l'apparition <strong>de</strong> <strong>la</strong> souffrance et celle <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

cessation. Il y est expliqué que l'ignorance fait apparaître les<br />

formations mentales, <strong>la</strong> conscience sensorielle, les phénomènes<br />

physiques et mentaux jusqu'à <strong>la</strong> soif du désir ; puis on passe soudain à<br />

<strong>la</strong> cessation du désir, <strong>la</strong> cessation <strong>de</strong> l'attachement et ainsi <strong>de</strong> suite<br />

jusqu'à <strong>la</strong> cessation <strong>de</strong> <strong>la</strong> souffrance. Il semble là que, même si le<br />

processus d'interdépendance est arrivé au point d'engendrer le désir, il<br />

est encore possible que l'attention fasse irruption à temps pour<br />

empêcher l'apparition <strong>de</strong> l'attachement et, aussi étrange que ce<strong>la</strong><br />

paraisse, « renverser « le processus jusqu'à <strong>la</strong> cessation <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

souffrance.<br />

Si nous étudions soigneusement tous les discours qui traitent <strong>de</strong><br />

l'interdépendance, il apparaît absolument inutile que l'application <strong>de</strong><br />

cette théorie s'éten<strong>de</strong> sur trois vies (en termes <strong>de</strong> vérité re<strong>la</strong>tive).<br />

(9) Paticcasamuppada ne concerne que <strong>de</strong>s événements soudains<br />

et momentanés (khanikā-vassa). C'est pourquoi le mot<br />

jāti, « naître », ne peut que se référer à <strong>la</strong> « naissance », dans l'instant,<br />

d'un cycle d'interdépendance dans <strong>la</strong> vie <strong>de</strong> tout un chacun,<br />

précisément au moment où se produit un contact sensoriel et où<br />

l'attention fait défaut, comme expliqué au point (1). Nous pouvons<br />

observer ce<strong>la</strong> tous les jours : quand l’avidité, <strong>la</strong> colère ou l'illusion<br />

apparaissent, le « moi » prend aussitôt « naissance ». Si certains<br />

préfèrent, malgré tout, parler <strong>de</strong> « cette vie-ci » et <strong>de</strong> « <strong>la</strong> prochaine<br />

vie », c’est acceptable dans <strong>la</strong> mesure où ils donnent au mot « vie »<br />

un sens d’immédiateté. Un tel <strong>la</strong>ngage est alors en accord à <strong>la</strong> fois<br />

avec <strong>la</strong> réalité et avec le principe <strong>de</strong> « l'ici et maintenant ». Interpréter<br />

le mot «naissance» comme dans le <strong>la</strong>ngage <strong>de</strong> <strong>la</strong> vérité re<strong>la</strong>tive —<br />

c’est-à-dire sortir du ventre d’une mère — fera obstacle à notre<br />

compréhension <strong>de</strong> l'enseignement. Nous <strong>de</strong>vrions plutôt nous réjouir<br />

que cette « prochaine vie », c’est-à-dire <strong>la</strong> prochaine occasion d’un<br />

contact sensoriel, soit à notre portée et à notre disposition, pour en<br />

faire ce que bon nous semblera. Une telle « prochaine vie » est<br />

potentiellement bien plus enrichissante que celle qui consisterait à<br />

12

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!