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Séparation des variables en dimension 3 <strong>et</strong> harmoniques sphériques 26<br />
d’où le résultat.<br />
Au premier regard, on peut penser qu’il y a une contradiction entre les Propositions 57<br />
<strong>et</strong> 58. Effectivement, les fonctions g k,± =<br />
(ˆL±<br />
) k<br />
g vérifient<br />
ˆL 2 g k,± = l(l + 1)g k,± , ˆLz g k,± = (m ± k)g k,± .<br />
On aurait pu supposer que g ±,k sont des fonctions propres communes de ˆL 2 <strong>et</strong> ˆL z qui correspondent<br />
aux valeurs propres l(l + 1) <strong>et</strong> m ± k. D’autre part pour k suffisamment grand<br />
m ± k n’appartient plus à l’intervalle [−l, l ]. La solution de ce paradoxe est que les fonctions<br />
g ±,k peuvent aussi s’annuler identiquement. On voit donc que c’est nécessairement<br />
le cas pour m ± k /∈ [−l, l ].<br />
Par conséquent, s’il existe une fonction propre commune g de ˆL 2 <strong>et</strong> ˆL z avec les valeurs<br />
propres associées l(l + 1) <strong>et</strong> m, alors il existe aussi une fonction propre commune h avec<br />
le même l, qui vérifie les équations:<br />
(5.22) ˆL− h = 0, ˆLz h = m ′ h.<br />
Toute autre fonction propre de ˆL 2 <strong>et</strong> ˆL z avec le même l s’obtient à partir de h par l’action<br />
) k.<br />
des opérateurs<br />
(ˆL+<br />
D’autre part, d’après (5.21) on a<br />
(<br />
l + 1 − m<br />
′ ) ( l + m ′) (h, h) =<br />
(ˆL− h, ˆL − h)<br />
= 0,<br />
<strong>et</strong> donc l = −m ′ ∈ Z (notons que l+1−m ′ ≠ 0 car dans ce cas m ′ /∈ [−l, l ]). Ceci signifie<br />
que l est un nombre entier supérieur ou égal à 0.<br />
Résumé.<br />
(1) Fonctions propres communes g m l (θ, ϕ) de ˆL 2 <strong>et</strong> ˆL z sont caractérisées par deux<br />
nombres l <strong>et</strong> m:<br />
ˆL 2 g m l = l(l + 1) g m l ,<br />
ˆL z g m l = mg m l ,<br />
avec l = 0, 1, 2, . . . , ∞ <strong>et</strong> m = −l, −l + 1, . . . , l. En mécanique quantique, l <strong>et</strong><br />
m sont appelés le nombre quantique orbital <strong>et</strong> magnétique.<br />
(2) Pour tout l les fonctions g −l<br />
l<br />
<strong>et</strong> g l l vérifient<br />
(5.23) ˆL− g −l<br />
l = 0, ˆL+ g l l = 0.<br />
Toute autre fonction g m l<br />
(5.24) g −l+k<br />
l<br />
=<br />
s’obtient facilement à partir de g −l<br />
) k (ˆL+ g<br />
−l<br />
l<br />
, k = 0, 1, 2, . . . , 2l.<br />
Les fonctions ( {g) m l } sont orthogonales par rapport au produit scalaire (5.19), c’està-dire,<br />
g m l , gm′ l ′ ∼ δ ll ′ δ mm ′.<br />
Nous allons maintenant décrire l’ensemble {g m l } plus explicitement. Tout d’abord notons<br />
que ˆL z g −l<br />
l = −lg−l l<br />
implique g−l<br />
l (θ, ϕ) = G(θ)e−ilϕ . En substituant c<strong>et</strong>te expression<br />
dans (5.23), on obtient une équation différentielle ordinaire pour G(θ):<br />
(− d )<br />
dθ + l ctg θ G(θ) = 0.<br />
l :<br />
□