Cellule gliale fournissant des protéines (en vert ... - CEA Saclay
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En direct <strong>des</strong> labos ACTUALITÉS<br />
Extinction de l’homme<br />
de Néandertal : le climat<br />
mis hors de cause<br />
Q<br />
uand l’homme moderne arrive <strong>en</strong><br />
Europe, il y a 40 000 ans, l’homme de<br />
Néandertal occupe les lieux depuis longtemps.<br />
Ces deux populations vont cohabiter jusqu’à la<br />
disparition de l’homme de Néandertal. Une<br />
équipe multidisciplinaire franco-américaine 1<br />
vi<strong>en</strong>t d’apporter un nouvel éclairage sur cet<br />
événem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> excluant l’hypothèse selon<br />
laquelle Néandertal n’a pas pu s’adapter à la<br />
détérioration climatique observée à cette<br />
période.<br />
Les chercheurs ont reconstitué le « film » du<br />
climat et analysé la dispersion <strong>des</strong> sites successivem<strong>en</strong>t<br />
occupés par chacune <strong>des</strong> populations.<br />
Pour cela, ils ont utilisé un outil de<br />
modélisation, développé pour étudier la biodiversité.<br />
En procédant par c<strong>en</strong>taines d’itérations<br />
et <strong>en</strong> appr<strong>en</strong>ant de ses erreurs, le logiciel<br />
a analysé la relation <strong>en</strong>tre les données géographiques,<br />
climatiques et archéologiques pour<br />
déterminer les aires possibles d’occupation<br />
par chacune <strong>des</strong> populations. Les chercheurs<br />
ont ainsi pu id<strong>en</strong>tifier les territoires occupés<br />
par les premiers hommes modernes et par les<br />
derniers néandertali<strong>en</strong>s. Ils ont pu compr<strong>en</strong>dre<br />
le rôle de chaque facteur climatique dans leurs<br />
distributions respectives. En particulier, les<br />
néandertali<strong>en</strong>s du sud de la péninsule ibérique<br />
aurai<strong>en</strong>t été les derniers à disparaître<br />
parce qu’ils étai<strong>en</strong>t alors préservés du contact<br />
Crâne d’un Homme de Néandertal,<br />
décou<strong>vert</strong> <strong>en</strong> 1830 à Engis, Belgique<br />
(collection du Grand Curtius à Liège).<br />
avec les hommes modernes. Pour les chercheurs,<br />
la disparition de Néandertal serait due<br />
à la compétition avec l’homme moderne.<br />
1/ Laboratoire <strong>des</strong> sci<strong>en</strong>ces du climat et de<br />
l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t (<strong>CEA</strong>, CNRS, Université Versailles<br />
Saint-Qu<strong>en</strong>tin), laboratoire « De la préhistoire à<br />
l’actuel : culture, <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t et anthropologie »<br />
(CNRS, Université de Bordeaux 1, ministère de la<br />
Culture et de la Communication, Institut national de<br />
recherches archéologiques prév<strong>en</strong>tives), laboratoire<br />
« Environnem<strong>en</strong>ts et paléo-<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>ts océaniques »<br />
(CNRS, Université de Bordeaux 1, École pratique <strong>des</strong><br />
hautes étu<strong>des</strong>), Université du Kansas.<br />
© P. STROPPA / <strong>CEA</strong><br />
Radiothérapie miniature au bloc<br />
D<br />
ifficile d’introduire au bloc opératoire un<br />
accélérateur d’électrons, <strong>en</strong>combrant et<br />
non stérile ! Les lasers à impulsions ultrabrèves<br />
pourrai<strong>en</strong>t un jour compléter l’offre <strong>en</strong><br />
matière d’accélérateurs, l’objectif étant de<br />
banaliser les radiothérapies réalisées au cours<br />
d’interv<strong>en</strong>tions chirurgicales. Dans le principe,<br />
il suffit d’acheminer le faisceau laser <strong>en</strong><br />
salle d’opération jusqu’à un dispositif compact<br />
délivrant un gaz sous vide qui constituera la<br />
source d’électrons rapi<strong>des</strong>. Comm<strong>en</strong>t ce dispositif<br />
fonctionne-t-il ? Sur son passage, l’impulsion<br />
laser arrache <strong>des</strong> électrons aux atomes du<br />
gaz qui devi<strong>en</strong>t un plasma (« nuage » d’ions<br />
positivem<strong>en</strong>t chargés et d’électrons). Les électrons<br />
sont chassés tandis que les ions, plus<br />
lourds, rest<strong>en</strong>t immobiles. Après le passage de<br />
l’impulsion laser, les électrons revi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t vers<br />
les ions et oscill<strong>en</strong>t, créant une onde électrostatique<br />
dans le sillage du laser. Une fraction <strong>des</strong><br />
électrons est piégée dans cette onde et accélérée<br />
dans la direction de propagation du laser.<br />
Une équipe de chercheurs de l’Iramis 1 , <strong>en</strong> collaboration<br />
avec <strong>des</strong> physici<strong>en</strong>s itali<strong>en</strong>s de Pise,<br />
a réussi à produire de cette façon un faisceau<br />
d’électrons répondant aux besoins de la radiothérapie<br />
« intra-opératoire ».<br />
1/ Iramis : Institut rayonnem<strong>en</strong>t et matière de <strong>Saclay</strong>.<br />
Un test simple pour déterminer si un pati<strong>en</strong>t est consci<strong>en</strong>t ou non<br />
Est-il possible de déterminer si un individu est<br />
consci<strong>en</strong>t <strong>en</strong> observant l’activité de son<br />
cerveau ? Une question cruciale pour la difficile<br />
prise <strong>en</strong> charge <strong>des</strong> mala<strong>des</strong> « non<br />
communicants ». Une équipe de l’Inserm et du<br />
Groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière, associant<br />
<strong>des</strong> chercheurs de NeuroSpin, vi<strong>en</strong>t de<br />
perfectionner un test fondé sur l’étude de la<br />
réponse cérébrale à un stimulus auditif,<br />
<strong>en</strong>registrée au moy<strong>en</strong> d’un casque muni<br />
d’électro<strong>des</strong>. Le test consiste à rechercher une<br />
variation de cette réponse corrélée à l’émission<br />
d’un son différ<strong>en</strong>t, à la suite d’une série de sons<br />
id<strong>en</strong>tiques. Par exemple AAAB après une série<br />
AAAA. Or, les signaux détectés ne permett<strong>en</strong>t<br />
pas de trancher <strong>en</strong>tre une perception consci<strong>en</strong>te<br />
ou non consci<strong>en</strong>te. Le nouveau test inverse<br />
simplem<strong>en</strong>t la règle : AAAA après une série<br />
AAAB. Grâce à l’imagerie par résonance<br />
magnétique fonctionnelle, les chercheurs ont pu<br />
établir le li<strong>en</strong> <strong>en</strong>tre une réponse positive à ce<br />
test et l’activation de zones cérébrales typiques<br />
d’un état consci<strong>en</strong>t. L’abs<strong>en</strong>ce de réponse ne<br />
permet pas toutefois de conclure, car le pati<strong>en</strong>t<br />
peut être par exemple <strong>en</strong> train de dormir.<br />
Cet outil devrait permettre d’id<strong>en</strong>tifier au plus<br />
tôt le retour à la consci<strong>en</strong>ce de ces mala<strong>des</strong><br />
« emmurés vivants » afin d’<strong>en</strong>gager une<br />
communication adaptée avec eux.<br />
<strong>en</strong> bref...<br />
CENTRE <strong>CEA</strong> DE SACLAY LE JOURNAL<br />
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