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PSC 4-03 - bei der Föderation der Schweizer Psychologinnen und ...

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Formation nécessaire<br />

Actuellement, grâce aux formations<br />

mises sur pied de tous côtés, et notamment<br />

par la FSP, les professionnels de<br />

la santé ont découvert l’existence de<br />

méthodes de prévention qui, mises en<br />

place très rapidement après un traumatisme,<br />

peuvent souvent empêcher<br />

l’installation d’un état de stress posttraumatique.<br />

Ils ont aussi réalisé qu’il<br />

existe différents modèles de psychothérapie<br />

permettant de soigner efficacement<br />

ces patients.<br />

Dans les cas de traumatismes récents,<br />

ces traitements peuvent être de courte<br />

durée s’ils sont bien choisis et effectués<br />

par des thérapeutes spécialement formés.<br />

Pour les traumatismes anciens ou<br />

répétés, le traitement est beaucoup plus<br />

long et son efficacité moindre. Certains<br />

thérapeutes, médecins ou psychologues,<br />

pensent qu’ils sont aptes à traiter ces<br />

patients sans avoir besoin de suivre une<br />

formation spécifique. L’expérience<br />

montre que leurs traitements sont généralement<br />

beaucoup moins efficaces,<br />

pour une durée décuplée.<br />

Une formation spécialisée apporte un<br />

regard très différent sur ces patients et<br />

une marche à suivre très claire. Nombre<br />

de ceux qui ont suivi cet enseignement<br />

s’en félicitent et ont étoffé par la<br />

suite leurs connaissances en se formant<br />

à d’autres modes de thérapie, découverts<br />

lors des séminaires LAVI. Ils ont<br />

ainsi pu élargir leur palette d’outils et<br />

augmenter leur efficacité thérapeutique.<br />

L’approche systémique<br />

Lors d’un choc traumatique, toute la<br />

structure familiale est perturbée et les<br />

anciennes stratégies de coping ne sont<br />

souvent plus efficaces. Les études faites<br />

sur ce sujet montrent par exemple<br />

que, lorsqu’un membre de la famille est<br />

Bibliographie<br />

Barrois, C. (1988). Les névroses traumatiques. Paris : Dunod.<br />

Ey, H., Bernard, P., & Brisset, Ch. (1964).<br />

Manuel de psychiatrie. Paris : Masson.<br />

Rossi, E. L. (1994). Psychobiologie de la guérison –<br />

Influence de l’esprit sur le corps.<br />

Paris : EPI (coll. Hommes & Perspectives).<br />

d o s s i e r<br />

a i d e a u x v i c t i m e s<br />

victime d’un grave traumatisme, dans<br />

50% des cas cet événement entraîne un<br />

divorce du couple parental dans les<br />

deux années qui suivent.<br />

Une approche systémique peut permettre<br />

de limiter ces graves répercussions<br />

sur la structure familiale, d’instaurer<br />

un nouveau mode d’équilibre dans le<br />

fonctionnement familial et de faire en<br />

sorte que l’entourage soit soutenant<br />

plutôt que facteur d’aggravation du<br />

traumatisme. Les proches d’une personne<br />

victime deviennent souvent des<br />

victimes secondaires et peuvent également<br />

développer des symptômes de<br />

PTSD, ce à quoi il faut être attentif.<br />

La thérapie<br />

cognitivo-comportementale<br />

C’est un mode d’approche particulièrement<br />

intéressant à divers points de vue.<br />

Dans un premier temps, le modèle cognitif<br />

de conduite très structurée des<br />

entretiens, avec son agenda et tous les<br />

points de repère qu’il propose, est particulièrement<br />

adapté pour des patients<br />

souffrant de PTSD. En effet, un traumatisme<br />

brutal engendre une grande<br />

confusion intérieure, où les émotions,<br />

les cognitions et les sensations s’entremêlent<br />

avec un sentiment de grande<br />

détresse et d’impuissance.<br />

Les victimes d’actes de violence présentent<br />

généralement de très grandes<br />

difficultés de mémorisation et de concentration,<br />

sans parler des classiques<br />

amnésies traumatiques: ces patients ont<br />

de la peine à suivre une conversation<br />

dans un groupe ou à se plonger dans<br />

une lecture, car leur pensée s’échappe<br />

constamment «ailleurs».<br />

Le fait de résumer et de reformuler à<br />

chaque nouvelle séance ce qui a été dit<br />

lors de la séance précédente, d’évaluer<br />

l’anxiété et de proposer un programme<br />

de traitement très clair apporte à ces<br />

patients le cadre très structurant dont<br />

ils ont besoin pour retrouver un sentiment<br />

de contrôle sur leur vie.<br />

Lorsqu’on aborde le récit du traumatisme,<br />

ces patients présentent généralement<br />

un style d’attribution interne, stable,<br />

global et d’importantes distorsions<br />

cognitives sur lesquelles il est nécessaire<br />

de travailler.<br />

Revivre le trauma<br />

Comme dans toutes les autres thérapies,<br />

l’étape clé est la reviviscence du<br />

trauma. Ici également, la technique est<br />

particulière: le patient peut être invité à<br />

relater l’événement en parlant à la première<br />

personne, au temps présent et en<br />

faisant appel à tous ses canaux sensoriels.<br />

Le patient situe les faits, les pensées<br />

et les émotions dans leur chronologie.<br />

Une passerelle est faite avec les<br />

pensées et les émotions qui naissent<br />

actuellement en lui lorsqu’il revit en<br />

quelque sorte son traumatisme. On lui<br />

propose secondairement de jeter un<br />

regard critique sur son récit avec une<br />

mise à distance de la situation.<br />

Tout un travail de restructuration cognitive<br />

est proposé. On met un accent<br />

particulier sur le sens que le patient<br />

attribue au traumatisme subi et sur le<br />

sentiment de culpabilité qu’il exprime<br />

fréquemment (culpabilité des survivants).<br />

Souvent, tout un scénario alternatif<br />

est recherché.<br />

L’approche consistera aussi à traiter<br />

l’imagerie intrusive par différentes<br />

techniques comme la désensibilisation<br />

en imagination, le containement, etc.<br />

On abor<strong>der</strong>a les phénomènes d’hyperactivité<br />

neurovégétative, soit directement<br />

(par la relaxation), soit indirectement<br />

par la réduction des cognitions<br />

intrusives et des conduites d’évitement.<br />

Les patients qui souffrent d’un traumatisme<br />

psychique ont fréquemment<br />

adopté un comportement d’évitement<br />

par rapport à tout ce qui peut de près<br />

ou de loin leur rappeler l’événement<br />

traumatisant. Ils développent facilement<br />

des phobies ou un trouble panique<br />

en relation avec le trauma. Le modèle<br />

cognitivo-comportemental est particulièrement<br />

efficace pour leur apprendre<br />

à affronter les situations anxiogènes en<br />

leur proposant différents outils pour<br />

que cet affrontement se passe bien et<br />

qu’une habituation se produise.<br />

Les thérapies corporelles<br />

Les thérapies à médiation corporelle et<br />

l’hypnose sont utilisées avec succès<br />

dans le traitement des patients gravement<br />

traumatisés. Pour mieux comprendre<br />

leur mode de fonctionnement,

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