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MERZHIN<br />
Par Emmanuel QUEVA © photo : E LE CHEDANEC<br />
MERZHIN continue sur le chemin d’un rock<br />
engagé, limite post/punk, loin des débuts dans un<br />
rock celtique où ils s’en sortaient tout aussi<br />
correctement. Rencontre avec Pierre Lebourdonnec,<br />
chanteur emblématique de la formation<br />
pour quelques explications.<br />
Comment est apparu votre virage musical <br />
Engagé n’est pas vraiment le mot, notre volonté est de réaliser des<br />
constats ou de dépeindre des scènes de vie ou des personnages.<br />
Effectivement on ne peut rester insensible à ce qui se passe autour de<br />
nous ce qui se retrouve parfois dans nos textes. Musicalement nous<br />
sommes en évolution perpétuelle nous sommes passés d’un rock festif<br />
et celtisant à un rock alternatif mélodique nous basant davantage<br />
aujourd’hui sur une panoplie large d’instruments à vents. Ceci dit la<br />
démarche est exactement la même de notre point de vue : le métissage<br />
des mélodies et du rock.<br />
Votre orientation n’enlève pas l’émotion dans vos compositions,<br />
les textes et la voix, un véritable choix <br />
Oui, il est vrai que nous portons une attention toute particulière aux<br />
textes et aux sonorités des mots, car ce n’est pas chose aisée de faire<br />
sonner la langue française. Pour ce qui touche à l’émotion cela reste<br />
subjectif, j’interprète des textes que nous avons écrits et auxquels<br />
j’adhère totalement c’est donc assez naturel<br />
Sur “Plus Loin Vers L’ouest” vous avez ajouté des cuivres,<br />
instruments à vent… Une volonté de montrer vos différences <br />
Nous avions déjà sur le précédent opus introduit des cuivres par le<br />
16 • 147 JANVIER/FEVRIER <strong>2011</strong><br />
biais de Mathieu Ballet le réalisateur de l’album, cela nous a vraiment<br />
ouvert une autre voie pour appréhender les mélodies et nous avons<br />
décidé de nous engager pleinement pour une grande variété d’instrus<br />
à vents dans notre musique. Nous avons été également inspirés par<br />
le projet Merzhin Moon Orchestra l’été dernier qui nous faisait revisiter<br />
nos titres avec des invités dans une ambiance latino/western.<br />
Quel est votre rapport artistique votre région, le Finistère et<br />
votre musique Quel impacte a-t-elle sur l’écriture <br />
On y faisait davantage référence au début du groupe, l’influence de la<br />
musique bretonne était grande dans nos mélodies aujourd’hui elle ne<br />
l’est plus. Néanmoins la Bretagne est une région avec une activité<br />
artistique intense et offre beaucoup de moyen aux musiciens pour s’exprimer<br />
pleinement (salles de concerts, festivals, studios d’enregistrement<br />
et de répétition etc…)<br />
Miossec clame depuis toujours qu’il est beaucoup plus difficile<br />
de jouer live dans le Finistère qu’ailleurs, le rejoignez-vous sur le<br />
sujet Le Stade Brestois vous-t-il contacté pour la création de<br />
l’hymne du club <br />
Le bon vieil adage “nul n’est prophète en son pays”. Pour ma part je<br />
trouve qu’il est plus difficile de jouer dans un endroit où la pression est<br />
forte comme à Paris où beaucoup de professionnels peuvent voir le<br />
groupe c’est toujours plus stressant. Nous n’avons pas été contacté<br />
par le sStade Brestois, nous avons seulement pris l’initiative de pondre<br />
un hymne pour fêter la montée en L1 et de le leur céder. Maintenant<br />
c’est à eux de voir ce qu’il vont en faire mais c’est sur que ça ferait<br />
ressortir le côté rock’n’roll qui est une caractéristique forte de la ville<br />
de Brest.<br />
“Nous ne sommes plus rien, alors soyons tout” Uniquement<br />
artistique où une déclaration <br />
Disons uniquement artistique…<br />
SAMEDI 19 FEVRIER Hénin-Beaumont [62] ESCAPADE + NOOM
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