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ATLANTYS<br />
La Maison Des Mystères<br />
Autoproduit<br />
Deuxième album après Eden /<br />
Apocalypsia (Skycoke/Anticraft),<br />
La Maison Des Mystère s<br />
contient 14 titres d’un rock-pop<br />
français. On a du mal à entrer<br />
dans le thème proposé, celui de la<br />
maison des mystères (cirque des<br />
années 30, monstres et univers<br />
de foire). Il manque un petit<br />
quelque chose, un “je ne sais<br />
quoi” de plus nerveux ou<br />
personnel pour emporter l’adhésion.<br />
Néanmoins, cert a i n e s<br />
compositions attirent l’attention<br />
(“Siamoises”, “Le Monde Est<br />
F o u ” ou “ F re a k s ”) et de l’ensemble<br />
se dégage une émotion<br />
touchante qui a déclenché ma<br />
sympathie. Le trio (Mélanie au<br />
chant et à la batterie, Romain au<br />
chant, à la guitare et au piano et<br />
Jacky à la basse) poursuivent<br />
donc leur petit chemin, avec un<br />
retour dans le passé choisi<br />
comme thème pour cet opus. La<br />
voie est libre… Qu’ils continuent à<br />
creuser des pistes nouvelles, à<br />
prendre des risques, à fouiller des<br />
univers pour nous revenir très<br />
bientôt !<br />
Steff LE CHIEN<br />
BERLINE 0.33<br />
Flying Above Scarecrows<br />
Autoproduit<br />
Ils ne chôment pas les “Berline”.<br />
Formés en 2007, le groupe lillois<br />
sort un second EP après le 6<br />
titres de l’an dernier, EP qui<br />
annonce un autre qui sortira en<br />
<strong>2011</strong>. A quand l’album En<br />
attendant, on dégustera trois<br />
petites perles rock enregistrées<br />
lors d’une session d’enregistrement<br />
de 9 titres durant l’été,<br />
reconnaissable aux sons des<br />
cordes, à la voix entêtante<br />
d’Emilie et à la batterie efficace.<br />
Toujours cette façon de “chanter”<br />
qui permet de camper des<br />
ambiances inquiétantes et de<br />
retenir ces titres qui vous trottent<br />
en tête jusque dans le métro, en<br />
revenant du boulot. Un rock<br />
tendu, sombre et des cordes bien<br />
tranchantes… J’oubliais : un peu<br />
de clavier, minimaliste et entêtant<br />
comme le reste. On sent que le<br />
groupe mûrit, comme le montre<br />
aussi ses sorties hors de la<br />
région, de plus en plus<br />
nombreuses. Plus dense, plus<br />
épaisse, la musique de Berline<br />
renvoie à des influences postpunk,<br />
cold-wave, larges, mais<br />
toutes délectables comme PIL<br />
(album Flowers Of Romance),<br />
The Fall ou Jesus Lizard… Donc :<br />
à quand l’album <br />
Steff LE CHIEN<br />
LILIDOLLRAGE<br />
Horror Songs<br />
Autoproduit<br />
Découvert sur scène il y a quelques<br />
années, ce duo est resté<br />
longtemps dans la confidentialité,<br />
préférant mûrir et profiter un peu<br />
de la vie avant de se lancer. A<br />
l’époque j’avais été scotché par<br />
l’efficacité scénique de ce duo<br />
guitare-batterie. Profitant du Tour<br />
De Chauffe #5, Serge et Sandra<br />
se sont donc jetés sur scène et<br />
nous proposent 8 titres. 8 titres<br />
à prendre en intraveineuse. 8<br />
titres efficaces où la batterie et la<br />
guitare font couple sans déchets.<br />
C’est pur, simple, c’est court et<br />
nerveux, en somme c’est bon.<br />
Ecoutez “Horror Song”, “Dying<br />
All Alone” ou encore “My Lady”<br />
pour vous convaincre rapidement.<br />
Ecoutez aussi les autres<br />
titres pour peaufiner votre<br />
sentiment premier. Et puis<br />
réécoutez encore une fois. Ça<br />
m a r c h e ! Sandra, timide et<br />
r é s e r vée en dehors de la<br />
scène, laisse sa voix exploser,<br />
maltraite sa guitare tandis que<br />
Serge inflige un rythme bien<br />
carré et puissant. Franchement,<br />
je ne regrette pas d’avoir<br />
attendu quelques temps !<br />
Steff LE CHIEN<br />
SIX REINES<br />
Hors Les Bords<br />
Autoproduit<br />
Les SIX REINES sont désormais<br />
5 et se sont adjoint les services<br />
de deux princes (Bruno à la<br />
batterie et Greg au piano et aux<br />
claviers). Drôle de projet que<br />
celui-ci, où les voix dominent<br />
l’ensemble et où les compositions<br />
peuvent être très farfelues.<br />
C’est d’ailleurs ce qui peut<br />
plaire d’emblée (ou énerver). Le<br />
premier titre “Ça Tourne Pas<br />
Rond” indique d’ailleurs le sens<br />
(“ça tourne pas rond dans nos<br />
têtes”)… On trouve aussi un<br />
rap comptine où elles détournent<br />
une comptine italienne (si<br />
je me souviens bien) pour la<br />
chanter en rap… Amusant. Il y<br />
a aussi “Ali Alo” sorte de chant<br />
traditionnel ancien, “DJ Honte”<br />
qui commence par une intro<br />
jazzy pour glisser dans tous les<br />
sens dans une sorte d’improvisation.<br />
Si vous aimez les voix<br />
féminines, les projets un peu<br />
barrés alors tout cela va vous<br />
plaire. Laissez-vous tenter<br />
Steff LE CHIEN<br />
www.sixreines.com<br />
DES SORTIES<br />
en passant par ses collaborations<br />
avec Robert Fripp, le dandy de<br />
Beckenham aura embrassé autant<br />
de styles qu’il en défricha de<br />
nouveaux. Tour à tour ambient,<br />
cabaret, musique de film, folk,<br />
spoken word, bruitiste et avantgarde,<br />
cette collection tend surtout<br />
à refléter les multiples collaborations<br />
dans lesquelles l’homme s’est<br />
impliqué depuis l’an 2000. Outre<br />
Sakamoto, on retrouve donc à ses<br />
côtés le fidèle Steve Jansen, les<br />
chanteuses Stina Nordenstam et<br />
Joan (As Police Woman) Wasser,<br />
ou des artistes plus jeunes tels<br />
q u ’ A rve Henriksen, Tw e a k e r, Jan<br />
Bang et Dai Fujikura. Fil d’Ariane de<br />
ces soundtracks aussi déroutants<br />
que fascinants, le timbre grave et<br />
troublant de ce crooner tout en<br />
retenue continue de distiller son<br />
charme hautement addictif. De quoi<br />
se relever la nuit, en effet...<br />
Patrick DALLONGEVILLE<br />
TAME IMPALA<br />
Innerspeaker<br />
Modular Records<br />
D’Australie et d’antan également, la<br />
voix avec larges échos et l’ambiance<br />
psyché d’entame (“It Is Not Meant<br />
To Be”), les guitares heavy qui<br />
déboulent aussitôt en riffs solides<br />
(“Desire Be, Desire Go”) et qui<br />
squatteront la place jusqu’au bout<br />
(“ L u c i d i t y ” bien nostalgique au<br />
passage) en se mêlant à d’autres<br />
styles toujours troubles au fur et à<br />
mesure que le disque prend ses<br />
marques et de l’étoffe : “Alter Ego”<br />
aux influences Beatles époque<br />
White Album ou “Expectation” très<br />
Badly Drawn Boy, entre autres<br />
chansons bien troussées… Louons<br />
au final une batterie remarquable,<br />
un chant en guide essentiel et l’anachronisme<br />
paradoxal d’une musique<br />
d’avant-garde nourrie de formes du<br />
passé, assimilées avec fougue mais<br />
aussi recul salutaire.<br />
Julien COURBE<br />
Premier album pour GANJI, Thursday<br />
Lights enregistré au Boss Hog<br />
Studio. Le style “rock, harcore,<br />
screamo”<br />
OVERFLOW nous dit faire de l’Infra<br />
Hip No Blues, si vous voulez savoir à<br />
quoi ça ressemble, ruez-vous sur<br />
leur EP 5 titres Sunny Side qui sort<br />
ce mois-ci<br />
www.overlow.org<br />
Le 5 titres de TROUBA CH’TI ORKE-<br />
STAR Ch’timiska Fanfara vient de<br />
sortir ! Ils viennent de remporter la<br />
Trompette d’Argent à Guca en Serbie<br />
www.troubachti.fr<br />
TIMBER TIMBRE<br />
Timber Timbre<br />
Arts&Crafts Productions<br />
Une fois de plus TIMBER TIMBRE<br />
nous émerveille avec cette pudeur<br />
iconoclaste où même les pires<br />
moments immondes seraient bénis.<br />
Dans certaines circonstances, on<br />
n’aimerait pas commettre les inte<br />
30 • 147 JANVIER/FEVRIER <strong>2011</strong>