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presto 2011

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dits et pourtant, certaines formes<br />

de punitions s'échappent dans ce<br />

funeste et lugubre monde dans<br />

lequel nous vivons, et l’on devient<br />

comme un être boiteux. D'où vient<br />

cette ambiance poisseuse chez<br />

TIMBER TIMBRE, elle en serait<br />

presque machiavélique d'où cet<br />

esprit d'évangile qui provoquerait un<br />

grand sanglot en écoutant “Demon<br />

Host”, “Lay Down In The Ta l l<br />

Grass”, “Well Find Out”, “I Get<br />

Low”, “No Bold Villain”. Tout ceci<br />

joué dans une sorte de blues, soul<br />

ténébreux qui parvient à mettre un<br />

coup fabuleux. Une musique qui<br />

s'écoute religieusement. Superbe !<br />

Grégory SMETS<br />

exercice d’hommage à Yo La Tengo<br />

et consorts. Avec le souci d’imiter et<br />

l’heur de faire parfois aussi bien…<br />

ou de se disperser inutilement<br />

(“The Draw” un peu hors-sujet). Et<br />

puis cette étrange idée de reléguer<br />

leurs plus grands potentiels sur la<br />

deuxième partie du disque : le long<br />

et remarquable “442” et le weezeresque<br />

“Calling Raoul”… Prometteurs<br />

mais dissipés.<br />

Julien COURBE<br />

en concert 22/02 Tourcoing [59]<br />

GRAND MIX<br />

THE VIRGINMARYS<br />

Cast The First Stone<br />

Townsend Music<br />

Alerte aux puristes d'un rock couillu,<br />

barbu et transpirant, amateurs de<br />

guitares et autres rockeurs en<br />

herbe, cet EP va vous ravir. C'est la<br />

première pierre des Vierges Maries<br />

directement importée d'Outre<br />

Manche qui va vous exploser au<br />

visage. Rapidement (déjà) comparé<br />

à Led Zeppelin, le trio déverse ses<br />

six titres dans un flux continu de riffs<br />

cinglants, de chants hurlés et de<br />

batteries martelées. Leur single<br />

“Bang Bang Bang” résume à lui seul<br />

une force de frappe destructrice<br />

alliée à une énergie débordante. Ils<br />

concentrent en vingt trois minutes<br />

tout ce que le rock a fait de meilleur.<br />

Il n'y a qu'un pas pour observer le<br />

succès qui commence à guetter le<br />

groupe choisit par Skunk Anansie<br />

pour ouvrir leurs concerts en Angleterre.<br />

On a hâte de les accueillir<br />

dans notre beau pays. A écouter<br />

d'urgence.<br />

Dorian BRIQUANNE<br />

WONDERFLU<br />

Lota Schwager<br />

Autoproduction<br />

Nourris au Pavement (“ Tr a v e l ”) ,<br />

dorlotés avec Sebadoh, à moins que<br />

ce soit l’inverse… L’éducation était<br />

fort bonne et avec l’âge et l’étude,<br />

les Parisiens de WIBDERFLU (joli<br />

nom) ont assimilé les tics et manies,<br />

analysé les bonnes pratiques et les<br />

défauts de leurs idoles d’antan pour<br />

un anachronique mais touchant<br />

RONNIE WOOD<br />

I Feel Like Playing<br />

Eagle Rock<br />

Maintenant que Scorcese les a fixés<br />

dans la pelloche pour l’éternité, on<br />

peut craindre (voire, espérer ) que<br />

les Rolling Stones n’enregistreront<br />

plus jamais rien d’autre que ces lives<br />

interchangeables, rafistolés à grand<br />

r e n f o r t de pro-tools, dont ils<br />

daignent encore gratifier leurs<br />

fidèles une fois tous les quatre ou<br />

cinq ans... Or, qu’il s’agisse de Bill<br />

Wyman, de Charlie ou même de<br />

cette outre de Mick Ta y l o r, la vie d’ex-<br />

Stone peut vite tourner à la routine...<br />

Contre ce mal qui guette tout préretraité<br />

précoce, un seul remède :<br />

une activité saine et stimulante.<br />

Ainsi, ce bon Ronnie WOOD, entre<br />

deux vernissages des abominables<br />

croûtes qu’il s’obstine à peindre pour<br />

se tenir éloigné des bars et des<br />

dealers, a donc trouvé moyen de<br />

nous asséner son douzième album<br />

solo en 36 ans... Qu’en dire L’ a f-<br />

faire rappelle cette blague connue :<br />

deux mamies, assises sur le front de<br />

mer à Saint-Tropez, se disent : “ Tu te<br />

souviens des années 60, quand on<br />

voulait ressembler à Brigitte Bardot<br />

- Oui, eh bien - Eh bien, mainte -<br />

nant, c’est fait !”... À force de singer<br />

son poteau Keith depuis plus de<br />

quarante piges, l’honnête Ronnie<br />

WOOD (qualificatif déposé) vient tout<br />

bonnement de réussir le disque que<br />

celui-ci n’a JAMAIS réussi à pondre.<br />

Tout y est : du reggæ lascif (“ S w e e t -<br />

ness, My We a k n e s s ”) à la ballade<br />

soul millésimée (“I Gotta See”,<br />

“ F o re v e r ”), en passant par les<br />

r i ffures obligatoires (“Catch You”, I<br />

D o n ’t Think So”, “Tell Me Some -<br />

t h i n g ”). Il y a même une reprise<br />

funky du “ S p o o n f u l ” de Willie Dixon,<br />

un pastiche de Howlin’ Wolf (“ F a n c y<br />

P a n t s ”), et du sitar en nappage sur<br />

“ 1 0 0 % ”. Ce qui est bien légitime,<br />

quand on songe que voilà 35 ans<br />

déjà que Ronnie replâtre les trous,<br />

fissures et lézardes de l’édifice<br />

Stones, au fur et à mesure qu’ils se<br />

produisent... Et puisqu’il est sympa<br />

et pas fier, ce disque regorge d’invités<br />

de marque, comme il se doit à<br />

ce niveau de standing. Bon, ça va<br />

mieux, maintenant, on peut<br />

retourner bosser C’est qu’on n’y<br />

est pas, nous, à la retraite (et de<br />

loin) !<br />

Patrick DALLONGEVILLE<br />

147 JANVIER/FEVRIER <strong>2011</strong> • 31

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