presto 2011

GENERAL LEE
Par Grégory SMETS
Comme un long souffle sonore dans lequel se
livre GENERAL LEE, ce dernier dépeint astucieusement
sa musique avec une empreinte bien à eux.
Leur nouvel album Roads perçoit cette force
ombrageuse flirtant avec la puissance et l’apaisement.
GENERAL LEE nous dessine bien d’autres
perspectives.
Pensez-vous qu’avec votre nouvel album vous êtes arrivés à un
aboutissement avec GENERAL LEE
Fabien (guitare) : Personnellement, on est très satisfait de l’album. On
a fait ce que l’on voulait sans se priver. On a trouvé un consensus où
tout le monde se plaît dans cet album. Je considère qu’il est abouti
dans une nouvelle étape. C’est un aboutissement de plus d’un an et
demi de travail, chacun d’entre nous compose c’est quand même
énorme. On aimerait faire évoluer le groupe bien sur. Dans la musique
de toute façon tu ne peux pas arriver à un stade et te dire c’est fini.
C’est impossible. C’est très prétentieux de dire que tout est abouti
dans ta musique. On évolue tout le temps. Même les plus grands
compositeurs vont toujours évoluer et ils font toujours de la musique.
On fait de la musique, on compose, on évolue dans le temps, on
s’amuse, on découvre d’autres choses et je souhaite qu’on évolue
constamment, et peut-être qu’on fera de la pop dans dix ans... On est
très content de cet album.
Etes-vous intéressé par des projets, des performances
Arnaud (chant) : Oui ! On est très ouvert à tout type de propositions.
Si il y a une idée intéressante et qui soit pas ordinaire oui bien sur. Si
c’est pour refaire des choses qui ont déjà été faites, j’en vois pas beaucoup
l’intérêt.
Écrire une musique par rapport à un projet
Fabien : Là, c’est autre chose. Personnellement, il y a des tas de
choses à faire et sur lesquels j’aimerais travailler. Comme faire un
concert avec un quatuor à corde, avec une troupe de danse qui ferait
une chorégraphie sur notre musique. J’aimerais tant.
Arnaud : Entombed a fait un concert avec un ballet en Suède. Je
trouve cela très bien, car Entombed ce sont de gros métalleux qui font
du death métal et qui sont très ouverts d’esprits. Je trouve cela très
intéressant...
Fabien : Il y a tellement de choses qui sont possibles. Par exemple, on
8 • 147 JANVIER/FEVRIER 2011
va jouer avec un orchestre de Cuba au mois d’avril, ils vont venir s’incorporer
dans notre musique pour apporter encore plus d’ampleur aux
morceaux. Donner un côté péplum (rire). On a d’autres projets, mais
ça demande du temps. Par contre concernant les projections etc… Il
y a tellement de choses qui se sont déjà faites. On va peut-être s’habiller
comme Gwar (rire). Il faut aussi des moyens. Par exemple avec
Tool dont le show live donne l’impression d’être dans l’espace. Ils ont
un backroom de 25 mètres sur 10 avec un visuel très important parce
qu’ils ont une grosse structure.
Comment s’est déroulée cette fois-ci l’écriture de votre dernier
album Aviez-vous déjà une idée d’ensemble ou s’est il construit
avec les répétitions
Fabien : On n’a pas du tout composé l’album en répétition. Car chacun
d’entre nous a travaillé de son côté. Chacun a travaillé ses structures
sur l’intégralité des morceaux. On a vraiment insisté pour que chacun
compose et après seulement, on s’est réuni avec là des structures
très élaborées. On essayait de les jouer ensemble et de les peaufiner.
Quand on est passé à l’enregistrement ça nous a permis de travailler
les arrangements pour vraiment affiner les titres. Il y a des morceaux
qu’on n’avait jamais joués en concert qu’on a juste enregistré. Quand
on est rentré en studio on expérimentait certaines choses comme
pour le quatrième titre. C’est le parfait exemple, car on l’a créé en
studio. C’est également la même chose sur dernier titre. J’avais une
idée très précise en tête. On l’a construit en duo.
GENERAL LEE à vos débuts la teneur de votre musique était
très brute, plus directe. Comment souhaitez-vous évoluer musicalement
Arnaud : Ce qui nous intéresse principalement est d’apporter du relief.
Avant quand on composait un morceau on cherchait plus à avoir une
empreinte qui collait à un genre de musique qu’on aimait. Maintenant,
on cherche plus à vouloir impérativement se casser la tête. Là, on
essaie des choses. On essaie le chant clair on s’est aperçu que c’était
bien. Le premier album était plus un bloc. Tout partait dans la même
direction. Par contre en concert, on aimait cet aspect très dense. On
n’a pas trouvé l’idée très intéressante de vouloir faire la même chose
une deuxième fois. En fait pour le premier album Maxime qui était dans
la formation d’avant a composé les trois quarts du disque.
Fabien : Là, on était parti dans l’idée que tout le monde compose de
son côté. En plus avec l’informatique tu peux également composer les
morceaux avec tous les logiciels qui existent tout cela t’offre d’énormes
possibilités, de faire des arrangements… Quand tout le monde s’est
réuni, chacun a donné ses propositions. On en a utilisé certaines d’autres
pas. C’est ainsi qu’on procédait pour enregistrer le disque.
SAMEDI 22 JANVIER Calais [62] MAISON POUR TOUS