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presto 2011

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ALL ENDS<br />

A Road To Depression<br />

Nuclear Blast<br />

ALL ENDS est à l’origine le side<br />

project des guitaristes suédois d'In<br />

Flames (ici compositeurs). Créé en<br />

2003 ce groupe a l’originalité d’un<br />

duo de voix féminin proche de la<br />

nouvelle chanteuse de Nightwish,<br />

voire de Pearl (la fille de Meat Loaf!).<br />

A Road To Depression démarre fort<br />

sur un hard rock nouvelle génération<br />

énergique teinté d’electro façon Pain<br />

(“Obvious”), qui laisse vite place à<br />

l’émotion et aux accents mélancoliques<br />

(la ballade “Hear Me Now” et<br />

un “ N o b o d y ’s Story ” qui nous<br />

renvoie au “It’s A Long Road” de<br />

Jerry Goldsmith et Dan Hill sur First<br />

Blood en 1982). Ceux qui ont aimé<br />

le revirement metal électro de<br />

Theater Of Tragedy accrocheront<br />

direct au titre “Wretch”, le chant se<br />

rapprochant même de la Madonna<br />

période “Frozen” et certains arrangements<br />

font penser à du Depeche<br />

Mode. La superbe chanson<br />

éponyme termine l’album avec force<br />

et grâce. Nous naviguons ici en<br />

terres connues : des refrains qui<br />

accrochent dur, des solos typiquement<br />

suédois (ultra mélodiques),<br />

une rythmique gonflée par un<br />

producteur ayant déjà œuvré pour In<br />

Flames, B-Thong et Hardcore Supers<br />

t a r. Les fans de metal<br />

mélodique/romantique à la HIM, To<br />

Die For, seront aux anges, car ALL<br />

ENDS est une sacrée surprise!<br />

DJ NEUROTIC<br />

Hell With The Fuku”, et presque<br />

aussi jazz sur “We Don’t Play Foot -<br />

b a l l ”. La musique d’APES DID<br />

ENSEMBLE se dégage de toute<br />

ombre et offre un bonheur immense<br />

à son public.<br />

Grégory SMETS<br />

MATHIEU BOOGAERTS<br />

En Concert A La Java<br />

Wagram<br />

I Love You, dernier album en date<br />

avait donné le ton et préfiguré l’ambiance<br />

: le minimalisme sied bien,<br />

et presque de mieux en mieux, aux<br />

chansons de Mathieu BOOGAERTS.<br />

A La Java, tout en guitare, basse,<br />

chant et chœurs, mais à deux seulement<br />

(Zaf Zapha et lui), l’expérience<br />

était osée : une résidence d’un<br />

concert hebdomadaire entre l’automne<br />

2009 et l’été 2010. Entre<br />

routine qui pouvait s’installer et large<br />

place laissée aux tentatives et essais<br />

divers, à défaut d’avoir assisté aux<br />

vingt-six soirées, on spécule sur le<br />

récapitulatif/synthèse qui a pu en<br />

être fait et cette sorte de joli best of<br />

: les amusements souvent (“Come<br />

To Me”, “All I Wanna Do”…), les<br />

moments plus sérieux et plus<br />

tendres (“ L’Espace”, “Dommage”,<br />

“Le Ciment”…), les petits plaisirs<br />

jouissifs (“Siliguri”), la reprise emblématique<br />

(“C’est Lundi”), la basse qui<br />

ronronne et le a capella ou tout<br />

comme… La panoplie complète de la<br />

poésie et des mini-tubes de Mathieu<br />

B O O G A E RTS, à nu presque et<br />

encore plus rayonnant ainsi.<br />

Julien COURBE<br />

d’Enzo Enzo, Mathias Duplessy).<br />

Pour cet album (son second à ce<br />

jour), elle aborde avec le même<br />

bagoût les accents chaabi<br />

(“Bouhali”, “Habiba”), arabo-andalous<br />

(“ C a s a ”), cubains (“ K h o u d<br />

I d d i y a ”) et tzigano-balkaniques<br />

(“Raksa”). Le proto-hit “Pichu Pichu”<br />

(accompagné de son clip blédien)<br />

exhume même la guitare sud-américaine<br />

qu’affectionne tant Jonathan<br />

Richman, sur le skank de rigueur. A<br />

l’arrivée, si l’on demeure certes loin<br />

des délires créatifs des Rita<br />

Mitsouko, le patchwork musical que<br />

relie la jolie langue de Madame<br />

dresse une toile de fond tout à fait à<br />

même de séduire les fans de Kusturica.<br />

De quoi permettre aux femmes<br />

de ménage des bobos d’épousseter<br />

en rythme pour quelques semaines<br />

encore...<br />

Patrick DALLONGEVILLE<br />

CHEVEU<br />

1000<br />

Born Bad Records<br />

Je serais un affabulateur de dire que<br />

j’attendais pas avec impatience ce<br />

nouvel album de CHEVEU. Car il y a<br />

toujours ces questions fondamentales<br />

après la réalisation d’un très<br />

bon disque. On aborde laborieusement<br />

ce disque sur bien des vagues<br />

soniques. Ils excellent dans d’autres<br />

sonorités ce qui fait que notre<br />

écoute en devient plus insistante,<br />

plus curieuse. Douceur de circonstance,<br />

mais pas pour longtemps<br />

avec le titre “Charlie Sheen”<br />

passage à la chaise électrique inaugurant<br />

parfaitement ce début<br />

d’écoute bourrée d’amphet, de<br />

relents d’acides et de barbituriques.<br />

S’ensuivent des morceaux hypnotiques<br />

faits de paranoïa d’inventivité<br />

mélodique, d’audace et de discordance<br />

avec “Sesual Drug Abuse”,<br />

“Ice Baby”, “Like A Deer In Thé<br />

Headlights”, “The Return Game” et<br />

là aussi “Bonne Nuit Chéri”.<br />

CHEVEU a su brillamment se libérer<br />

des étiquettes qu’on leur collait. En<br />

somme un disque jovialement diabolique.<br />

Bravo.<br />

Grégory SMETS<br />

break beat. Ils balancent ainsi des<br />

turbulences comme “Mirrors”, où<br />

s’enchaînent des fragments à la<br />

limite du psychédélisme triturés<br />

sans relâche avec “Stoned To<br />

Death”, “Hollow Hollow Eyes”, puis<br />

surgit la délicate “Girl In Black”.<br />

Tout comme “My Hexes Are For<br />

You” qui donne le dernier signal du<br />

soulagement, d’un grand soupir<br />

d’une pop suave et désireuse. Où<br />

certains s’enlisent lamentablement<br />

d’autres arrivent à réussir brillamment.<br />

C’est le cas de CROCODILES.<br />

Grégory SMETS<br />

en concert 23/02 Tourcoing [59]<br />

GRAND MIX - 23/03 Bruxelles [B]<br />

AB<br />

DETACHMENTS<br />

Detachments<br />

This Is Not An Exit<br />

Premier effort des DETACHMENTS<br />

et de son leader Bastien Marshal qui<br />

pondent ici un album à tendance<br />

post-punk dégoulinant, désorientant,<br />

mais totalement jouissif. To u t<br />

comme sa pochette, ce disque met<br />

en valeur les machines, ici couplées<br />

à des sons robotiques, syncopés et<br />

tranchants. La new wave des<br />

DETACHMENTS n'est pas de tout<br />

repos. On pénètre un univers<br />

sombre (“ Treat Along”), parf o i s<br />

violent (“H.A.L”), emplis de boucles<br />

électroniques, de voix obscures, le<br />

tout articulé autour de ry t h m e s<br />

frénétiques. Mais la qualité de<br />

l'album réside aussi dans ses mélodies,<br />

pour la plupart accrocheuses<br />

et immédiates (“Holiday Romance”).<br />

Produit par Trevor Jackson (Four<br />

Tet) et James Ford (Simian Mobile<br />

Disco), cet opus est un véritable<br />

aimant, irrévocablement scotché à<br />

l'oreille dès la première écoute.<br />

L'exercice de style est réussi pour<br />

les Anglais et on attend la suite avec<br />

impatience.<br />

Dorian BRIQUANNE<br />

en concert 12/01 Bruxelles [B]<br />

MAISON DU PEUPLE - 13/01<br />

Roubaix [59] ALCATRAZ<br />

APES DID ENSEMBLE<br />

Rabeat’s Cage Records<br />

Une réelle passion en écoutant ce<br />

disque. Cinq morceaux conçus d’assemblages,<br />

de fragments, d’éclats,<br />

de mélodies enjouées, belles, constituées<br />

de saccades joyeuses. Le<br />

chant épouse les variations, ses<br />

changements rythmiques sans<br />

cesse en progression, sous pulsations.<br />

Il y a une telle force, une<br />

énergie et tout cela avec une telle<br />

facilité sans complexe sous apparence.<br />

Me rappelant à juste titre des<br />

groupes comme Mutiny On The<br />

Bounty, Toe, Tera Melos, . Des titres<br />

qui surprennent, nous séduisent, en<br />

faisant preuve d’originalité et inventivité<br />

pour preuve en écoutant<br />

“Furthur” avec ce refrain enfantin,<br />

naïf. Puis, “Cheer Up Fatt boy To<br />

SOPHIA CHARAI<br />

Pichu<br />

Universal<br />

Alors qu’on nous la vendait pour une<br />

sorte de Catherine Ringer orientale,<br />

je vous déconseille de découvrir<br />

Sophia CHARAI via l’extrait de l’émission<br />

EPK où elle figure sur le net.<br />

Elle y explique en effet que toute<br />

musique bénéfique est fondée sur<br />

les rythmes corporels, et se laisse<br />

aller à supposer que sa femme de<br />

ménage sénégalaise puisse être<br />

dotée d’un beat interne inférieur au<br />

sien, vu le temps qu’elle met à faire<br />

les carreaux ! Car si elle chante la<br />

plupart de ses titres en marocain<br />

(sa langue maternelle), Miss<br />

CHARAI est bel et bien parisienne en<br />

diable (et l’épouse du producteur<br />

CROCODILES<br />

Sleep For Ever<br />

Fat Possum Records<br />

En deux ans à peine CROCODILES<br />

sortent un 45 tours et deux albums.<br />

Là où certains s’enlisent piteusement<br />

à vouloir se rendre abordables<br />

ou ceux qui veulent expérimenter<br />

leur projet, d’un genre peu cohérent.<br />

Faisant suite avec acidité à<br />

Summer Of Hate leur premier<br />

disque malaxant les influences<br />

saupoudrées d’une noise qui s’abstient<br />

d’être audible. Ce duo arrive à<br />

faire un assemblage réussi en<br />

mixant une sorte de son garage<br />

binaire avec un son synthétique,<br />

JOHNNY DOWD<br />

Wake Up The Snakes<br />

Munich / Module<br />

Une fois encore, ne vous fiez surtout<br />

pas aux apparences : sous ses<br />

dehors de vieux beau ténébreux<br />

émacié (genre cousin de Montgomery<br />

Clift, rescapé du rodéo des<br />

Misfits), Johnny DOWD n’a absolument<br />

rien de votre vétéran country<br />

lambda. D’ailleurs, c’est simple, ce<br />

Texan émigré à New-York, de la<br />

country, il n’en joue pas, même pas<br />

un peu. Et s’il affiche à présent le<br />

même âge canonique que Dave<br />

Davies (63 berges), sa zique à lui<br />

est aussi antidatée que possible.<br />

26 • 147 JANVIER/FEVRIER <strong>2011</strong>

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