LE SCANNER DU ROCHER DANS LES ATTEINTES ... - Regifax

LE JOURNAL FAXÉ DE L’O. R. L.
Sous l’égide du Conseil National de l’O. R. L.
C. F. O. R. L. – S. F. O. R. L. – S. N. O. R. L.
Comité Scientifique : F Chabolle • JM Faugère • EN Garabedian • R Hanlet • P Lerault • P Narcy • P Tran Ba Huy • F Vaneecloo • A Vuong
Comité Editorial : D Ayache • O Deguine • F Denoyelle • J-M Faugère • O Laccourreye • R Véricel
Le scanner du rocher dans les atteintes cochléo-vestibulaires à tympan fermé :
que faut-il rechercher
L’imagerie du rocher en coupes fines est un élément essentiel du diagnostic en otologie. L’interprétation des images doit se situer dans un contexte
clinique, et la qualité des relations entre le neuro-radiologue et l’otologiste conditionne l’analyse de l’imagerie. Nous n’évoquerons pas ici les otites
chroniques et leurs séquelles (en dehors de la tympanosclérose).
PARTIE 1
Les surdités de transmission
Le tympan est normal 1
L’otospongiose est le premier diagnostic habituellement évoqué
devant une surdité de transmission à tympan normal. Elle se caractérise
par les foyers de déminéralisation prestapédiens, voire péri-cochléaires
dans les formes mixtes 2 . Il existe des otospongioses à scanner normal,
mais elles sont rares. L’absence de foyer visible doit faire rechercher un
autre diagnostic, et pondérer l’indication opératoire.
D'autres atteintes ossiculaires peuvent être rencontrées :
- la fixation congénitale de la platine est difficilement visualisable.
L’épaississement platinaire est inconstant, et oriente davantage vers la
tympanosclérose de l’étrier.
- l'annulite est invisible au scanner; le diagnostic repose sur le
traitement corticoïde d'épreuve.
- les malformations ossiculaires nécessitent un examen attentif, avec
des reconstructions passant par la chaîne. Les malformations de l'étrier
sont de diagnostic difficile.
- la lyse partielle de la longue apophyse de l'enclume peut se
rencontrer, même sous un tympan normal. Là encore, les
reconstructions dans le plan de la chaîne ossiculaire sont utiles. La
reconstruction en endoscopie virtuelle peut apporter un élément
supplémentaire au diagnostic 3 .
- La tympanosclérose ossiculaire peut concerner tout ou partie de la
chaîne ossiculaire. La fixation d'un ou plusieurs osselets au cadre
tympanique est visible sous forme d'une masse minéralisée, de densité
variable. Le remaniement scléreux du tympan peut être très discret.
- La fixation atticale de la tête du marteau suppose un examen
attentif du ligament suspenseur dans l'attique, notamment sur les
coupes coronales. Si celui-ci est épaissi, ou que la tête du marteau est
directement en contact avec le cadre tympanique, le diagnostic peut
être évoqué.
- Les luxations et fractures ossiculaires seront évoquées devant un
espace articulaire anormalement élargi (marteau/enclume), un
déplacement de l'enclume, ou une position anormale du marteau. La
notion de traumatisme peut avoir été oubliée par le patient. Les
fractures des branches de l'étrier peuvent passer inaperçues. Elles sont
visualisées par des coupes reconstruites passant par l'axe de la
superstructure.
Le nerf facial peut être déhiscent, et faire hernie sur l'étrier, voire
s'étaler complètement dans la fenêtre ovale.
Les méningocoèles et méningo-encéphalocoèles sont rarement
visibles à l'otoscopie, et peuvent entraîner une surdité de transmission
lorsqu'elles entrent en contact avec la chaîne ossiculaire. Elles se
traduisent par une opacité développée à partir d'un défect osseux du
toit du rocher. Les coupes coronales permettent d'évoquer le diagnostic.
Le tympan est normal, mais laisse transparaître une anomalie au
niveau de la caisse ou de la mastoïde
Les neurinomes du nerf facial ou de la corde du tympan peuvent
provoquer une surdité de transmission par contact direct avec la chaîne
ossiculaire ; l'élargissement de l'aqueduc de Fallope ou du canal cordal
est caractéristique. L'hémangiome du nerf facial est identifiable par
son aspect d'os en nid d'abeille, au niveau du ganglion géniculé.
Le glomus tympanique, tuméfaction rétro-tympanique rosée et
pulsatile, se présente sous forme d'une opacité de la caisse à bords
convexes. On recherchera un pédicule nourrissier à partir du canal
carotidien et/ou du canal de Jacobson, et une érosion de l'hypotympan
en regard du golf de la jugulaire. Il doit être distingué d'autres
pathologies vasculaires susceptibles de provoquer une surdité de
transmission : la procidence du golf de la jugulaire, lorsqu'elle obture
LOCABIOTAL 0,25% solution pour pulvérisation nasale ou buccale en flacon pressurisé. Composition :
huile essentielle de menthe poivrée 0,25 g pour 100ml. Une pulvérisation correspond à 50μl de solution
soit 0,125 mg d’huile essentielle de menthe poivrée. Indications thérapeutiques : Traditionnellement
utilisé : dans les états congestifs des voies aériennes supérieures (en cas de nez bouché, de
rhume) ;comme antalgique dans les affections de la cavité buccale et/ou du pharynx. Posologie :
Réservé à l’adulte et à l’enfant de plus de 30 mois. 4 pulvérisations par voie nasale (2 dans chaque
narine) et/ou 4 par voie buccale, 4 fois par jour. Contre-indications : hypersensibilité à la substance
active (huile essentielle de menthe poivrée) ou à l’un des excipients ; enfant de moins de 30 mois : le menthol peut induire chez le nourrisson
une pause respiratoire réflexe et un laryngospasme ; enfant ayant des antécédents de convulsions (fébriles ou non). Mises en garde et
précautions particulières d’emploi : Réévaluation de la conduite à tenir en cas de
persistance des symptômes et/ou de fièvre associée. Contient des terpènes, qui, à doses
excessives peuvent entraîner : convulsions chez le nourrisson et l’enfant, pauses respiratoires
et des collapsus chez le nourrisson. Tenir compte de la présence de terpènes si antécédents
d’épilepsie. Grossesse et allaitement : Ne pas utiliser pendant la grossesse et l’allaitement.
Effets indésirables : Réactions d’hypersensibilité au menthol ou à l’un des constituants (rash
érythémateux, céphalées, arthralgie, sécheresse de la bouche). L’inhalation peut induire une
pause respiratoire et un laryngospasme chez les patients hypersensibles. En cas de non
respect des doses préconisées : risque de convulsion chez l’enfant ; possibilité d’agitation, de
confusion chez les sujets âgés. Propriétés pharmacodynamiques : Propriétés
décongestionnantes et antalgiques.AMM n°365 308-5.Non remb. Sec.soc. Information
médicale : ARDIX – 29, rue du Pont, 92578 Neuilly sur Seine Cedex. Tel : 01 55 72 60
00.Pour toute information complémentaire, consulter le Vidal. Les Laboratoires Servier- 22,
rue Garnier- 92578 Neuilly sur Seine Cedex.
* réservé à l’adulte et l’enfant
de plus de 30 mois.
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la fenêtre ronde, tuméfaction bleutée de la partie postérieure de
l'hypotympan, la persistance d'une artère stapédienne, formant une
opacité longiligne entre les branches de l'étrier, un trajet aberrant de
l'artère carotide interne, bombant dans la caisse à partir d'un canal
déhiscent et visible sous forme d'une masse grisée rétro-tympanique.
Enfin, le cholestéatome congénital respecte la membrane
tympanique, et se traduit dans sa forme débutante par une opacité
convexe et lytique, souvent protympanique, mais pouvant toucher tous
les compartiments de l'oreille moyenne. Nous ne ferons que mentionner
les tumeurs rares de l'oreille moyenne, dont la traduction
tomodensitométrique n'est pas spécifique.
Les brèches ostéo-méningées peuvent être accompagnées d'un
épanchement de liquide céphalo-rachidien rétro-tympanique, simulant
une otite séro-muqueuse. Elles peuvent être diagnostiquées, si le
contexte clinique est évocateur, devant une lyse partielle du toit du
rocher et une opacité rétro-tympanique diffuse avec niveaux aériques.
Les coupes coronales peuvent aider à localiser l'origine de la fuite.
Olivier DEGUINE, Bernard ESCUDE *, 2 mars 2007
CHU Toulouse, Hôpital Purpan - * Clinique Pasteur, Toulouse
1. Shin Y, Deguine O, Cognard C, al. Reliability of CT scan in the diagnosis of conductive hearing loss with normal tympanic membran. Rev Laryngol Otol Rhinol 2001;122:81-84.
2. Veillon F, Stierle J, Dussaix J, et al. Otosclerosis imaging : matching clinical and imaging data. J Radiol 2006;87:1756-1764.
3. Martin C, Michel F, Pouget J, et al. Pathology of the ossicular chain : comparison between virtual endoscopy and 2D spiral CT-Data. Otology & Neurotology 2004;25:215-219.