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Tables des registrations - France Orgue

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Le récit se pointe comme le prélude, nous l’avons dit dans le même prélude, aux croches<br />

8 et 3, 5, 7, de la même manière sans y rien changer, sinon d’être fort exact à le faire.<br />

Le tremblement ou cadence se doit faire également, légèrement, vivement et très<br />

longuement, et on ne blâmera jamais de la faire longue mais bien trop courte. Il la faut<br />

toujours commencer à la note qui est au-<strong>des</strong>sus de celle où on veut faire la cadence ou<br />

tremblement. C’est ce qui est fort agréable et sert comme de préparation, et donne le temps et<br />

lieu à faire la cadence avec la vivacité, l’égalité, la longalimité convenables. Mais il faut<br />

prendre garde de ne point faire de ricochet, c’est-à-dire quand on ne tremble point également.<br />

La cadence, pour l’ordinaire, se fait de trois notes en trois notes, c’est-à-dire où il se doit<br />

faire naturellement.<br />

Il y a deux manières de faire la cadence simple, c’est-à-dire l’une qui se fait simplement,<br />

comme nous le dirons, et l’autre qui se fait en relevant.<br />

La simple est beaucoup plus belle, et mieux goûtée que (non pas) l’autre, à moins qu’elle<br />

ne soit faite d’une grande propreté, et fort adroitement, ce qui est très rare. Et encore préfère-ton<br />

la première pour la douceur de son naturel.<br />

La simple n’est autre chose qu’un tremblement délicat, subtil, vif, égal, prompt et plein<br />

de feu, et très long. Et il se commence, comme j’ai déjà dit, à la note au-<strong>des</strong>sus de celle où on<br />

a <strong>des</strong>sein de la faire la cadence, comme pour avoir lieu de mieux prendre son temps et de se<br />

préparer. Et sa chute est de retomber sur la note voisine et plus proche, soit en montant ou en<br />

<strong>des</strong>cendant, qui se fait en refrappant deux fois de suite sur la même note, avec les mêmes<br />

qualités que je dis dans le port-de-voix, coulement ou répétition, que je dis dans le récit. Cette<br />

cadence se termine souvent aussi à la dernière note d’en haut. Exemple : mi-ré-mi-mi.<br />

L’autre cadence simple se fait de la même manière, excepté qu’après le tremblement, qui<br />

se fait comme à la simple, il faut relever. Comme par exemple sur le fa-mi : je relève le ré et<br />

le mi comme double croche, et ensuite je retombe sur le ré, ne le frappant qu’une fois. C’est<br />

une grande perfection de bien faire cette cadence, et de la faire bien longue, et un très grand<br />

défaut de la faire courte. Cette même cadence se fait aussi en relevant, et demeurant sur la<br />

note relevée.<br />

La double cadence se fait vivement, et particulièrement très distinctement, faisant parler<br />

toutes les notes, et également, et vitement, et bien nettement. Voici comme elle se fait : elle se<br />

prend une quarte au-<strong>des</strong>sous du lieu où la main droite, ou la gauche, se trouve, et on fait une<br />

diminution de doubles croches en montant jusqu’au lieu où l’on était auparavant ; et ensuite,<br />

on fait un tremblement simple à la note qui est au-<strong>des</strong>sous de celle où l’on est, commençant<br />

pourtant à le faire sur la note où l’on est, comme je dis ailleurs. Et ensuite, on fait l’autre<br />

tremblement. Exemple : je fais le premier tremblement sur ré-ut, le second sur mi-ré, qui est<br />

une note au-<strong>des</strong>sus du premier, et ensuite on relève le ut-ré-mi, sur lequel on demeure. Le utré<br />

se doit faire doubles croches, comme nous avons dit dans la simple. Elle se fait encore<br />

quelques fois avec le seul premier tremblement, et tombant simplement sur la note qui est au<strong>des</strong>sous<br />

quand c’est en <strong>des</strong>cendant, et quand on monte à celle qui est au-<strong>des</strong>sus, en rebattant<br />

quand c’est en <strong>des</strong>cendant, et quand on monte à celle qui est au-<strong>des</strong>sus, en rebattant deux fois<br />

la même note, comme nous avons dit dans la simple. Il ne faut jamais s’arrêter quand on a une<br />

fois commencé à faire la double cadence, sinon sur les tremblements.<br />

Il y en a aussi quelques-uns qui, après avoir coulé les diminutions de la double cadence,<br />

commencent leur tremblement sur le fa si, et puis reviennent faire celui de mi ré. Mais il faut<br />

couler après avoir fait celui de fa mi ; il faut couler le ré, afin d’avoir lieu de se préparer à<br />

faire le tremblement mi ré. Et ensuite, on retombe sur le C sol ut, et on le rebat deux fois de la<br />

164 <strong>Tables</strong> de <strong>registrations</strong><br />

R. LOPES

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