01.01.2015 Views

Tables des registrations - France Orgue

Tables des registrations - France Orgue

Tables des registrations - France Orgue

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

faire en sorte que les diminutions que l’on fait quelquefois d’une note, par exemple à une<br />

quinte, que cela soit fait net et distinct, que tout parle sans en manger la moitié.<br />

Les accompagnements qui se font de la main droite pour l’ordinaire : on y met deux ou<br />

trois parties ensemble. On doit donc d’abord en commençant et toujours, particulièrement<br />

quand il y a trois parties, comme <strong>des</strong> sixièmes avec une tierce de la même main, ou une<br />

quinte, et [à] la tierce et à la quarte, faire les coulés comme nous avons dit au récit. Il faut se<br />

resouvenir de bien pratiquer les tierces syncopées, car c’est là leur lieu. Les tierces coulées et<br />

les ordinaires, et les sixièmres semblement. Il faut remarquer, pour règle générale, que les<br />

deux mains, dans le plain-chant, servent toutes les parties, [et] ne doivent jamais aller par de<br />

semblables mouvements. C’est un souverain secret, pour éviter la surprise de faire de faux<br />

accords, comme deux octaves [ou] deux quintes de suite, etc. ; il faut donc que quand la basse<br />

monte, que le <strong>des</strong>sus <strong>des</strong>cende. Et pour bien faire, les parties se doivent approcher les plus<br />

proches les unes <strong>des</strong> autres qu’il est possible, sans pour autant se mêler les unes dans les<br />

autres. Car la prudence demande, quand ils sont par trop proches, que l’on s’éloigne. C’est ce<br />

qui est fort facile, puisque les règles nous en donnent.<br />

Il faut être ici fort exact à bien pratiquer ce que nous avons dit dans le prélude touchant le<br />

placage, pour les arpègement, et coulés et cadences, soit de la main gauche, soit de la main<br />

droite, et que tout cela soit fait d’une grande propreté. Car c’est dans le plain-chant où tout<br />

cela paraît bien, à cause que tout le monde s’y entend. Le pointement y est fort essentiel,<br />

comme nous l’avons dit dans le plain-chant à quatre parties. Les règles du plain-chant, soit à<br />

quatre ou à trois parties, sont toutes les mêmes ; et ainsi elles sont les mêmes qui servent à<br />

accompagner en parties. Tout ce qu’il y a de particulier, ce sont de certains chiffres<br />

extraordinaires à la mode d’Italie, mais ils sont toujours marqués, et les ordinaires ne le sont<br />

pas parce que nul n’est capable d’accompagner s’il ne les possède parfaitement et<br />

couramment par cœur, sans y penser. Ce sera le grand usage qui lui donnera cela, et une<br />

pratique où il sera bien rompu, et il n’y aura seul que le très grand exercice qui lui (est) fera le<br />

posseder.<br />

De la basse de trompette, et du cromorne, et de tierce<br />

La basse de trompette, cromorne et tierce se touche de la même sorte. Les<br />

accompagnements s’en font tout comme ceux du plain-chant en trio. La basse se joue avec la<br />

propreté, netteté et très grande vivacité du récit, excepté que ces basses se jouent fort<br />

hardiment et très légèrement et vivement, mais nettement et distinctement, comme on fait le<br />

récit. Car ce n’est autre chose qu’un récit à la basse, qui est joué plus vite et plus hardiment et<br />

[avec] grand feu. Mais il faut y garder les mêmes précautions que dans le récit.<br />

Je me suis obligé de dire une chose dans le trio, mais comme c’est une chose qui sert dans<br />

toutes sortes de jeux, on peut le trouver dans ce lieu ici, qui est : quand il y a plusieurs tierces<br />

par accord, c’est-à-dire qui se doivent faire d’une seule main de suite, elles se doivent<br />

mélanger les unes après les autres, c’est-à-dire faire une tierce en coulant, l’autre comme par<br />

syncope, et l’autre à l’ordinaire, la troisième ensemble. Ce sont de petits agréments qui ornent<br />

beaucoup la pièce et [la] diversifient. Couler, comme je dis ailleurs, n’est autre chose que de<br />

passer avec délicatesse et vitesse, doucement dans la manière de le faire et proprement, avec<br />

la distinction de toutes les notes, sur la note qui est au milieu de la tierce, pour gagner la note<br />

qui forme la tierce. Cela se doit faire fort adroitement et imperceptiblement. Il faut toutefois<br />

que les trois sons <strong>des</strong> trois notes se fassent entendre avec grande distinction, et nettement, et<br />

très vivement.<br />

<strong>Tables</strong> de <strong>registrations</strong><br />

R. LOPES<br />

167

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!