BIBLIOGRAPHIE HIPPIQUE - Centre de documentation équestre

L'HG
pouvait risquer un regard indiscret, sont
restées légendaires.
Cette réserve, d'ailleurs, a été, pendant
une grande partie de sa carrière,
assez explicable. Le général l'Hotte était
un disciple convaincu et un fervent
admirateur de Baucher dont la méthode,
peu après qu'il fut devenu son élève,
fut proscrite officiellement par le ministre
de la guerre {voy Baucher). L'Hotte
était un soldat discipliné ; placé entre
ses préférences personnelles etles ordres
du ministre, il n'a jamais alors manifesté
les premières au dehors et il iravaillait
ses'chevaux dans une solitude que personne
ne pouvait troubler.
Je parle d'une époque où j'ai, pendant
plusieurs années, servi sous ses ordres,
•quand il était cap ni instructeur au i cr
Cuirassiers; mais je crois qu'ensuite, et
pendant longtemps encore, ce conflit
intérieur a nui à l'expansion de son
■enseignement (1).
Toutefois, il s'agit seulement ici de
■ son enseignement équestre ; car, pour
tout ce qui concerne la partie militaire,
il ne se ménageait plus, n'étant pas
astreint à la même réserve. Tout le monde*
-connaît ses missions en Autriche, les
travaux importants par lesquels il a préparé
le Règlement de 1876 et la part
prépondérante qu'il a prise à sa rédactio'n
et à son adoption (2).
Le général L'Hotte fut non seulement
un grand écuyer, mais un remarquable
officier de cavalerie. C'était aussi un
homme d'un beau caractère. A tous ces
titres, sa mémoire mérite d'être conservée
dans la cavalerie française, et ceux
qui l'ont connu garderont toujours de
lui un fidèle et respectueux souvenir.
Observations faites par le G al
L'Hotte au cours des Manœuvres
de Cavalerie de Châlons de 1886,
publiées par ordre du Ministre de
la Guerre, en vue des Manœuvres
de Cavalerie de 1887. Paris et Nancy,
Berger-Levrault, 1887.
Broch. in-8° de 40 p.
Un Officier de Cavalerie — Sou-
; (1) N'a-t-îl pas, plus tard, éprouvé quelque
petit remords de n'avoir pas laissé d'élèves
après lui On peut le supposer en lisant
le chap. XIV de Questions Equestres, dans
lequel il cherche « à justifier les hommes
a chargés de l'enseignement équestre du repro-
« che qui leur est communément adressé,
« de ne pas faire d'élevés ». J'avoue que
son plaidoyer ne m'a pas tout à fait convaincu.
(2) Voy., à ce sujet, Règlements d'Exercices
*t de Manœuvres de la Cavalerie Française.
— 107 - L'HO
venirs du Général L'Hotte — Avec
un portrait. Paris, Plon-Nourrit
et 0% 1905.
1 vol. in-16 de xvi-406 p. Dédicace de
l'auteur à ses neveux Arthur L'Hotte,
cap ne , et Henri de Conigliano, lieut nt de
cav ie auxquels est due la publication de
cet ouvrage.
Les souvenirs personnels du général
L'Hotte s'arrêtent à son grade de lieutenant,
en 1850. Les éditeurs les ont
complétés par une notice biographique
qui occupe les 43 dernières p. du livre.
Cet ouvrage contient d'intéressants
détails sur l'histoire de Téquitation française
depuis la fin du xvn e siècle jusqu'à
nos jours ; mais la plus grande partie
du livre est occupée par une étude magistrale
sur d'Aure et Baucher qui tous
deux ont été les maîtres de l'Hotte et
dont les querelles retentissantes sont
bien connues (voy. d'Aure et Baucher).
La comparaison entre les méthodes
d'enseignement etles procédés équestres
des deux rivaux a déjà été souvent tentée,
mais nul ne pouvait la faire avec
plus d'autorité que leur illustre élève.
Questions Équestres, par le Général
L'Hotte — Calme, en avant,
droit — Paris, Plon-Nourrit et C ie ,
1906.
1 vol. in-16 de vi-248 p. avec i portrait
équestre du général (1}. Dédicace
datée de Lunéville le 28 oct. 1895, à ses
neveux Arthur L'Hotte et Henri de Conigliano,
officiers de cav ie .
Cet important ouvrage, dont l'existence
en "manuscrit était connue des 1 amis du
général L'Hotte, n'a été publié qu'aprè-.
sa mort, suivant sa volonté expresse.
Tout est à lire dans ce testament d'un
grand écuyer, mais quelques passages
peuvent être particulièrement signalés,
celui du chap. vu, par exemple, où Ton
trouvera une réfutation sans réplique
des théories de certains écuyers qui veulent--*:
alambiquer et suivre minutieuse-
« ment le cheval dans le lever et le poser
« de chacun de ses membres, et régler
« nos actions sur l'un ou l'autre de ces
« phénomènes si fugitifs... d'Aure, dans
« sa large pratique ; Baucher, pour l'exé-
«'cution des plus hautes difficultés,
« n'ont, ni l'un ni l'autre, réglé leurs
« actions sur la motion ç\es membres du
« cheval... w. En ce qui concerne ce dernier,
mon vieil ami feu le g al Faverot me
(1) Médiocre reproduction de la belle
lithographie en couleurs d'Albert Adam qui
est en tête du Hecueil in-f° intitulé Ecole de
| Cavilerie. Voy. ce titre.