BIBLIOGRAPHIE HIPPIQUE - Centre de documentation équestre

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que pl. contient de 2 à 8 fig., finement
gravées et les branches de quelques mors
sont décorées d'ornements et de ciselures
du meilleur goût. A la p. 79 se trouve le
Traité des Brides convenables aux Bouches
disgratiees de nature. Belles lettres
initiales ornées, vignettes en tète des
chap. et culs-de-lampe.
A la suite, dans le même vol., sans
autre titre que celui en tète du texte :
La Cavalerie françoise ou l'art de
bien dresser les Cheuaux selon les
préceptes des bonnes Ecoles de
France et d'Italie, tant pour le plaisir
de la Carrière & des Carozels
que pour le service de la guerre.
In-f° de 168 p. avec 42 pl.
Cette dernière partie est une 2 e éd on
de l'ouvrage de 1620 sur l'équitation
décrit ci-dessus, avec une pagination
différente, mais le t. et les pl. sont
identiques.
19 ans plus tard, un nouveau titre a été
fait pour les deux premières parties de
cet ouvrage, c'est-à-dire les Haras et les
Embouchures, titre qui comprend les deux
ouvrages, mais c'est la seule différence
et c'est la même éd on .
La Cavalerie Françoise représentant
les Haras ou races des
cheuaux au plus parfait estât qu'ils
se puissent mettre. Avec le Traitté
des Portraits des Mords et Cavessons
qui se donnent aux Cheuaux.
En faueur de la Noblesse curieuse
de retirer, nourrir & eslever de
beaux & bons Poullains de ses
Caualles. Par Pierre de la Nouë
Gentilhomme François. Se vendent
à Genève en la boutique de laques
Chouët, 1643. Avec Privilège dv
Roy.
1 vol. in-f° de 4 f ,s pour le titre, avec
la belle marque de l'imprimeur André
Wechel (1), la lettre aux Cavaliers, les
Tables des deux ouvrages, 83 p. pour le
I er [Haras] qui n'a pas de fig. et 116
pour le second qui en contient 52 et qui
est précédé du même titre de départ que
les exemplaires de 1624.
(1) André Wechel était imprimeur à Paris,
puis à Francfort. Sa marque indique que l'ouvrage
a été imprimé à Paris, ce que confirme le
privilège du Roy qui n'eût pu, naturellement,
être accordé à un ouvrage imprimé à l'étranger.
On remarquera de plus que Jacques Chouet n'en
était que le libraire vendeur, d'après le titre.
Il en est évidemment de même des exemplaires
de 1624, puisque c'est la même édoo.
Dans ceux de 1643, ^3 28 èd un de l'ouvrage
de 1020 sur l'équitation et le dressage
n'existe pas.
D'après la Bibliographie qui se trouve
à la fin du Nouveau Régime pour les
Haras de Lafont-Pouloti f voy, ce nom),
le Traité des Haras et celui des Embouchures
auraient reçu, la même année
1643, un titre nouveau au nom d'un
libraire de Lyon qu'il ne nomme pas.
Mais la description qu'il donne du livre
indique que c'est la même éd° u .
J'ajoute que j'ai trouvé, sur un ancien
catalogue de vente, un titre au nom de
la veuve et des héritiers de l'imprimeur
genevois Pierre de la Rovière et au
millésime de 1623 pour l'ouvrage sur les
Haras seul. Est-ce la même éd°" que
celle de 1624 C'est très probable, mais
je ne puis l'affirmer, ne l'ayant jamais
rencontrée.
L'œuvre hippique de Pierre de la Noue
se compose donc de quatre Tableaux ou
parties : i° son Traité de dressage et
d'équitation publié en 1620, 2 e éd° n en
1624; 2° son Traité des Haras, publié
peut-être en 1623, puis en 1624 et auquel
un nouveau titre a été donné en 1643;
3 0 son Traité des mors et embouchures
faisant suite à celui des Haras publié en
1624 et en 1643 (mais même éd on ) ; 4 0 son
Traité de VAnaiomie du Cheval, avec les
Remèdes pour le guérir de toutes les
Maladies dont il est subjet (sic) qui semble
n'avoir jamais paru et dont, je n'ai
trouvé d'autre trace que la mention qu'en
fait le Privilège du 6 fév. 1620.
Les principes d equitation de La Noue
lui sont plus personnels que le titre de
son ouvrage ne le laisse supposer. Dans
son dressage, il faut sans doute lui pardonner
quelques écarts de violence qui
lui sont communs avec les écuyers de son
temps, surtout les italiens, mais il fait
preuve de méthode, d'observation,d'expérience,
et il sait fort bien critiquer le
dressage des italiens % qui estrapassent
«; si fort leurs chevaux qu'après les avoir
« fait longtemps suer sang & eau, ils n'en
reçoivent que perte & déplaisir de les
voir foulez & ruinez lors qu'ils pensent
« les avoir réduit au poinct de faire du
« service à leurs maistres... ».
Une partie importante, et qu'on ne
trouve guère aussi développée dans les
ouvrages de cette époque, (1) traite du
dressage spécial du cheval de guerre,
pour « l'asseurer a ne craindre ny epées,
« ny halebardes, ny pertuisanes, ny
«, piques » pour l'habituer à la fumée
et au bruit de la mousqueterie, pour
« luy faire reconnoistre une compagnie
(1) Sauf dans Wallhausen (voy. ce nom).