BIBLIOGRAPHIE HIPPIQUE - Centre de documentation équestre

LAN — 40 — LAN
duiront que des chevaux mous et lymphatiques,
ce qui prouve une fois de plus
le danger des prophéties.
Guide de l'ami du Cheval, Revue
scientifique, historique et pratique,
par le C le Savary de Lancosme-
Brèves. Paris, V ve Bouchard-Hu-
\ard, 1855-1856.
2 vol. in-8° de m-576 et 618 p. avec
dessins et vignettes d. 1. t. Dédicace à
l'Empereur Napoléon III.
Les années 1855 et 1856 sont les seules
parues de cette intéressante publication
périodique qui est divisée en parties
scientifique, historique et pratique. Ces
trois parties sont savamment traitées.
Celle historique s'arrête malheureusement
à La Broue (voy. ce nom).
Théorie de la Centaurisation pour
arriver promptement à l'exécution
des mouvements de l'Ordonnance,
par M. le Comte Savary de Lancosme-Brèves,
Chevalier de la Légion
d'honneur, Membre du Conseil
général de l'Indre. Paris, J. Dumaine,
1860.
1 vol. in-12 de 180 p. avec quelques
dessins d. 1. t.
Même ouvrage, par M. le Comte
de Lancosme-Brèves, ancien Officier
de cavalerie, Chevalier de la
Légion d'honneur, membre du Conseil
général_ de l'Indre. Seconde édition.
Paris, J. Dumaine, i863.
Sans changement autre que les mots
ajoutés au titre.
Lancosme-Brèves avait voulu appliquer
sa méthode à l'instruction simultanée des
recrues et des jeunes chevaux dans les
régiments de cavalerie. Le ministre avait
autorisé des expériences qui eurent lieu
à Paris en 1860, devant une commission
présidée par le général Grand, avec 20
jeunes chevaux et 20 recrues des I er et
2 e Carabiniers.
Le rapport delà commission fut entièrement
favorable à la méthode : hommes
et chevaux furent déclarés suffisamment
instruits pour passer à l'école d'escadron
après soixante-quinze séances. Mais on
peut ajouter qu'il fallait un professeur
comme Lancosme-Brèves pour faire réussir
ce dressage simultané et réciproque
des hommes et des chevaux. On sait
aussi que d'autres ont repris cette idée et
que leurs essais ont échoué.
Réponse à M. le Barond'Azémar,
Coloneldu6 e Régiment de Lanciers,
auteur de l'ouvrage Avenir de la-
Cavalerie, (partie purement équestre),
par M. le Comte Savary de
Lancosme-Brèves, Chevalier de la
Légion d'honneur, Membre du Conseil
général de l'Indre, etc., etc.
Paris, J. Dumaine, 1861.
Broch. in-8° de 85 p.
Seconde réponse à M. le Baron
d'Azémar, Colonel du 6 e Régiment
de Lanciers, auteur de l'ouvrage
Avenir de la Cavalerie (partie purement
équestre du 3 e volume), par.
M. le Comte Savary de Lancosme-
Brèves, Chevalier de la Légion
d'honneur, Membre du Conseil général
de l'Indre, etc., etc. Paris,
J. Dumaine, 1861.
Broch. in-8° de 2 f" non ch. pour l'Avant-propos
et 79 p.
Les Réponses de Lancosme-Brèves,.
modérées au début, prennent à la fin un
caractère aigu. Quoiqu'il dise ne réfuter
le Colonel d'Azémar qu'au point de vue
purement équestre, il l'attaque à peu près
sur tous les points : celui-ci, d'ailleurs
était vulnérable sur plus d'un. Mais on
sentqueLancosme-Brèves ne peutsurtout
lui pardonner les critiques que le Colonel
avait faites de sa Centaurisation :
son humeur combative s'est aussitôt réveillée.
Lancosme-Brèves a été un cavalier de
premier ordre, sage, patient, savant au.
manège, autant que vigoureux, hardi à
l'extérieur et à la queue des chiens. Nul
obstacle et nul pari ne l'effrayaient et il
aimait les tours de force. Entre autres
prouesses, tout le monde connaît le fameux
pari qu'il fit de parcourir au trot
en arrière la distance qui sépare le rondpoint
des Champs-Elysées de l'Obélisque
— et qu'il gagna en cinq minutes 25
secondes, le 28 juin 1856. Il dressa et fit
même dresser par ses élèves des chevaux
qui étaient montés sans bride. Il s'engageait
ainsi « à toutes les allures, de
« jour et de nuit, sur les parcours les plus
« difficiles, tels que les Champs-Elysées,
« le Bois de Boulogne, Vincennes... »
Mais son enseignement n'est pas toujours
clair; basé sur l'anatomie, il nécessite,
pour être compris, des études scientifiques
que tout le monde n'a pas faites,
quoiqu'il prétende en avoir tiré la quintessence
et l'avoir rendu intelligible aux
20 carabiniers qui lui furent confiés en
1860. C'était un polémiste redoutable :
il savait trouver le point faible de ses.
adversaires, contre lesquels son érudition