Action éducative - L'espace de l'art concret

Rapport d’activité 2006
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Préambule page 4
Action artistique et culturelle page 7
1. expositions temporaires
2. collection permanente
3. manifestations annexes
4. résidence d’artistes
5. communication et presse
6. nouvelles éditions
Action éducative page 18
1. projets en direction du public scolaire
2. action en direction du public handicapé
et en grand difficulté sociale
3. action en direction de la petite enfance
4. les projets temps libre
5. les ateliers pour les adultes
Conservation – de la collection page 24
1. le récolement du fonds déposé à l’EAC
2. les mouvements des œuvres
3. les restaurations et la conservation préventive
Archivage : Iconographie et bibliothèque page 30
1. l’iconographie
2. la bibliothèque
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Préambule
L’Espace de l’Art Concret a pour objet la promotion de l’art concret et l’art contemporain.
Pour mener à bien ses missions de sensibilisation du public à l’art, l’Espace de l’Art Concret
organise son action artistique, culturelle et éducative autour de trois pôles complémentaires :
• le pôle historique et conservatoire centré sur la Donation Albers-Honegger ,
conservation et valorisation d’une collection nationale unique en France,
• le pôle présentation des expositions temporaires dans la galerie du château,
créant des passerelles entre l’art concret et la création contemporaine, des
confrontations transversales entre diverses expressions artistiques,
• le pôle de l’action éducative dans les ateliers pédagogiques et le ‘’préau des
enfants’’ : lieu d’éveil, de questionnement et de création pour les enfants et les
adultes.
L’EAC a poursuivi ainsi en 2006 une programmation d’expositions temporaires à partir
de 2 expositions thématiques :
- ‘’Art multiple’’ du 29 janvier au 11 juin 2006 : l’exposition proposait, à partir d'une
définition générale et élargie de l’œuvre - multiple réalisée par un artiste, au tirage
limité ou illimité, numérotée et signée-, un panorama de l'art de la fin des années 50 à
nos jours.
- ‘’Art au quotidien – habiter l’art’’ du 3 juillet 2006 au 7 janvier 2007 : l’exposition
présente une sélection d’œuvres mises en relation avec des objets de design. A
travers des espaces de vie comme le séjour, la chambre ou la cuisine, et l’usage des
espaces avec l’information, la communication ou la détente, cette exposition revient
sur la question de la place du design dans notre quotidien.
Par ailleurs, afin de présenter au public toutes les facettes de la donation Albers-
Honegger, l’EAC a continué son projet de lecture de la collection en l’éclairant par des
problématiques thématiques « regard 01 : Aux femmes artistes », ou « regard 02 :
minimalismes ».
A l’automne 2006, s’est engagé un ré accrochage de la Donation qui se poursuivra par étapes
tout au long de l’année 2007.
L’action éducative centrée sur les expositions a permis d’accueillir 6577 enfants et adultes
autour de projets menés avec les scolaires, les publics spécifiques, et les jeunes dans le
cadre du temps libre. De nombreux intervenants extérieurs – artistes pluridisciplinaires,
enseignants, scientifiques… - viennent nourrir et accompagner la réflexion pédagogique sur la
relation à l’œuvre, ‘’pour apprendre à regarder’’.
En 2006, les ateliers pédagogiques ont plus particulièrement développé leur action en
direction des classes de collèges dans le cadre d’un projet ‘’Art et mathématiques’’.
Enfin, l’EAC a initié des rendez-vous réguliers (les jeudis concrets) pour mieux
comprendre ou découvrir la collection et les expositions temporaires. Ces rendez-vous
se déclinent sous plusieurs formes :
- conférences autour d’une exposition,
- atelier ‘’posez vos questions’’ : session de 4 rendez-vous pour mieux analyser et
comprendre la perception que l’on a de l’art contemporain,
- rencontre avec un artiste autour de son oeuvre…
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En 2006, au-delà de notre premier partenaire qui est le FNAC, un certain nombre
d’institutions nous ont témoigné leur confiance :
- le Musée National d’Art Moderne - Centre Georges Pompidou,
- le Musée d’Art Moderne de St Etienne,
- le Musée Magnelli, Vallauris,
- le Château de Gourdon,
- ainsi que de nombreuses galeries et collectionneurs privés : Martine et Thibaut de la
Châtre, Denise René, Florence Loewy, galerie des multiples, collection Fanal,
collection Françoise et Jean-Philippe Billarant, collection Daniel Bosser, Collection
Lydia Megert, collection Christian Megert, collection Henriette Joël, collection
Emmanuel Hervé, collection Alice Travel et Cie, collection Tropeano + Pfister Archiv,
collection Sybil Albers.
Comparatif des entrées depuis l’ouverture
public 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998
payants 1352 3612 3121 3416 2763 3814 3074 4548 3342
gratuits 1196 3084 3436 3437 2810 2236 1956 2155 2057
scolaires 177 1553 2235 2147 5324 4834 4516 4319 5908
& public
spécifique*
temps libre
333 1200
(adultes e
enfants)
total 2725 8249 8792 9000 10897 10884 9546 11355 12507
public 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006
payants 4683 4890 4414 4165 3192 7985 7810 6863
gratuits 1816 2017 2977 3827 1889 5403 6398 4644
scolaires 5190 6354 5233 4354 3730 3469 4739 4088
& public
spécifique*
temps libre 1380 599 762 1116 1580 1376 2008 2489
(adultes e
enfants)
total 13069 13860 13386 13462 10391 18233 20955 18084
Les expositions au château et à la Donation Albers-Honegger ont accueillis 11507
visiteurs adultes.
Sept médiateurs sont présents tout au long de l’année pour accueillir et guider le public
dans les galeries. Cet accueil personnalisé, qui se veut un moment d’échanges, de
dialogues et de questionnements fait la spécificité du lieu.
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Action artistique et culturelle
1 - expositions temporaires
‘’art multiple’’
29 janvier – 11 juin 2006
vernissage : samedi 28 janvier, 18h00
L’ exposition propose, à partir d'une définition générale et élargie du multiple -œuvre réalisée
par un artiste, au tirage limité ou illimité, numérotée et signée-, un panorama de l'art de la fin
des années 50 à nos jours.
Le parcours proposé dans les salles en révèle les différents aspects, déclinés selon neuf
thématiques : multiple concret, espace multiple, mouvement multiple, multiple en jeu,
sculpture multiple, couleur multiple, un multiple original au choix du collectionneur,
nature multiple, et le bazar où sont présentés design et objets de consommation.
"Art multiple", regroupe une centaine d'artistes, autour d'oeuvres de dimensions et de
supports variables, et offre une réflexion sur l'histoire et les différents aspects de ce medium..
De l'objet d'art unique au multiple (dans la salle un multiple original au choix du
collectionneur), les frontières sont parfois ténues et fragiles. En effet, le multiple qui, pour
exister, se doit d'être réalisé par le collectionneur, s'inscrit in fine comme œuvre originale. Tel
est le cas de 51 minutes de Claude Closky, qui doit être coloriée par le collectionneur en un
temps donné, ou la pièce de Claude Rutault, qui laisse au preneur en charge non seulement
le soin de lui donner un titre mais aussi le choix de l'accrochage. Que dire aussi du Nul de
François Morellet qui communique au collectionneur les instructions à suivre afin qu'il puisse
réaliser l'œuvre à partir d'un annuaire de téléphone
Le collectionneur d'un multiple d'Adalberto Mecarelli est, quant à lui, confronté à un terrible
dilemme car l'œuvre évolue en fonction de son exposition à la lumière jusqu'au stade ultime
de sa disparition.
Le multiple se donne encore au collectionneur comme collectes de feuilles réalisées en pleine
nature par herman de vries (salle nature multiple). Il est vivant dans les œuvres de Marc
Chevalier ou extrait de la nature dans celles d'Ulrich Rückriem et d'Helmut Dirnaichner.
Seul témoin d'actions ou de performances, il se déclinait également sous la forme de
photographies ou de livres d'artistes (Hamish Fulton, Nils Udo, Ange Leccia). Dans la salle
espace d'un multiple, il permettait une lecture singulière du lieu d'exposition. S'inscrivant de
façon irréversible, les échantillons de couleur de Cécile Bart ou les rubans adhésifs et tubes
noirs de Peter Downsbrough modifiaient notre perception de l'espace.
Le multiple se veut interactif dans la salle multiple en jeu, où nombre d'œuvres ont été
réalisées pour être manipulées et jouées : le jeux de dés de Peter Downsbrough, le jeu de
carte de Robert Filliou, ou la pétanque de salon selon David Artaud et Xavier Veilhan. Il se
fait espiègle et cabotin dans le jeu de l'amour et du hasard de Paul Cox. Le mouvement, du
spectateur ou de l'œuvre, anime aussi un grand nombre d'œuvres cinétiques (salle
mouvement multiple), comme dans le continuel lumière de Julio Le Parc ou la Minisculpture
de Nicolas Schöffer… Il est aussi très présent dans le film de Fischli et Weiss Der lauf der
Dinge ainsi que dans ceux de Robert Breer (From phase IV daté de 1954 et 1970) plus
expérimentaux et confidentiels. Le multiple hisse les couleurs dans la salle couleur multiple,
sur des supports et des matériaux des plus variés, de la toile au polyéthylène en passant par
les livres d'artistes (Daniel Buren, Olivier Mosset, Niele Toroni, Antonio Scaccabarozzi).
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Quant au multiple concret, il se matérialise sur un support papier traditionnel, sous la forme de
gravure ou sérigraphie, dans les œuvres de Julije Knifer, Vera Molnar, Gottfried
Honegger…
Enfin, objet, dans le Bazar, le multiple s’inscrit dans notre quotidien sous la forme de services
de tables, de salière et de poivrière (David Shrigley…), de plateau télévision (General idea),
de chaises (Piero Gilardi, Sol LeWitt), de tapis de sol (Jérôme Porret)… Imitant nos
denrées alimentaires, il se développe sous la forme d'une boîte de soupe Campbell (Andy
Warhol), d'une banane (Michel François) ou d'une cacahuète (Hans-Peter Feldmann).
Ironique, il prend l'apparence d'un tableau sur lequel sont collés des chewing-gum (François
Morellet) ou celle d'un parfum pour chien (Martial Raysse). Utilitaire, il se décline sous la
forme d'un papier peint (Serge Onnen), d'un agenda personnalisé en fonction de votre
espérance de vie (Yves Duranthon). Vestimentaire, il s’affiche sous la bannière de tee-shirt,
d'écharpes, de serviette de toilettes…L'œuvre multiple se matérialise encore sous les traits
d'un gigantesque pochon en plastique Mademoiselle Choura (Marie Denis).
Cette exposition souhaite proposer un regard différent sur le multiple, trop souvent considéré
à tort comme une œuvre de second rang, simple déclinaison d'un original. Il se donne dans ce
parcours dans toute sa complexité, dans ses acceptions les plus traditionnelles - la gravure, la
sérigraphie, la photographie ou le livre- comme sous des atours plus technologiques. Œuvre
autonome, il interroge de façon pertinente la société dans laquelle nous vivons et semble en
parfaite adéquation avec l'époque dans laquelle il s'inscrivait.
Commissariat de l’exposition : Line Herbert Arnaud.
Fréquentation : 4053 visiteurs pour 116 jours d’ouvertures, soit une moyenne de 34,9
visiteurs par jour. 49 groupes accueillis sur l’exposition (dont 16 groupes associatifs, 13
groupes d’enseignants, 12 groupes de scolaires –primaire, secondaire et supérieur -, 1 groupe
d’handicapés, 1 groupe de centre de loisirs).
‘’art au quotidien
habiter l’art’’
3 juillet 2006 – 7 janvier 2007
vernissage : dimanche 2 juillet, 11h00
Cette exposition est confiée à l’architecte Ruggero Tropeano, sur une idée de Sybil Albers et
Gottfried Honegger.
Pour cette exposition, Ruggero Tropeano a sélectionné des pièces de mobilier, de vaisselles
ainsi que des objets d’usage courant dans les collections du Fonds National d’Art
Contemporain, du Centre de Création Industrielle – Centre Georges Pompidou ainsi que dans
différentes collections privées. Des créations des pères du design comme Arne Jacobsen ou
Raymond Loewy, celles de signatures incontournables comme Achille Castiglioni, Philippe
Starck ou Roger Tallon, mais aussi celles des plus jeunes contemporains comme les frères
Bouroullec, Pierre Charpin ou Matali Crasset, sont présentes aux côtés d’objets anonymes
produits et distribués en masse mais dont la forme et l’usage s’allient de manière
remarquable.
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Des tapis imaginés par Gottfried Honnegger à la coupe à fruit de Josef Albers ou à
l’horloge de Max Bill, en passant par les écharpes aux imprimés dessinés par Sonia
Delaunay et à la montre repensée par Felice Varini, mais également au distributeur de fruits
et légumes des Radi Designers pour Vallauris, les artistes ont su saisir ce qui nous entoure
au quotidien pour le transformer et changer notre regard sur ces objets de tous les jours.
Un choix d’œuvres d’art provenant de la Donation Albers-Honegger accompagne cet
ameublement et ces accessoires pour une maison et une vie d’aujourd’hui : les œuvres de
Josef Albers ou Max Bill font écho à leur production industrielle, celles de John McCracken, de
Larry Bell ou de Laurent Saksik renvoient aux recherches sur la perception de l’espace et des
volumes, tandis que Jean-Pierre Raynaud nous rappelle combien les recherches artistiques et
architecturales autour de l’habitat comme lieu de protection et de refuge peuvent se croiser.
Cette exposition est aussi l’occasion de montrer comment les activités quotidiennes
structurent notre vie et comment les espaces d’habitation et les objets que nous utilisons
influencent notre façon de vivre. On dort, on cuisine, on mange, on lave, on se lave, on
travaille, on apprend, on joue, on achète, on profite des loisirs, on cultive un espace de liberté.
Le temps est la mesure ; le jour et la nuit rythment notre vie.
L’exposition s’articule en deux parties. D’un côté les activités : le commerce, la
communication, le travail, l’éducation, les loisirs et le temps libre. De l’autre côté les espaces
initialement conçus à usage exclusif : la cuisine, le séjour, la chambre à coucher, la salle de
bain. Cette double lecture de notre environnement quotidien montre la redécouverte du
nomadisme. Nous plions nos affaires pour déménager de pièce en pièce, de maison en
maison ou de ville en ville à l’image des « Tapisseries Muralnomad » que Le Corbusier
présenta dans un article publié dans le magazine Zodiac en 1960, enroulable et transportable
avec soi.
Dans la suite des grandes expositions qui ont confronté le mobilier aux œuvres, « Voir et
s’asseoir », 1991, des projets architecturaux d’artistes à leur propres oeuvres, « Un musée
imaginé par des artistes », 1997, ou des tapis créés par des artistes en écho à leurs œuvres,
« Art au sol », 1999, l’Espace de l’Art Concret affirme avec « Art au quotidien, habiter l’art »
cette nécessité de ne pas limiter l’exploration et le questionnement du monde contemporain
aux seuls domaines de la peinture ou de la sculpture. Les arts appliqués ont évidemment
toute leur place à partir du postulat que l’art est une valeur universelle. Les arts appliqués sont
un moyen pour les artistes de faire rentrer l’art au cœur de nos vies, dans notre quotidien, afin
que nous puissions vivre l’« art au quotidien ».
Commissariat de l’exposition : Ruggero Tropeano
Fréquentation: 6618 visiteurs pour 166 jours d’ouvertures, soit une moyenne de 39,8
visiteurs par jour. 37 groupes accueillis sur l’exposition (dont 19 groupes associatifs, 3
groupes d’enseignants, 15 groupes scolaires (groupes de scolaires –primaire, secondaire et
supérieur).
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2 - collection permanente
‘’aux femmes artistes’’
Donation Albers-Honegger
nouvel accrochage : entrée, salles 1-2-3
29 avril à novembre 2006
vernissage : vendredi 28 avril 2006 , 18h00
Dans le cadre de la présentation des collections permanentes de la Donation Albers-
Honegger, l’Espace de l’Art Concret propose un nouvel accrochage dans trois salles en
hommage aux femmes artistes de la collection.
Le débat sur la place des femmes dans la création contemporaine ressurgit aujourd’hui. La
prédominance masculine dans certaines expositions peut faire oublier combien, dans les arts
plastiques comme dans la littérature ou la musique, la création n’a pas de genre. L’EAC tient
ici à souligner la diversité d’approches et la richesse des propositions des femmes artistes
représentées dans la Donation Albers-Honegger.
Les femmes artistes de la collection permettent d’aborder différents domaines de l’art
contemporain : peinture, sculpture, installation, design, stylisme. Leurs œuvres témoignent
également de l’implication de ces artistes dans toutes les grandes problématiques et courants
artistiques qui ont jalonné le XX ème siècle.
Certaines artistes sont considérées aujourd’hui comme des figures « historiques » de l’art
abstrait. Sonia Delaunay, Tatiana Loguine, Liubov Popova témoignent de la richesse des
recherches artistiques autour du cubisme au début du XX ème siècle en Europe. Shirley Jaffe
illustre le courant de l’expressionnisme abstrait et de l’art gestuel. Rita Ernst et Aurelie
Nemours se rattachent quant à elles au constructivisme et à l’art abstrait géométrique.
Les travaux de Cécile Bart, Marcia Hafif, Renée Levi et Elisabeth Vary témoignent d’un
questionnement constant sur la couleur et les multiples aspects de sa représentation : Cécile
Bart choisit le tissu tergal comme support à son travail, jouant intimement avec la lumière,
Marcia Hafif et Renée Levi optent pour le monochrome (tableaux pour la première, papiers
enduits pour la seconde). Elisabeth Vary interroge la place et le champ de vision du
spectateur face à ses peintures-objets. Toutes quatre illustrent une même réflexion sur l’acte
élémentaire de « peindre », élaborant différentes expériences où interviennent l’architecture,
la position du spectateur et la lumière. De son côté, Dadamaino par son refus de toute
tradition picturale qui la rapproche du groupe ZERO la conduit à tenir une position radicale
quant à la peinture.
Anne-Marie Jugnet et Karin Sander ont pour point commun de développer une approche plus
conceptuelle : Anne-Marie Jugnet par ses recherches sur la naissance des mots et leur
représentation, Karin Sander par son questionnement sur les éléments architecturaux et la
présence d’un lieu. Marcelle Cahn, Ingeborg Lüscher, Meret Oppenheim proposent des
œuvres issues de recherches plastiques à l’inspiration plus poétique.
Les photographies des vêtements de Corinne Cobson et le tapis d’Eileen Gray permettent
d’aborder le domaine du stylisme et du design.
Quelque soient leur génération et leur pratique, les oeuvres de ces femmes témoignent que
leurs recherches s’inscrivent complètement dans leur époque et qu’elles ont joué et jouent un
rôle essentiel dans l’art moderne et contemporain.
Commissariat de l’exposition : Sybil Albers
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Ce regard porté sur un ensemble historiquement élargi d’oeuvres de la Donation Albersregard
02 : minimalismes’’
Donation Albers-Honegger
nouvel accrochage :, salles 1-2-3
18 novembre 2006 -23 septembre 2007
vernissage : vendredi 17 novembre, 18h00
“regard 02 : minimalismes” rassemble les oeuvres de Carl Andre, Larry Bell, Alan Charlton,
Dan Flavin, Donald Judd, Sol Lewitt, John McCracken, Fred Sandback, Stefan Sieboth, Alf
Schuler, Richard Serra, Keith Sonnier et Michel Verjux. Autour d’artistes historiquement
associés à l’art minimal, nous avons souhaité présenter le travail d’artistes de la même
génération ou plus jeunes dont les pratiques entrent en résonance avec le mouvement
américain de la deuxième moitié des années 1960.
Cette exposition témoigne tout d’abord de la richesse des oeuvres de la Donation. Le “South
Deck” (pièce de plaques de métal au sol) de Carl Andre, le “12’’Cube” de Larry Bell en verre
et plexiglass, le relief mural de tubes fluorescents “Sans titre – To Caroline” de Dan Flavin,
l’ensemble des sculptures en tôle galvanisée ou aluminium laqué et l’exceptionnel banc en pin
de Donald Judd, la structure blanche en métal et l’ensemble de dessins de Sol Lewitt, le
groupe de sculptures colorées (“ Khios”, “ Lumina”, “ Sierra” et “ Chakra”) de John McCracken,
le dessin préparatoire à une installation de Fred Sandback et le tube fluorescent “Saule
pleureur” de Keith Sonnier, montrent que ces artistes tiennent une place centrale dans la
Donation en ouvrant l’art concret historique aux pratiques contemporaines issues des années
1960.
Le refus de tout expressionnisme, la valeur de l’objet pour ce qu’il est matériellement sans
valeur symbolique, uniquement pour ses qualités plastiques, le mode de production
industrialisé et souvent en série nous ramènent aux conditions même de création définies par
Theo van Doesburg en 1930 dans son manifeste “Art concret”. Il faut ajouter à ces conditions,
celles propres aux années 1960 relatives à la réception de l’oeuvre : la présence matérielle de
l’oeuvre dans l’espace, la place du spectateur, l’expérience physique et temporelle. Ces
oeuvres s’incluent dans un ensemble, un tout, dont fait parti le spectateur au même titre que
l’espace d’exposition. Nous ne discuterons pas ici de l’antériorité des principes définissant l’art
concret sur les logiques mises en oeuvre par les artistes minimaux, issues de l’expérience de
la peinture américaine (Color-Field et Hard-Edge), du refus de l’académisme de
l’Expressionnisme abstrait et de la place prise par la performance à cette période. Quelle que
soit la dette de l’art américain envers les avant-gardes européennes des années 1930, nous
constatons une continuité entre l’art concret et l’art minimal.
C’est sur la base de cette continuité que nous avons souhaité ouvrir cette présentation aux
artistes de la même génération ou plus jeunes dont les travaux font écho aux problématiques
minimales. La neutralité grise de la peinture d’Alan Charlton structure l’espace qui l’entoure,
au delà de la toile ; les traverses en équilibre de Stefan Sieboth questionnent l’architecture ;
Alf Schuler expérimente les valeurs plastiques et physiques de la corde et du métal par des
oeuvres jouant sur la perception du spectateur ; la densité obscure et menaçante d’un dessin
de Richard Serra montre combien des matériaux et des formes géométriques peuvent
modifier la perception de notre environnement immédiat ; enfin, les projections lumineuses de
Michel Verjux offrent à voir l’essentiel de l’art et pourtant le moins saisissable, la lumière, en
structurant l’espace même d’exposition.
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Honegger permet de mieux saisir le rôle qu’ont pu jouer les artistes concrets par leurs
recherches dans l’affirmation d’une esthétique moderne et contemporaine. Cette exposition
témoigne également de la continuité de la pensée critique depuis les années 1930 et de
l’ouverture de la notion d’art concret. Cette ouverture est pour l’espace de l’art concret
l’affirmation d’un regard porté sur les pratiques contemporaines et actuelles.
Commissaire d’exposition : Jean-Marc Avrilla
3 - manifestations annexes
3.1 Concert de clôture de l’exposition ‘’art de l’Islam et abstraction géométrique’’
le dimanche 8 janvier 2006 de 16h30 à 18h00
Le musicien Antoine Birot a proposé aux visiteurs une performance musicale dans l’exposition
mêlant musique orientale traditionnelle et électroacoustique.
Près de 200 personnes sont venu l’écouter.
3.2 Festival FAPE (Festival Arts Plastiques Enfants) : vendredi 19 mai 2006
Comme en 2005, L’Espace de l’Art Concret s’est associé à l’édition 2006 du FAPE (Festival
d’Art Plastique Enfants) - organisé par l’Inspection Académique des Alpes-Maritimes, la Ville
de Mouans-Sartoux, le Conseil Général des Alpes-Maritimes. La manifestation regroupait des
travaux des écoles et des classes de collège dans le parc du château de Mouans du 19 au 21
mai. Les productions réalisées du domaine des Arts Plastiques répondaient à une thématique
annuelle commune : En 2006 : « abris et cabanes».
L’Espace de l’Art Concret a proposé à l’attention des classes venues exposer dans le parc :
- des visites découvertes des expositions : Ces visites d’environ 45 minutes avaient
pour but de proposer une initiation et une sensibilisation à l’art concret et l’art
contemporain. 12 classes (soit 305 élèves) ont été reçues,
- des ateliers de pratique artistique dans les ateliers : A tour de rôle, 8 classes ont
été invitées à métamorphoser l’espace intérieur et extérieur en une immense halle
toilée. A partir de filins tendus et de structures qu’ils habillaient de tissus, les enfants
ont bâti des refuges multicolores. Zones occupées, ces abris de l’imaginaire
devenaient le temps d’un week-end, habitations nomades. 8 classes (soit 200
élèves) ont été reçues.
3.3 Ouverture de l’EAC en nocturne samedi 19 mai 2006 de 22h00 à 01h30
A l’occasion du 59 ème Festival International du Film de Cannes, la chaîne de télévision Canal +
a organisé une soirée pour les professionnels du Cinéma dans le parc du château et proposé
à ses invités de découvrir l’exposition ‘’Art Multiple’’ et l’accrochage de la Donation Albers-
Honegger’’
200 personnes ont ainsi pu visiter les expositions.
3.4 Dans le cadre des jeudis concrets ; ‘’atelier posez vos questions’’
Qu’est-ce que l’art contemporain
Cette question récurrente chez de nombreux visiteurs a donné lieu à un premier atelier ouvert
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à tous, organisé sous la forme d’une session de quatre soirées afin de mieux analyser et
comprendre la perception que l’on a de l’art contemporain.
Ces quatre rencontres ont été conçues comme des soirées de discussion ouverte permettant
au public de poser leurs questions, leurs interrogations face aux œuvres.
Les quatre séances ont eu lieu les jeudis 23 novembre, 30 novembre, 7 décembre et 14
décembre de 18h30 à 20h00 dans les salles de la Donation Albers-Honegger.
La première session a permis d’accueillir et de fidéliser 68 personnes.
Deux autres sessions sont prévues pour le premier semestre 2007.
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4 - résidence d’artistes
Cécile Desvignes, jeune plasticienne a effectué une résidence de 4 mois dans l’atelierrésidence
de la maison Bueil d’avril à juillet 2006.
Elle a axé son travail de recherche sur la lecture des bâtiments de l’EAC (château et
Donation) et en particulier sur les escaliers. L’organisation d’une porte ouverte de son atelier
du 17 au 28 juillet ainsi que d’un finissage de sa résidence le 28 juillet a permis à une centaine
de personnes, dont une majorité de mouansois de découvrir son travail.
Cécile Desvignes a par ailleurs participé à l’action éducative dans les ateliers pédagogiques
avec :
- un atelier d’une semaine en juillet destiné aux enfants du centre de loisirs mouansois,
- un atelier rencontre avec un artiste en juillet destiné aux enfants et aux jeunes dans le
temps libre,
- un atelier destiné aux scolaires en décembre 2006.
Outre l’artiste en résidence, les maison Bueil et atelier Bleu ont largement été occupées tout
au long de l’année et ont permis d’accueillir :
- des artistes présentés dans les expositions ou en résidence: Marie Denis, Cécile
Desvignes,
- les commissaires d’expositions : Line Arnaud et Ruggero Tropeano,
- des artistes intervenants dans les ateliers pédagogiques ou dans le cadre
d’événements complémentaires: Antoine Birot, Johann Troïanovski,
- les restaurateurs du FNAC : Benoît Dagron et Sophie Spalek,
- des stagiaires : Hélène Audiffren, Georges Oswald.
-
Par ailleurs les ateliers résidences ont été utilisés par la ville de Mouans-Sartoux ou les
associations culturelles pour loger des personnalités invitées (Festival du Livre, Cinéma
Brut…).
5 - communication et Presse
(cf revue de presse réalisée par l’agence Heymann Renoult et présentée aux séances de
conseil et d’assemblée générale le 30 mars)
La communication presse des expositions a été confiée à l’agence Heymann Renoult
Associés de Paris. Leur prestation a concerné un voyage de presse pour l’exposition Art
Multiple et a couvert toute la durée de l’exposition ‘’Art au quotidien – habiter l’art’’.
Dans le cadre du voyage de presse du 30 juin 2006 pour l’exposition ‘’Art au quotidien’’,
les journalistes suivants ont été reçus :
• Guy-Claude Agboton pour Ideat,
• Anne-Sophie Coupé pour Home Magazine,
• Marjorie Micucci pour Questions de Femme,
• Armelle Magnant pour Intramuros,
• Pierre BARBENCEY pour l’Humanité,
• Harry BELLET pour Le Monde,
• Sabine GIGNOUX pour La Croix,
• Sophie LATIL pour le Figaro,
• Sophie SCHMIT pour Art Actuel,
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• Claire BAUDEAN pour France Info / Sortir, écouter, voir.
Dans le cadre du voyage de presse commun organisé avec le MAMAC de Nice, La Villa
Arson et La Fondation Maeght le 9 juillet 2006 pour l’exposition ‘’Art au quotidien’’, les
journalistes suivants ont été reçus :
• Omar Berrada pour France Culture, émission Lumières d’Août,
• Frédéric Bonnet pour le Journal des Arts, Vogue et Jalouse,
• Julie Boukobza pour l'Officiel Voyages,
• Eloïse Bouton pour La Tribune,
• Gaël Charbau pour Particules,
• Jean-Max Colard Inrockuptibles,
• Manou Farine pour France Culture, émission Ultracontemporain / L’œil,
• Harry Kampianne pour Art Actuel,
• Bénédicte Ramade, productrice déléguée de l'émission Ultracontemporain France Culture /
critique d'art pour le magazine l'œil,
• Juliette Soulez pour Archistorm
6- nouvelles éditions
Deux catalogues d’expositions ont été édités en 2006. Ces catalogues constituent la
mémoire du lieu et un objet de communication essentiel à la diffusion de nos activités.
‘’Art multiple’’
Texte de Line Arnaud, commissaire
16 pages, catalogue tiré à 500 exemplaires
67 exemplaires vendus en 2006
‘’Art au quotidien – habiter l’art’’
Textes de :
Jean-Marc Avrilla, directeur de l’EAC
Ruggero Tropeano, commissaire
bilingue :français-anglais
152 pages, catalogue tiré à 1000 exemplaires
128 exemplaires vendus en 2006
17

Action éducative
Depuis son ouverture, l’action éducative reste au cœur des missions de l’Espace de l’Art
Concret. Elle a pour objet de sensibiliser le public enfant et adulte à l’art concret et à l’art
contemporain. Notre objectif est d’apprendre au public à regarder.
Nous avons accueilli en 2006 au sein des Ateliers pédagogiques 6577 enfants et jeunes et
adultes dont :
- 3612 personnes du public scolaire et en difficulté.
- 476 personnes du public crèche
- 2148 personnes du public temps libre
- 341 personnes du public adulte.
Pour mener à bien notre mission, nous avons développé durant l’année 2006 :
-l’accueil des scolaires (maternelles, primaires et secondaires) en visites/ateliers ;
-l’accueil de public spécifiques (enfants des crèches, enfants handicapés, classes
d’intégration scolaire, classes relais) ;
-l’information et la formation des enseignants en collaboration avec l’Education nationale ;
-l’accueil des publics jeunes et adultes dans le cadre d’activités de temps libre.
1 – projets en direction du public scolaire
1-1 Projets généraux
Nous proposons des projets combinant visite d’exposition et atelier de pratique artistique. Ces
projets se déroulent en une journée complète ou en deux demi-journées. Nous avons initié en
2006 des projets visites actives de la Donation Albers-Honegger pendant les périodes d’interexposition.
Projet pédagogique « Je démultiplie… » pour l’exposition « Art multiple », 29 janvier – 11 juin.
De février à juin 2006, ce projet a permis d’accueillir 744 élèves.
Objectif pédagogique : découvrir l’oeuvre multiple à travers le travail des artistes ; approcher
les éléments exposés par identification, établir des comparaisons entre objets du quotidien et
objets d’art, objet décoratif et objet design. Se poser des questions sur « ce qu’on achète » et
« ce qu’on expose ».
Le projet commence par une séance de lecture et d’interprétation des informations ainsi que
d’un commentaire d’une oeuvre. Les enfants sont ensuite invités à présenter des objets
personnels amenés pour l’occasion et doivent composer des collections. Lors d’une première
visite, les enfants ont mimé une oeuvre de leur choix. Ils ont ensuite proposé chacun une
association entre leur objet personnel et un élément exposé. Ce jeu est une version
personnalisée du « sac d’objets insolites ». Ces jeux permettent à l’enfant d’affirmer les
motivations de ses choix et de proposer différentes entrées de lecture de l’oeuvre choisie.
Lors d’une deuxième séance les enfants imaginent des scénarii mettant en scènes leurs
objets et réalisent des petits films d’animation, s’initiant ainsi à la photographie.
Ce projet repéré par la conseillère pédagogique premier degré du canton, Mme Saitour, sera
intégré dans le prochain projet académique d’ « école au cinéma ».
18

Projet pédagogique « et si j’habillais ma vie autrement ! » pour l’exposition « Art au quotidien,
habiter l’art », 1 er juillet 2007
De septembre à décembre 2006, ce projet a permis de recevoir 800 élèves.
Objectif pédagogique : s’interroger sur le rôle de l’art dans l’environnement personnel et
collectif et la réinvention des rapports à l’objet et au quotidien par des artistes sous l’angle du
recyclage.
Les enfants exploraient par un ensemble de jeux, d’exercices et de gestes leur environnement
d’objets ou de sons et devaient le faire deviner à leurs camarades. L’atelier était axé sur la
question de la transformation et du détournement des objets et des vêtements.
Projet collèges 2006-2007
« A quoi ça sert les mathématiques, à quoi ça sert l’art… »
De septembre à décembre 2006, ce projet a permis de recevoir 200 élèves.
Ce projet propose une lecture de l’art contemporain et en particulier de l’art concret par les
mathématiques. Invités à visiter librement la Donation et à choisir des œuvres où les notions
de géométrie, d’aléatoire, de ligne, de plan… sont constitutifs du travail des artistes, les
élèves réinvestissent l’ensemble des informations répertoriées dans le cadre d’un atelier
multimédia. S’appuyant sur un prototype multimédia du viseur, ils développent leurs propres
jeux.
Ce projet a été initié avec le collège La Chesnaye de Mouans-Sartoux, pour répondre à un
projet d’établissement sur l’histoire des mathématiques conduit par les professeurs d’histoire
et de mathématiques. Ce projet est destiné aux élèves de 6 ème et aura permis de toucher fin
juin 2007 l’ensemble d’une même classe d’age comme le demandent les directives de
l’Education nationale en matière de collaboration avec les établissements culturels de
proximité.
Ce projet a également été proposé aux élèves des classes SEGPA du collège Les Jasmins à
Grasse et à la classe de 5 ème Français Langue Seconde du collège Les Campellières à
Mougins.
1-2 Projets spécifiques
L’une des singularités des activités pédagogiques de l’Espace de l’Art Concret tient dans la
proposition de projets spécifiques imaginés pour recevoir les personnes handicapés et les
jeunes en grande difficulté sociale. Ces projets sont conduits en étroite collaboration avec les
éducateurs ou les enseignants encadrant les groupes.
Nous avons accueilli dans le cadre des projets spécifiques 538 élèves.
Le projet CLIS (Classe d’intégration scolaire)
Ce projet est conduit avec l’Ecole La Frayère, Cannes-la-Bocca , par deux visites mensuelles
axé sur la visite d’exposition et l’atelier. Un « coin viseur » a été installé pendant toute l’année
dans la classe afin de poursuivre le travail sur le regard.
Le projet Atelier peinture à thème
Ce projet proposé à différentes classes de primaires de Mouans-Sartoux portait cette année
sur le portrait.
20

1-3 Projets ponctuels
Dans le cadre de l’accueil des groupes scolaires les Ateliers pédagogiques organisent des
projets répondant à la demande des enseignants. Nous avons ainsi proposé l’atelier « Moi,
ma couleur, ma forme » basé sur les trois formes géométriques (cercle, carré, triangle) et le
choix des couleurs pour souligner le caractère universel de l’expression pictural. L’atelier
« L’Espace à travers le cube » proposait une approche mathématique de l’espace permettant
d’expérimenter physiquement la géométrie. Enfin un atelier a été organisé pour une classe de
l’école Monge-Roustan de Saint-Raphaël (83) autour du travail de François Morellet en
complément d’un travail initié en classe : « Une journée autour du travail de François
Morellet ».
Une journée de formation pour les enseignants et une journée d’accueil pour chacune des
classes de l’école primaire Jules Ferry de Draguignan (83) ont été organisées afin de
répondre à leur demande de transformer l’espace de leur préau à partir de l’approche des
Ateliers pédagogiques. Ce projet était intitulé « Peindre le préau de mon école ».
Pour la deuxième année consécutive le Festival Arts Plastiques Enfants, organisé par le
conseiller pédagogique artistique du bassin Est de l’Académie de Nice, s’est déroulé dans le
parc du château de Mouans-Sartoux autour du thème « Abris, cabannes et autres
refuges… ». Ce fut l’occasion de proposer à 8 classes de primaires de métamorphoser
l’espace extérieur et intérieur des Ateliers. Les 11 autres classes étaient reçues par l’équipe
de médiation au château et à la Donation Albers-Honegger.
Nous avons accueilli dans le cadre de ces projets ponctuels 902 élèves dont 527 lors du
FAPE.
2 – Action en direction du public handicapé
et en grande difficulté sociale
Depuis plusieurs années, l’Espace de l’Art Concret a mis en place des collaborations avec
des structures d’accueil de personnes handicapées ou de jeunes en grande difficulté sociale.
Nous avons accueilli 428 enfants et adultes.
L’atelier « Peinture expression création » conduit avec l’ITEP Vosgelades de Vence offre à un
groupe d’enfants de 6 à 12 ans la possibilité de venir chaque semaine découvrir un moyen
d’expression permettant une valorisation d’eux mêmes.
Un groupe de 8 adolescents de l’Institut médico-éducatif, âgés de 15 à 18 ans, ont participé à
un atelier hebdomadaire « Peinture et manipulation du viseur » leur permettant d’élargir leurs
possibilités d’expression et de communication.
L’atelier « Peinture et manipulation du viseur » est destiné à deux groupes d’adultes du
Centre d’accueil de jour La Siagne de la Roquette-sur-Siagne. Ces 12 personnes
handicapées ont pu, par la pratique de la peinture et les visites d’exposition, apprendre à
s’exprimer plastiquement et compléter leur mode de communication à l’autre.
21

3 - Action en direction de la petite enfance
Le projet crèche
Depuis 1999, l’Espace de l’Art Concret développe un partenariat avec le Service petite
enfance de la ville de Cannes. Ce projet est axé sur l’épanouissement de l’enfant entre 24 et
36 mois par la création picturale. Il s’agit de proposer des ‘situations d’exploration’ permettant
à la fois de travailler le rapport de l’enfant à l’imaginaire mais également d’interroger la relation
parent / enfant dans le cadre d’une situation d’autonomie créatrice de l’enfant. Ce projet est
construit autour de la triangulation enfant / parents / personnel encadrant des crèches.
Ce projet doit intégrer dans un futur proche le Service petite enfance de la ville de Mouans-
Sartoux. Un projet de publication est à l’étude, permettant de faire le bilan de ces années
d’observation sous la direction d’une psychologue et avec la participation de tous les acteurs
de ce projet.
Sur l’ensemble de l’année 2006, ce projet a permis d’accueillir 476 enfants et parents.
4 – Les projets temps libre
Nous avons proposé 3 types d’ateliers :
-un atelier hebdomadaire « Peinture et volume » représentant 18 séances dans l’année ;
-un atelier « Peinture » pendant les vacances de février, Pâques et Toussaint représentant 19
séances dans l’année ;
-un atelier « Rencontre avec un artiste » pendant les vacances de février, Pâques et
Toussaint, représentant 22 séances dans l’année.
Ces ateliers sont payants. Le tarif de ces activités reconnues par la CAF varie selon le revenu
des parents.
De janvier à décembre 2006, nous avons accueilli 2148 enfants dans l’ensemble des activités
temps libre.
4-1 Les ateliers hebdomadaires « Peinture et volume »
« Expression-création-peinture libre » a rencontré un grand succès tout au long des trois
trimestres. Aux ateliers du mercredi matin et du mercredi après-midi s’est ajouté celui de 14h
à 16h pour faire face à la demande.
L’atelier « Drôles d’engins pour demain » a proposé à nouveau de s’aventurer dans le monde
du volume. La découverte de matériaux, l’accompagnement des plus jeunes par les plus âgés
dans le cadre d’un travail collectif a donné aux enfants une plus grande autonomie.
L’atelier « Plus loin que la peinture » a permis aux enfants et adolescents de s’initier au
collage, au travail d’inclusion de matériaux etc. Cet atelier est tourné vers l’échange entre les
participants.
Lors du dernier trimestre de l’année scolaire 2005/2006, un atelier « Expression-création
peinture libre » a été mis en place en partenariat avec le CLSH-Centre de loisir de Mouans-
Sartoux. Ce projet d’une heure hebdomadaire chaque jeudi ne réunissait pas les conditions
optimum pour explorer les possibilités d’un atelier de peinture. Une approche différente doit
être envisagé.
22

4-2 les ateliers des vacances
L’atelier « Création peinture libre » a été proposé pendant une semaine à chacune des petites
vacances. L’approche individuelle permet de suivre chaque enfant dans son épanouissement
personnel.
L’atelier « Rencontre avec un artiste » a permis de proposer aux enfants quatre univers et
quatre approches de la création très différentes. JohanTroïanowski, en février 2006, a réalisé
un stage sur la bande dessinée. Pascal Cadaré, lors des vacances de Pâques, a permis aux
enfants de découvrir la vidéo et le montage vidéo. Cécile Desvignes a offert pendant les
vacances d’été 2006 une approche de la perception de l’espace architectural. Enfin Céline
Confalonieri a initié les enfants à la technique du sténopé.
5 – Les ateliers pour les adultes
Un atelier de pratique pictural a été mis en place en 1999. L’atelier « Aborder la peinture
autrement » adapte la méthode picturale des ateliers pédagogiques aux adultes. Deux
sessions sont proposées par semaine. Le prix est de 85 euros pour 10 séances. Cet atelier
est repensé sur une période plus courte pour l’année 2007.
Un nouvel atelier a été imaginé pour multiplier notre offre d’activités : l’atelier « Posez vos
questions ». Il s’agit pour le public de s’initier à l’art concret et à l’art contemporain par une
discussion de groupe en quatre séances. Les quatre séances étaient proposées à 35 euros,
la séance seule à 9 euros.
L’ensemble de ces activités représente 341 personnes.
23

Conservation – prévention de la collection
(cf bilan détaillé présenté et disponible pour les séances du conseil d’administration et de
l’assemblée générale du 30 mars 2006.
1 – le récolement du fonds déposé à l’EAC
Le récollement de l’ensemble des oeuvres et objets déposés dans les locaux de l’EAC a été
commencé en août 2006.
4 catégories d’œuvres peuvent être distinguées :
o
o
o
o
les œuvres de la Donation Albers-Honegger
les prêts longue durée Albers-Honegger : Afin de continuer à enrichir la
collection d’art concret, Sybil Albers et Gottfried Honegger mettent
régulièrement en dépôt à l’EAC des œuvres qu’ils souhaitent voir intégrer la
Donation. Ces œuvres restent pour l’instant leur propriété, elles sont assurées
par l’EAC.
les dons d’artistes ou de collectionneurs : Une partie de ces n’ont pas reçu
l’accord favorable du Conseil d’Administration quant à leur éventuelle
intégration à la Donation. Un courrier sera adressé aux artistes concernés leur
expliquant le processus de don et l’avis négatif. Les œuvres devront également
être retournées aux artistes.
les œuvres et objets sans statut précis.
2– les mouvements des oeuvres
2.1 Les mouvements internes
1- Les expositions temporaires au château
En 2006, la donation Albers-Honegger a permis d’illustrer, en complément de prêts extérieurs,
les deux expositions présentées dans la galerie du château.
« Art multiple » (29 janvier – 11 juin 2006)
Nombre d’œuvres de la donation présentées : 12
- Joseph Beuys, 7000 Eichen, 1984, n°inv : 02-1127
- Andreas Christen, Komplementar-Strukture n°45, 1977, n°inv : 02-1185
- Gottfried Honegger, Hommage à Ken Saro-Wiwa, 1996, n°inv : 02-1421
- Donald Judd, Chair, 1984, n°inv : 02-1258
- Sol Lewitt, 1,2,3, 1970, n°inv : 02-1264
-François Morellet, Sphère-trame, 1970, n°inv : 02-1290
- Aurelie Nemours, Albireo, 1987, n°inv : 03-975
- Man Ray, Lampshade, 191/1964, n°inv : 03-039
- Ulrich Rückriem, Sans titre, 1985, n°inv : 02-1335
24

- Reiner Ruthenbeck, Drei verhüllte Rohre, 1970, n°inv : 02-1338
- Andy Warhol, Campbell Soup, 1962, n°inv : 02-1385
+ Raphaël Julliard, 1000 tableaux chinois, 2005 (dépôt honegger 2005)
« Art au quotidien, habiter l’art » (2 juillet 2006 – 7 janvier 2007)
Nombre d’œuvres de la donation présentées : 23
- Larry Bell, Glass Corner Piece, n°inv : 02-1125
- Max Bill, Tabourets de Ulm, 1955, n°inv : 03-004 à 03-009
- Max Bill, Feld aus Durchdringungen nr S141, n°inv : 02-1129
- André Cadere, Bâton, n°inv : 03-010
- Marcelle Cahn, Sans titre, 1973, n°inv : 02-1159
- Andreas Christen, Sans titre, 1968, n°inv : 02-1184
- Corinne Cobson, Robe courte, n°inv : 03-017
-Corinne Cobson, Chaussures, n°inv : 03-020
- Jean-François Dubreuil, LQSI-Midi Libre, n°inv : 02-1199
- Jean-François Dubreuil, MPSI, Paris-Normandie, n°inv : 02-1203
- Dominique Figarella, Fait à juste titre, 1996, n°inv : 02-1211
- Dominique Figarella, sans titre, 1997, n°inv : 02-1210
- Augusto Giacometti, Abstraktion in Grün und gelb, n°inv : 03-1141
- Yves Klein, table bleue, n°inv : 03-1150
- Benoît Lemercier, Supercordes, 2004, n°inv : 06-002
- Gilles Mahé, Opération monochrome, 1995, n°inv : 02-1276
- Jean-Pierre Raynaud, Fragment de la maison, n°inv : 02-1325
- Karl-Heinz Ströhle, Sans titre, 1998, n°inv : 03-045
- Laurent Saksik, Série B (2-fugitif), 1992-2006, n°inv : 03-1174
- Bernar Venet, Position of two minor arcs of 25.5° and 9 ;5°, 1979, n°inv : 02-1379
- Wilhelm Wagenfeld, Service à thé, vers 1930, n°inv : 03-1161
- Tapio Wirkkala, Bolle, n°inv : 03-051 à 03-055
2-les expositions temporaires à la Donation
Les expositions thématiques au cœur de la Donation permettent de nourrir la lecture de la
collection et d’offrir au public des repères pour mieux comprendre l’art contemporain.
Ces expositions thématiques sont réalisées au niveau -1 de la Donation, dans les salles 1, 2,
3.
« Regard 01 : Aux femmes artistes » (28 avril – 4 septembre 2006)
Commissariat : Sybil Albers et Gottfried Honegger
Poursuivant son projet de lecture de la collection en l’éclairant par des problématiques
historiques ou thématiques, l’EAC a proposé du 28 avril au 4 septembre 2006 un nouvel
accrochage au niveau -1 en hommage aux femmes artistes de la collection. L’EAC a
ainsi tenu à souligner la diversité d’approches et la richesse des propositions des femmes
artistes représentées dans la collection. Cet accrochage a permis d’aborder différents
domaines de l’art contemporain : peinture, sculpture, installation, design, stylisme.
« Regard 02 : minimalismes » ( 16 novembre 2006 – 11 mars 2007)
Commissariat : Jean-Marc Avrilla
L’exposition « regard 02 : minimalismes » a rassemblé des oeuvres de Carl Andre, Donald
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Judd, Dan Flavin, Sol LeWitt, John McCracken, Stefan Sieboth, Alf Schuler, Richard Serra,
Keith Sonnier et Michel Verjux. Autour d’artistes historiquement associés à l’art minimal, a été
présenté le travail d’artistes de la même génération ou plus jeunes dont les pratiques entrent
en raisonnance avec le mouvement américain de la 2 ème moitié des années 1960.
Dans le cadre de ce nouvel accrochage, 3 autres salles ont également été modifiées (les
2 salles de l’exposition « Autour du Groupe ZERO, hier et aujourd’hui » ont été décrochées) :
salle 6 :
- présentation d’un ensemble d’œuvres de Marcelle Cahn et de Calderara
- Arend Fuhrmann, n°inv : 02-1216
- Hans Arp, n°inv : 02-1112
salle 11 :
- Anonyme, n°inv : 03-1163
- Bernard Aubertin : n°inv : 02-1118
- Niele Toroni, n°inv : 02-1356
- Andy Warhol, n°inv : 02-1385
salle 12 :
- Bernard Frize, n°inv : 03-1140
- Emil Müller, n°inv : 03-032
- Aurelie Nemours, n°inv : 02-1455, 02-1453, 02-1449, 02-1450, 02-1451
- Cédric Teisseire, n°inv : 02-1363
- Bernar Venet, n°inv : 02-1376
2.2- les œuvres prêtées par l’EAC
En 2006, 3 œuvres de la Donation Albers-Honegger ont fait l’objet de prêts extérieurs.
a) la Villa Arson
Exposition « Intouchable, l’idéal transparence » (1 er juillet – 24 septembre 2006)
Du 1 er juillet au 24 septembre, le Centre National d’Art Contemporain de la Villa Arson
présente dans l’ensemble de ses galeries une importante exposition ayant pour titre
« Intouchable, l’idéal transparence ». Le thème principal de cette exposition est la notion
opposée de transparence/opacité, évoquée à partir du livre de Paul Scheerbert
« L’architecture de verre », paru en 1920.
Le commissariat de cette exposition est assuré par Guillaume Désanges et François Piron, en
coordination avec Eric Mangion.
Dans le cadre de cette manifestation, a été prêtée l’œuvre suivante :
- Larry Bell, «12’’ cube », 1985, verre, métal et socle en plexiglas, 127,5x31x31 cm, n°inv
FNAC : 02-1124.
b) les Musées de Pontoise
Exposition « Horizontales, verticales, seules » (28 octobre 2006 – 28 janvier 2007)
Cette exposition a présenté principalement des œuvres dites « à bandes » ou construites
exclusivement avec des lignes sur des registres verticaux ou horizontaux. Les œuvres ont été
choisies sur des critères formels mais qui relèvent, par des démarches distinctes, de
problèmatiques convergentes aboutissant à des œuvres parfois qualifiées d’œuvres
« ouvertes ». Les compositions sont donc celles qui induisent leur prolongation possible soit
dans l’espace soit en raison d’un système d’élaboration systématique ou aléatoire, par leurs
résonances. L’exposition a présenté des artistes associés à l’art concret, des années 50 à
aujourd’hui : Nemours, Fruhtrunk, Fleischmann, Soto, McLaughin, Böhm, Knifer, Molnar,
26

Morellet, Lohse…
Dans le cadre de cette manifestation ont été prêtées les œuvres suivantes :
- Richard Paul Lohse, « Sechs ineinandergehende gleiche Gruppen », 1950/1961, huile
sur toile, 21x120 cm, n°inv FNAC : 02-1273.
- Gottfried Honegger, « Relief Z826 », 1979, collage sur toile et acrylique, 150x120 cm, n°inv
FNAC : 02-1440.
3– les restaurations et la conservation préventive
3.1 les sinistres sur les œuvres exposées
o Dadamaino, « Volume a moduli sfasati », n°inv : 02-1190
Cette œuvre a subi un dommage en salle fin mai 2006. L’origine de ce sinistre n’a pas pu être
déterminé, même après visionnage des bandes vidéo.
Devis : 1 662,44 euros TTC par Benoît Dagron (envoyé à l’assurance le 18/08/2006)
Restauration réalisée le WE du 16-17 septembre 2006
o Gottfried Honegger, Sculpture orange, n°inv : 06-009
Cette oeuvre a subi un sinistre en août 2004 par un véhicule appartenant à un particulier. A
cette date-là, cette œuvre ne faisant pas partie de la Donation Albers-Honegger, elle n’était
couverte par aucune assurance. Aucune démarche n’a pu être entreprise pour sa
restauration.
En 2005, la sculpture a de nouveau été endommagée par un camion de la sté Garrone.
L’œuvre étant passé en donation en 2005-2006, sa restauration complète a pu être réalisée.
Devis : 4 200 euros par Guy Chapailler
La sculpture a été remontée en juin 2006 par Guy Champailler et la Ville de Mouans.
Toutefois il conviendrait de revoir l’assemblage des différents éléments afin de respecter le
rythme des intervalles qu’a souhaité l’artiste.
o Benoît Lemercier, Hypercube, n°inv : 03-1173
Le 26 août 2006, a été constatée une rupture d’une des soudures de la sculpture
« Hypercube » de Benoît Lemercier. Cette sculpture se trouve dans le parc public du
château. L’altération a nécessité l’isolement de la sculpture par du rubalise en attendant une
future restauration.
L’œuvre a été retirée du parc le 25/10/2006 avec l’aide des services techniques de la Ville
pour être entreposée dans le transit de la donation.
Les visuels ont été transmis à l’artiste qui souhaite réaliser la restauration dans son atelier à
Eauze.
Devis : 3 337 euros TTC pour Benoît Lemercier + (2x534 euros TTC) pour le transport allerretour
par l’entreprise Rizzo (à Gaillac) = 4 405 euros TTC
La restauration sera réalisée en 2007. Cette restauration sera entièrement à la charge de
l’EAC, l’assurance ne prenant pas en charge ce type de sinistre en extérieur.
o François Morellet, Beaming pie 150 B.B1 = 7°, n°inv : 06-001
Cette œuvre a subi 1 sinistre en novembre 2005 et deux en 2006 (janvier et avril).
Les deux premiers sinistres sont dus à un problème d’installation de l’œuvre : aucune fixation
au sol des poutres n’est prévue à l’origine. Les poutres ont été renversées par des enfants
accompagnés de leurs parents lors de visite. Lors du sinistre de janvier 2006, l’enfant a pu
être identifiée grâce aux enregistrements de vidéo-surveillance, la restauration a été prise en
charge par la partie adverse.
1 ère restauration : devis du 28/11/2005 par Benoît Dagron : 885, 04 euros (avec franchise de
27

500 euros), à la charge de l’EAC
2 ème restauration
devis du 3/02/2006 par Benoît Dagron : 645, 84 euros (avec franchise de 500 euros)
Suite à ce deuxième sinistre, il a été mis en place un système de sécurité sur l’œuvre afin
d’en améliorer la présentation. Avec l’accord exceptionnel de l’artiste, le restaurateur a fixé
les poutres entre elles par des attaches métalliques et les a maintenu au sol par un système
de bandes velcro. La stabilité de l’installation a ainsi pu être assurée. Cette opération a été
prise en charge par l’EAC
Suite au passage d’un visiteur en avril 2006, il a été constaté un éclat sur une des poutres,
cette restauration a été prise en charge lors de celle du Dadamaino. Il n’y a pas eu de
déclaration de sinistre à l’assurance.
3.2 Le suivi des œuvres par les restaurateurs FNAC
Du 6 au 10 novembre 2006, les restaurateurs Benoît Dagron et Sophie Spalek ont effectué
une mission de maintenance de la collection à la charge de l’EAC. Durant cette mission ont
été effectués les travaux suivants :
a) les constats visuels
(suite de ce qui a été commencé en 2005). Au 10/11/2006, 127 constats ont été réalisés sur
555 œuvres. Il reste donc 428 constats visuels à réaliser.
b) nettoyage des œuvres en salle et en particulier des plexi (Christo, Mack, Vordemberge)
c) pose de pattes d’accrochage sur certaines œuvres permettant l’accrochage sur
grilles en réserve (Wurmfield, Julliard, Glattfelder, Aubertin)
Cette opération a permis de dégager des grilles d’accrochage entre lesquelles étaient
stockées les œuvres sans pattes d’accrochage.
d) dépoussièrage des cadres de manutention, restauration, transport et isolation avec
tyvek en réserves
Ce type de mission apparaît comme indispensable pour la conservation de la collection, il
faudrait envisager 2 missions par an (2x2 semaines), tous les 6 mois (en juin et en
novembre).
Coût TTC de la mission de maintenance : 2 x 2475,72 euros TTC = 4 951,44 euros TTC
3.3 La conservation préventive
Outre la mission de maintenance effectuée en novembre 2006, plusieurs actions ont été
menées dans l’année :
o achat de petit matériel :
brosses japonaises pour le château de la donation. Ces brosses permettent de nettoyer la
surface de certaines œuvres ainsi que les cadres.
3 enregistreurs Tiny tag identiques à celui acheté en 2004. L’EAC dispose donc de 4
enregistreurs répartis ainsi : Coût : 1 140,52 euros TTC
o remise en fonctionnement d’un thermohygrographe par la société Avant Coût : 220
euros TTC
28

o
o
mise en place de planning pour le ménage des œuvres en salles
suivi des déshumidificateurs dans le transit et en réserve grilles
la mission du CICRP du 25 juillet 2006
3 points principaux ont été évoqués concernant les conditions de conservation :
a) les risques d’infestation
Après examen par le laboratoire du CICRP, les risques apparaissent comme minimes ; les
insectes présents dans le bâtiment ne présentent aucun danger pour les collections
patrimoniales.
La présence de cloportes indique néanmoins soit une grande perméabilité du bâtiment sur
l’extérieur (portes et maçonneries) soit des zones de forte humidité. Ces 2 facteurs doivent
donc être contrôlés de façon très régulière.
b) la gestion de la lumière
Le double vitrage installé à la Donation protège des ultraviolets mais n’a aucune action sur le
rayonnement visible ni sur le rayonnement infrarouge. L’occultation pour assurer une bonne
protection d’objets fragiles est nécessaire par défaut.
c) les réserves
L’humidité relative assez élevée nécessite un contrôle régulier des données climatiques et la
présence quasi-permanente de déshumidificateurs dans les réserves. Il convient également
de contrôler régulièrement la ventilation des lieux.
Concernant le stockage des œuvres et des emballages, il apparaissait comme nécessaire de :
- mieux distinguer les espaces de stockage des collections et des matériels divers
(notamment les objets à la vente…) : le déménagement des objets de la librairie a été
effectué en octobre 2006
- faire installer des racks pour mieux rationaliser le rangement dans la zone de transit :
prévu au printemps 2007.
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Archivage : Iconographie et Bibliothèque
1– L’Iconographie
1.1 Achat matériel :
Pour l’iconographie :
acquisition de deux appareils photos : pour les ateliers pédagogiques et pour l’équipe
château/Donation. Le choix des modèles a été fixé par les besoins de chacun, notamment
l’objectif grand angle qui est apparu indispensable pour photographier en intérieur.
Coût :491,18€ + 528,90€ = 1020,08 €,
acquisition d’un scanner pour les bureaux de la Donation. Celui-ci permet de scanner les
documents papiers mais également les films argentiques (négatifs, diapos, ektas…),
permettant ainsi l’enregistrement numérique des photos réalisées depuis 1990 en argentique.
Coût : 519,99€
- Choix et commande de matériel pour les ateliers pédagogiques : Ordinateur portable et
vidéoprojecteur
1.2 Publication cartes postales :
12 nouvelles cartes postales ont été publiées en juillet 2006, permettant le renouvellement et
la mise à jour de celles-ci. Les visiteurs peuvent aujourd’hui acheter dans notre librairie, ainsi
qu’à l’Office de tourisme et à la mairie, grâce à une convention de dépôt-vente, des cartes
postales de la Donation Albers-Honegger (2 vues d’extérieur et 4 vues de salles), deux
nouvelles vues du château (extérieur), une vue du préau et trois vues des œuvres dans la ville
(Honegger + Downsbrough). Coût : 2916,12€ (soit : 0,48€ par CP)
1.3 Demandes de visuels :
Pour la presse : demandes à satisfaire au quotidien pour la publication d’articles sur l’EAC.
Pour des publications : pour celles-ci la demande de visuels s’est accompagnée la plupart du
temps de demandes d’autorisations aux photographes concernés.
- Plaquette de présentation de l’Office de Tourisme de Mouans-Sartoux
- Edition par l’Office de tourisme de Grasse du « Guide du pays de Grasse ».
- Publication par le Conseil Général du « guide de l’art contemporain »
- Publication du programme du « Festival du Film d’architecture » 2006 d’Aix en
Provence, par la DRAC paca
- Diffusion d’un diaporama pour le Salon mondial du tourisme 2007 à Paris par la DAP.
- Editions Albin Michel : publication du livre « Histoire de l’Islam en France » (visuels de
l’expo « Arts de l’Islam et abstraction géométrique»)
- Nouveau livre de Gottfried Honegger : « Trop », édité par Fage éditions
Pour des artistes de la collection (Verjux – Venet – Honegger)
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1.4 Prises de vues :
Reportages photos en interne, par le service iconographique :
- Accrochages/décrochages, vernissages
- Evènements : Réactivation du Salon de transformation blanc de Marie-Ange
Guilleminot (été 2006), Festival de Livre (octobre 2006), Jeudi Concrets
(novembre/décembre 2006)
- Vues d’expositions château et Donation, pour chaque nouvel accrochage, dont 33
vues réalisées pour l’édition du catalogue d'exposition « Art multiple » et 6 vues pour le
catalogue « Art au quotidien »
- Pour la Régie des œuvres : réalisation de photographies pour le constat d’œuvres
abîmées (expo art multiple, Dadamaino…) et 62 photos des œuvres de la future
Donation (dont un grand nombre de sérigraphies).
- Pour les ateliers pédagogiques :
- Réalisation de photos d’œuvres seules des expositions château et Donation en cours,
pour support de travail avec les enfants.
- Réalisation de photos illustrant leurs activités pédagogiques : 1 reportage d’une visite
scolaire complète (école de Draguignan) : visite active + atelier viseur. L’une des
photos ayant été prises lors de ce reportage a servi pour l’édition de notre carton de
vœux 2007 ; 1 reportage d’atelier lié à l’exposition « Arts de l’Islam » ; 1 reportage de
l’atelier peinture temps libre.
- Pour Monsieur Billarant : réalisation de 11 photos de ses œuvres prêtées lors de
l’Exposition « Art multiple ».
Tous les reportages photos impliquent non seulement un travail de prises de vues, mais aussi
de retouche photo (logiciel photoshop), et d’archivage.
Par un photographe extérieur :
- Château : 68 vues de salles et d’œuvres seules réalisées par François Fernandez, en
juin 2006, pour l’exposition « Art au quotidien ». Coût : 3088 €
- Donation : 10 vues de salles réalisées par Jean Brasille pour l’exposition « Regard 02 :
minimalismes ». Coût : 400€
- 17 photos réalisées par Jean Brasille pour l’édition des nouvelles cartes postales (6
vues bâtiments EAC + 11 vues d’œuvres dans la ville). Coût : 980€
- 29 photos des vitraux de l’église St André, réalisées par Jean Brasille, financées par la
ville de Mouans-Sartoux, mais dont la coordination technique a été réalisée par le
service iconographique et le service technique de l’EAC.
1.5 Archivage :
A notre demande, le département iconographique du FNAC nous a transmis les 110
photographies (en version numérique) d’œuvres de la Donation qui nous manquaient. Nous
avons ainsi un jeu complet des œuvres de la collection et pouvons répondre à toute demande
iconographique la concernant.
Ceci nous a également permis de regrouper la totalité des photos numériques existantes des
œuvres de la Donation Albers-Honegger afin de constituer une base de données, grâce au
logiciel File Maker pro. Cette base de donnée permet à présent de consulter les photos en
faisant une recherche par thème (par exemple par artiste ou par œuvre), ce qui permet de
retrouver facilement une image et les informations relatives à celle-ci (crédit photo, localisation
de l’image originale, etc…).
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2– La bibliothèque
2.1 Comptabilisation, classement et inventaire du fonds
- informatisation de 250 ouvrages rares,
- archivage de 220 publications EAC,
- poursuite de l’inventaire informatique du fonds : 530 fiches réalisées
2.2 Enrichissement du fonds
- 307 dons divers ou achats dont 135 résultant d’échanges entre institutions,
2.3 Projet pour 2007
Formation au logiciel de documentation Pergame pour la mise en réseau avec la médiathèque
de la ville de Mouans-Sartoux.
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