TINTIN PLUS (AUTO)MOBILE QUE JAMAIS Ã 77 ANS - Magazine ...
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ANNIVERSAIRE<br />
<strong>TINTIN</strong><br />
Laurent Missbauer<br />
Photos: Laurent Missbauer<br />
et Fondation Hergé<br />
<strong>TINTIN</strong><br />
<strong>PLUS</strong> (<strong>AUTO</strong>)<strong>MOBILE</strong><br />
<strong>QUE</strong> <strong>JAMAIS</strong> À <strong>77</strong> <strong>ANS</strong><br />
Une exposition intitulée «Tintin et les autos»<br />
a été mise sur pied à l’occasion du <strong>77</strong> e anniversaire<br />
du célèbre reporter à la houppe.<br />
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sportsetloisirs.ch
La Triumph Herald<br />
de «L’île noire».<br />
Vue d’ensemble de<br />
l’exposition consacrée à<br />
Bruxelles aux autos<br />
de Tintin.<br />
30
En cette année 2006, Tintin<br />
fête son <strong>77</strong> e anniversaire. C’est<br />
en effet en 1929 qu’Hergé –<br />
pseudonyme de Georges Remi<br />
composé avec les initiales<br />
phonétiques de son nom de<br />
famille «R» et de son prénom<br />
«G» – le dessine pour la première<br />
fois dans un journal<br />
belge aujourd’hui disparu. Et<br />
comme le lectorat de Tintin,<br />
selon la formule consacrée,<br />
est âgé de 7 à <strong>77</strong> ans, la Fondation<br />
Hergé – dont la mission<br />
est d’assurer la pérennité<br />
de l’œuvre d’Hergé – a organisé<br />
une manifestation d’envergure<br />
sous la forme d’une exposition<br />
d’une vingtaine de voitures<br />
ayant joué un rôle non<br />
négligeable dans les aventures<br />
de Tintin.<br />
Cette exposition, organisée<br />
dans le cadre du Salon de l’automobile<br />
de Bruxelles qui a<br />
eu lieu en début d’année, a<br />
connu un tel succès qu’elle<br />
pourrait à nouveau être mise<br />
sur pied à l’occasion du Salon<br />
de l’auto de Genève de 2007,<br />
une année qui sera marquée<br />
par le centenaire de la naissance<br />
d’Hergé. «Nous avons<br />
déjà été contactés dans ce sens<br />
par les organisateurs du Salon<br />
de l’automobile de Barcelone<br />
de 2007 mais il est clair que la<br />
Suisse en général et Genève<br />
en particulier occupent une<br />
place de choix dans l’œuvre<br />
d’Hergé», relève Laurent<br />
Hériou, une des principales<br />
chevilles ouvrières de cette<br />
exposition intitulée «Tintin et<br />
les autos».<br />
La Ford T de «Tintin au Congo».<br />
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La Simca Aronde des taxis genevois dans<br />
laquelle Tintin plongera dans le lac Léman.<br />
La Citroën 2 CV<br />
des Dupondt dans<br />
«L’Affaire Tournesol»<br />
est un modèle spécial<br />
réservé au marché<br />
belge.<br />
32
«Présenter cette exposition<br />
dans le cadre du Salon automobile<br />
de Genève serait idéal<br />
car nous avons tout le matériel<br />
pour», a expliqué Sophie<br />
Tchang, responsable des expositions<br />
à la Fondation Hergé.<br />
Parmi la vingtaine d’«automobiles<br />
de Tintin» exposées à<br />
Bruxelles, ce sont avant tout les<br />
voitures «suisses» de «L’Affaire<br />
Tournesol» qui ont tenu<br />
la vedette. On pense en particulier<br />
à la Simca Aronde des<br />
taxis genevois avec laquelle<br />
Tintin plonge dans le lac<br />
Léman, entre Genève et Nyon,<br />
après avoir été victime d’une<br />
queue de poisson provoquée<br />
par la Citroën traction avant<br />
vaudoise des agents secrets<br />
bordures.<br />
Aussi bien l’Aronde, plus vraie<br />
que nature avec sa peinture<br />
bicolore, que la traction avant<br />
ont ravivé bien des souvenirs<br />
aux Tintinophiles présents au<br />
Salon de Bruxelles. Il en a été<br />
de même pour la Citroën 2 CV<br />
des Dupondt et pour la Lancia<br />
Aurelia B20 GT du chauffard<br />
italien Arturo Cartoffoli qui<br />
tiennent toutes les deux un<br />
rôle en vue dans «L’Affaire<br />
Tournesol» dont la moitié de<br />
l’intrigue se déroule en Suisse.<br />
La traction avant des<br />
agents secrets bordures<br />
devant la maison du professeur<br />
Topolino à Nyon.<br />
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La Lancia Aprilia,<br />
conduite par le<br />
capitaine Haddock<br />
dans «Tintin au<br />
Pays de l’or noir», a<br />
été la première<br />
Lancia de Hergé.<br />
La Lancia Aurelia de<br />
«L’Affaire Tournesol»,<br />
une voiture qu’Hergé a<br />
possédée dans les<br />
années 1950.<br />
L’Opel Olympia du<br />
«Sceptre d’Ottokar» a<br />
été la première voiture<br />
achetée par Hergé.<br />
Tintin part à sa poursuite<br />
au guidon<br />
d’une moto.<br />
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Hergé passionné d’autos<br />
La création même de Tintin est intimement liée à cette<br />
Mercedes Torpedo décapotable. C’est en effet en<br />
fonçant à son volant dans le premier album, «Tintin<br />
au pays des Soviets», publié en 1929, que ses cheveux<br />
se sont dressés pour la première fois, donnant<br />
ainsi naissance à sa légendaire houppette!<br />
Pour la petite histoire, on<br />
relèvera qu’Hergé – grand ami de<br />
la Suisse et du Valais (lire en<br />
page 37) – était un passionné<br />
de voitures et qu’il a possédé<br />
lui-même une Lancia Aurelia<br />
B20 GT après avoir successivement<br />
conduit une Opel Olympia<br />
de 1938 – sa toute première<br />
voiture – et une Lancia Aprilia,<br />
deux voitures que l’on peut respectivement<br />
voir dans «Le Sceptre<br />
d’Ottokar» et dans «Tintin<br />
au pays de l’or noir» et qui étaient<br />
également exposées à Bruxelles.<br />
Enfin, on relèvera que les automobiles<br />
ont toujours joué un<br />
rôle primordial dans les aventures<br />
de Tintin. Au même titre<br />
d’ailleurs que les avions ou les<br />
bateaux puisque le célèbre<br />
reporter ne tient jamais en place.<br />
En réalité, la création même du<br />
personnage est intimement liée<br />
à la voiture. C’est en effet en<br />
fonçant au volant d’une Mercedes<br />
Torpedo décapotable dans<br />
«Tintin au pays des Soviets»<br />
que ses cheveux se sont dressés<br />
pour la première fois, donnant<br />
ainsi naissance à sa légendaire<br />
houppette! Une Mercedes<br />
Torpedo que l’usine allemande<br />
a expressément sortie de son<br />
musée pour venir compléter une<br />
exposition dont on parlera certainement<br />
encore longtemps.<br />
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La Lincoln du capitaine<br />
Haddock dans «Les Sept<br />
boules de cristal».<br />
La Peugeot 403<br />
de la Castafiore.<br />
L’Alfa Romeo P3<br />
des «Cigares<br />
du Pharaon».<br />
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Autoportrait d’Hergé en vacances en Valais.<br />
Hergé à Saint-Maurice et à Trient<br />
Les liens qui unissent Hergé à<br />
la Suisse sont nombreux. A<br />
partir de 1931, les aventures de<br />
Tintin sont en effet publiées à<br />
Genève dans l’hebdomadaire<br />
catholique «L’Echo Illustré».<br />
Ce que beaucoup ignorent en<br />
revanche, c’est que Hergé a<br />
également collaboré en 1947<br />
avec l’Imprimerie Saint-<br />
Augustin de Saint-Maurice.<br />
Celle-ci publiait en effet le<br />
magazine «Francs regards»<br />
dans lequel les aventures de Jo,<br />
Zette et Jocko, également dessinées<br />
par Hergé, figuraient en<br />
bonne place. Hergé venait<br />
régulièrement toucher sa paie<br />
à Saint-Maurice et en profitait<br />
pour passer quelques jours de<br />
vacances en Valais, notamment<br />
à Trient (voir la carte<br />
postale ci-dessus), une localité<br />
qui, selon des Tintinologues<br />
avertis, aurait inspiré à<br />
Hergé le village qui figure au<br />
début de l’album de «Tintin<br />
au Tibet».<br />
Le village de Vargese qui<br />
ressemble quelque peu à<br />
celui de Trient en Valais.<br />
Hergé a travaillé après la guerre<br />
pour le magazine Francs regards<br />
édité à Saint-Maurice en Valais.<br />
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