Soldats autochtones Terres étrangères - Anciens Combattants ...
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compris les officiers. En reconnaissance de sa forte composition<br />
d’Autochtones, le bataillon adopta un emblème composé de deux<br />
tomahawks croisés en-dessous de la devise For King and Country<br />
(Pour le roi et le pays). De plus, les membres de la Ligue patriotique<br />
des femmes des Six-Nations brodèrent des symboles iroquois pour<br />
donner un drapeau distinctif au bataillon.<br />
LA LIGUE PATRIOTIQUE DES FEMMES DES SIX-NATIONS<br />
BRODÈRENT CE DRAPEAU POUR LE 114 E BATAILLON<br />
D’INFANTERIE CANADIEN. LE BATAILLON AVAIT LA<br />
PERMISSION DE LE PORTER AVEC LE DRAPEAU DU<br />
ROIETCELUIDURÉGIMENT.<br />
Peu après son arrivée en Grande-Bretagne en 1916, le 114e fut<br />
dispersé pour servir de renfort. Nombre de ses membres se<br />
retrouvèrent dans le 107e Bataillon, une unité de Winnipeg<br />
composée entre autres de centaines d’Indiens des Prairies, et qui<br />
devint d’abord un bataillon de pionniers16 et qui fit ensuite partie<br />
d’une brigade de génie comptant plus de 500 Autochtones.17<br />
La tradition se propage<br />
Il est difficile de dégager les raisons de la réponse autochtone.<br />
Nombre d’anciens combattants <strong>autochtones</strong> se sont portés<br />
volontaires pour les mêmes raisons que les autres Canadiens l’ont<br />
fait, c’est-à-dire, parce que leurs amis et leurs parents s’étaient<br />
enrôlés, par patriotisme, afin de connaître l’aventure ou simplement<br />
pour gagner une solde garantie.<br />
Certains se sont portés volontaires pour des raisons propres à leur<br />
bande ou à leur réserve. L’un des membres de la bande mohawk de<br />
la baie de Quinte attribue le fort taux d’enrôlement sur sa réserve à<br />
ses liens avec la Grande-Bretagne : « Nous sommes venus avec les<br />
Loyalistes des États-Unis. Nos traités ont été conclus avec la<br />
Couronne, donc si la Couronne lance un appel, nous répondons. »18<br />
LE MONUMENT COMMÉMORATIF DE BRANT<br />
À BRANTFORD, EN ONTARIO, A ÉTÉ ÉRIGÉ EN<br />
L’HONNEUR DU CHEF MOHAWK JOSEPH BRANT<br />
QUISEBATTITAUXCÔTÉS DES TROUPES BRITANNIQUES<br />
AU COURS DE LA GUERRE DE SEPT ANS ET DE LA<br />
RÉVOLUTION AMÉRICAINE.<br />
(AN /PA-66647)<br />
Un historien autochtone prétend que la Grande Guerre offrait<br />
l’occasion d’assumer un rôle plus actif aux Indiens qui vivaient dans<br />
les réserves.19 Selon lui, le rôle des hommes était devenu moins<br />
important dans les réserves, et beaucoup d’Indiens avaient de la<br />
difficulté à s’adapter à ce changement. Il ajoute que pour certains<br />
d’entre eux, c’était la chance d’échapper à l’ennui.<br />
La tradition influença également la réponse. Les Autochtones<br />
canadiens avaient déjà combattu du côté de la Grande-Bretagne.<br />
On n’a qu’à penser au chef mohawk Joseph Brant au cours du<br />
18e siècle. Brant était encore adolescent lorsqu’il combattit avec les<br />
Britanniques au cours de la guerre de Sept Ans. De plus, en 1775,<br />
Brant et 1 500 autres membres de la Confédération iroquoise des<br />
Six-Nations combattirent aux côtés du Royal Regiment de Grande-<br />
Bretagne pendant la révolution américaine.20<br />
8 <strong>Soldats</strong> <strong>autochtones</strong>