Soldats autochtones Terres étrangères - Anciens Combattants ...
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inscrire son nom sur la liste de réserve d’urgence. Il commença<br />
une nouvelle carrière dans les services sociaux et travailla à titre de<br />
sergent d’état-major dans un établissement correctionnel pendant<br />
15 ans, et ensuite, pendant 11 ans, à titre de conseiller dans un<br />
centre de traitement contre les drogues et l’alcool dans la réserve<br />
des Six-Nations. Jamieson mourut à Brantford en 1987 à l’âge<br />
de 65 ans.<br />
Aujourd’hui sa veuve, Ruby, parle des réalisations de son mari avec<br />
beaucoup de fierté :<br />
Il a commencé au bas de l’échelle et a pris sa retraite avec le grade de<br />
premier maître de première classe - un jeune Indien de la réserve des<br />
Six-Nations. ... Pour lui, c’était un honneur de servir son pays.94<br />
Une Décennie de service<br />
Des deux côtés de ma famille, on avait servi dans l’armée aussi loin que<br />
l’on puisse remonter, soit la guerre des Boers du côté de mon père, et la<br />
guerre entre le Nord et le Sud aux États-Unis, du côté de ma mère. ...<br />
C’était tout naturel que je me porte volontaire.<br />
- Ronald Lowry 95<br />
De la bande mohawk de la baie de Quinte, près de Trenton, en<br />
Ontario, Ronald Lowry était âgé de 17 ans lorsqu’il présenta sa<br />
demande d’enrôlement dans la MRC en 1949, comme il le dit,<br />
« par un caprice du destin » :<br />
J’avais un ami qui voulait s’enrôler dans la MRC pour apprendre un<br />
métier. Depuis deux ans, j’étais apprenti plombier à Oshawa, et je l’ai<br />
accompagné. ... Quand nous sommes arrivés, on m’a demandé si je<br />
voulais passer les examens. On m’a dit que je devrais attendre deux<br />
heures, alors j’ai tenté ma chance. ... J’ai réussi et tout s’est enchaîné.<br />
Lowry fut d’abord affecté au NCSM Cornwallis, à Deep Brook,<br />
Nouvelle-Écosse, pour suivre l’instruction élémentaire des recrues.<br />
En août 1951, il fut muté au NCSM Nootka, où il reçut la<br />
formation nécessaire au métier qu’il avait choisi, le sonar. Six mois<br />
plus tard, il s’embarquait sur le Nootka pour son deuxième tour de<br />
service en Extrême-Orient. Il était le seul Autochtone à bord.<br />
« C’ÉTAIT TOUT NATUREL QUE JE ME PORTE<br />
VOLONTAIRE », EXPLIQUE RON LOWRY, DONT LES<br />
ANCÊTRES AVAIENT SERVI LORS DE LA GUERRE DE<br />
SÉCESSION AUX ÉTATS-UNIS ET DE LA GUERRE DES<br />
BOERS. AU COURS DE LA GUERRE DE CORÉE, LOWRY<br />
FAISAIT LE GUET SUR LE NOOTKA POUR DÉTECTER LES<br />
SOUS-MARINS ENNEMIS ET LES TORPILLES. IL A AUSSI<br />
PARTICIPÉ ÀDES RAIDS DE DÉMOLITION SUR LA CÔTE.<br />
APRÈS LA GUERRE, IL EST RESTÉ DANS LA MARINE ET<br />
ON LE VOIT ICI EN 1955.<br />
(RON LOWRY)<br />
Lowry voulait aider les Sud-Coréens parce qu’il avait de l’empathie<br />
pour eux. Ses ancêtres avaient été chassés de leur patrie dans l’État<br />
de New York par suite de la Révolution américaine. Comme il<br />
l’explique, « J’avais le sentiment que ma patrie m’avait été enlevée et<br />
je voulais aider les autres à garder la leur. »<br />
<strong>Soldats</strong> <strong>autochtones</strong> 41