Soldats autochtones Terres étrangères - Anciens Combattants ...
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Réalisations exceptionnelles<br />
Déploiement<br />
Comme ils l’avaient fait au cours de la Première Guerre mondiale, la<br />
plupart des Autochtones servirent dans l’infanterie, surtout parce que<br />
c’était le corps militaire qui avait le plus besoin de soldats. Ajoutons<br />
que les autres services armés – dont le nouveau Corps d’aviation royal<br />
canadien (CARC) et la Marine royale canadienne (MRC) qui se<br />
développaient – avaient des critères d’admissibilité plus restrictifs –<br />
par exemple en ce qui concerne les études – ou une préférence pour<br />
les candidats d’origine britannique. Un historien militaire explique :<br />
... lorsque la guerre éclata, un règlement de l’aviation empêchait de<br />
devenir officiers ceux qui n’étaient pas d’ascendance européenne pure.<br />
Le règlement a été abrogé peu après le début de la guerre. La Marine<br />
royale canadienne avait un règlement encore plus restrictif. Parmi les<br />
critères d’admissibilité pour le service à n’importe quel grade, on exigeait<br />
que le candidat soit « né sujet britannique, et de race blanche ». Bien<br />
que ce règlement n’ait pas été officiellement abrogé avant février 1943,<br />
quelques Indiens et Métis du Canada se portèrent volontaires et furent<br />
acceptés dans les deux armes dès le début de la guerre.62<br />
Il n’est pas surprenant que dans le rapport de la Direction des<br />
affaires indiennes pour 1942-1943, il n’y ait que 29 Indiens dans<br />
l’aviation et neuf dans la MRC, mais ce nombre s’était accru à la fin<br />
de la guerre. L’un de ces hommes, le lieutenant d’aviation Willard<br />
John Bolduc, un Ojibwa de Chapleau, en Ontario, a obtenu la<br />
Croix du service distingué dans l’Aviation pour ses exploits de<br />
mitrailleur au cours d’une série de bombardements en 1943.<br />
JACK BEAVER, DE LA BANDE ALDERVILLE EN ONTARIO,<br />
SERVIT PENDANT 13 MOIS OUTRE-MER AU SEIN DU CARC<br />
AU COURS DE LA GUERRE. MEMBRE DE L’ESCADRE 126<br />
DES FORCES, IL SERVIT EN ANGLETERRE, AUX PAYS-BAS,<br />
EN BELGIQUE ET EN FRANCE. APRÈS LA GUERRE, BEAVER,<br />
UN INDIEN MISSISSAUGA, FUT CHEF DE BANDE PENDANT<br />
QUATRE ANS ET DEVINT PAR LA SUITE PRÉSIDENT DE LA<br />
CHURCHILL FALLS (LABRADOR) CORPORATION.<br />
(MARJORIE BEAVER)<br />
Bien qu’encore une fois, nombre d’Autochtones se soient distingués<br />
par leur adresse au tir et comme éclaireurs, ils firent preuve d’autres<br />
talents au cours de cette guerre. Les soldats <strong>autochtones</strong> du Canada<br />
assumèrent des fonctions qui étaient de plus en plus variées et difficiles.<br />
Décoré par le destin<br />
Étant donné les exploits réalisés par son père outre-mer, Charles<br />
Henry Byce semblait être prédestiné à devenir un héros militaire.<br />
Sa mère, Louisa Saylors, une Crie de Moose Factory, en Ontario,<br />
avait épousé Henry Byce, un Blanc de Westmeath. Lorsque Charles<br />
naquit en 1917 à Chapleau, la Première Guerre mondiale faisait<br />
encore rage, et son père combattait en Europe, où il mérita deux<br />
décorations pour bravoure : la Médaille de conduite distinguée<br />
(DCM) et la Médaille militaire de la France. Deux décennies plus<br />
tard, Charles Byce, âgé de 23 ans, s’enrôla dans le Lake Superior<br />
NELSON SHEAD, DE SELKIRK AU MANITOBA, SERVIT À<br />
TITRE DE CHEF MÉCANICIEN DANS LA RÉSERVE DE LA<br />
MARINE ROYALE DU CANADA. SES DEUX FRÈRES, BILL ET<br />
HARRY, S’ENRÔLÈRENT ÉGALEMENT DANS LA MARINE.<br />
ORIGINAIRES DE LA BANDE FISHER RIVER, LES FRÈRES<br />
SHEAD AVAIENT TRAVAILLÉ ÀBORD DE BATEAUX DE<br />
PÊCHE SUR LE LAC WINNIPEG AVANT LA GUERRE.<br />
(WILLIAM SHEAD)<br />
<strong>Soldats</strong> <strong>autochtones</strong> 25