Soldats autochtones Terres étrangères - Anciens Combattants ...
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À Winnipeg, on rapporta dans un journal que « trente descendants<br />
des Métis qui combattirent aux côtés de Louis Riel en 1869-1870 ...<br />
viennent de s’enrôler à Qu’Appelle. Ils sont tous membres de la<br />
Société des Métis canadiens-français de cet endroit. Leurs noms sont<br />
inscrits dans le parchemin d’honneur de la Société. »13<br />
Les nouvelles de la guerre ne se rendaient pas facilement jusqu’à<br />
certaines collectivités <strong>autochtones</strong> du Canada. Les réserves du Yukon,<br />
des Territoires du Nord-Ouest et des régions du nord des provinces<br />
comptaient moins de réseaux de transport et de communication avec<br />
le reste du Canada. Souvent, les Autochtones de ces régions n’étaient<br />
pas au courant de la guerre ou il leur fût difficile de s’enrôler.<br />
Néanmoins, au moins 15 Inuit – ou des personnes d’ascendance<br />
inuit – du Labrador se joignirent au 1st Newfoundland Regiment.14<br />
En outre, environ 100 Ojibwa des régions isolées au nord de<br />
Thunder Bay, en Ontario, se rendirent au centre de recrutement le<br />
plus proche, à Port Arthur ou à Fort William.15 Bon nombre<br />
servirent dans le 52e Bataillon d’infanterie légère canadien et au<br />
moins six d’entre eux se méritèrent des médailles pour bravoure.<br />
Une recrue du 52e, William Semia, un trappeur de la Compagnie de<br />
la Baie d’Hudson et membre de la bande Cat Lake dans le nord de<br />
l’Ontario, ne parlait ni anglais ni français quand il s’enrôla. Peu<br />
importe, il apprit l’anglais auprès d’un autre volontaire indien et, plus<br />
tard, il arriva souvent qu’on lui confia la tâche d’entraîner les pelotons.<br />
Malgré l’opposition de son conseil à l’enrôlement des membres de la<br />
réserve, la collectivité des Iroquois des Six-Nations de Grand River au<br />
sud de Brantford, en Ontario, fournit plus de soldats que n’importe<br />
quelle autre bande indienne du Canada. Environ 300 d’entre eux<br />
allèrent au front. En outre, les membres de cette réserve, la plus<br />
populeuse au Canada, donnèrent des centaines de dollars pour aider<br />
les orphelins de guerre en Grande-Bretagne et pour apporter d’autres<br />
types de secours aux victimes de la guerre.<br />
WILLIAM SEMIA NE PARLAIT NI FRANÇAIS NI ANGLAIS<br />
LORSQU’IL S’ENRÔLA DANS LE 52 E BATAILLON. C’EST<br />
UN AUTRE VOLONTAIRE AUTOCHTONE QUI LUI APPRIT<br />
L’ANGLAIS DONT IL SE SERVIT PLUS TARD POUR DIRIGER<br />
LES EXERCICES DES PELOTONS.<br />
(AN / C-68913)<br />
Nombre des volontaires de la réserve des Six-Nations furent d’abord<br />
membres du 37e Haldimand Rifles, un régiment de la milice active<br />
non permanente établi dans la réserve. Ce régiment fournit la<br />
plupart des membres du 114e Bataillon d’infanterie canadien, pour<br />
lequel on avait fait du recrutement dans la région. Cinquante<br />
Mohawks de Kahnawake au Québec, de même que plusieurs<br />
Mohawks d’Akwesasne, se joignirent aux recrues de Grand River<br />
dans cette unité. Des Autochtones de l’ouest de l’Ontario et du<br />
Manitoba en devinrent aussi membres. Finalement, deux<br />
compagnies du bataillon étaient entièrement composées d’Indiens, y<br />
<strong>Soldats</strong> <strong>autochtones</strong> 7