Etude CLIP « Eau et biocarburants 2030 » - Iddri
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la ration globale des animaux d'élevage, 2 Mt seraient valorisables dans ce sens, faisant<br />
une économie d'autant en céréales.<br />
• Impacts sur la filière élevage<br />
- En considérant que la baisse de la surface de prairie induit une baisse proportionnelle<br />
d'UGB 13 , on observe une diminution de 1,63 millions d'UGB en France. De la même<br />
manière, on peut en déduire une baisse proportionnelle de la demande en céréales pour<br />
l'alimentation animale de 950 000 tonnes de céréales.<br />
En y ajoutant la substitution de 2 Mt de céréales de l'alimentation animale par les<br />
drèches d'éthanoleries, on compte alors 2,95 Mt de céréales en surplus.<br />
Ce surplus de céréales correspond à un peu plus de la totalité de la quantité de céréales<br />
qui n'est plus exportée hors Union Européenne en <strong>2030</strong> (2,8 Mt) du fait de l'orientation<br />
d'une partie de c<strong>et</strong> export vers les <strong>biocarburants</strong>.<br />
Si ces chiffres s'avéraient être confirmés, les surfaces de blé <strong>et</strong> de maïs éthanol<br />
initialement prises sur les surfaces d'export n'auraient plus d'impact sur l'export extra<br />
européens de céréales, puisque un surplus de céréales équivalent observé par ailleurs<br />
pourrait jouer ce rôle compensateur.<br />
- En considérant que la baisse de la surface de prairie induit une intensification de<br />
l'activité d'élevage, le chargement global passerait alors de 1,46 UGB/ha en 2006 à 1,55<br />
UGB/ha en <strong>2030</strong>. Si un tel taux de chargement était réglementairement toléré, cela<br />
impliquerait une gestion des prairies plus intensive <strong>et</strong>/ou certainement un recours plus<br />
important aux aliments concentrés.<br />
3.3.3. Déclinaison du scénario 1A à l’échelle du Bassin Seine-Normandie<br />
La nature des surfaces convertibles des bassins est strictement la même que pour les<br />
zones nord <strong>et</strong> sud. Elles sont chiffrées à partir des statistiques départementales du<br />
Ministère de l'agriculture <strong>et</strong> de la Pèche (AGRESTE). S’agissant d’un scénario tendanciel<br />
il convient de considérer, comme à l’échelle nationale, que l’évolution des assolements<br />
conserve la tendance actuelle : le développement des jachères industrielles sur des<br />
surfaces non cultivées comme les jachères agronomiques, un développement des surfaces<br />
« ACE » à la place de cultures initialement vouées à l’export extra européen <strong>et</strong> une<br />
diminution des prairies permanentes.<br />
Pour déterminer les surfaces allouables aux <strong>biocarburants</strong> sur le bassin on considère :<br />
- une surface nue issue du gel PAC actuel (jachère agronomique) dont on estime la<br />
part cultivable, ajoutée aux surfaces de gel industriel biocarburant, se r<strong>et</strong>rouve<br />
entièrement dédiée aux <strong>biocarburants</strong> en <strong>2030</strong>.<br />
Ne sont donc pas comprises ici les surfaces en gel environnemental (bandes<br />
enherbées), les surfaces en gel légumineuses (qui concerne les exploitations bio),<br />
les surfaces de gels industrielles autres que colza 00, blé <strong>et</strong> b<strong>et</strong>terave, ainsi que<br />
les surfaces considérées comme peu productives (moyenne des surfaces en jachère<br />
agronomique entre 1989 <strong>et</strong> 1991). Un total de 407 388 ha est alors mobilisé sur le<br />
gel PAC total.<br />
- les surfaces en Aides aux Cultures Énergétiques (ACE) représentent en 2006 167<br />
247 ha sur le bassin, uniquement composées de colza, tournesol, blé <strong>et</strong> b<strong>et</strong>terave à<br />
13 UGB : Unité Gros Bétail<br />
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