5 Réunion Annuelle de Coordination du ... - fao ectad bamako

Dans la deuxième partie de son exposé, le Dr Ngangnou a développé les principaux facteurs
de risque de propagation de la maladie dans la sous région d’Afrique centrale et qui sont les
suivants :
• Prédominance de porcs en liberté ;
• Mouvements incontrôlés des porcs ;
• Alimentation pauvre et dangereuse avec distribution d'aliments contaminés ;
• Contacts entre les porcs domestiques et phacochères ;
• Absence de politique d’indemnisation lors d’abattages sanitaires ;
• Capacités faibles des laboratoires nationaux à confirmer rapidement la maladie.
Pour le Dr Ngangnou, l’absence de mise à jour des données épidémiologiques sur la maladie
pèse également lourdement sur son contrôle. Il termina en signalant que malgré les mesures
prises au Cameroun pour contrôler la PPA, celle-ci est s’est propagée et est devenue
aujourd’hui endémique dans la partie méridionale du pays.
La présentation a suscité de nombreux commentaires et questions portant sur:
• Les échanges commerciaux de porcs bien que très actifs entre le Cameroun et le
Tchad, ce dernier pays n’a connu ses premiers cas d’infection qu’en 2010. L'abattage
sanitaire avec indemnisation des propriétaires a permis d’y éradiquer la maladie
selon le délégué du Tchad;
• La maladie est devenue endémique au Congo Brazzaville ; les tiques transmettant la
maladie n’y sont pas présentes ; sa diffusion dans ce pays est attribuée aux
mouvements d’animaux ;
• L’absence d’une quantification des facteurs de risque et d’une classification
antigénique de l’agent ;
• La nécessité d’un typage systématique du virus pour mieux comprendre
l'épidémiologie de la maladie. Pour le cas du Cameroun, le processus est en cours
avec le soutien de la FAO ;
• La situation endémique de la maladie au Burkina Faso a été rappelée;
• L’importance de la biosécurité et des abattages sanitaires suivis de compensation
dans l’éradication de la PPA ;
• L’absence de vaccin contre la maladie ;
• La question de la situation méconnue de la PPA au Mali ;
• La récente épizootie de PPA en Gambie ;
• L’absence de données sur le rôle des tiques dans la transmission de la PPA en Afrique
et la nécessité de mener des études moléculaires sur ce sujet ;
• Le rôle des tiques dans la transmission de la PPA a fait l’objet d’une étude récente au
Sénégal (étude encadrée par le Cirad);
• Le Cap vert connaît la maladie alors qu’il n’y a pas de tiques ;
• L’utilisation de l’abattage sanitaire comme méthode de lutte contre la PPA ne saurait
être envisagée dans toutes les circonstances (notamment en zones endémiques).
• L’implication et le soutien des communautés économiques régionales dans le
financement de programmes régionaux de lutte contre la PPA.
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